Stade Élisabeth

stade de football parisien
Stade Élisabeth
Match de football en 1920.
Généralités
Adresse
7, avenue Paul-Appel, 14e arrondissement, Paris
Construction et ouverture
Ouverture
c. 1919
Utilisation
Clubs résidents
Propriétaire
Ville de Paris
Administration
Équipement
Surface
pelouse synthétique
Capacité
1 500[1]
Affluence record
8 000 (Red Star-Antibes, 11 sept. 1932)
Localisation
Coordonnées
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Localisation sur la carte d’Île-de-France
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Localisation sur la carte du 14e arrondissement de Paris
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Le stade Élisabeth est un stade de football et d'athlétisme situé au sud de Paris, au niveau de la porte d'Orléans, construit à la fin des années 1910.

Le site est le siège du Fémina Sport, figure majeure du sport féminin parisien, particulièrement durant l'entre-deux-guerres.

C'est aussi dans ce stade qu'est inscrit le premier but de l'histoire du championnat de France football professionnel, le , lors du match opposant l'Olympique d'Antibes au Red Star.

Histoire modifier

Athlètes féminines aux championnats de France d'athlétisme 1920 au stade Élisabeth.

En 1918, Pierre Payssé convint Julien Bessonneau, mécène du Fémina Sport[2], un club omnisports féminin, de financer l'aménagement d'un stade à Paris. Il est baptisé stade Élisabeth, du nom de l'épouse de l'industriel[3],[4].

Le Fémina Sport se développe dès lors rapidement et compte notamment des sections réputées d’athlétisme et de football. Le club remporte notamment dix fois le Championnat de France féminin de football entre 1919 et 1932[5] et plusieurs fois la Coupe de France. Nombre des matchs décisifs sont organisés au stade Élisabeth, notamment la finale du championnat en 1920[5], 1921[6], 1927 et 1928, et la finale de la Coupe en 1922, 1923, 1926.

Match entre l'AS française et le JA Saint-Ouen en 1921

L'enceinte accueille également des rencontres masculines, notamment de l'AS française, un des principaux clubs franciliens des années 1910 et 1920, ou du Club français, en 1931-1932.

Le , le Red Star Olympique, club de football masculin habituellement résident du Stade de Paris à Saint-Ouen, dans le nord de Paris, y accueille l'Olympique d'Antibes à l'occasion de la première journée de la première édition du championnat de France football professionnel. Dans un stade plein, comptant 8 000 spectateurs, l'Autrichien Karl Klima inscrit pour Antibes le premier but de la partie dès la 8e minute, et par la même occasion le premier de l'histoire de la compétition. Son équipe s'impose face aux Parisiens (3-2)[7],[8].

Endommagé par des incendies, le stade est cédé par le Fémina Sport à la ville de Paris en 1943[4].

Outre le terrain de football doté d'un revêtement synthétique, le stade a été complété au fil du temps d'un gymnase, de plusieurs cours de tennis, d'un terrain d’athlétisme et d'un bassin-école, notamment[9].

Outre le Fémina Sport, club toujours actif[4], le stade a eu pour club résident principal le Club athlétique de Paris 14 de la fin des années 1980 au début des années 2000 (l'international français Tiémoué Bakayoko y a fait par exemple ses débuts[10]), et le Paris Alésia Football Club depuis.

Notes et références modifier

Références modifier

  1. « Centre Sportif Elisabeth à Paris 14ème - sportenfrance.fr guide pratique du sport en France », sur Sportenfrance.fr (consulté le )
  2. Bessonneau in corpore sano : Un exemple de sublimation du sport dans les mentalités patronales de la Belle Epoque, Jacques Bouvet
  3. « Fémina Sport », sur www.evous.fr (consulté le )
  4. a b et c « Histoire », sur FEMINA SPORT (consulté le )
  5. a et b « France - List of Women Champions and Runners-Up », sur www.rsssf.org (consulté le )
  6. Gilles Dhers, « Fémina sport : aux sources du foot des femmes en France », sur Libération (consulté le )
  7. « Les grands débuts du foot pro en France », sur SOFOOT.com, (consulté le )
  8. « Histoire du foot francilien : les grandes dates | Région Île-de-France », sur www.iledefrance.fr (consulté le )
  9. Audit de l’association « Fémina Sport », paris.fr, (lire en ligne)
  10. Arnaud Detout, « Tiémoué Bakayoko (AS Monaco) : «Mon quartier me donne de la force !» », sur leparisien.fr, (consulté le )

Voir aussi modifier