Stéphane Degoutin
Stéphane Degoutin, né en 1973 à Toronto, est un artiste, écrivain, réalisateur et chercheur. Ses recherches portent sur les implications sociétales des infrastructures, sur l’humanité après l'homme[1].
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Biographie
modifierSes œuvres enquêtent sur des situations d’ambivalence, entre guerre et danse ou entre architecture et plaisir, et sur l’obsolescence programmée de l’homme[2]. Il réalise une production artistique variée, comportant des films, des œuvres interactives, des installations, des performances et des livres[3]. La majorité de son travail est construit en partenariat avec Gwenola Wagon. Ils s’interrogent sur les lieux d’Internet, les algorithmes, le mode de vie urbain, le travail et mènent des expériences sur le comportement[4].
En 2006, Stéphane Degoutin publie Prisonniers volontaires du rêve américain, essai sur le phénomène des lotissements résidentiels fermés aux États-Unis[5],[6]. Il soutient, en 2019, une thèse en aménagement de l'espace, urbanisme intitulée Société-nuage[7], sous la direction d'Antoine Picon à l'Université Paris-Est-Marne-la-Vallée. Il enseigne à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs.
En 2015, il réalise avec Gwenola Wagon le film World Brain, qui combine une enquête sur les infrastructures d'Internet et une fiction mettant en scène un groupe de chercheurs partant dans la forêt pour tenter d'y survivre en utilisant uniquement Internet.
En 2019, il réalise avec Pierre Cassou-Noguès et Gwenola Wagon le film Erewhon, qui transpose l'argumentaire du roman éponyme de 1872 de Samuel Butler à l'époque contemporaine. Alors que dans le livre de Butler, les Erewhoniens ont éliminé l'ensemble des machines, dans cette nouvelle version, au contraire, elles organisent l'ensemble de la vie sociale[8].
La plupart des films réalisés par Gwenola Wagon et Stéphane Degoutin imaginent des alternatives et des récits paradoxaux pour déconstruire le monde contemporain.
Publications
modifierPrincipales œuvres
modifier- Googlehouse, œuvre en ligne, avec Marika Dermineur, 2003[12]
- What are You ?, œuvre en ligne, avec Marika Dermineur et Gwenola Wagon, 2005[13]
- Dance Party in Irak, installation vidéo, avec Gwenola Wagon, 2012[14]
- Cyborgs dans la brume, film, installation sonore, tirages photographiques et livre, avec Gwenola Wagon, 2012[15]
- World Brain, film et site web, avec Gwenola Wagon, 2015[16]
- Institut de néoténie pour la fin du travail, installation vidéo lors de la Biennale internationale du design de Saint-Étienne, avec Gwenola Wagon, 2017[17]
- Bienvenue à Erewhon, film accompagné d'une série de textes, avec Gwenola Wagon et Pierre Cassou-Noguès, 2019 [18]
Notes et références
modifier- « fiche enseignant sur le site de l'ENSAD ».
- Stéphane Degoutin, « site internet de l'artiste ».
- Gwenola Wagon, « page personnelle de l'artiste ».
- Arte, « Gwenola Wagon & Stéphane Degoutin - Tracks ARTE », .
- Cynthia Ghorra-Gobin, « Prisonniers volontaires du rêve américain », Géographie et cultures, no 62, , p. 134–135 (ISSN 1165-0354, lire en ligne, consulté le )
- « Prisonniers volontaires du rêve américain », sur France Culture (consulté le ).
- « Société-nuage », sur theses.fr.
- « Site web du projet Erewhon », .
- Stéphane Degoutin, Prisonniers volontaires du rêve américain, La Villette, , 400 p. (ISBN 978-2-91-545605-9)
- Cynthia Ghorra-Gobin, « « Prisonniers volontaires du rêve américain » », Géographie et cultures, , p. 134-135 (lire en ligne)
- « Description de l'ouvrage par l'éditeur ».
- Stéphane Degoutin et Marika Dermineur, « Googlehouse, œuvre en ligne ».
- « WHAT ARE YOU œuvre en ligne ».
- (en) « Stéphane Degoutin & Gwenola Wagon. Dance Party in Iraq », .
- « CYBORGS IN THE MIST ».
- « ARTE, Productions numériques, Créations et expériences », sur arte.tv, .
- « NEOTENY INSTITUTE FOR THE END OF WORK - Call center échelle réduite, jungle tropicale et vidéos multi écran. ».
- « site internet de diffusion ».
Liens externes
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