« Nélie Jacquemart » : différence entre les versions

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=== Apprentissage de la peinture ===
[[Fichier:LéonCognietNélieJacquemart.jpg|vignette|redresse|gauche|{{Mlle}} Jacquemart, <br>par [[Léon Cogniet]]{{note|groupe=alpha|texte=Dessin conservé au [[musée du Louvre]]{{sfn|Musée du Louvre|2018|p=fiche web}}.}}.]]
Toujours protégée par Madame de Vatry{{sfn|Verlaine|2013|p=53}}, Nélie Jacquemart entreprend réellement l'étude de la peinture en devenant élève de l'« atelier des femmes »{{note|groupe=alpha|texte=Les femmes ne seront admis à l'[[École nationale supérieure des beaux-arts|École des beaux-arts]] qu'en 1896 (Voir source Michaël Vottero).}} du peintre [[Léon Cogniet]]{{sfn|Noël|2004|loc=§ 7}}. Celui-ci, professeur aux [[École nationale supérieure des beaux-arts|Beaux-Arts de Paris]], école dont l'accès est interdit aux femmes jusqu'en 1897{{sfn|Gignoux|2018|loc=page web}}, passe une à deux fois par semaine dans cet [[Atelier d'artiste|atelier]] privé qui est tenu d'abord par sa sœur Marie-Amélie Cogniet (1798-1869), puis par une de ses élèves qu'il épouse en 1865 : Caroline Thévenin (1813-1892). Les élèves font notamment des copies de peintures (d'après gravures ou des œuvres de Cogniet) et des moulages antiques, mais le nu d'après modèles vivants reste interdit aux femmes{{sfn|Vottero|2008|p=web}}.
 
[[Fichier:18580205_-_Le_Monde_illustré_-_page_4.jpg|vignette|redresse|Malka Kachwar; Reine d'Oude- (Le Monde illustré - page 4).]]
En janvier 1858 a [[Paris]], a lieu en grande pompe l'enterrement de Malka Kachwar reine d'Oude au [[cimetière du Père-Lachaise]]<ref>{{Lien web|langue=FR|titre=Le Monde illustré|url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6225931f|site=Gallica|date=1858-02-05|consulté le=2019-04-07}}</ref>. Nélie Jacquemart, qui accompagne Léon Cogniet, réalise de nombreux croquis des personnages présents. Aristide Merille du journal [[L'Illustration]] fait réaliser des lithographies par d'[[Évremond de Bérard]] et [[Jules Worms]] d'après ses croquis. Le {{date-|6 février}} l'article sur « Les funérailles de la reine d'Oule », accompagné d'une double page centrale illustrée de dix lithographies avec pour certaines l'attribution {{citation|d'après les croquis de {{Mlle}} Nélie Jacquemard}}, est publié dans le journal{{sfn|Merille|1858|p=87-90}}{{,}}{{sfn|Babelon|2015|loc=fiche en ligne}}.
 
[[Fichier:18580205_-_Le_Monde_illustré_-_page_4.jpg|vignette|redresse|Malka Kachwar; Reine d'Oude- Le Monde illustré - page 4]]
Au mois de {{date-|mai 1860}}, c'est une toile intitulée ''Paysage vu des environs de Naples'' qui est accrochée à la « petite exposition de Versailles »{{sfn|A. D.|1860|p=194-195}}. Ces œuvres montrées au public et quelques autres envoyées au [[Salon de peinture et de sculpture|Salon]], semblent montrer l'intérêt que lui porte son maître, Léon Cogniet{{sfn|Verlaine|2013|p=53}}, qui va également réaliser un dessin, à la [[mine de plomb]], de son élève, intitulé : ''jeune femme assise devant son chevalet la palette à la main'' et précisant qu'il s'agit de {{Mlle}} Jacquemart{{sfn|Musée du Louvre|2018|p=fiche web}}.
 
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==== Deux médailles au Salon (1868 et 1869) ====
[[Fichier:Jacquemart-Selfportrait?.jpg|vignette|redresse|Autoportrait (présumé)<br>en 1869.]]
Ces confidences à une amie ne l'empêche pas de continuer son travail, elle peint les portraits de Benoît Champy, président du tribunal civil de la Seine, et de Geneviève Bréton. Ces deux toiles sont exposées au Salon de 1868, celui de la jeune Bréton restant anonyme en étant intitulé ''Portrait de {{Mlle}} G. B.''{{sfn|Bellier de La Chavignerie|1885|p=813}}. Cet accrochage est un véritable succès public qui lui vaut une médaille{{sfn|Chaumelin|1873|p=136}} du Salon, qu'elle reçoit lors de la cérémonie des remises{{sfn|Chaumelin|1873|p=181}}, mais également, de bonnes critiques de la presse comme celle du journal ''La Liberté'' : {{Citation|Cette jeune fille inconnue hier, presque célèbre aujourd'hui, vient de sortir avec éclat de ce pensionnat de la peinture où les femmes restent ordinairement confinées. On peut dire qu'elle a revêtu la robe virile du talent}} et un franc succès chez ses amis et relations{{sfn|Cosnier|2001|p=58}}. Plus proche du sujet, le critique d'art [[Marius Chaumelin]] écrit : {{Citation|Un portrait non moins séduisant, est celui de {{Mlle}} G. B., par {{Mlle}} Nélie Jacquemart : [...] le modèle est une blonde jeune fille, d'un type original et charmant ; elle est debout et se dirige vers le fond, en retournant vers nous son gracieux visage ; de petites boucles de cheveux, légères et soyeuses, folâtrent autour du front et de la nuque. L'exécution, souple et moelleuse dans cette peinture, acquiert plus de fermeté et de relief dans le portrait que {{Mlle}} Jacquemart a fait de M. Benoit Champy, en costume de président. Il est assez rare de trouver une femme peintre qui ait autant de fermeté et de sureté dans la main, que {{Mlle}} Jacquemart}}{{sfn|Chaumelin|1873|p=135}}. Elle obtient pour la première fois la médaille du Salon{{sfn|de Mourgues|1870|p=XXXIV}}, ce qui l'exempte du passage par la sélection du jury pour les prochains Salons (article 23 du règlement{{sfn|de Mourgues|1870|p=XCVII}}). Cette réussite a également son corollaire en {{Citation|insinuations perfides et ragots}} qui mènent certains à voir dans l'artiste et son modèle {{Citation|un couple de lesbiennes}} ce qui conforte madame Bréton, mère de Geneviève, qui juge que Nélie Jacquemart {{Citation|n'est pas comme tout le monde, elle manque de tenue, elle est trop artiste}}. Mise au courant, Geneviève s'indigne : {{Citation|qu'un monde perverti souille d'un doute l'amitié pure d'un jeune homme avec une jeune fille, ce serait infâme mais je comprendrais. Mais de Nel et de moi !}}{{sfn|Cosnier|2001|p=58}}.
 
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==== S'affirme comme portraitiste : médaille au salon 1870 ====
[[Fichier:Marechal Certain de Canrobert by Nelie Jacquemart.png|vignette|redresse|gauche|[[François Certain de Canrobert|Maréchal Canrobert]], <br>par Nélie Jacquemart<ref>{{Base Joconde|M0289000220|Portait du Maréchal Canrobert (peinture)}}</ref>.]]
En 1870, Nélie Jacquemart, qui habite au {{n°}}19 de la rue de Laval (renommée depuis [[rue Victor-Massé]]), récidive au Salon, ouvert le {{1er}} mai au [[Palais de l'Industrie|Palais des Champs-Élysées]], avec deux portraits accrochés : ''la Baronne Gaston de M''. et ''le Maréchal Canrobert''{{sfn|de Mourgues|1870|p=186}}. Les deux toiles remportent un succès qui n'est pas terni par l'importance de ceux des deux dernières années. Le critique [[Marius Chaumelin]] écrit : {{Citation|{{Mlle}} Jacquemart a fait preuve d'un très grand sentiment artistique en donnant du caractère, de l'accent et presque de la noblesse à la tête du maréchal ; elle l'a flattée, tout en la faisant ressemblante : sur des traits qui n'ont assurément rien d'épique, elle a fait rayonner un air hautain et martial, l'air du commandement de la bravoure. [...] Pleine de virilité lorsqu'elle peint un portrait d'homme {{Mlle}} Jacquemart sait faire preuve de distinction et de délicatesse, quand son modèle est une femme. [...] Il y a au Salon tout un bataillon d'habiles portraitistes féminins, dont {{Mlle}} Jacquemart sera, si l'on veut, la maréchale}}{{sfn|Chaumelin|1873|p=422}}. Le résultat est qu'une médaille est de nouveau attribuée à Nélie Jacquemart, ce qui, suivant le règlement du Salon : {{Citation|Art. 27 - Nul artiste ne pourra obtenir la médaille plus de trois fois en chaque section. Seront considérés comme hors de concours, pour les médailles, les artistes qui ont obtenu [...] la médaille nouvelle trois fois répétée}}{{sfn|de Mourgues|1870|p=XCVIII}}.
 
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