Speak No Evil (composition)
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Speak No Evil est un standard de jazz écrit par le saxophoniste américain Wayne Shorter. Il est enregistré pour la première fois en 1964 pour l'album du même nom.
| Titre | Speak No Evil |
|---|---|
| Compositeur | Wayne Shorter |
| Année | 1964 |
| Style | Post-bop |
|---|---|
| Mètre | 4/4 |
| Wayne Shorter | Speak No Evil | 1964 |
À propos
modifierLe morceau est enregistré le , avec Wayne Shorter au saxophone ténor, Freddie Hubbard à la trompette, Herbie Hancock au piano, Ron Carter à la contrebasse et Elvin Jones à la batterie. Il est publié en sur l'album Speak No Evil[1].
Représentatif du langage musical de Wayne Shorter, la mélodie de ce morceau est constituée de notes tenues, soulignant l'harmonie[2]. Le pont, avec son motif staccato et ses syncopes, fait penser à du Thelonious Monk[2].
Si Speak No Evil peut sembler simple à l'écoute, notamment à cause de son tempo modéré, l'harmonie révèle des pièges qui semblent mettre en difficulté Shorter lui-même[2] : son solo débute par une seule note répétée, comme s'il se frayait un chemin dans un territoire inexploré[2]. Son discours est simple, teinté de blues[2].
Harmonie
modifierSpeak No Evil mélange harmonie « non-fonctionnelle » et modale[3].
Les deux premières sections sont structurées ainsi[4] :
| Cm | DbM7 | Cm | DbM7 | Cm | DbM7 | Cm | | DbM7 Ebm | Em Cm | Dm Bbm | A7b5 | Bbm | A7b5 | Bbm |
Dans cette grille, un exemple d'harmonie « non-fonctionnelle » classique du style de Shorter est l'alternance A7b5-Bbm7. A7b5 est un accord voisin de Bbm7, lui-même étant proche et amenant vers la tonique Cm[4]. Mais le Bbm7 sert également d'accord de passage vers le pont, amorçant une descente dans la basse retombant élégamment vers la tonique Cm[4].
Autres versions
modifierPlusieurs musiciens ont enregistré Speak No Evil, notamment[5] :
- 1984 : Kirk Lightsey Trio avec Chet Baker sur Everything Happens to Me
- 1988 : Toots Thielemans sur Only Trust Your Heart
- 1991 : Walter Bishop Jr sur What's New
- 1999 : Kenny Garrett, John Scofield, Michael Brecker et David Friesen sur Old Folks
- 2003 : Dylan Howe sur The Way I Hear It
- 2014 : David Liebman Big Band sur A Tribute to Wayne Shorter
- 2019 : George Cables sur I'm All Smiles
Bibliographie
modifier- (en) Steven Strunk, « Notes on Harmony in Wayne Shorter's Compositions, 1964–67 », Journal of Music Theory, Université Yale, vol. 49, no 2, , p. 301-332 (DOI 10.1215/00222909-010, lire en ligne, consulté le ).
Références
modifier- (en) Thom Jurek, « Speak No Evil », sur AllMusic (consulté le ).
- (en) « Speak No Evil », Blue Note Records, (consulté le ).
- (en) « Speak No Evil », sur learnjazzstandards.com (consulté le ).
- Strunk 2005, p. 305.
- (en) « Speak No Evil », sur SecondHandSongs (consulté le ).
Liens externes
modifier
- Ressource relative à la musique :
- (en) « Wayne Shorter “Speak No Evil” », sur jazzomat.hfm-weimar.de (consulté le ).
