Stand (compétition automobile)
En sports mécaniques, les stands sont la partie d'un circuit ou du tracé d'une course comme un rallye automobile[1] où a lieu l'entretien des véhicules concurrents pendant l'épreuve et où s'appliquent certaines pénalités. Durant les courses d'endurance comme les 24 Heures du Mans c'est également aux stands qu'ont lieu les relais, c'est-à-dire les changements de pilote sur un même véhicule[2].
Le stand au singulier désigne quant à lui la portion des stands allouée spécifiquement à une équipe ou écurie pour y déployer son personnel technique et son matériel[3].
Le fait, pour un pilote, de s'arrêter au stand de son équipe est couramment désigné par les termes anglais pit stop ou français arrêt au stand et plus rarement par arrêt ravitaillement, au sens général du terme.
Origine du nom
modifierLe nom provient du fait que chaque équipe ou écurie qui concourt y déploie un « stand » permettant d'abriter ses mécaniciens et son matériel, et aisément reconnaissable par le ou les pilotes.
Utilité technique
modifierParmi les opérations d'entretien les plus courantes effectuées au stand, on peut citer les changements de pneumatiques, l'entretien mécanique en général, le ravitaillement en carburant et le changement de pilote pour les courses les plus longues.
En Formule 1 et dans la plupart des courses automobiles en dehors de certains rallyes, il est interdit d'intervenir sur un véhicule engagé dans la course en dehors des stands[4].
Pénalités entraînant un passage ou un arrêt aux stands
modifierLes pénalités entraînant un passage ou un arrêt au(x) stand(s) sont respectivement le drive-through (appelé ride-through en compétition moto) et le stop-and-go.
Accidents et mesures de sécurité
modifierIl n'est pas rare que des arrêts au stand entraînent des accidents, comme par exemple une collision entre un véhicule et un mécanicien[5]. Ainsi, André Lotterer a percuté un de ses mécaniciens lors de l'ePrix de Mexico (Formule E) en 2018, amenant des questions sur le bien-fondé de la suppression d'un temps minimum d'arrêt au stand, deux courses plus tôt. À l'issue de la même course, Daniel Abt estime que les arrêts au stand sont devenus « incroyablement stressants »[6].
Depuis 1994, pour des raisons de sécurité, la vitesse de circulation sur les stands est limitée à 80 km/h par la FIA durant les Grands Prix de Formule 1, et elle peut être réduite à 60 km/h selon le circuit[7].
Arrêts aux stands notables
modifierAu Grand Prix automobile de Chine de 2011, le champion du monde Jenson Button s'est trompé de stand. Il s'est d'abord introduit sur le stand de l'écurie Red Bull Racing, avant de se rendre compte de son erreur et de rejoindre le stand McLaren, son écurie[7].
Un arrêt notable en Formule 1 est celui de Valtteri Bottas lors du Grand Prix de Monaco 2021 lorsque ses mécaniciens ne parviennent pas à desserrer l'écrou de sa roue avant droite, y compris en changeant de pistolet, ce qui le contraint à l'abandon. La roue a finalement pu être enlevée à l’usine Mercedes le mardi suivant[8].
Notes et références
modifier- Mathias Jannequin, « Le stand en rallye », sur le-pilote-automobile.com, (consulté le ).
- Stéphane Barbé avec Fabrice Bosset, « Abandon, casse, accident, la dernière heure de tous les dangers aux 24 Heures du Mans », sur lequipe.fr, (consulté le ).
- « Comment se passe un arrêt au stand pendant une course automobile ? », sur cd-sport.com (consulté le ).
- « Compétition automobile », sur larousse.fr (consulté le ), voir paragraphe 6.1. : « Le Championnat du monde de Formule 1 ».
- Cédric Pinatel, « F1 - GP Monza : terrible accident dans les stands, un mécanicien du team HRT blessé », sur caradisiac.com, (consulté le ).
- Alex Kalinauckas, « Lotterer craint des accidents dans les stands "à chaque course" », sur motorsport.com, (consulté le ).
- Étienne Caillebotte, « Les 8 trucs à connaître sur les arrêts aux stands », sur redbull.com, (consulté le ).
- Fabien Gaillard, « Mercedes dévoile une vidéo du retrait de la roue de Bottas », sur fr.motorsport.com, (consulté le ).