Square Castan

site archéologique à Besançon (Doubs)
Square Castan
Colonnade du square Castan
Présentation
Type
Destination actuelle
Vestiges
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Logo monument historique Classé MH (1886, Vestiges)
Logo monument historique Inscrit MH (1945, Jardin)
Logo monument historique Inscrit MH (2021, Aqueduc)
Localisation
Commune
Accès et transport
Autobus
L3 L4 L6 10 Ginko Citadelle 
Coordonnées
Géolocalisation sur la carte : Besançon
(Voir situation sur carte : Besançon)
Géolocalisation sur la carte : Doubs
(Voir situation sur carte : Doubs)
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Géolocalisation sur la carte : centre-ville de Besançon
(Voir situation sur carte : centre-ville de Besançon)

Le square Castan est un ensemble de vestiges archéologiques du centre historique de Besançon. Il est situé dans le quartier Saint-Jean, rue de la Convention.

Description modifier

Il s'agit d'un vaste ensemble semi-circulaire non identifié qui date probablement du IIe ou du IIIe siècle, à l'époque de l'ancienne cité gallo-romaine de Vesontio. Ce square est situé non loin de la Porte Noire, témoin important de cette période de la ville.

À l'emplacement de ce square, jusqu'à la Révolution, se dressait l'église Saint-Jean-Baptiste à côté de laquelle se trouvait le premier baptistère de la ville fondé au IVe siècle. C'est le tribun Onnasius qui attribua à Lin, évêque de Besançon au IIIe siècle, une maison rue du Chapitre, qui sera transformée en baptistère (on utilisait les eaux du bassin d'Arcier, situé à côté, pour pratiquer les baptêmes par immersion). Le baptistère Saint Lin devint successivement la capella primitiva (Sainte-Eugène)[1],[2], une maison canoniale et une demeure privée[3].

L'église Saint-Jean Baptiste fut désaffectée à partir de 1789, puis détruite entre 1794 et 1797[3].

Ce n'est qu'en 1870 que l'archéologue et bibliothécaire de la ville Auguste Castan y entreprit des fouilles. Il y découvrit huit colonnes corinthiennes que l'on fit remonter, les vestiges du bassin de distribution des eaux de l'aqueduc d'Arcier (petite localité située à 15 kilomètres) qui approvisionnait la cité à l'époque romaine, et ceux d'un hémicycle d'un diamètre intérieur proche de 54 mètres.

Les fragments antiques du square font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [4].

Le jardin contenant les vestiges fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [4].

L'arrêté d'inscription du complète ces protections pour l'aqueduc antique dit d'Arcier[4].

Interprétation modifier

Auguste Castan identifiait ces vestiges archéologiques comme étant ceux du théâtre romain de l'antique Vesontio. Actuellement, les spécialistes pensent que l'hémicycle monumental constituait un podium qui supportait la colonnade d'un portique couvert : il délimitait une esplanade surélevée dont la fonction exacte reste encore inconnue.

Un jardin à l'anglaise modifier

Un jardin archéologique à l'anglaise est créé dès pour agrémenter l'ensemble de ces vestiges. Le jardin, projet de l'architecte Alfred Ducat et du paysagiste Brice Michel est ouvert au public en 1874 et prend le nom d'Auguste Castan en 1898. Une réhabilitation est menée entre 2004 et 2006 pour le restituer dans son état du XIXe siècle.

Photographies modifier

Sources modifier

  • Panneau signalétique touristique situé dans le square.

Notes et références modifier

  1. Eugend ou Oyan.
  2. « La chapelle Saint-Eugène », sur memoirevive.besancon.fr (consulté le )
  3. a et b Richard, Histoire des diocèses de Besançon et de Saint-Claude, librairie ecclesiastique de Cornu, (lire en ligne)
  4. a b et c « Jardin public », notice no PA00101521, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

  • Ressource relative à l'architectureVoir et modifier les données sur Wikidata :
  • Ressource relative au spectacleVoir et modifier les données sur Wikidata :