Stéphane Simon
Stéphane Simon, né le à Nantes (Loire-Atlantique), est un producteur de télévision indépendant[1], un éditeur de médias et un animateur de radio français.
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
A travaillé pour |
---|
Patron des sociétés de production TéléParis (télévision), Le Magasin Numérique (WebTV), Outside Films (Documentaires et fictions)[2] et Open Media Factory (prestations techniques)[3]. Il est connu pour avoir été le producteur de Thierry Ardisson[4].
Au cours de sa carrière à la télévision, il produit une centaine d’émissions, parmi lesquelles « Rive droite / Rive gauche » sur Paris Première, « Concerts sauvages » sur France 4, « La Boîte à musique » sur France 2 ou « Salut les Terriens » sur Canal+[5].
À partir de 2015, sur le model de la « webTV de niche », fonctionnant de manière autonome, payante et sans publicité, il créé notamment « Michel Onfray TV » et « Polony TV ».
Biographie
modifierOrigine
modifierStéphane Simon est le fils d'un instituteur communiste athée. Il grandit à Nantes[6],[7].
Reporter
modifierIl travaille d'abord comme reporter correspondant à Calcutta. Il écrit un article consacré à l'histoire d'un tueur en série publié par Libération qui attire l'attention du directeur de France-Soir, Michel Schifres. Celui-ci le recrute comme reporter à la rubrique faits divers de France-Soir et le fait rentrer à Paris. C'est ainsi qu'il rencontre Thierry Ardisson en 1988[7].
Redacteur en chef
modifierEn 1993, embauché par Thierry Ardisson pour prendre la rédaction-en-chef d'Entrevue, il relance le magazine en réorientant la ligne éditoriale vers la critique de la télévision[8].
En 1995, il présente avec Michel Polac l'émission Y'a débat sur MCM. Alors qu'il y est chroniqueur, il tend une barrette de cannabis à Lionel Jospin qui avoue alors avoir fumé du haschich dans sa jeunesse[7].
Il est ensuite engagé comme rédacteur-en-chef des magazines de Tina Kieffer sur TF1, avant de rejoindre le groupe Expand où il développe des jeux et du divertissement[7].
Producteur de télévision
modifierEn 1998, Thierry Ardisson fait à nouveau appel à lui, cette fois pour reprendre la production de son émission Rive droite / Rive gauche, en difficulté sur Paris Première[7].
En 1999, il fonde la société Téléparis. Avec celle-ci, il produit de nombreuses émissions, parmi lesquelles « Concerts sauvages » sur France 4, « La Boîte à musique » (Jean-François Zygel), « L'Objet du scandale » et « L'aventure du Rond Point » sur France 2, « Salut les Terriens » et « Le Cercle » (avec Frédéric Beigbeder) sur Canal+, le talk-show « Rive Droite » et « Paris Dernière » sur Paris Première, « Les uns, les autres » et « Teum-Teum » sur France 5, « Face aux Français » sur France 2, « Les dessous de table » sur Direct 8, « Culture Club » sur MCS et « Troisième Rappel » sur France 3[5],[1],[9],[10],[7].
En 2010, TéléParis compte 50 collaborateurs et réalise un chiffre d'affaires de 15 à 18 millions d'euros par an[10].
Il est à l'origine de « la télé in situ », un type de production privilégiant les décors naturels (dans la rue, dans un appartement) aux plateaux pré-fabriqués. Cette innovation permet de réduire les coûts tout en proposant un objet télévisuel original. Il utilise notamment la télé in situ pour les émissions 93, Faubourg Saint-Honoré et Paris Dernière[11],[10].
Il est également producteur de documentaires et de fictions à travers la société de production Outside Films[2]. Il produit notamment en 2016 L'Outsider, en 2017 La Quête d'Alain Ducasse et en 2018 Mia et le Lion Blanc[12].
Producteur de WebTV et de médias en ligne
modifierEn 2015, il se diversifie dans le numérique avec le lancement de plusieurs Web TV[13]. Convaincu, que « l'avenir est aux médias digitaux et de niche »[7], il créé plusieurs « webTV de niche » fonctionnant de manière « autonomes », payantes et sans publicité, vues comme « un nouveau modèle citoyen »[11]. Il collabore notamment avec les journalistes Natacha Polony (Polony TV), Aymeric Caron (Komodo TV) et Daniel Riolo et Gilbert Brisbois (revue After Foot), André Bercoff et Gilles-William Goldnadel (La France Libre TV et Goldnadel TV), l’humoriste Sandrine Sarroche et l'essayiste Michel Onfray (MichelOnfray.com). Sa société Le Magasin Numérique produit aussi le site web « Tellement Soif » (avec le journaliste-oenologue Antoine Gerbelle et le chef cuisinier Yves Camdeborde) consacré au vin[5],[6],[11],[13].
En 2016, il créé Michel Onfray TV et Polony TV qui comptent respectivement 12.000 et 10.000 abonnés payants en 2017[7].
En 2017, il emploie 50 salariés et fait travailler plusieurs centaines d'intermittents du spectacle[7].
En , il crée avec Michel Onfray la revue Front Populaire qui se propose, selon ses propres mots, de réunir « ceux qui défendent un retour de la politique française, et qui sont des souverainistes de droite et de gauche[14]. » En novembre de la même année, il s'associe avec Bernard de La Villardière, Sami Biasoni, Louis Perrin et Anne-Henri de Gestas pour lancer le media en ligne Neo, qui annonce vouloir « raconter « positivement » la France, son terroir et son histoire »[15],[2].
Lors de l'élection présidentielle française de 2022, sa société Open Media Factory travaille pour les campagnes de Marine Le Pen[16] et Valérie Pecresse[3].
En 2023, il est le cofinanceur majoritaire du média en ligne Factuel, orienté à droite[16],[17], qui est en cessation de paiement en mai 2024[18].
Il est animateur de radio dans l’émission « L’Heure libre » puis dans « L'Affaire dans l'affaire » sur Sud Radio[19].
Notes et références
modifier- « TéléParis fédérera des producteurs indépendants », sur Le Figaro, (consulté le )
- « Stéphane Simon », sur Babelio (consulté le )
- « Ces pros des médias qui ont participé à la campagne de Macron, Le Pen et Mélenchon - 15/03/2023 », sur La Lettre, (consulté le )
- ↑ « De Michel Onfray aux webtélés néocons, Stéphane Simon est sur tous les fronts », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- « Stéphane Simon, un anticonformiste chez les modernes », sur Le Figaro, (consulté le )
- Jérôme Lefilliâtre, « Stéphane Simon, business souverain », sur Libération (consulté le )
- « Stéphane Simon, l'homme qui veille sur Thierry Ardisson », Le Journal du dimanche (consulté le ).
- ↑ « Affaire Hapsatou Sy : qui est Stéphane Simon, le producteur de Thierry Ardisson ? », sur Télé Star, (consulté le ).
- ↑ « Politiques, chasse gardée à la télé », sur TV Magazine, (consulté le )
- « «La télévision in situ» est en plein essor », sur Le Figaro, (consulté le )
- Thomas Deslogis, « Stéphane Simon, de Thierry Ardisson à la «réinformation» », sur Slate.fr, (consulté le )
- ↑ « Stéphane Simon | Production, Scénariste », sur IMDb (consulté le )
- The Movie Database https://www.themoviedb.org/person/1482494-stephane-simon?language=fr-FR
- ↑ Luc Lenoir, « Avec son “Front populaire”, Michel Onfray passe à l'offensive », Le Figaro, (consulté le ).
- ↑ « Neo, le média anti-Brut qui promeut la France des terroirs », L'Obs (consulté le ).
- Brice Laemle, « « Factuel », un nouveau média en ligne parrainé par Christine Kelly et Dominique Rizet », Le Monde.fr, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ Elsa de La Roche Saint-André, « «Factuel», nouveau média de la galaxie Stéphane Simon marrainé par Christine Kelly: «ni de droite ni de gauche», mais surtout de droite »
, sur Libération, (consulté le )
- ↑ LIBERATION et AFP, « En cessation de paiement, le média en ligne «Factuel» devrait s’arrêter un an après sa création » (consulté le )
- ↑ Brulhatour, « Sud Radio annonce l'arrivée de Michel Onfray sur son antenne », sur La Lettre Pro de la Radio & des Médias - La Puissance du Média Radio (consulté le )
Liens externes
modifier
- Ressource relative à l'audiovisuel :