Stéphanie Łazarska

peintre polonaise
Stéphanie Łazarska
Naissance
Décès
Nom de naissance
Stefania Maria Sophia KrautlerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Formation
Maître

Stéphanie Łazarska, née à Varsovie le et morte à Paris en 1977, est une artiste-peintre et plasticienne polonaise.

Biographie modifier

Famille modifier

Stéphanie Krautler est la fille de Bronislawa Kirnstein et Théodore Krautler .

Elle épouse en 1914[1], Thadée Łazarski, chimiste de profession.

Elle obtient la naturalisation française en 1925[2].

Formation modifier

Stéphanie Łazarska étudie la philosophie à l'Université de Cracovie puis apprend à peindre à l'École des beaux-arts pour femmes de Maria Niedzielska (pl). Elle émigre à Paris en 1911[3] pour entrer aux Beaux-Arts[4] sous la direction de Ferdinand Humbert puis étudie à l’académie Ranson[5].

Carrière de peintre modifier

Stéphanie Krautler expose au Salon des artistes décorateurs en 1913[6].

Elle présente ses œuvres au Salon d'Automne et au Salon des Tuileries[5].

Créatrice de poupées modifier

Au commencement de la Première Guerre mondiale, Maria Mickiewicz[6] lui propose de concevoir des poupées dans les costumes du folklore polonais, ceci dans le but d'être revendues et aider ainsi les Polonais[7] issus de l'émigration présents à Paris. Ceux-ci étant apatrides puisque les empire allemand, austro-hongrois et russe s'emparent de la Pologne au début de la guerre[6].

Elles créent un atelier avec une vingtaine d'artistes polonais réfugiés[8] adhérant à l'Association Artistique Polonaise (AAP, 60 Rue Gay-Lussac, Paris). Stéphanie Łazarska crée la première poupée à partir de pièces de tissus de ses vêtements selon la méthode d'Ida Gutsell[8],[9]. On dénombre les artistes suivants dans son atelier : Feliks Antoniak (pl), Bolesław Bałzukiewicz (de), Maria Brodzka, Henri Kossowski, Chaim Jacob Lipchitz et des peintres tels que Konstanty Brandel, Tadeusz J. Makowski, Zofia Piramowicz, Nina Alexandrowicz, Henriette Brossin de Polanska, Lilla Ciechanowska (pl), Edward Czerwiński, Zofia Romer (en), Fryda Frankowska (pl), Czesław Zawadziński, Henri Hayden, Felicja Kossowska, Stefan Kinderfreund, Sara Lipska, Wacław Oppman, Wacław Pająk, Jadwiga Piechowska-Ortis, Franciszek Rerutkiewicz (pl), et le poète Józef Ruffer (pl)[9]. Olga Boznańska est la première à acheter une poupée[9]. La première vente se déroule le 21 décembre 1915 chez Germaine Bongard[6],[9].

Elle préside au renouveau de la poupée en se lançant dans la fabrication de poupées en tissu feutre ou en chiffon, simples et habillées avec goût[9], qui sont qualifiées de poupées d’art et sont présentées dans de nombreuses expositions. Face à l'intensité de l'activité, deux ateliers donnent naissance aux poupées de Lazarski (le premier au 17 de la Rue Boissonade et le second au 83 de la Rue du Faubourg-Saint-Honoré).

Une poupée en costume Houtsoule conçue par Stefania Łazarska pour le pavillon polonais de l'exposition universelle de New-York en 1939[10].

On lui doit également des poupées fétiches pour les as de l'aviation[11], et des marionnettes à destination des spectacles pour enfants.

La dernière exposition de Stefania Łazarska est pour le pavillon polonais de l'exposition universelle de New-York en 1939[6],[10].

Décoratrice modifier

Stéphanie Łazarska participe également aux décorations de la nursery du paquebot l'Île-de-France[3] où elle utilise la technique du Batik sur bois[12].

Notes et références modifier

  1. le 23 juin 1914, selon l'état-civil de la ville de Paris, 14e.
  2. Selon le Journal Officiel du 22 juin 1925, à la même date que son mari.
  3. a et b BnF catalogue général, Notice de personne, Lazarska (lire en ligne)
  4. Jacques Christophe, « Métiers féminins » Accès libre, sur Gallica, Le Gaulois, (consulté le ), p. 2
  5. a et b (en) « Lazarska, Stéphanie (Mme) », sur Benezit Dictionary of Artists (DOI 10.1093/benz/9780199773787.article.b00105675, consulté le )
  6. a b c d et e « Les poupées des ateliers artistiques polonais de STEFANIA LAZARSKA », sur french-cloth-dolls-encyclopedia.com (consulté le )
  7. Voir la Pomme cuite du 5 février 1917, Le théâtre polonais, au profit des soldats polonais
  8. a et b (pl) Dyrektor, « 64. Czy wiesz co to były "lalki Pani Paderewskiej"? », sur PCK Kraków // Polski Czerwony Krzyż w Krakowie - Oficjalny Serwis, (consulté le )
  9. a b c d et e « Inspiracje zabawkarsko-polityczne, czyli polska lalka a sprawa polska » [« Inspirations jeux-politiques, ou la poupée polonaise et la cause polonaise »], sur histmag.org (consulté le )
  10. a et b « Zbiory NAC on-line », sur audiovis.nac.gov.pl (consulté le )
  11. Louise Faure-Favier, « L'art et l'avion » Accès libre, sur Gallica, (consulté le ), p. 367
  12. Hélène Gosset, « La Nursery de l’Île de France » Accès libre, sur Gallica, La Femme de France, (consulté le ), p. 29

Liens externes modifier