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Kelym (discuter | contributions)
Annulation de la modification de Salsero35 (d) Vous semblez ignorer que c'est bien Hesan qui refuse le débat en Pdd. Je mets le lien de ma dernière objection ici [https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Discussion:Coran&diff=166972363&oldid=166963469] à laquelle Hesan n'a pas répondu et vous prierai Salsero35 de vous expliquer en Pdd (rappel:Section conflictuelle=passage obligatoire d'abord par la Pdd)
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Salsero35 (discuter | contributions)
Annulation de la modification de Kelym (d). J'ai bien lu la pdd : une réponse le 1 février 2020 à une argumentation du 20 février 2019, avec entre-temps de nombreuses RA et autres section en pdD, correspond à un WP:POINT caractérisé et sanctionnable
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* D'une part, les chercheurs qui acceptent avec plus ou moins de prudence les récits traditionnels, en maintenant l’idée qu'il y a un auteur unique du texte coranique. Ce qui implique que {{Citation|Mahomet maîtrisait parfaitement les cultures chrétienne et juive, et que la présence chrétienne dans le Hedjaz était plus significative qu’on ne le pensait<ref name=":1" />.}} Ce qui de facto exclut de l’étude du Coran la plupart des méthodes de la critique biblique<ref>G. Dye, ''Controverses sur les écritures canoniques de l'Islam'', éd. CERF</ref>{{Référence insuffisante|date=2 novembre 2018}}.
* D'autre part, des chercheurs plus critiques jugent {{Citation|impossible de prendre au sérieux la richesse et la complexité du corpus coranique tout en restant dans le cadre traditionnel. Ils sont conduits à voir le Coran comme un travail collectif (étalé sur plusieurs générations), en partie indépendant de la prédication de Mahomet. Pour eux, il semble très probable que des passages substantiels du Coran ont été rédigés par des lettrés et scribes chrétiens (et, dans une moindre mesure, juifs)}}<ref name=":1" />.
 
== Les contextes du Coran ==
Le Coran, ne possédant que peu de mentions d'événements, de personnages, est un texte avare sur son propre contexte. Les traditions islamiques ont donc formé un récit et un contexte<ref name=":312">Dye G., "Le corpus coranique : contexte et composition", ''Le Coran des historiens,'' t.1, 2019, p.735-846.</ref>. Néanmoins, les nouvelles recherches permettent de renverser l'image préconçue et traditionnelle sur l'Arabie préislamique et les inscriptions anciennes permettent d'inscrire celle-ci dans le contexte de l'Antiquité tardive<ref name="robin74">{{Chapitre|langue=|prénom1=Christian|nom1=Robin|titre chapitre=L'Arabie préislamique|auteurs ouvrage=|titre ouvrage=Le Coran des Historiens|tome=1|lieu=|éditeur=Editions du Cerf|année=2019|isbn=|lire en ligne=|passage=p.74 et suiv.}}.</ref>. L'Arabie préislamique ne peut donc être séparée de cette antiquité tardive<ref name="lindstedt">{{Chapitre|langue=en|auteur1=Ilkka Lindstedt|titre chapitre=Pre-Islamic Arabia and early Islam|auteurs ouvrage=|titre ouvrage=Routledge Handbook on Early Islam|lieu=|éditeur=Routledge|année=2017|isbn=|lire en ligne=|passage=p.159 et suiv.}}.</ref>. Il est donc nécessaire pour étudier le contexte d'apparition du Coran de prendre en compte le double contexte des productions méditerranéennes de l'Antiquité tardive et celui d'une Arabie possédant des particularités<ref>{{Harvsp|Robin|2019|p=137|id=}}.</ref>.
 
Si la manière par laquelle les influences ont été transmises peuvent encore faire débat, il est possible d'affirmer qu'il existe {{Citation|plusieurs contextes différents pour le Coran. Le premier contexte est sans aucun doute l'arabe, car il était écrit dans cette langue. Deuxièmement, l'élément biblique fort montre qu'il y avait aussi un contexte chrétien ou juif. [...] Il est également assez clair qu'il y avait un troisième contexte, celui de la religion arabe traditionnelle.}}<ref>Hämeen-Anttila J., "The Christian Context of the Qurʾān" dans ''Routledge Handbook on Christian–Muslim Relations,'' 2017</ref> Pour Dye, "cette insistance sur la culture biblique du Coran ne nie pas le substrat arabe préislamique, mais le situe dans une perspective différente de celle qui est impliquée par les récits de la tradition islamique"<ref>Dye G., "Le corpus coranique : contexte et composition", ''Le Coran des historiens,'' t.1, 2019, p.735-846.</ref>.
 
=== Place du Coran dans la littérature arabe ancienne ===
Le Coran est considéré comme étant le premier véritable monument de la prose<ref group="Note">{{Citation|Auparavant, il existait quelques textes rimés, chansons et poésies en arabe, et ceci explique que le Koran soit rythmé}}. D'après Guy Franco, « L'Islam aujourd'hui », dans [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97869384 Mémoires de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse], vol. 157, 1995, {{p.|198}}</ref> en langue arabe<ref name="Versteegh1">{{ouvrageOuvrage|langue=en|prénom1=Kees|nom1=Versteegh|prénom2=Mushira|nom2=Eid|prénom3=Alaa|nom3=Elgibali|prénom4=Manfred|nom4=Woidich|prénom5=Andrzej|nom5=Zaborski|titre=The Encyclopedia of Arabic Language and Linguistics|sous-titre=History of Arabic|volume=2|éditeur= Brill Academic|volume=2|année=2006-2009|passage=264|isbn=9004149732978-90-04-14973-1|isbn2=90-04-14973-2}}.</ref>{{,}}<ref name="Kouloughli1">{{ouvrageOuvrage|langue=fr|prénom1=Djamel Eddine|nom1=Kouloughli|titre=L'arabe (Que sais-je)|éditeur=Presses Universitaires de France|lieu=Paris|année=2007|pages totales=128|passage=44-45|isbn=9782130559610978-2-13-055961-0}}.</ref>{{,}}<ref>{{ouvrageOuvrage|langue=en|prénom1= Gerhard|nom1= Bowering|titre=Encyclopedia of The Qur’an|sous-titre=Chronology and the Qur’an|volume=1|éditeur= Jane Dammen Mc Auliffe ed. Brill Academic|volume=1|année=2001|passage=316|isbn=900411465390-04-11465-3}}.</ref>{{,}}<ref name="griffith1">{{ouvrageOuvrage|langue=en|prénomprénom1=Sidney H.|nomnom1=GRIFFITH|titre=The Bible in Arabic|sous-titre=The scriptures of the people of de book in the language of islam|éditeur=Princeton University Press| année=2013|pages totales=255|isbn=9780691150826978-0-691-15082-6}}.</ref>{{,}}<ref>{{ouvrageOuvrage|langue=fr|prénom1= Gregor|nom1=Schoeler|titre=Écrire et transmettre dans les débuts de l’islam|éditeur=Presses Universitaires de France|lieu=Paris|année=2002|pages totales=171|passage=26|isbn=21305281552-13-052815-5}}.</ref>. Pour Langhlade, {{citation|le premier et le plus ancien document littéraire authentique connu en arabe reste, jusqu'à ce jour, le Coran<ref>Langhade, Jacques. Chapitre I. La langue du coran et du Hadit In : Du Coran à la philosophie : La langue arabe et la formation du vocabulaire philosophique de Farabi [en ligne]. Damas : Presses de l’Ifpo, 1994 (généré le 24 septembre 2018). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/ifpo/5268>. {{ISBN|9782351595008}}. DOI : 10.4000/books.ifpo.5268.</ref>}}. Muhammad al-Sharkawi soutient dans son ouvrage ''Histoire et développement de la langue arabe'' que le Coran est {{citation|le texte le plus important dans l'histoire de la langue arabe}}<ref name="al-Sharkawi">{{ouvrageOuvrage|langue=en|prénom1=Muhammad|nom1= al-Sharkawi|titre=History and Development of the Arabic Language|sous-titre=from pre-islamic times to the age of conquests|éditeur=Routledge| année=2016|pages totalstotales=245|passage=227|isbn=1138821500978-1-138-82150-7|isbn2=1-138-82150-0}}.</ref>, voire {{citation|un texte fondateur}}<ref name="al-Sharkawi" />. Des chercheurs<ref name=":kashouh1">{{ouvrageOuvrage|langue=en|prénomprénom1=Hikmat|nomnom1=KASHOUH|titre=The Arabic Versions of the Gospels|sous-titre=The Manuscripts and their Families|éditeur=De Gruyter|lieu=Berlin|année=2011|pages totales=761|isbn=9783110228588978-3-11-022858-8}}.</ref>{{,}}<ref name=":shahid1">{{ouvrageOuvrage|langue=en|prénomprénom1=Irfan|nomnom1=SHAHID|titre=Byzantium and the Arabs|sous-titre=in the Fourth century 1984, in the Fifth century 1995, in the Sixth century vol.1 2002, vol.2 2010|éditeur=De Boccard|année=|isbn=}}.</ref>{{,}}<ref name=":corriente1">CORRIENTE, Federico, “The Psalter Fragment from the Umayyad Mosque of Damascus: A Birth Certificate of Nabaṭī Arabic”, in Monferrer-Sala, Jan Pedro (ed.), ''Eastern Crossroads: Essays on Medieval Christian Legacy, 303–20, Piscataway'': Gorgias Press, 2007.</ref> estiment possible l'existence de traductions écrites de textes liturgiques chrétiens ou d'extraits bibliques en arabe remontant à l'époque préislamique. D’autres<ref name="griffith1" />{{,}}<ref name=":vollandt1">{{ouvrageOuvrage|langue=en|prénomprénom1=Ronny|nomnom1=VOLLANDT|titre=Arabic Versions of the Pentateuch|sous-titre=A Comparative Study of Jewish, Christian, and Muslim Sources|éditeur=Brill|lieu=Leiden|année=2015|pages totales=329|isbn=9789004289918978-90-04-28991-8}}.</ref>{{,}}<ref name=":biblia1">{{Article|langue=en|prénom1=Nathan|nom1=Gibson|prénom2=Miriam L.|nom2=Hjälm|prénom3=Peter|nom3=Tarras|prénom4=Ronny|nom4=Vollandt| prénom5=Vevian|nom5=Zaki|titre=Biblia Arabica: An Update on the State of Research|périodique=Between the Cross and the Crescent: Studies in Honor of Samir Khalil Samir, S.J. on the Occasion of His Eightieth Birthday|année=2018|lire en ligne=https://hcommons.org/deposits/item/hc:19681/|consulté le=2019-06-11}}.</ref> contestent cette hypothèse vu qu’elle repose sur des extrapolations<ref name=":extrapolation1" group="Note">L'extrapolation est un procédé déductif utilisé en sciences historiques. Les chercheurs ici (Griffith, Vollandt, Gibson) contestent plutôt l'usage qui en est fait par les premiers (Kachouh, Shahid, Corriente).</ref>{{,}}<ref name=":extrapolation2" group="Note">Griffith, repris par Vollandt et le groupe de recherche sur les traductions arabes de la Bible [https://biblia-arabica.com/about-us/ Biblia Arabica], dit que certains chercheurs ''extrapolent à partir de textes post-islamiques les plus anciens pour en arriver à postuler un ancêtre préislamique antérieur pour une version donnée'' [Kashouh, par exemple, relève des archaïsmes dans certaines traductions], au moment où d’autres ''procèdent de manière diachronique en commençant par les origines les plus anciennement documentées du christianisme répandu parmi les Arabes et citent des éléments de preuve sur l’existence d’une bible écrite, ou de parties de celle-ci, tel que cela est rapporté dans les archives historiques'' [En particulier, un argument récurrent est que les missionnaires chrétiens avaient pour habitude de traduire des portions des Écritures chrétiennes dans la langue locale]. En page 162, il écrit que ''ces hypothèses reposent sur des extrapolations à partir d’éléments de preuves trop fragmentaires ou trop éloignées pour supporter de manière logique le poids des conclusions qui en sont tirées''.</ref> et achoppe en l'absence de preuve manuscrite<ref name=":tradbible" group="Note">La Bible fait sa première apparition en arabe dans les écrits des apologistes chrétiens du {{s-|VIII}}/ {{s-|II}} de l’hégire. Le nombre total de manuscrits contenant des versions arabes de la Bible est estimé à environ dix mille. Malgré des progrès constants sur le terrain, l’équipe de recherche Biblia Arabica estime qu’un travail énorme reste à venir sur ces manuscrits. Plusieurs livres ne sont que sporadiquement touchés, tels que les épîtres catholiques, les Actes des apôtres et l'Apocalypse. Les manuscrits de ces unités doivent être inventoriés, les différentes versions classées et leur transmission textuelle investiguée. Il convient également de noter, en ce qui concerne l'examen des techniques de traduction, que les études sur l'Ancien Testament en arabe sont assez avancées, alors que pour le Nouveau Testament arabe il y a encore du chemin à faire. ''(Biblia Arabica, an update on the state of research, 2018)''</ref>. Le consensus actuel au sein de la recherche est que des textes littéraires et liturgiques circulaient probablement à cette époque en arabe sous forme de traditions orales<ref name=":biblia1" />{{,}}<ref name=":vollandt2">{{Article|langue=en|prénom=Ronny|nom=Vollandt|titre=The Status Quaestionis of Research on the Arabic Bible|périodique=Semitic Linguistics and Manuscripts, Studia Semitica Upsaliensia 30|année=2018|pages :442-467|lire en ligne= https://biblia-arabica.com/news/a-status-quaestionis-of-research-in-the-arabic-bible/|consulté le=2019-06-20}}</ref>.
 
L'étude des fragments de prose remontant à la période préislamique a permis de relever de nombreuses formes linguistiques et stylistiques similaires à celles retrouvées dans le texte coranique<ref name="Versteegh1"/>. Ces fragments ne sont cependant attestés que sous la forme d'inscriptions ou de graffiti<ref>Pierre Larcher. Arabe préislamique, arabe coranique, arabe classique: un continuum?. Karl-Heinz Ohlig & Gerd-R. Puin. Die dunklen Anfänge. Neue Forschungen zur Enstehung und frühen Geschichte des Islam, Verlag Hans Schiler, {{p.|248-265}}, 2005. 〈halshs-00132005〉</ref>. Une inscription particulière avait attiré l’attention de [[Christian Robin]] : l’hymne de Qaniya<ref name=":22">{{Article|prénom1=Christian|nom1=Robin|titre=Les plus anciens monuments de la langue arabe|périodique=Revue du monde musulman et de la Méditerranée|volume=61|numéro=1|date=1991|issn=0997-1327|doi=10.3406/remmm.1991.1510|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/remmm_0997-1327_1991_num_61_1_1510#remmm_0997-1327_1991_num_61_1_T1_0122_0000|consulté le=2018-09-28|pages=113–125}}</ref>, une composition littéraire de 27 vers découverte au Yémen et remontant au {{s-|I}} de notre ère qui {{citation|semble être le plus ancien poème monorime de la littérature universelle}}<ref name=":22" />. Relevant d’étroites parentés avec la qasida (forme la plus élaborée du poème arabe préislamique), Robin se demande si ce texte est bien l’ancêtre de la poésie arabe. Après avoir exposé les points de divergences, ce dernier conclut que {{citation|l'hymne de Qâniya n'est pas à proprement parler l'ancêtre de la qasïda}}<ref name=":22" />.
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=== Place du Coran dans la littérature de l'Antiquité tardive ===
Cette approche du Coran au sein de la littérature arabe préislamique est aujourd'hui complétée par une vision plus large de celui-ci au sein de la littérature de l'antiquité tardive<ref>{{Lien web|titre=Histoire du Coran entre antiquité tardive et établissement des orthodoxies islamiques|url=https://enseignements-2016.ehess.fr/2016/ue/1491/|site=EHESS|date=2016|consulté le=}}</ref>. Ces travaux créent depuis deux décennies un « profond bouleversement » pour la recherche sur le Coran et {{citation|examinent les conditions de son émergence dans un contexte qui est celui de l'Antiquité tardive}} grâce aux outils de la linguistique<ref>Mehdi Azaiez (dir.), Sabrina Mervin (coll.), ''Le Coran : nouvelles approches'', CNRS Éditions, Paris, 2013 : https://books.google.fr/books?id=0-s9AgAAQBAJ&pg=PT1&lpg=PT1&dq=coran+%22profond+bouleversement%22+%22examinent+les+conditions+de+son+%C3%A9mergence+dans+un+contexte+qui+est+celui+de+l%27Antiquit%C3%A9+tardive%22&source=bl&ots=2S2aASREiX&sig=ACfU3U0T6H-ZzwQWW84fgQnZLIff4zRQ6g&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjMhY-QmsfgAhWPAGMBHeXGDiQQ6AEwBXoECAEQAQ#v=onepage&q=coran%20%22profond%20bouleversement%22%20%22examinent%20les%20conditions%20de%20son%20%C3%A9mergence%20dans%20un%20contexte%20qui%20est%20celui%20de%20l'Antiquit%C3%A9%20tardive%22&f=false</ref>. "La démonstration de l'appartenance du Coran aux traditions textuelles bibliques datant de ce que l'on appelle maintenant l'Antiquité tardive" est pourtant ancienne<ref>Amir-Moezzi M., Dye G., ''Le Coran des historiens,'' t. 1, 2019, p.25.</ref>. Angelica Neuwirth voit dans ce contexte une rupture avec les études précédentes [d'un contexte arabe]{{Référence nécessaire|date=19 février 2019}}. À l'inverse, Gilliot inscrit ces études dans la continuité<ref name=":07">Mathieu Terrier, ''Le Coran, nouvelles approches'', sous la direction de Mehdi Azaiez, avec la collaboration de Sabrina Mervin, Paris, CNRS Éditions, 2013 dans ''Revue de l'histoire des religions'' 2016, 233, {{p.|431-434}}.</ref>. L'antiquité tardive est caractérisée par les influences byzantines et romaines, chrétiennes, juives et zoroastrienne<ref>{{Ouvrage|prénom1=François|nom1=Déroche|titre=La voix et le calame. Les chemins de la canonisation du Coran: |sous-titre=Leçon inaugurale prononcée le jeudi 2 avril 2015|éditeur=Collège de France|date=2016-12-16|pages totales=64|isbn=9782722604445978-2-7226-0444-5|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=-a-9DQAAQBAJ&pg=PA5&lpg=PA5&dq=coran+antiquit%C3%A9+tardive&source=bl&ots=yaZM8Qp3lG&sig=ACfU3U3Vsy3TK2QvrhUOd97Q0j01n_6yPw&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwi67uHO5LDgAhV85eAKHTO1Cac4ChDoATAJegQIAhAB#v=onepage&q=coran%20antiquit%C3%A9%20tardive&f=false|consulté le=2019-02-10}}</ref> dans un contexte de syncrétisme religieux<ref name=":07" /> et sans qu'il soit toujours possible de séparer le contexte juif et chrétien<ref name=":31" />. . L'Arabie préislamique était en contact étroit avec les régions voisines<ref>Barbara Finster, «Arabia in Late Antiquity: An Outline of the Cultural Situation in the Peninsula at the Time of Muhammad», dans ''The Qurɛān in Context.Historical and Literary Investigations into the Qurɛānic Milieu'', edited by Angelika Neuwirth, Nicolai Sinai, and Michael Marx, Leyde, Brill, 2010,{{p.|61-114}}</ref>. Pour Hoyland, {{citation|Si nous approuvons la validité de ces contributions arabes à la formation de l’islam, est-ce que cela signifie que la théorie « [islam comme religion] sortant d’Arabie » l'emporte sur la théorie « né de l'Antiquité tardive » ? Il semble pour moi qu'il existe un moyen de sortir de cette dichotomie, à savoir d'accepter que l'Arabie au moment de Mahomet faisait déjà partie du monde antique}}<ref name=":112">Robert Hoyland, ''Early Islam as a Late Antique Religion'' dans ''The Oxford Handbook of Late Antiquity'', 2012.</ref>.
 
Ces études sont basées, aussi bien sur le contexte historique d'émergence du texte coranique, que sur différents aspects linguistique. Ainsi, par exemple, pour Cuypers, {{citation|l’usage, par le Coran, d’une rhétorique sémitique en usage chez les scribes de l’Antiquité du Moyen Orient, et les nombreuses relations intertextuelles du Coran avec le monde des écrits religieux qui circulaient à l’époque de son avènement, situent clairement le Livre dans le contexte littéraire de l’Antiquité tardive<ref>Azaiez, M. (Ed.), Reynolds, G. (Ed.), Tesei, T. (Ed.), et al. (2016). ''The Qur'an Seminar Commentary / Le Qur'an Seminar. A Collaborative Study of 50 Qur'anic Passages / Commentaire collaboratif de 50 passages coraniques''. Berlin, Boston: De Gruyter., partie ''Research Statements- Cuypers''</ref>.}} D'autres traits de la rhétorique coranique rapproche ce texte des autres textes de l'antiquité tardive. {{citation|Ainsi, le discours autoréférentiel du Coran [étudié par Boisliveau], caractérisé par une « auto-canonisation » qui argumente en cercle fermé, est globalement différent des Écritures bibliques mais n’en est pas moins proche de certains autres textes sacrés de l’antiquité tardive}}<ref>Boisliveau, ''Le Coran par lui-même'', 2014, {{p.|389}}.</ref>. De même, Azaiez reconnaît des formes et des thèmes similaires entre le « contre-discours coranique » et ceux provenant de textes religieux de l'antiquité tardive, en particulier des textes bibliques et parabibliques<ref>{{Ouvrage|langue=de|prénom1=Mehdi|nom1=Azaiez|titre=Le contre-discours coranique|éditeur=Walter de Gruyter GmbH & Co KG|date=2015-05-19|pages totales=363|isbn=9783110419160978-3-11-041916-0|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=lX_yCQAAQBAJ&pg=PP30&lpg=PP30&dq=coran+antiquit%C3%A9+tardive&source=bl&ots=6tBHmMb-S7&sig=ACfU3U2qwtQqJKwozZrxh1cYn5SEAZPgXg&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwix2ZXc5LDgAhUD1eAKHXliBLw4FBDoATABegQICRAB#v=onepage&q=antiquit%C3%A9%20tardive&f=false|consulté le=2019-02-10}}</ref>. Hormis les formes rhétoriques, ce lien se retrouve dans l'étude de l'intertextualité, {{citation|qui confronte le texte coranique avec la littérature sacrée circulant dans l’Antiquité tardive}}<ref>{{Lien web|titre=Une apocalypse coranique|url=http://www.peeters-leuven.be/boekoverz.asp?nr=10274|site=www.peeters-leuven.be|consulté le=2019-02-10}}</ref>. Ainsi, Reynolds, travaillant en partie sur celle-ci et menant des études sur les langues et les littératures de l'Antiquité tardive, évoque {{citation|sa conviction que le Coran a une relation privilégiée avec la littérature chrétienne écrite en syriaque<ref>Azaiez, M. (Ed.), Reynolds, G. (Ed.), Tesei, T. (Ed.), et al. (2016). ''The Qur'an Seminar Commentary / Le Qur'an Seminar. A Collaborative Study of 50 Qur'anic Passages / Commentaire collaboratif de {{nombre|50|passages coraniques}}''. Berlin, Boston: De Gruyter., partie ''Research Statements- Reynolds''.</ref>.}} Enfin, cela est confirmé par l'usage de termes non-arabes{{Référence nécessaire|date=19 février 2019}}. L’origine des emprunts coraniques s'étend grandement dans le temps et l'espace, depuis l’[[empire assyrien]] jusqu’à la période [[Empire byzantin|byzantine]]. Elle englobe toutes les langues des pays limitrophes de l’Arabie, celles qui appartiennent à la famille [[Langue semitique|sémitique]] : l’akkadien, l’araméen, l’hébreu, le syriaque, l’éthiopien, le nabatéen, le sudarabique, et les langues non sémitiques des Empires grec, romain et perse<ref name="Catherine2">Catherine Pennacchio, ''Les emprunts lexicaux dans le Coran'', ''Bulletin du Centre de recherche français à Jérusalem'', {{p.|31}}, 22, 2011, mis en ligne le 01 avril 2012, Consulté le 26 mai 2017. URL : http://bcrfj.revues.org/6620</ref>{{,}}<ref group="Note">La plupart de ces points font l'objet d'un approfondissement dans la partie ''Études philologiques''.</ref>.
 
Pour Déroche, le Coran est le plus ancien livre en arabe<ref>{{Chapitre|auteur=[[François Déroche]]|titre chapitre=La calligraphie dans le monde musulman|titre ouvrage=Contemporary Philosophy: A New Survey|éditeur=Springer Science & Business Media|année=2007|passage=142}}</ref>. L’étude des manuscrits permet de mieux connaître ces livres anciens, les traditions de copies et leur cheminement vers un modèle standardisé, « réellement reconnu qu’à partir du IXe siècle »<ref name=":36">Eleonore Cellard, "Les manuscrits coraniques anciens", ''Le Coran des historiens,'' t.1, 2019, p. 665-701</ref>. Les premiers manuscrits sont de formes variées ce qui pourrait illustrer « l’hétérogénéité des pratiques scripturaires de cette époque ». L’observation du codex parisino-petropolitanus l’inscrit ainsi dans une technique de composition grecque, copte et christo-palestinienne. C’est aussi le cas des manuscrits en style A dont la manière d’organiser les feuillets disparaît dans la première moitié du VIIIe siècle<ref name=":36" />. À propos du style B1.a, l’auteur précise qu’« Au niveau de la composition des cahiers, on s’oriente déjà vers une structure standard : celle employée majoritairement par la tradition syriaque ». Ces styles seront bouleversés au cours du VIIIe siècle, probablement à la fin de la période ommeyade<ref name=":36" />.
 
Pour Gilliot, l'insistance du texte coranique sur son arabité s'inscrit dans une volonté de se distinguer de ses matériaux constitutifs non-arabe<ref name=":28">{{Article|prénom1=Claude|nom1=Gilliot|titre=Le Coran, production littéraire de l’Antiquité tardive ou Mahomet interprète dans le “lectionnaire arabe” de La Mecque|périodique=Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée|numéro=129|date=2011-07-16|issn=0997-1327|doi=10.4000/remmm.7054|lire en ligne=http://journals.openedition.org/remmm/7054|consulté le=2019-02-10|pages=31–56}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|prénom1=Claude|nom1=Gilliot|titre=Des indices d’un proto-lectionnaire dans le « lectionnaire arabe » dit Coran|périodique=Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres|volume=155|numéro=1|date=2011|doi=10.3406/crai.2011.93159|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_2011_num_155_1_93159|consulté le=2019-02-10|pages=455–472}}</ref>. D'après lui, le Coran s'inscrit dans le cadre de la littérature antique, certains passages pouvant être rapproché des lectionnaires syriaques<ref name=":28" />, d'autre de la littérature homélitique<ref>Gabriel Said Reynolds, «The Qurɛānic Sarah as Prototype of Mary», dans ''The Bible in Arab Christianity'', edited by David Thomas, Leyde, Brill, 2007, {{p.|193-206}}.</ref>. En effet, il peut être observé, dans le Coran, une volonté d'interprétation et de traduction de récits des autres livres sacrés dans l'esprit, bien vivant durant l'antiquité tardive, du ''targum<ref name=":28" />.'' Par rapport à l’hypothèse de Luxenberg qui fait remonter l’origine du texte coranique à des lectionnaires syriaques, Herbert Berg<ref>{{ouvrage|langue=en|prénom=Herbert|nom=Berg|titre=Routledge Handbook on Early Islam|sous-titre=The collection and canonization of the Qur’an|passage=37-48|éditeur=Routledge|année=2017|isbn=9781138821187}}.</ref> note qu’un nombre très restreint de chercheurs a été convaincu par son argumentaire dont Claude Gilliot qui lui aussi fait dans l’exception avec son hypothèse analogue de lectionnaires pré-coraniques.Pour Hoyland, {{citation|Le Coran est à bien des égards le dernier document de l’antiquité tardive et nous fournit un moyen de relier l’Arabie, les origines de l’islam et Antiquité tardive}}<ref name=":112" />.
 
Une des difficultés des recherches sur les contextes coraniques n'est pas de déterminer si une influence de l'Antiquité tardive existe mais comment ces idées ont été transmises<ref>Dye, « Le corpus coranique : contexte et composition », ''Le Coran des historiens, ''t.1, 2019, p. 770 et suiv.</ref>. Ainsi, la question de la place occupée par des populations juives et chrétiennes en Arabie, et plus particulièrement dans le Hedjaz est discutée par les chercheurs<ref group="Note">Si l'influence chrétienne sur le Coran est largement admise, Jaakko Hämeen-Anttila&nbsp;rejette les théories qui donnent une place encore plus importante à celui-ci en faisant naître le Coran dans un milieu exclusivement chrétien. L'auteur cite la thèse de Wansbrough qui fait naître le Coran dans « un milieu sectaire de chrétiens (et de juifs) », Lülling qui défend que « la communauté mecquoise devait avoir été chrétienne » et son successeur Luxenberg, Hawting qui situe la naissance du Coran en Irak... (Hämeen-Anttila J., "The Christian Context of the Qurqn",&nbsp;''Routledge Handbook on Christian–Muslim Relation''s, Routledge, 2017.)</ref>. Certains auteurs ont prouvé l'existence d'un monothéisme bien plus présent en Arabie que ce qui est transmis par les traditions musulmanes<ref name=":37">Christian&nbsp;Robin,&nbsp;''« L'Arabie préislamique »'', dans&nbsp;''Le Coran des Historiens'',&nbsp;t.&nbsp;1, Editions du Cerf,&nbsp;2019, p.74 et suiv.</ref> et Griffith souligne que ces communautés appartenaient aux courants dominants au Moyen Orient de cet Antiquité tardive (melkites, jacobites et nestoriens...). Il rejette la vision de nombreux chercheurs qui fait naître le Coran dans des milieux dissidents, comme les «Nazaréens», les Elkasaites ou les Ebionites, non attestés en Arabie au VIIe siècle<ref>(en)&nbsp;Sidney H.&nbsp;GRIFFITH,&nbsp;''The Bible in Arabic : The scriptures of the « people of de book » in the language of islam'', Princeton University Press,&nbsp;2013&nbsp;([[International Standard Book Number|ISBN]]&nbsp;[[Spécial:Ouvrages de référence/9780691150826|9780691150826]]),&nbsp;p.&nbsp;54-55.</ref>{{,}}<ref group="Note">Ce même auteur considère, entre autre, que le Coran possède de nombreux écho à la littérature syriaque, notamment aux écrit d'Ephrem le Syriaque (« Christian Lore and the Arabic Qur'an », p. 109)</ref>Ainsi, la tribu de&nbsp;[[Quraych|Quraish]]&nbsp;entretenait des liens étroits avec&nbsp;[[Byzance]]. De même, le chef de la confédération de tribus à laquelle appartenait Mahomet était vraisemblablement chrétien<ref name=":37" />. A l'inverse, certains chercheurs s'appuient sur l'absence de source dans le Hedjaz<ref group="Note">Aussi, Jaakko Hämeen-Anttila&nbsp;rapporte le fait qu'il n'y a, à l'heure actuelle, aucune preuve de l'existence de textes chrétiens syriaques (ou autres) ni de traductions de bible pré-islamique dans le hejaz du VIIe siècle. Ce dernier rejette également l'option d'hymnes et de serrements chrétiens transmis oralement aux proto-musulmans</ref> pour défendre la non-implantation de communautés de chrétiens dans cette région<ref>Hämeen-Anttila J., "The Christian Context of the Qurqn",&nbsp;''Routledge Handbook on Christian–Muslim Relation''s, Routledge, 2017.</ref>{{,}}<ref group="Note">Pour cet auteur, l'absence de communauté chrétienne ne remet pas en cause les influences chrétiennes sur le Coran ou son appartenance au contexte de l'Antiquité tardive. « Il ne fait aucun doute que le Coran contient une certaine quantité de matériaux chrétiens, ce qui signifie qu'il a émergé dans un contexte où le christianisme était présent d'une manière ou d'une autre. » Le rôle des différents contextes du Coran, pour cet auteur, nécessite de plus amples recherches.</ref> ou une implantation en cours<ref>Dye, « Le corpus coranique : contexte et composition », ''Le Coran des historiens, ''t.1, 2019, p. 770 et suiv.</ref>. Néanmoins, une distinction doit être faite entre l'absence d'implantation d'une communauté et l'absence d'exposition  à des idées<ref>Dye, « Le corpus coranique : contexte et composition », ''Le Coran des historiens, ''t.1, 2019, p. 770 et suiv.</ref>. . Plusieurs « options » non-exclusives existent pour expliquer la présence de cette influence mais la question reste ouverte<ref group="Note">Les quatre options logiques avancées par l'auteur seraient (1) l'existence de lettrés chrétiens au Hedjaz, (2) une dissémination orale importante (3) une vie de Mahomet au moins partiellement hors du Hedjaz, (4) une déconnexion de certains passage du Coran de la vie de Mahomet. L'auteur considère qu'un mélange de l'option 2 et de la 4 est plausible.</ref>{{,}}<ref>Dye, « Le corpus coranique : contexte et composition », ''Le Coran des historiens, ''t.1, 2019, p. 770 et suiv.</ref>.
Par ailleurs, malgré le fait que la genèse de l’islam corresponde bien sur le plan chronologique à la période historique de l’antiquité tardive, d’autres chercheurs relativisent la prétendue influence de communautés juives ou chrétiennes sur l’élaboration du texte fondateur de l’islam. Sydney Griffith<ref>{{ouvrage|langue=en|prénom=Sidney H.|nom=GRIFFITH|titre=The Bible in Arabic|sous-titre=The scriptures of the “people of de book” in the language of islam|éditeur=Princeton University Press| année=2013|isbn=9780691150826|passage=54-55}}.</ref> rejette carrément les suggestions qui relient les premiers musulmans aux hypothétiques communautés proto-islamiques judéo-chrétiennes (Nazaréens, Eksaites, Ebionites ou autres) dont il n’existe jusqu’à ce jour aucun élément matériel qui prouverait leur présence en Arabie du VIIe siècle. Il ajoute que les critiques coraniques doctrinaires qui s’adressaient aux communautés chrétiennes Melkites, Jacobites et Nestoriens (dont la présence est historiquement attestée durant cette période) étaient trop originales pour pouvoir émaner de groupes hérétiques judéo-chrétiens. Par rapport à l’hypothèse de Luxenberg qui fait remonter l’origine du texte coranique à des lectionnaires syriaques, Herbert Berg<ref>{{ouvrage|langue=en|prénom=Herbert|nom=Berg|titre=Routledge Handbook on Early Islam|sous-titre=The collection and canonization of the Qur’an|éditeur=Routledge|année=2017|passage=37-48|isbn=9781138821187}}.</ref> note qu’un nombre très restreint de chercheurs a été convaincu par son argumentaire dont Claude Gilliot qui lui aussi fait dans l’exception avec son hypothèse analogue de lectionnaires pré-coraniques. Aussi, Jaakko Hämeen-Anttila<ref>{{ouvrage|langue=en|auteir=Jaakko Hämeen-Anttila|titre=Routledge Handbook on Christian–Muslim Relations|sous-titre= Christian Context of the Qur’an|éditeur=Routledge|année=2017|passage=23-32|isbn= 9781138818712}}.</ref> rapporte le fait qu’il n’y a, à l’heure actuelle, aucune preuve de l’existence de textes chrétiens syriaques (ou autres) ni de traductions de bible pré-islamique dans le hejaz du VIIe siècle. Ce dernier rejette également l’option d’hymnes et de serrements chrétiens transmis oralement aux proto-musulmans et revient plutôt à une position traditionnelle qui bien qu’admettant l’existence de contextes multiples affirme que le principal contexte coranique reste « sans aucun doute Arabe », qu’il n’y a aucune preuve tangible qui permette d’affirmer que Muhammad connaissait d’autres langues et que le rôle exact de chacun des autres contextes (chrétien, juif, religion arabe traditionnelle) nécessite de plus amples recherches.
 
=== Études sur la chronologie de l'élaboration du texte ===
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