Stanisław Lem

écrivain de science-fiction, philosophe et essayiste polonais (1921–2006)

Stanisław Lem (/staˈɲiswaf ˈlɛm/ Écouter), aussi francisé en Stanislas Lem, né le à Lviv (aujourd'hui en Ukraine, en polonais : Lwów) et mort le à Cracovie, en Pologne, est un écrivain de science-fiction polonais.

Stanisław Lem
Stanislas Lem, Cracovie,
Biographie
Naissance
Décès
(à 84 ans)
Cracovie, Pologne
Sépulture
Cimetière de Salwator (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Stanisław Herman Lem
Nationalité
Domiciles
Formation
Université nationale de médecine Danylo Halytsky de Lviv (en) (-)
Université JagellonneVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Période d'activité
À partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Samuel Lem (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Barbara Lem (d) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Tomasz Lem (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Henryk Hescheles (d) (cousin)
Marian Hemar (cousin germain)
Janina Altman (cousine)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Académie polonaise des arts et sciences
Académie polonaise des sciences
Union des écrivains polonais (en)
Association des écrivains polonais (en)
Science Fiction Research Association (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Représenté par
Franz Rottensteiner (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Genre artistique
Site web
(mul) lem.plVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Œuvres principales
signature de Stanisław Lem
Signature
Vue de la sépulture.

Son œuvre, traduite en quarante langues, caractérisée par l’étendue de sa palette, est construite autour d’une vision critique du comportement humain. Stanisław Lem est également l’un des écrivains polonais les plus traduits aux côtés de Witold Gombrowicz et Henryk Sienkiewicz. Solaris est sans doute son roman le plus célèbre et a été porté au cinéma par Andreï Tarkovski en 1972 puis par Steven Soderbergh en 2002[1]. Certains de ses romans mêlent récit d’anticipation et intrigue policière, notamment dans Le Rhume (Katar, 1976).

Biographie

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Fils d'un médecin juif oto-rhino-laryngologue, Stanislas Lem voit ses études de médecine à l’université de Lviv interrompues par la Seconde Guerre mondiale. Il travaille alors comme mécanicien et soudeur, et prend part à la résistance contre les Allemands. À l’issue de la guerre, l’Armée rouge occupe la Pologne et l’Union soviétique contrôle le pays.

En 1946, Lem reprend les études de médecine à l’Université Jagellonne de Cracovie. Pour éviter une carrière de médecin militaire, il ne passe pas ses derniers examens et obtient seulement un certificat de fin d’études. Assistant de recherche d’une institution scientifique, il écrit ses premières histoires pendant son temps libre. En 1981, il reçoit un doctorat honoris causa de l’École polytechnique de Wrocław. Plus tard, l’Université d'Opole, l’université de Lviv et enfin l’Université jagellonne de Cracovie (1998)[2] font de même.

Stanislas Lem écrit sur l’incommunicabilité entre les humains et les civilisations extraterrestres, et sur le futur technologique de l’humanité. Il développe des idées sur une société idéale et utopique et explore les problèmes liés à l’existence de l’homme dans des mondes où le progrès technologique supprime tout effort humain. Ses sociétés extraterrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques (L'Invincible) ou l’océan pensant (Solaris) avec lesquels les Terriens ne peuvent communiquer. Des utopies technologiques apparaissent dans Pokoj na Ziemi (Paix sur la Terre) ou dans La Cybériade.

Lem est un partisan de la civilisation occidentale. Malgré la censure inhérente au régime staliniste dans lequel il vécut, son œuvre contient une sévère critique du collectivisme.

Lem est intronisé membre honoraire de la Science Fiction and Fantasy Writers of America (SFWA) en 1973. La SFWA annule cette décision en 1976 après les critiques de Lem contre la science-fiction américaine qu’il juge bas de gamme, mais lui propose toutefois une adhésion ordinaire, ce qu’il refuse. Il décrit cette littérature comme kitsch, pauvrement écrite et plus intéressée par la rentabilité que par les idées ou les nouvelles formes littéraires. Par ailleurs, de tous les auteurs américains de science-fiction, il n’adresse des éloges francs qu’à Philip K. Dick[3].

À l’issue d’une longue maladie, Stanislas Lem décède à l’hôpital de Cracovie d’une crise cardiaque le lundi .

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Écrivain visionnaire

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Günther Anders rend hommage à Stanislas Lem à l’égal de Jules Verne pour ses visions sur la révolution technique moderne[4].

Œuvres

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Lem écrivit principalement deux types d’œuvres, les textes de fiction (les plus connus et les plus traduits), et les textes qu’il regroupa lui-même sous le terme d’apocryphes (Apokryfy) en 1998, et qui correspondent pour la plupart à de fausses critiques de livres qui n’ont jamais existé. Ces derniers textes ont parfois paru dans divers ouvrages, et sous des titres différents. Le plus connu, et le seul traduit en français, est Bibliothèque du XXIe siècle (Biblioteka XXI wieku).

Cette section contient une sélection d’ouvrages traduits en français. Les dates de première édition polonaise diffèrent selon les sources, ceci vient bien souvent d’imprécisions au niveau du numéro de l’édition utilisée pour la traduction.

Stanislas Lem

Recueils de nouvelles

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Récompenses et distinctions

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Filmographie en tant que scénariste

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  • 1968 : Przekladaniec (TV) d'Andrzej Wajda
  • 1973 : Pirx kalandjai (série TV)
  • 1994 : Marianengraben d’Achim Bornhak (coécrit avec Mathias Dinter)

Adaptations de ses œuvres

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Cinéma

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Télévision

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Théâtre

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  • 2007 : Solaris, série radiophonique de BBC Radio 4 de 2 épisodes d’une heure, adapté par Hattie Naylor, produit Polly Thomas

Références

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  1. Jacques Baudou, La Science-fiction, PUF, coll. « Que sais-je ? », 2003.
  2. (pl) Doktorzy honoris causa, sur le site de l’université jagellonne de Cracovie
  3. Voir « Un visionnaire parmi les charlatans », in Spécial Philip K. Dick, Revue Science-Fiction, no 7/8 (Denoel, 1986).
  4. Christophe David, « De l’homme utopique à l'utopie négative », Mouvements 3/2006 (no 45-46), p. 133-142.
  5. Palmarès du grand prix de littérature policière (romans étrangers)
  6. Présentation sur theatre-quartiers-ivry.com.
  7. Voir sur le site de liberation.fr.
  8. Voir sur theatrechampselysees.fr.

Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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