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== Jeunesse ==
James Allen Ward est né le {{Date-|14 juin 1919}} à [[Wanganui]], en [[Nouvelle-Zélande]], d'immigrants anglais, Percy et Ada Ward<ref name="Cenotaph">{{Lien web |langue=en |titre=Cenotaph Record: James Allen Ward |url=https://www.aucklandmuseum.com/war-memorial/online-cenotaph/record/C18197 |série=Online Cenotaph |éditeur=Auckland Museum |date= |consulté le=29 janvier 2021}}.</ref>{{,}}{{sfn|Thompson|2004|p=197-198}}. Il suit ses études au collège technique de Wanganui. Après l'obtention de son diplôme, il entreprend des études d'enseignant à [[Wellington]]. DiplôméPassionné enpar l'aviation, il s'inscrit au club d'[[aéromodélisme]] de Wanganui et occupe tout son temps libre par cette occupation. Début 1939, il fait voler son premier modèle lors d'une exposition{{Sfn|Mitchell|5=1945|p=63}}. Diplômé la même année, il vient juste d'accepter un poste à l'école Castle Cliff de Wanganui<ref name=":0" /> lorsque la [[Seconde Guerre mondiale]] éclate. Il se porte immédiatement volontaire pour intégrer la [[force aérienne royale néo-zélandaise]] (RNZAF){{sfn|Harper|Richardson|2006|p=283-287}}.
 
== Seconde Guerre mondiale ==
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=== Service dans le No. 75 Squadron ===
Le [[No. 75 Squadron RAF|No. 75 Squadron]] est une unité de la [[Royal Air Force|RAF]] formée autour de membres de la [[Force aérienne royale néo-zélandaise|RNZAF]] présents en Angleterre avant le déclenchement de la [[Seconde Guerre mondiale]] pour prendre livraison de trente bombardiers [[Vickers Wellington]] achetés par le gouvernement néo-zélandais. Ce personnel avait installé une unité à la [[RAF Marham]], base aérienne dans le [[Norfolk (comté)|Norfolk]], pour préparer le transport des Wellington vers la Nouvelle-Zélande. Cependant, une fois les hostilités déclenchées, avec l'autorisation du gouvernement néo-zélandais, les aviateurs sont transférés dans des unités de la [[Royal Air Force]]. Peu de temps après, le personnel de la RNZAF est regroupé dans le No. 75 Squadron, le premier escadron issu du [[Commonwealth]], sous la supervision du [[Royal Air Force Bomber Command|Bomber Command]]{{sfn|Thompson|2004|p=32-34}}. Au moment de l'arrivée de Ward dans le No. 75 Squadron, l'escadron est affecté à la base aérienne de la Royal Air Force à [[RAF Feltwell|Feltwell]] dans le [[Norfolk (comté)|Norfolk]] et vole sur des bombardiers Wellington{{sfn|Thompson|2004|p=32-34}}. Le premier vol de Ward est effectué le {{Date-|14 juin 1941}}, le lendemain de son arrivée sur la base<ref name=":0" />, en tant que pilote en second du [[Squadron leader|chef d'escadron]] Reuben P. Widdowson, un Canadien, pour une mission de bombardement à [[Düsseldorf]] en [[Troisième Reich|Allemagne]]<ref name=":0" />. C'est aussi le jour de son {{22e|anniversaire}}. Au cours des semaines qui suivent, il effectue sixcinq autres missions de bombardement, toujours sous le commandement de Widdowson{{sfn|Harper|Richardson|2006|p=283-287}}{{,}}{{sfn|Franks|1991|p=41-43}}.
[[Fichier:Vickers_Wellington_-_Royal_Air_Force_Bomber_Command,_1939-1941._CH3223.jpg|alt=Une photographie en noir et blanc d'une portion de fuselage et de l'aile d'un avion dans lesquels se trouvent des trous qui ont servi à éteindre l'incendie.|vignette|Le Wellington dans lequel Ward a volé le {{date-|7 juillet 1941}}. Sont repérés par des lettres ou chifffes ː (A) les dégâts infligés par l'attaque du chasseur de nuit, ce qui provoqua l'incendie, (B) l'astrodôme par lequel J.A. Ward est sorti pour tenter d'étouffer l'incendie et (1, 2, 3) les trous réalisés par Ward pour l'aider à marcher sur l'aile afin d'éteindre l'incendie.]]
La septièmesixième et dernière mission où Ward vole avec Widdowson se déroule dans la nuit du 7 au {{Date-|8 juillet 1941-}}<ref name=":0" /> ; il s'agit d'un raid sur [[Münster]] au nord de la [[Rhénanie]]. Durant le vol retour, alors qu'il survole le [[Zuiderzee]] le long des côtes [[Pays-Bas|néerlandaises]], le Wellington de Ward est attaqué par un [[Chasseur nocturne|chasseur de nuit]] allemand, un [[Messerschmitt Bf 110]]. À la suite de l'attaque, unle moteur de l'aile tribord est touché. Son système hydraulique ne répond plus. Le système de communication interne ne fonctionne plus, de même que la [[Transmission sans fil|communication sans fil]]. De la fumée commence à envahir le cockpit. Le mitrailleur de queue, le sergent Allan R.J. Box, bien que blessé au pied, abat le chasseur de nuit{{sfn|Thompson|2004|p=197-198}}{{,}}{{Sfn|Mitchell|5=1945|p=58}}. Un réservoir de carburant logé à l’intérieur de l'aile tribord est perforé, ce qui provoque un incendie important à l'arrière du moteur. Après plusieurs tentatives pour éteindre les flammes, effectuées à l'aide d'extincteurs dirigés à travers un trou pratiqué dans le fuselage du Wellington, toutes sans résultat, le commandant de bord Widdowson ordonne à l'équipage d'abandonner l'avion en sautant en parachute. Cependant, Ward se propose pour sortir sur l’aile en plein vol dans le but d'étouffer le feu à l'aide d'une housse servant à protéger le moteur au sol, et qui est pliée dans la carlingue. Ward est « assuré » à l’aide d’une corde par un autre membre de l’équipage (le lieutenant L. A. Lawton, de la RNZAF, [[Navigateur aérien|navigateur]] à bord, qui veille à garder la corde tendue) et, après ralentissement de l’avion (il vole désormais à {{Unité|145 km/h}}), il s’extrait du fuselage par l'astrodôme (qui sert à naviguer à l'aide des étoiles) : au moyen d’une hache de lutte contre l'incendie, il perfore en trois endroits le tissu de revêtement externe du fuselage, se créant ainsi des prises pour les mains et des endroits où placer les pieds, ce qui lui permet d’atteindre le côté droit de l'avion puis de progresser sur l'aile{{sfn|Harper|Richardson|2006|p=283-287}}{{,}}{{sfn|Franks|1991|p=41-43}}{{,}}{{sfn|Thompson|2004|p=197-198}}{{,}}{{sfn|Lambert|2006|p=122-124}}{{,}}{{Sfn|Mitchell|5=1945|p=60-61}}. Le Wellington possédant une [[Fuselage|structure géodésique]], Ward peut ainsi coincer ses pieds dans la structure et tenir fermement les montants métalliques{{Sfn|Mitchell|5=1945|p=60-61}}. [[Fichier:Wellingtons under construction WWII IWM CH 5980.jpg|alt=Photo noir et blanc de la structure géodésique (damier) d'un Vickers Wellington|vignette|[[Fuselage|Structure géodésique]] d'un [[Vickers Wellington]] en construction. En perforant le tissu de protection, Ward a réussi à progresser le long du fuselage jusqu'à l'aile tribord.]]Il atteint rapidement le moteur et s’affaire à étouffer les flammes avec la housse en toile. Une fois l'incendie éteint, il obstrue avec la housse le trou par lequel le carburant, provenant d'une conduite d'essence endommagée lors de l'attaque, s’était échappé et avait provoqué et entretenu l'incendie. Ward, épuisé, retourne avec précaution vers l'[[astrodôme]]. Lawton, qui assure Ward, l'aide à remonter dans l'avion. Bien que la housse soit rapidement emportée par le [[vent relatif]], l'incendie ne reprend pas, faute de matière combustible, et l'avion est maintenant sécurisé{{Sfn|Mitchell|5=1945|p=60-61}}. Il n’est plus nécessaire d’évacuer l'avion et celui-ci traverse la mer du Nord pour atteindre les côtes britanniques : il effectue un atterrissage d'urgence, sans volets ni freins, à [[Newmarket (Royaume-Uni)|Newmarket]]. Une haie et une clôture en bout de piste sont heurtées et détruites par le Wellington{{sfn|Harper|Richardson|2006|p=283-287}}{{,}}{{sfn|Franks|1991|p=41-43}}{{,}}{{sfn|Thompson|2004|p=197-198}}{{,}}{{sfn|Lambert|2006|p=122-124}}{{,}}{{Sfn|Mitchell|5=1945|p=60-61}}. Trop endommagé, l'avion ne pourra plus voler{{sfn|Thompson|2004|p=197-198}}.
 
Ward compare son aventure sur l'aile de l'avion en plein vol, de surcroît à l’arrière d’une hélice en pleine action, au fait de « [...] se retrouver dans une terrible tempête, pire que toutes les rafales [qu'il a] jamais connues{{sfn|Thompson|2004|p=197-198}} ». En reconnaissance du courage de Ward, le commandant du No. 75 Squadron, le ''[[wing commander]]'' C. Kay, le propose de suite<ref name=":0" /> pour l’obtention de la [[croix de Victoria]] (VC){{sfn|Harper|Richardson|2006|p=283-287}} : instituée en 1856, la VC est la distinction la plus éminente pouvant être accordée à un soldat de l'[[Empire britannique]]<ref>{{Ouvrage |auteur1=McGibbon, I. C. (Ian C.) |auteur2=Goldstone, Paul |titre=The Oxford companion to New Zealand military history |éditeur=[[Oxford University Press]] |année=2000 |isbn=0-19-558376-0 |isbn2=978-0-19-558376-2 |oclc=44652805 |lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/44652805 |consulté le=2021-01-29}}.</ref>, ayant fait preuve de bravoure face à l'ennemi. Kay recommande également Widdowson pour la [[Distinguished Flying Cross (Royaume-Uni)|Distinguished Flying Cross]] et le sergent Allan R.J. Box pour la [[Distinguished Flying Medal]]. Box, un Néo-Zélandais d'[[Auckland]]{{Sfn|Mitchell|5=1945|p=58}}, était le mitrailleur de queue de l'avion de Ward et avait abattu le chasseur de nuit. Bien que blessé, il était resté à son poste, totalement isolé de l'équipage car le système de communication ne fonctionnait plus{{sfn|Thompson|2004|p=197-198}}. Les décorations pour Widdowson et Box sont immédiatement approuvées tandis que la VC de Ward n'est approuvée que le {{Date-|5 août 1941-}}{{sfn|Harper|Richardson|2006|p=283-287}}.
Il atteint rapidement le moteur et s’affaire à étouffer les flammes avec la housse en toile. Une fois l'incendie éteint, il obstrue avec la housse le trou par lequel le carburant, provenant d'une conduite d'essence endommagée lors de l'attaque, s’était échappé et avait provoqué et entretenu l'incendie. Ward, épuisé, retourne avec précaution vers l'[[astrodôme]]. Lawton, qui assure Ward, l'aide à remonter dans l'avion. Bien que la housse soit rapidement emportée par le [[vent relatif]], l'incendie ne reprend pas, faute de matière combustible, et l'avion est maintenant sécurisé. Il n’est plus nécessaire d’évacuer l'avion et celui-ci traverse la mer du Nord pour atteindre les côtes britanniques : il effectue un atterrissage d'urgence, sans volets ni freins, à [[Newmarket (Royaume-Uni)|Newmarket]]. Une haie et une clôture en bout de piste sont heurtées et détruites par le Wellington{{sfn|Harper|Richardson|2006|p=283-287}}{{,}}{{sfn|Franks|1991|p=41-43}}{{,}}{{sfn|Thompson|2004|p=197-198}}{{,}}{{sfn|Lambert|2006|p=122-124}}. Trop endommagé, l'avion ne pourra plus voler{{sfn|Thompson|2004|p=197-198}}.
 
Ward compare son aventure sur l'aile de l'avion en plein vol, de surcroît à l’arrière d’une hélice en pleine action, au fait de « [...] se retrouver dans une terrible tempête, pire que toutes les rafales [qu'il a] jamais connues{{sfn|Thompson|2004|p=197-198}} ». En reconnaissance du courage de Ward, le commandant du No. 75 Squadron, le ''[[wing commander]]'' C. Kay, le propose de suite<ref name=":0" /> pour l’obtention de la [[croix de Victoria]] (VC){{sfn|Harper|Richardson|2006|p=283-287}} : instituée en 1856, la VC est la distinction la plus éminente pouvant être accordée à un soldat de l'[[Empire britannique]]<ref>{{Ouvrage |auteur1=McGibbon, I. C. (Ian C.) |auteur2=Goldstone, Paul |titre=The Oxford companion to New Zealand military history |éditeur=[[Oxford University Press]] |année=2000 |isbn=0-19-558376-0 |isbn2=978-0-19-558376-2 |oclc=44652805 |lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/44652805 |consulté le=2021-01-29}}.</ref>, ayant fait preuve de bravoure face à l'ennemi. Kay recommande également Widdowson pour la [[Distinguished Flying Cross (Royaume-Uni)|Distinguished Flying Cross]] et le sergent Allan R.J. Box pour la [[Distinguished Flying Medal]]. Box, un Néo-Zélandais, était le mitrailleur de queue de l'avion de Ward et avait abattu le chasseur de nuit. Bien que blessé, il était resté à son poste, totalement isolé de l'équipage car le système de communication ne fonctionnait plus{{sfn|Thompson|2004|p=197-198}}. Les décorations pour Widdowson et Box sont immédiatement approuvées tandis que la VC de Ward n'est approuvée que le {{Date-|5 août 1941-}}{{sfn|Harper|Richardson|2006|p=283-287}}.
 
La citation de Ward à la VC est publiée dans la ''[[The London Gazette|London Gazette]]'' sous la forme suivante :
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*{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Glyn Harper|auteur2=Colin Richardson|titre=In the face of the enemy : the complete history of the Victoria Cross and New Zealand|lieu=Auckland, Nouvelle Zélande|éditeur=[[HarperCollins]]|année=2006|isbn=978-1-86950-650-6}}.
*{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Max Lambert|titre=Night after Night|sous-titre=New Zealanders in Bomber Command|lieu=Auckland, Nouvelle-Zélande|éditeur=[[HarperCollins]]|année=2006|pages totales=528|isbn=978-1-86950-644-5}}.
*{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Alan W.|nom1=Mitchell|titre=New Zealanders in the air war|lieu=Londres|éditeur=G. G. Harrap & Company Limited|date=1945|pages totales=192|oclc=464230856}}
*{{Ouvrage|langue=anglais|prénom1=Richard|nom1=Stowers|titre=Bomber Barron : Wing Commander James Fraser Barron, DSO & Bar, DFC, DFM, Pathfinder pilot|éditeur=R. Stowers|date=2009|isbn=978-0-473-15848-4|isbn2=0-473-15848-5|oclc=463146707|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/463146707|consulté le=2021-02-13|}}
*{{Ouvrage|langue=en|auteur1=H.L. Thompson|titre=New Zealanders with the Royal Air Force|volume=1|lieu=Wellington, Nouvelle Zélande|éditeur=|année=2004|isbn=|lire en ligne=http://nzetc.victoria.ac.nz/tm/scholarly/metadata-tei-WH2-1RAF.html}}.
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