Star Wars, épisode V : L'Empire contre-attaque

film américain de la saga Star Wars sorti en 1980

L'Empire contre-attaque (The Empire Strikes Back) est un film américain de science-fiction de type space opera, co-écrit par George Lucas et Lawrence Kasdan et réalisé par Irvin Kershner, sorti en 1980. À partir de l'année 2000, il est exploité sous le nom Star Wars, épisode V : L'Empire contre-attaque (Star Wars: Episode V – The Empire Strikes Back).

Star Wars, épisode V :
L'Empire contre-attaque
Description de cette image, également commentée ci-après
Logo du film L'Empire contre-attaque.
Titre original Star Wars : Episode V – The Empire Strikes Back
Réalisation Irvin Kershner
Scénario Leigh Brackett
Lawrence Kasdan
Musique John Williams
Acteurs principaux
Sociétés de production Lucasfilm Ltd.
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Science-fiction
Durée 124 minutes
Sortie 1980

Série Star Wars

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

C'est le deuxième opus de la saga Star Wars par sa date de sortie, mais le cinquième selon l'ordre chronologique de l'histoire. Il est le deuxième volet de la trilogie originale qui est constituée également des films Un nouvel espoir et Le Retour du Jedi.

L'histoire de cet épisode se déroule trois ans après les événements d’Un nouvel espoir. La guerre entre le maléfique Empire galactique et son antagoniste, l’Alliance rebelle, bat son plein. Les héros de l’Alliance Luke Skywalker et Han Solo se séparent après la prise de la principale base rebelle par l’Empire. Luke part sur la planète Dagobah afin de suivre la formation de Jedi auprès du maître Yoda. Solo tente lui d’échapper à la chasse spatiale que lui mène Dark Vador, l’apprenti de l’Empereur Palpatine.

George Lucas commence l’écriture du scénario en 1977. La préproduction du film dure un an. Le tournage en lui-même se déroule de mars à , principalement aux studios d'Elstree en Angleterre, mais aussi en extérieur en Norvège. La musique du film est composée et dirigée par John Williams. Lucas profite du vingtième anniversaire du premier Star Wars pour remonter légèrement le film en 1997 en y ajoutant des effets numériques.

Le film s'inspire à la fois des westerns, du cinéma japonais, et il utilise le concept du voyage du héros comme base narratologique. L'Empire contre-attaque est à la fois un succès commercial et un succès critique. Il remporte de nombreux prix, notamment deux Oscars.

L'Empire contre-attaque est sorti en VHS en puis progressivement sur d'autres supports, et a également engendré un nombre important de produits dérivés. Il reste célèbre pour sa réplique culte : « Je suis ton père », adressée à Luke Skywalker par Dark Vador.

Synopsis

modifier

Présentation de l'univers

modifier
Vision depuis l'espace d'une planète noire avec beaucoup de points lumineux.
Vision d'artiste de la planète Coruscant.

L'univers de Star Wars se déroule dans une galaxie qui est le théâtre d'affrontements entre les Chevaliers Jedi et les Seigneurs noirs des Sith, personnes sensibles à la Force, un champ énergétique mystérieux leur procurant des pouvoirs psychiques. Les Jedi maîtrisent le Côté lumineux de la Force, pouvoir bénéfique et défensif, pour maintenir la paix dans la galaxie. Les Sith utilisent le Côté obscur, pouvoir nuisible et destructeur, pour leurs usages personnels et pour dominer la galaxie[1].

Pour amener la paix, une République galactique a été fondée avec pour capitale la planète Coruscant. Mais, tout au long de son existence, elle est secouée par des sécessions et des guerres. Pour mettre fin à ceci, la République est remplacée en 19 av. BY[Note 1] par un Empire galactique autoritaire et discriminatoire. Cette nouvelle entité est dirigée par le Sith Palpatine et son apprenti Dark Vador[2].

Mais après plusieurs années, la brutalité du régime provoque l'apparition d'une opposition armée : l'Alliance rebelle. Sa première victoire se déroule lors de la bataille de Yavin, lorsque les rebelles parviennent à détruire l'arme absolue de l'Empire, la station spatiale Étoile noire[a 1]. Très contrarié par cet échec, l'empereur confie alors à son apprenti Dark Vador la tâche de traquer et d'éliminer les rebelles[a 2].

Déroulé du synopsis

modifier
Photo de maisons sous la neige.
Paysage de la planète Hoth[Note 2].

En 3 ap. BY, l'Empire galactique lance dans toute la galaxie des milliers de sondes spatiales pour débusquer les membres de l'Alliance rebelle. Ces derniers se sont réfugiés depuis plusieurs mois sur Hoth, une planète de glace, dans un complexe aménagé sur le flanc d'une montagne[3]. Alors qu'il patrouille autour de la base, Luke Skywalker, le héros rebelle qui a détruit l'Étoile noire, repère une météorite qui s'écrase non loin de sa position. Il s'agit en fait d'un droïde-sonde impérial. Il prévient son ami Han Solo qu'il va inspecter le point d'impact avant de rentrer. Malheureusement, en chemin, il est attaqué par une monstrueuse créature des neiges : le Wampa. Après l'avoir assommé, la bête l'emmène jusqu'à sa grotte pour le dévorer. Le jeune héros parvient cependant à se réveiller juste à temps. Il tranche le bras du monstre avec son sabre laser et s'enfuit. Mais une tempête de neige s'est levée et il se perd en tentant de regagner la base. Épuisé, il finit par s'écrouler. C'est alors qu'il voit l'esprit de son ancien mentor, le Jedi Obi-Wan Kenobi, se matérialiser dans le blizzard. L'apparition fantomatique lui enjoint de se rendre dans le système Dagobah, où il pourra poursuivre son apprentissage de Jedi grâce à l'enseignement d'un ancien maître nommé Yoda[4].

Luke est bientôt secouru par Han, qui envoie un signal de détresse pour que son ami soit ramené à la base. Pendant que son compagnon se rétablit, Han débusque et détruit la sonde espionne avec l'aide de son copilote Chewbacca. Cependant, l'appareil ennemi a déjà envoyé des informations à la flotte impériale. Dark Vador ordonne alors une attaque immédiate. De leur côté, les rebelles se préparent à évacuer les lieux. Pendant que les soldats freinent l'avancée des troupes impériales, les équipes techniques s'échappent de la planète. Han Solo arrive à embarquer à temps à bord de son vaisseau, le Faucon Millenium, avec Chewbacca et la chef rebelle Leia Organa[5].

Maquette d'un vaisseau spatial gris.
Le vaisseau spatial Faucon Millenium.

Luke, de son côté, prend place à bord de son chasseur X-wing et se rend sur la planète Dagobah pour trouver Yoda[4]. La fuite du Faucon Millenium s'avère plus difficile car l'hyperpropulsion du vaisseau est en panne[6]. Han Solo parvient cependant à échapper aux chasseurs impériaux en se réfugiant dans un champ d’astéroïdes[7]. Malgré cela, il est dans l'impossibilité de rejoindre la flotte rebelle. Il lui faut réviser son vaisseau. Il décide donc d'effectuer les réparations sur Bespin, une planète proche. Il y retrouve Lando Calrissian, un de ses vieux amis qui est le gouverneur d'une cité dans les nuages[8]. Pendant ce temps dans les marais de Dagobah, Yoda soumet Luke à un entraînement intensif de Jedi et le met en garde contre le Côté obscur[4]. Dans son vaisseau, Dark Vador est convoqué par son maître, l'Empereur Palpatine[8]. Ce dernier lui fait part d'un grand trouble dans la Force et de son inquiétude à propos de Luke qui serait le fils d'Anakin Skywalker. L'Empereur enjoint à ce que le jeune homme ne devienne pas un Jedi. Vador propose au contraire de convertir Luke au Côté obscur ou, à défaut, de le tuer[9].

Luke a des prémonitions et voit ses amis en danger. Il décide alors de se rendre à son tour sur Bespin malgré les mises en garde de Yoda et de l'esprit d'Obi-Wan. Dans la cité des nuages, le lien entre Han et Leia se renforce. Mais Vador et ses troupes sont en embuscade. Trahi par Lando, Han Solo est congelé dans de la carbonite. Vador le livre ensuite à Boba Fett, un chasseur de primes à la solde de Jabba le Hutt[Note 3], l'ancien employeur mécontent de Solo[10]. Pris de remords, Lando libère cependant Leia et Chewbacca et les emmène à bord du Faucon Millenium. Luke débarque alors au cœur de la cité et se voit contraint d'affronter Vador en duel au sabre laser. Le Seigneur noir fait preuve de sa maîtrise du Côté obscur et prend l'ascendant sur le jeune homme en lui tranchant la main, mettant ainsi l'apprenti Jedi à sa merci. Vador propose à Luke de se joindre à lui pour régner sur la galaxie. Comme il refuse, Luke apprend alors la terrible vérité sur son héritage : Vador lui dévoile qu'il est son père. Comprenant la vérité, Luke se jette dans le vide et échappe ainsi au Seigneur noir. Il est alors récupéré par Lando et Leia à bord du Faucon Millenium et ils réussissent ensuite à quitter la planète sans encombre[11]. Lando et Chewbacca déposent alors Luke et Leia à bord d'un cargo de l'Alliance rebelle puis partent à la recherche d'Han Solo[12].

Personnages

modifier
Homme en armure noire entouré de deux hommes en armures blanches.
Cosplay de Dark Vador.
  • Luke Skywalker : ancien fermier, il est devenu pilote de vaisseau spatial et apprenti du maître Jedi Obi-Wan Kenobi. Grâce à sa maîtrise de la Force, il a détruit la station spatiale Étoile noire. Il est devenu ainsi le héros de l'Alliance rebelle[13].
  • Han Solo : c'est un contrebandier qui s'est lié d'amitié avec Luke et est secrètement amoureux de la princesse Leia. Il s'est engagé plus ou moins malgré lui dans l'Alliance rebelle. Cependant sa tête est mise à prix par son ancien employeur, un trafiquant nommé Jabba le Hutt qui lui réclame une forte somme d'argent[14].
  • Princesse Leia Organa : elle est l'une des dirigeantes de l'Alliance rebelle. Elle est responsable de la base rebelle principale sur la planète Hoth. C'est en ce lieu qu'elle se rapproche sentimentalement du contrebandier Han Solo[15].
  • Lando Calrissian : ami de longue date de Han Solo, il est aussi l'ancien propriétaire du Faucon Millenium. Grand joueur et surtout tricheur aux jeux de cartes, il obtient lors d'une partie le poste de baron administrateur d'une cité sur la planète Bespin. Il se révèle par la suite être un très bon gestionnaire[16].
  • C-3PO : c'est un droïde de protocole conçu pour les relations entre les humains et les autres droïdes. Il appartient à Luke. Sur la base rebelle de la planète Hoth, il est chargé d'analyser les communications extérieures[17].
  • R2-D2 : il est le droïde astromécano du vaisseau spatial de Luke. Sur la base rebelle de la planète Hoth, R2-D2 est chargé de surveiller les équipements pendant les opérations d'excavation[18].
  • Dark Vador : c'est l'apprenti du maitre Sith qui dirige la galaxie. Il a participé à la bataille de l'Étoile noire et n'a pas pu en empêcher la destruction. Il traque depuis lors l'armée rebelle et plus particulièrement le pilote qui a détruit l'Étoile noire. Ses recherches lui permettent de découvrir le nom de ce dernier : Luke Skywalker[19].
  • Chewbacca : ce Wookiee est le copilote du Faucon Millenium, le vaisseau spatial de Han Solo. Sur la planète Hoth, Chewbacca s'occupe essentiellement de la réparation du Faucon qui a subi plusieurs avaries[20].
  • Obi-Wan Kenobi : maître Jedi du temps de la République galactique, il est tué par son ancien apprenti Dark Vador lors d'un duel au sabre laser sur l'Étoile noire. Il fusionne alors avec la Force, ce qui lui permet de communiquer avec Luke, son nouvel apprenti. Il peut également lui apparaître de temps en temps sous la forme d'un esprit[21].
  • Boba Fett : il est le chasseur de primes le plus réputé de la galaxie. Engagé par Jabba le Hutt pour capturer Han Solo, il est plusieurs fois très près de réussir cette mission[22].

Fiche technique

modifier

 Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par les bases de données Allociné et IMDb.

Distribution

modifier

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par le site IMDb.

Sources doublage : Allodoublage.com[33] et Starwars-universe.com[32].

Production

modifier

Scénario

modifier

L'immense succès critique et commercial de Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir pousse la société de production 20th Century Fox à demander au scénariste-réalisateur George Lucas de mettre en chantier une suite au film[34]. Cependant, Lucas décide de produire le film en totale indépendance en autofinançant le film avec un emprunt à sa banque. 20th Century Fox se contente seulement de distribuer le film dans les salles de cinéma. Pour développer sa société Lucasfilm et avoir son propre studio de post-production, George Lucas se lance dans la construction du Skywalker Ranch. Ce vaste chantier, ajouté au financement et à la production, monopolisent Lucas qui doit engager un réalisateur confirmé pour tourner la suite. Avec son producteur Gary Kurtz, ils choisissent Irvin Kershner, qui vient de réaliser Les Yeux de Laura Mars[34].

Femme blanche avec des cheveux noirs coupés courts.
La scénariste Leigh Brackett en 1941.

En 1975, alors qu'il rédige la troisième ébauche de scénario du premier Star Wars, Lucas décide de consacrer du temps pour développer une trame de fond assez élaborée pour faciliter son futur processus d'écriture sur les autres films[35]. Reprenant ces éléments, il rédige le premier manuscrit de L'Empire contre-attaque le en y intégrant même des événements extérieurs au film. Ainsi, il ajoute une première scène où le héros Luke Skywalker est attaqué et frappé au visage par une créature des neiges afin de rester cohérent avec les cicatrices que porte Mark Hamill. En effet, en janvier de la même année, l'interprète du héros a eu un accident de voiture qui l'a obligé à subir une reconstruction du visage[36].

Peu motivé à l'idée d'écrire le scénario seul, Lucas engage la romancière et scénariste de science-fiction Leigh Brackett[36]. Elle en termine la première ébauche le [37] mais meurt d'un cancer le de la même année[38]. Son scénario inclut le début d'une idylle entre Han Solo et la princesse Leia, l'entraînement du héros auprès d'un nouveau mentor, Minch Yoda, et la révélation que Luke a une sœur cachée[39]. George Lucas, qui trouve son scénario incohérent par rapport à sa vision d'ensemble de la saga, décide de reprendre le travail d'écriture à zéro. Le calendrier serré ne lui laisse d'autre choix que d'écrire lui-même le deuxième jet[40],[41],[42]. Bien que la version de Brackett ait suivi son traitement scénaristique, il trouve qu'elle a dépeint les personnages différemment de ce qu'il avait prévu[43]. Lucas termine son jet de 121 pages six semaines plus tard, le 1er avril. Il trouve le processus plus agréable que sur Un nouvel espoir car l'univers, désormais concrétisé, est connu de lui-même et du public. Toutefois, ayant eu du mal à écrire une conclusion satisfaisante, il laisse la fin de son scénario ouverte en vue d'un troisième film[44].

En juin 1978, il engage Lawrence Kasdan pour peaufiner le scénario. Kasdan vient de terminer le scénario d'une autre production de Lucasfilm, Les Aventuriers de l'arche perdue[45]. Le réalisateur Irvin Kershner de son côté se consacre essentiellement à la psychologie des personnages[46]. Durant plusieurs semaines, les trois hommes se réunissent régulièrement pour des séances de réflexion, suivies de réécritures du scénario par Kasdan[45]. Le scénario met alors plus l'accent sur les émotions des personnages, et les dialogues. L'action démarre également dans une atmosphère plus sombre qui place rapidement les protagonistes dans des situations cauchemardesques[34].

Plusieurs idées sont examinées puis abandonnées par le trio. Il envisage notamment comme quartier général de Dark Vador un château dans les neiges puis optent ensuite pour un vaisseau spatial gigantesque, le Super Destroyer Stellaire. Lucas pense également explorer le milieu d'où provient le personnage de Chewbacca en situant certaines scènes sur Kashyyyk, sa planète d'origine[47].

Préproduction

modifier

Norman Reynolds est choisi pour être le chef décorateur du film. Avec son équipe, il réalise de nombreux dessins préparatoires à partir des différentes versions du scénario. Ils sont aidés par le dessinateur Ralph McQuarrie qui peint à l'acrylique de nombreuses scènes-clés du films[47]. En , le directeur artistique Joe Johnston réalise également un storyboard pour les premières scènes sur la planète Hoth[46] et des douzaines d'illustrations pour trouver l'apparence de Minch Yoda, simplement rebaptisé Yoda[47].

Le réalisateur Irvin Kershner passe ensuite un an aux studios d'Elstree dans la banlieue de Londres pour la réalisation des storyboards des autres scènes puis pour la mise en chantier du film avec les responsables de production, les costumiers et les interprètes. Il réalise la première version de l'histoire au brouillon puis charge un dessinateur de le mettre en image. Il ne produit que deux exemplaires du storyboard final, un pour lui à Londres et un pour la société d’effets spéciaux Industrial Light & Magic (ILM) en Californie[46]. ILM est la société créée par George Lucas en 1975 pour réaliser les effets spéciaux du premier Star Wars. Contrairement au premier opus, elle bénéficie d'un budget important pour effectuer son travail sur L'Empire contre-attaque. Cela lui permet de réaliser des trucages de meilleure qualité[34].

Le nouveau personnage de Yoda, est un défi technique en raison de sa petite taille (moins d'un mètre). Lucas et ses techniciens envisagent la possibilité d'utiliser un singe, un nain, un enfant maquillé ou une figurine filmée image par image[34],[48]. C'est finalement une marionnette, créée par Wendy Froud, qui est choisie en [47],[49]. Plusieurs visages sont également envisagés pour Yoda. C'est le maquilleur Stuart Freeborn qui lui donne son aspect définitif d'après un mélange de ses propres traits et de ceux d'Albert Einstein. Convaincu par l'aspect, George Lucas lance la construction d'un système de mécanismes pour animer les muscles faciaux du personnage. La manipulation de la marionnette est ensuite confiée à Frank Oz, un spécialiste conseillé à Lucas par Jim Henson, le créateur de la série télévisée de marionnettes Le Muppet Show[34],[48].

Tournage

modifier
Créature humanoïde à fourrure blanche.
Cosplay du monstre des neiges qui attaque Luke Skywalker.

Le film est tourné à l'aide de caméras Panavision[50]. Le tournage débute le par une température de moins trente degrés à Finse, un village de la commune norvégienne d'Ulvik situé près du glacier Hardangerjøkulen. Les premiers jours, l'équipe du film ne peut même pas sortir car les portes de l'hôtel où elle réside sont bloquées par cinq mètres de neige. Le réalisateur Irvin Kershner décide néanmoins de commencer le tournage. Il place donc une caméra devant la porte arrière du bâtiment, puis demande à Mark Hamill de s'enfoncer dans la neige pour les plans où son personnage s'enfuit pour échapper au monstre des neiges[34],[51].

Une fois les plans en extérieur réalisés, le tournage se poursuit aux studios d'Elstree à partir du [34]. Malheureusement, le réalisateur ne dispose que de sept plateaux pour filmer les soixante-quatre décors, puisque le huitième plateau du studio a brûlé quelques semaines plus tôt lors du tournage du film Shining de Stanley Kubrick[46].

Kershner a rapidement des hésitations sur la scène où Han Solo est plongé dans la chambre de congélation. Il n'est pas satisfait du dialogue écrit par Kasdan : Leia doit dire « Je vous aime » et Solo lui répondre « Moi aussi ». Le réalisateur trouve que la réplique ne colle pas au caractère mauvais garçon de Solo. Il demande alors à Harrison Ford, son interprète, d'improviser une nouvelle réponse. Ford se contente alors de répliquer « Je sais » à la déclaration d'amour de sa partenaire. Kershner trouve cela génial et décide de garder cette phrase[34].

Début juin, le tournage est arrêté pendant un jour à la suite du décès brutal de John Barry, réalisateur de seconde équipe, en raison d'une méningite infectieuse. Gary Kurtz le remplace par Harley Cokeliss[52].

Durant plusieurs mois, Mark Hamill est le seul acteur présent sur le plateau de tournage entouré de fumées, de serpents, de robots et de monstres. En effet, son partenaire de jeu, le marionnettiste Frank Oz, est dissimulé sous le sol. Pour lui permettre de travailler, le plateau de tournage est surélevé d'environ un mètre. Il se glisse dessous et donne ainsi la réplique à Mark Hamill. Cela s’avère physiquement très fatigant pour Oz. Il est aussi aidé par trois autres marionnettistes qui s'occupent respectivement des oreilles, des yeux et de la main gauche quand c'est nécessaire. Pour George Lucas, la prestation de Yoda est très importante. Selon lui, si la marionnette n'avait pas été crédible, le « film se serait cassé la figure à cause de ça »[34].

Lucas ne vient que deux fois sur le plateau en Angleterre. Une de ces visites se déroule alors qu'est tournée la scène où le vaisseau de Luke sort de l'eau grâce au pouvoir de Yoda. Tout semble marcher correctement jusqu'au moment où les deux ailes du vaisseau tombent. Composées uniquement de bois, elles n'ont pas supporté le poids de l'eau. Les techniciens sont obligés de renforcer la structure par de l'acier et dix heures après la première prise, Kershner parvient à réaliser le plan souhaité. Pour les scènes se déroulant dans le marais, le plateau est couvert d'un mètre d'eau. Tous les techniciens sont obligés de porter des bottes. Et comme le sol est glissant, plusieurs font des chutes et se fracturent le bras. Kershner lui-même fait un début de malaise à cause de la fumée introduite sur le plateau. Il est par la suite obligé de porter un masque à gaz pour réaliser les scènes du marais[46].

Les interprètes ne connaissent pas l’intégralité du scénario, notamment certains passages importants comme les origines du personnage de Luke Skywalker dévoilées par Dark Vador. Même les principaux concernés, Mark Hamill et David Prowse, ne sont pas au courant. Ce n'est qu'au moment où il va tourner la scène qu'Hamill apprend la vérité. Prowse déclame « Tu ignores la vérité, Obi-Wan a tué ton père » sans se douter que sa réplique n'est pas la bonne. Kershner enregistre surtout les réactions d'Hamill. Ce n'est qu'en post-production que le bon dialogue est prononcé par la voix de Dark Vador, l'acteur James Earl Jones. Même lui est stupéfié quand il découvre que la vraie réplique est « Non, je suis ton père ». Il pense alors que Vador ment à Luke[34].

Le , l’acteur Alec Guinness arrive sur le plateau pour reprendre son rôle d'Obi-Wan Kenobi[53]. Il tourne ses scènes en six heures et se voit attribuer pour cela 0,25 % des futures recettes. Le tournage se termine quelques jours plus tard, le , par quelques plans de la caverne habitée de Dagobah. Mark Hamill ayant fini son contrat, c'est une doublure qui tient le rôle de Luke Skywalker pour ces derniers plans[54].

Le producteur Gary Kurtz engage le français Michel Parbot pour qu'il réalise un documentaire pour le compte de Lucasfilm. Il suit ainsi le tournage pendant six mois en Angleterre aux studios d'Elstree ainsi qu'à Finse. Le documentaire n'est cependant jamais diffusé en intégralité. Seuls quelques extraits sont utilisés pour la promotion du film[55].

Postproduction

modifier

À la fin du tournage, George Lucas s'aperçoit qu'il dépasse déjà son budget de 10 millions de dollars. Il négocie alors avec la 20th Century Fox un prêt d'argent mais sans pour autant céder les droits. En effet, les dirigeants de la Fox ont aussi intérêt à voir sortir le film le plus tôt possible[34].

Le plus gros travail de postroduction est la création des effets spéciaux par la société ILM. Pour cela, de nombreux modèles réduits sont construits car beaucoup de vaisseaux spatiaux sont nécessaires, notamment le Slave 1, le vaisseau du chasseur de primes Boba Fett[47]. L'assistant artistique Nilo Rodis-Jamero s'inspire pour sa création d'une antenne parabolique[56]. Les techniciens se servent entre autres de pièces de modèle réduit de Porsche pour fabriquer la maquette du vaisseau. Le Faucon Millenium, le vaisseau d'Han Solo, est également construit à nouveau bien qu'il apparaisse déjà dans Un nouvel espoir. La maquette du premier film est en effet trop grande pour réaliser les cascades prévues pour L'Empire contre-attaque. Le nouveau vaisseau construit représente en proportion la moitié de celui du premier film[47].

Dessin d'un véhicule avec quatre jambes.
Dessin d'un TB-TT.

Pour filmer les maquettes, les techniciens utilisent la technique d'animation image par image. C'est le maquettiste Jon Berg qui conçoit les véhicules quadripodes TB-TT d'après les visuels réalisés par Ralph McQuarrie et Joe Johnston. Il en réalise deux versions, l'une animée de cinquante centimètres et l'autre fixe de plus d'un mètre. Pour leur démarche, Berg s'inspire de celle d'un éléphant d'Asie qu'il filme dans un parc animalier. La substance qu'il utilise pour figurer la neige dans la scène des quadripodes est du bicarbonate de soude. Cela permet de voir la trace de leur passage et ainsi accréditer leur apparence grande et lourde[57]. Le studio utilise aussi la technique de la peinture sur cache. Harrison Ellenshaw réalise des peintures sur verre pour les paysages de la cité des nuages de Bespin et la tourbière de Dagobah, interrompant son travail pour participer au film Les Yeux de la forêt (1980)[58].

Le monolithe figurant Han Solo figé dans la carbonite est également une création d'ILM. Pour le construire, les techniciens moulent le visage et les mains de l'acteur Harrison Ford qu'ils combinent avec le moulage du corps de l'un d'eux[47].

Pour la fin de la postproduction, Lucas fait appel à deux techniciens ayant déjà travaillé avec lui sur Un nouvel espoir et ayant remporté un Oscar pour ce travail. Il s'agit de Ben Burtt pour les effets sonores et de Paul Hirsch pour le montage[59].

Bande originale

modifier

Comme pour le premier Star Wars, la musique est composée et réalisée par John Williams[60]. Il débute la composition en novembre 1979. Puisque Dark Vador a une place plus importante dans le film, Williams lui écrit un thème dédié, The Imperial March. L'enregistrement a lieu en Angleterre avec l'orchestre symphonique de Londres durant dix-huit séances de trois heures chacune, réparties sur une période de deux semaines[61]. C'est la cinquième bande originale que Williams enregistre avec cet orchestre. Pour le morceau The Battle of Hoth, le compositeur fait appel à cinq piccolos, cinq hautbois, une batterie de huit percussions, deux pianos et trois harpes supplémentaires. Avec ces ajouts, il souhaite rendre plus mécanique le son brutal et bizarre des quadripodes impériaux avançant à travers le paysage enneigé[60].

Début avril 1980, Williams est nommé chef résident de l'orchestre symphonique de Boston. Le , lors de sa première représentation avec cet orchestre, Williams joue pour la première fois deux des nouvelles compositions de L'Empire contre-attaque : Yoda's Theme et The Imperial March[62].

La bande originale du film sort en double disque microsillon le chez RSO Records[63]. Le de la même année, elle atteint le million d'exemplaires vendus[64]. Une version longue de la bande originale est rematricée en 1996 par Dan Hersch sous la direction de Michael Matessino. Cette nouvelle version est commercialisée en 1997 pour accompagner la sortie de l'édition spéciale du film[65].

Liste des morceaux du premier disque
NoTitreDurée
1.20th Century Fox Fanfare[Note 15]0:22
2.Main Title/The Ice Planet Hoth[Note 16]8:09
3.The Wampa's Lair/Vision of Obi-Wan/Snowspeeders Take Flight[Note 17]8:48
4.The Imperial Probe/Aboard the Executor[Note 18]4:24
5.The Battle of Hoth (The Ion Cannon, Imperial Walkers, Beneath the AT-AT and Escape in the Millennium Falcon)[Note 19]14:48
6.The Asteroid Field[Note 20]4:15
7.Arrival on Dagobah[Note 21]4:54
8.Luke's Nocturnal Visitor[Note 22]2:35
9.Han Solo and the Princess[Note 23]3:26
10.Jedi Master Revealed/Mynock Cave[Note 24]5:44
11.The Training of a Jedi Knight/The Magic Tree[Note 25]5:16
77:22
Liste des morceaux du second disque
NoTitreDurée
1.The Imperial March (Darth Vader's Theme)[Note 26]3:02
2.Yoda's Theme[Note 27]3:30
3.Attacking a Star Destroyer[Note 28]3:04
4.Yoda and the Force[Note 29]4:02
5.Imperial Starfleet Deployed/City in the Clouds[Note 30]6:04
6.Lando's Palace[Note 31]3:53
7.Betrayal at Bespin[Note 32]3:46
8.Deal with the Dark Lord[Note 33]2:37
9.Carbon Freeze/Darth Vader's Trap/Departure of Boba Fett[Note 34]11:50
10.The Clash of Lightsabers/The Stormtroopers are Coming[Note 35]4:18
11.Rescue from Cloud City/Hyperspace[Note 36]9:10
12.The Rebel Fleet/End Title[Note 37]6:28
61:44

Accueil

modifier
Affiche d'un homme et d'un femme se regardant.
L'affiche du film est inspirée par celle de la reprise d’Autant en emporte le vent de 1967.

En , la première affiche annonçant L'Empire contre-attaque est distribuée aux cinémas américains. Elle est l'œuvre de Tony Seiniger et David Reneric, qui sont également les créateurs du logo du film[61]. L'affiche du film est quant à elle dévoilée début . Il s'agit d'une peinture de Roger Kastel qui s'inspire de celle de la reprise en 1967 d’Autant en emporte le vent[62].

Le , le film est projeté lors d'une avant-première américaine caritative au Kennedy Center de Washington[63]. L'avant-première européenne, elle, a lieu le à Londres en présence des interprètes Mark Hamill, Harrison Ford, Carrie Fisher, Billy Dee Williams, Anthony Daniels, David Prowse, du producteur Gary Kurtz et du réalisateur Irvin Kershner. La presse est également conviée aux studios de Pinewood où des éléments de décor sont reconstitués pour l'occasion. La sortie est notamment couverte en France par les animateurs Igor et Grichka Bogdanoff pour l'émission de science et science-fiction Temps X[55].

Le film sort aux États-Unis le au format 70 mm dans cent vingt-sept cinémas. Cent vingt-cinq d'entre eux battent leur record d'entrées pour un premier jour d'exploitation. À partir du , une diffusion plus large est organisée au format 35 mm[63].

Accueil critique

modifier
Homme désignant du pouce un masque.
L'acteur Mark Hamill, lors de la promotion du film aux Pays-Bas en 1980.

Aux États-Unis, L'Empire contre-attaque reçoit des critiques mitigées lors de sa sortie initiale. Parmi les critiques favorables, Gerald Clarke du magazine Time juge que le film est « à bien des égards… un meilleur film » qu’Un nouvel espoir[63]. Les autres critiques émettent des réserves vis-à-vis du scénario. Cependant, tous soulignent la grande qualité des effets spéciaux. Par exemple, Vincent Candy du journal The New York Times écrit une critique essentiellement négative. Il déclare s’être ennuyé pendant la projection. Il ne nie pas la beauté du film, ni son côté inoffensif. Il le trouve simplement « crétin »[66]. Judith Martin du Washington Post se plaint, elle, que le film n’est que le milieu d’une histoire sans commencement ni conclusion réels[67].

En France, les avis sont très positifs. Olivier Assayas du magazine Cahiers du cinéma pense que le film est un « adroit mélange d’humour, d’aventures et de bande-dessinée ». Sylvie Marcovitch du Journal du dimanche indique que ce nouvel épisode est « digne du premier pour ne pas dire nettement supérieur ». Alain Garsault de la revue Positif pense également que le deuxième épisode « renouvèle la séduction du premier sans le répéter ». Louis Marcorelles du journal Le Monde trouve le film « plus humain, plus familier et plus terre-à-terre ». Gilles Gressard du journal Libération, même s’il estime le film « à la limite de l'hystérie et du mystique », déclare qu’il est « parfaitement adapté au public des périodes de crise »[68].

Pour la ressortie de l'édition spéciale en 1997, les critiques américains sont plus favorables. Bob Stephens du San Francisco Examiner décrit le film comme « le plus grand épisode de la trilogie Star Wars »[69]. Le critique Roger Ebert est également de cet avis, affirmant aussi que L'Empire contre-attaque est le film de la trilogie qui invite le plus à réfléchir[70]. Sur le site Rotten Tomatoes, le film obtient le score de 96 % pour un total de soixante-seize critiques. Le site résume les avis ainsi : « plus sombre, plus sinistre mais finalement encore plus impliquant qu’Un nouvel espoir »[71].

Box-office

modifier

Le film rapporte 10 000 000 US$ lors de son week-end d'ouverture[72]. Après trois mois d'exploitation, George Lucas récupère les 33 000 000 $ investis dans le budget et peut même distribuer 5 000 000 $ de prime à ses salariés[34]. Le , les recettes du film dépassent les 145 000 000 US$[64]. Le film termine sa course aux États-Unis fin 1980 avec 209 000 000 $ et se hisse à la première place annuelle en Amérique du Nord. La ressortie de 1982 rapporte, elle, 13 000 000 $. L'« édition spéciale » de 1997 engrange enfin 68 000 000 $ et porte l'exploitation totale américaine à 290 000 000 $[72].

Au niveau mondial, le film se place également à la première place des recettes de l'année 1980. Toutes années confondues, il engrange 191 000 000 $ hors d'Amérique du Nord et porte ainsi le total des recettes mondiales à 400 000 000 $[72]. En France avec 4 051 000 entrées, le film se classe en deuxième position du box-office derrière La Boum[73].

Résultats au box-office par région/pays
Pays Box-office
(1980)
Classement de l'année
(1980)
Monde Monde 400 000 000 US$ 1er
Drapeau des États-Unis États-Unis 209 000 000 US$ 1er
Drapeau de la France France 4 051 000 entrées 2e

Rééditions

modifier

Aux États-Unis, L'Empire contre-attaque ressort dans les salles de cinéma le avec une nouvelle affiche dessinée par Tom Jung[74] puis le [75].

En , le film sort au cinéma dans une version « édition spéciale »[76], un mois après la réédition d’Un nouvel espoir[76]. George Lucas profite de ces ressorties pour inclure de nouveaux passages dans les films, et en améliorer les effets spéciaux[77].

Dans la scène de l'attaque du monstre des neiges, le costume du monstre, mal préparé, n'a pas pu être utilisé en 1980. C'est la petite marionnette créée par Phil Tippett qui sert finalement pour deux plans, hors desquels les spectateurs entendent le Wampa sans vraiment le voir. Or, Lucas souhaite que le monstre apparaisse dans la nouvelle version du film. Un tout nouveau costume est donc construit et de nouveaux plans sont tournés dans un décor à échelle réduite représentant une caverne[77],[78]. La bataille dans la neige est également améliorée. Dans cette scène, les maquettes filmées sur un fond bleu sont incrustées dans un paysage blanc. Le signe révélateur d'un tel procédé est une ligne noire autour de la maquette. Sur un fond noir cela est presque invisible mais sur un fond blanc, la moindre ligne noire devient très visible. Pour la ressortie, les lignes sont donc effacées par ordinateur[77].

La cité des nuages est aussi particulièrement retouchée numériquement. Les trucages de l'époque ne plaisent pas à Lucas. Il trouve le décor très confiné et claustrophobique. Il le souhaite plus ouvert sur la ville. De nombreux plans pour mieux voir la ville et les véhicules sont donc ajoutés. De plus, quand les personnages marchent dans le palais, il y a davantage de fenêtres depuis lesquelles l'agitation extérieure est visible[78],[77]. Le trajet de Dark Vador de la cité des nuages jusqu'à son vaisseau qui, dans la première version n'est que suggéré, est intégralement montré dans la nouvelle édition. Sa réplique « Amenez ma navette » est également remplacée par « Prévenez mon destroyer interstellaire, qu'il se prépare à mon arrivée ». Pour cette occasion, c'est l'ancien animateur d'effets spéciaux Andrew Nelson qui revêt le costume de Vador[78]. De nouveaux plans du vaisseau du chasseur de primes Boba Fett sont aussi ajoutés[79]. La chute de Luke dans la cité des nuages, qui dans la première version est silencieuse, s'accompagne dans l'édition spéciale d'un cri[78].

Comme Lucas, le réalisateur Irvin Kershner s'est plaint durant le tournage que la cité des nuages n'est pas assez visible. Selon lui, cela « ressemble à un décor bon marché ». Il estime que le travail de l'édition spéciale sur ce point est remarquable et juge que la scène où Vador marche vers sa navette « est pas mal ». En revanche, il déclare qu'« on n'avait pas besoin du monstre des neiges, mais ça va cela ne gâche rien ». Kershner conclut que le film reste essentiellement le même[46].

Distinctions

modifier

Note : sauf mention contraire, les informations ci-dessous sont issues de la page Awards du film sur l'Internet Movie Database[80]. Ici sont listés les principaux prix.

L'Empire contre-attaque remporte deux Oscars sur quatre nominations[81]. Le film gagne aussi, sur huit nominations, quatre Saturn Awards dont celui du meilleur film[82]. Il est également récompensé par plusieurs autres prix comme le Grammy Awards de la meilleure musique de film, le Prix Hugo[83] du meilleur film dramatique et le BAFTA de la meilleure musique de film[84].

Récompenses

modifier
Le film obtient les récompenses suivantes :
Année Cérémonie ou récompense Prix Lauréat(es)
1981 Oscars Meilleur son Gregg Landaker, Steve Maslow, Peter Sutton et Bill Varney
Meilleurs effets spéciaux Richard Edlund, Brian Johnson, Dennis Muren et Bruce Nicholson
BAFTA Meilleure musique de film John Williams
Saturn Awards Meilleur film de science-fiction
Meilleur acteur Mark Hamill
Meilleure réalisation Irvin Kershner
Meilleurs effets visuels Richard Edlund et Brian Johnson
Grammy Awards Meilleure musique de film John Williams
Prix Hugo Meilleur film dramatique Leigh Brackett, Lawrence Kasdan, Irvin Kershner et George Lucas
People's Choice Awards Film préféré

Nominations

modifier
Le film obtient les nominations suivantes :
Année Cérémonie ou récompense Prix Lauréat(es)
1981 Oscars Meilleure direction artistique Leslie Dilley, Michael Ford, Harry Lange, Norman Reynolds et Alan Tomkins
Meilleure musique John Williams
Golden Globes Meilleure musique de film John Williams
BAFTA Meilleurs décors Norman Reynolds
Meilleur son Ben Burtt, Peter Sutton et Bill Varney
Saturn Awards Meilleur acteur dans un second rôle Billy Dee Williams
Meilleur scénario Leigh Brackett et Lawrence Kasdan
Meilleure musique John Williams
Meilleurs costumes John Mollo
Grammy Awards Meilleure performance instrumentale John Williams
Writers Guild of America Awards Meilleur scénario adapté Leigh Brackett et Lawrence Kasdan

Analyse

modifier

Pour écrire le film, George Lucas s'aide notamment d’un livre d'anthropologie mais s'inspire aussi des westerns, du cinéaste japonais Akira Kurosawa et de thèmes mythologiques.

Inspirations

modifier

Comme pour le premier Star Wars, George Lucas s'inspire de la base narratologique du voyage du héros, développée par Joseph Campbell dans le livre Le Héros aux mille et un visages en 1949. Il reprend notamment les éléments que l’auteur décrit comme étant les épreuves suprêmes, le paroxysme de l’aventure : le héros se retrouve face à sa plus grande peur et doit en triompher. L’une de ces épreuves est l’affrontement avec la figure du père, grâce auquel le personnage devient plus adulte et plus sage, à l'image du dieu grec Zeus, qui accède au pouvoir en éliminant son père Cronos comme lui-même l'avait déjà fait pour son propre père. Luke Skywalker se retrouve dans cette position lors de son combat face à Dark Vador. Dans cette scène, Vador inflige également à son fils la mutilation qu’il a lui-même reçue des années auparavant, telle la marque de Caïn des récits bibliques. Selon Campbell, toute grande bataille est en effet une blessure[85].

Luke est également la figure de l’enfant dangereux, à l’image d’Œdipe et de Persée dans la mythologie grecque. La peur d’être évincés du pouvoir pousse les parents à exiler leur progéniture jugée dangereuse. Luke Skywalker est lui aussi exilé aux confins de la galaxie, mais pour sa propre protection, face à un père malfaisant. Fils d’un tenant du pouvoir, il doit soit se soumettre à son père soit être éliminé par celui-ci. George Lucas a choisi à dessein le nom de Dark Vador qui est « Darth Vader » en anglais : ce nom évoque « Dark father », le père sombre[86].

Dans la scène de la grotte sur la planète Dagobah, Luke, dans un combat onirique face à Dark Vador, découvre sous le masque de son opposant son propre visage. Cette scène est également inspirée par l’ouvrage de Campbell. Elle représente l’affrontement du héros avec ses propres cauchemars, ou bien avec le démon caché dans son cœur[85].

Campbell note également la présence indispensable, dans le voyage du héros, de monstres et de bouffons. La scène où le Faucon Millenium se retrouve, malgré les efforts de son pilote, à l’intérieur d’un ver géant dissimulé dans un astéroïde, remplit cette fonction : elle reprend le mythe de Jonas avalé par la baleine. Il s’agit d’une représentation du mal sous sa forme monstrueuse[85].

Constituant le deuxième volet d'une trilogie, L'Empire contre-attaque correspond à la deuxième étape du voyage, celle qui est marquée par une pause dans l’action et où les sombres présages côtoient le souffle de la mort. La tension dramatique est donc plus forte ; les héros sont ainsi victimes de violents conflits intérieurs et de difficultés avec leur destinée. Ils se voient dotés d'une noirceur contributive des aventures et des dilemmes moraux. Tous ces éléments leur confèrent une densité à la hauteur des importants enjeux auxquels ils sont confrontés[86].

Références culturelles

modifier
Homme asiatique avec un chapeau de type bob, photographié en plongée et de trois quarts, le regard tourné vers le haut.
Le réalisateur Akira Kurosawa en 1953.

L'influence du cinéaste japonais Akira Kurosawa sur George Lucas est particulièrement perceptible dans le film. Le caractère et la gestuelle du personnage de Yoda semblent directement inspirés de Dersou, le héros éponyme du film Dersou Ouzala (1975). De plus, deux scènes de films de Kurosawa sont reprises dans L'Empire contre-attaque. Il s'agit d'abord de la scène où, pour protéger Luke du froid de la planète Hoth, Han Solo invente un abri temporaire. L'ami de Dersou fait de même. La scène de la grotte sur la planète Dagobah semble quant à elle être inspirée du film L'Ange ivre (1948) dans lequel le héros fait, comme Luke, une rencontre onirique avec son double maléfique[87]. Lucas glisse également une référence à son premier film THX 1138 (1971) : la phrase du général rebelle Rieekan : « Envoyez Rogue 10 et Rogue 11 en station 38 » est un clin d’œil à son titre[88].

L’idée d’emprisonner Han Solo dans un bloc de carbonite provient probablement de la bande-dessinée L'Empire des mille planètes (1971). Le héros Valérian y est en effet retenu par le même procédé, et le Faucon Millenium, le vaisseau de Solo, semble lui aussi inspiré de celui de Valérian[89].

Le personnage nouvellement introduit Boba Fett est directement inspiré des chasseurs de primes des westerns, notamment au niveau de son comportement et du bruit d’éperons qu'il produit en marchant. Un de ses modèles est l’« homme sans nom » joué par Clint Eastwood dans la Trilogie du dollar (1964-1966)[90].

Exploitation

modifier

Éditions en vidéo

modifier

Aux États-Unis, le film est disponible à la vente en format VHS en [91], puis à partir du pour son édition spéciale[92]. Cette version ressort ensuite le avec les mêmes graphismes que la VHS de La Menace fantôme et pour la première fois sous le nom Star Wars, épisode V : L'Empire contre-attaque[93].

L'Empire contre-attaque sort dans un coffret « trilogie » DVD avec Un nouvel espoir et Le Retour du Jedi le [94]. George Lucas profite de cette ressortie pour effectuer quelques retouches sur le film. Il retravaille notamment la conversation entre l'empereur Palpatine et Dark Vador : le visage de l'empereur, à l'origine simple superposition des yeux d’un chimpanzé sur le visage d’une vieille femme grimée[Note 38], est remplacé numériquement par celui d'Ian McDiarmid, l'acteur qui interprète Palpatine dans les autres films Star Wars. Le dialogue, légèrement modifié, est réenregistré avec la voix de l'acteur[79]. Le , le DVD ressort avec les deux versions du film : l'originale et l'édition spéciale[95].

L'ensemble des films de la saga Star Wars sort en format Blu-ray en [96]. L'Empire contre-attaque est ainsi restauré pour améliorer la qualité d'image par rapport à la précédente version DVD[97]. En 2013, le cinquième opus ressort dans un coffret DVD « trilogie » avec les modifications apportées lors de la sortie Blu-ray[98]. En 2015, le film resort en Blu-ray dans une édition limitée contenue dans un boitier en métal[99].

Promotion commerciale et produits dérivés

modifier

Beaucoup de produits dérivés sont commercialisés pour accompagner la sortie du film. La marque apparaît notamment sur des crèmes glacées, des vêtements, des sous-vêtements, des plaques d'interrupteurs, des valises-repas et des casquettes[100]. La chaîne de restauration rapide Burger King offre quant à elle des verres illustrés[64]. Le fabricant de jouets Kenner Products produit également une gamme exclusivement consacrée au film avec vingt-neuf figurines, neuf véhicules, sept sets de jeu et une poupée[101].

La novélisation officielle du film est écrite par le scénariste Donald F. Glut et sort en librairie le aux États-Unis chez Ballantine Books. Il se vend en moins de deux mois à deux millions d'exemplaires. L'illustration de couverture reprend la peinture que l'artiste Roger Kastel réalise pour l'affiche du film. Le livre est très fidèle au scénario, à l'exception de quelques variantes liées aux modifications intervenues en cours de production[62]. En , c'est au tour d'une adaptation du film en bande-dessinée de débuter chez Marvel Comics, par le scénariste Archie Goodwin et les dessinateurs Al Williamson et Carlos Garzon[102].

En juin 1982, la National Public Radio américaine diffuse l'adaptation radiophonique du film. Mark Hamill, Anthony Daniels et Billy Dee Williams y reprennent leurs rôles de Luke, C-3PO et Lando. À leurs côtés, Perry King, Anne Sachs et John Lithgow interprètent respectivement Han Solo, Leia et Yoda[103].

Postérité

modifier

Une réplique tenue à la fin du film est devenue avec le temps une phrase culte. C'est Dark Vador qui la prononce quand il avoue être le père du jeune Luke Skywalker, dans une anagnorisis passée à la postérité dans la culture populaire[104]. La phrase « Je suis ton père » (« I am your father » en version originale) est par la suite reprise dans de nombreux films comme Austin Powers 2 (1999), Toy Story 2 (1999)[105], Le Règne du feu (2002)[106], Mais qui a tué Pamela Rose ? (2003), Jarhead (2005), Arthur 3 : La Guerre des deux mondes (2010), Megamind (2010)[105], Cowboys et Envahisseurs (2011)[107], Low Cost (2011), Astérix et Obélix : Au service de Sa Majesté (2012)[105] ou encore Les Nouvelles Aventures d'Aladin (2015)[108]. Cette réplique est aussi parodiée dans La Folle Histoire de l'espace de Mel Brooks, film caricaturant ouvertement Star Wars et le space opera en général, où elle devient « Je suis le cousin du neveu du frère du père de ton premier copain de chambrée »[Note 39],[109].

En 2010, Star Wars, épisode V : L'Empire contre-attaque est sélectionné par le Bureau national du film américain pour être conservé à la Bibliothèque du Congrès à Washington pour son « importance culturelle, historique ou esthétique »[110]. En 2014, le film est élu « plus grand film de tous les temps » par le magazine anglais Empire à la suite du dépouillement d'un sondage d'opinion effectué auprès de 250 000 de ses lecteurs cinéphiles[111].

Notes et références

modifier
  1. Le point de référence (point zéro de la chronologie Star Wars) est la bataille de Yavin dans l'épisode IV de la saga.
  2. Le village de Finse en Norvège sert de lieu de tournage à des scènes se déroulant sur Hoth.
  3. Dans la version française du film, le personnage de Jabba le Hutt est appelé « Jabba le Forestier ». Dans Le Retour du Jedi, le personnage retrouve son nom original.
  4. La mention d’épisode est présente dans le texte du prologue dès 1980. Le film n'est cependant commercialisé avec cette mention qu’à partir de l’an 2000.
  5. Dans une interview présente dans le numéro 41 du Lucasfilm Magazine, Watts indique que son travail consiste à s'occuper des préparatifs, du tournage, du retour de l'équipe, du démantèlement des décors et de la gestion de fin tournage. Il n'intervient plus après cela.
  6. Ressortie aux États-Unis : le et le .
  7. Ressortie plusieurs fois en France : le , le et le .
  8. Classification États-Unis : « Classé PG pour la violence d'action de science-fiction. »
  9. Voir le paragraphe « Version française de Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir » pour l’explication des différences de nom de personnages entre ce film et les autres films de la saga Star Wars.
  10. Robert Guilmard pour un dialogue modifié lors de l'édition spéciale de 1997 et Saïd Amadis pour la scène modifiée de l'édition DVD de 2004.
  11. Dans la version originale, Jason Wingreen prêtait sa voix à Fett mais depuis la version modifiée de l'édition DVD de 2004, c'est Temuera Morrison qui s'en charge.
  12. Dans la version originale.
  13. Depuis la version modifiée de l'édition DVD de 2004.
  14. Luke Skywalker est le chef de l'escadron Rogue.
  15. « Fanfare de la 20th Century Fox » en français.
  16. « Musique du générique et La planète de glace Hoth » en français.
  17. « La tanière du Wampa, vision d’Obi-Wan et Les speeders des neiges prennent leur envol » en français.
  18. « La sonde impériale et A bord de l’Exécuteur » en français.
  19. « La bataille de Hoth (Le canon à ions, Quadripodes impériaux, Sous le TB-TT et Fuite dans le Faucon Millénium » en français.
  20. « Le champ d’astéroïdes » en français.
  21. « Arrivée à Dagobah » en français.
  22. « Le visiteur nocturne de Luke » en français.
  23. « Han Solo et la princesse » en français.
  24. « Le maître Jedi révélé et La grotte des Mynocks » en français.
  25. « L’entrainement d’un chevalier Jedi et L’arbre magique » en français.
  26. « La marche impériale (Thème de Dark Vador) » en français.
  27. « Thème de Yoda » en français.
  28. « Attaque d'un destroyer stellaire » en français.
  29. « Yoda et la Force » en français.
  30. « Déploiement de la flotte impériale et Cité des nuages » en français.
  31. « Palais de Lando » en français.
  32. « Trahison à Bespin » en français.
  33. « Négociation avec le seigneur noir » en français.
  34. « Congélation carbonique, Le piège de Dark Vador et Départ de Boba Fett » en français.
  35. « Le choc des sabres lasers et Les troupes impériales arrivent » en français.
  36. « Sauvetage à la cité des nuages et Hyperespace » en français.
  37. « La flotte rebelle et Générique de fin » en français.
  38. Il s'agit de l'actrice Marjorie Eaton.
  39. La blague en version originale utilise le génitif anglais et donne « I am your father's brother's nephew's cousin's former roommate »

Références

modifier

Sources primaires

modifier
  1. George Lucas, La Guerre des étoiles, Paris, Presses Pocket, .
  2. Donald Glut, L'Empire contre-attaque, Paris, G. P., .

Sources secondaires

modifier
  1. Patrice Girod, « L'Histoire : Toutes les grandes étapes du film », Lucasfilm Magazine, vol. hors-série, no 1 « Le Guide officiel du film La Menace fantôme »,‎ .
  2. Patrice Girod, « L'Histoire », Lucasfilm Magazine, vol. hors-série, no 3 « Le Guide officiel du film La Revanche des Sith »,‎ .
  3. Allanson 2002-2004, Hot1 et Hot2 : La bataille de Hoth.
  4. a b et c Allanson 2002-2004, Jed3 et Jed4 : La formation de Luke Skywalker.
  5. Allanson 2002-2004, Hot5 et Hot6 : La bataille de Hoth - La force blizzard.
  6. Allanson 2002-2004, Hot7 et Hot8 : La bataille de Hoth - Les évadés de Hoth.
  7. Allanson 2002-2004, Hot9 et Hot10 : La bataille de Hoth - Bataille dans les astéroïdes
  8. a et b Allanson 2002-2004, Vad1 et Vad2 : Fuite vers Bespin.
  9. « Les Changements Audio de la Trilogie », sur Starwars-Universe.com (consulté le ).
  10. Allanson 2002-2004, Vad3 et Vad4 : Fuite vers Bespin - Trahison sur Bespin
  11. Allanson 2002-2004, Vad5 et Vad6 : Fuite vers Bespin - Duel entre père et fils.
  12. Allanson 2002-2004, Vad7 et Vad8 : Fuite vers Bespin - L'héritage de Bespin.
  13. Allanson 2002-2004, Ski7 et Ski8 : Luke Skywalker - Un héros émerge.
  14. Allanson 2002-2004, Sol9 et Sol10 : Han Solo - Héros malgré lui.
  15. Allanson 2002-2004, Lei9P et Lei10P : Princesse Leia Organa - Vador attaque.
  16. Allanson 2002-2004, Cal7 et Cal8 : Lando Calrissian - La rédemption d'un rebelle.
  17. Allanson 2002-2004, C3P13 et C3P14 : C-3PO - Une nouvelle maison.
  18. Allanson 2002-2004, R2D23 et R2D24 : R2-D2 - Trouver sa place.
  19. Allanson 2002-2004, Vad7 et Vad8 : Dark Vador - A la recherche de Skywalker.
  20. Allanson 2002-2004, Che11 et Che12 : Chewbacca - Epreuve de courage.
  21. Allanson 2002-2004, Ken35 à Ken37 : Obi-Wan Kenobi - Confrontation Jedi et Obi-Wan Kenobi - Guide spirituel.
  22. Allanson 2002-2004, Fet15 et Fet16 : Boba Fett - La chasse se poursuit.
  23. « Star Wars, épisode V : L'Empire contre-attaque - Casting du film », sur Allociné (consulté le ).
  24. (en) « Budget du film Star Wars: Episode V - The Empire Strikes Back », sur Box Office Mojo.com (consulté le ).
  25. « Budget du film L'Empire contre-attaque », sur JP box-office.com (consulté le ).
  26. « « Star Wars, épisode V : L'Empire contre-attaque - Dates de sortie » » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
  27. a et b « Star Wars: Episode V - The Empire Strikes Back », sur cinoche.com (consulté le ).
  28. a et b « Star Wars - Episode V: L' Empire Contre-Attaque », sur cinebel.dhnet.be (consulté le ).
  29. « « Star Wars, épisode V : L'Empire contre-attaque – Classification » » (fiche film), sur Allociné (consulté le ).
  30. « Visa et Classification - Fiche œuvre Star Wars - Episode V: L' Empire Contre-Attaque », sur CNC (consulté le ).
  31. « Star Wars : parlez-vous La Guerre des étoiles des origines ? », sur Première.fr, (consulté le ).
  32. a et b « Les doubleurs de Star Wars, épisode V : L'Empire contre-attaque », sur Starwars-universe.com (consulté le ).
  33. « Fiche du doublage français du film », sur AlloDoublage (consulté le )
  34. a b c d e f g h i j k l et m Star Wars - L'Empire des rêves ((en) Empire of Dreams: The Story of the Star Wars Trilogy) documentaire d'Edith Becker et Kevin Burns, 2004.
  35. Kaminski 2008, p. 134.
  36. a et b Hidalgo, Wallace et Windham 2012, p. 61.
  37. Hidalgo, Wallace et Windham 2012, p. 64.
  38. Hidalgo, Wallace et Windham 2012, p. 65.
  39. (en) « What Did The Original Script For The Empire Strikes Back Look Like? », sur Gizmodo (consulté le )
  40. Ian Nathan, « Star Wars Episode V: The Empire Strikes Back review » [archive du ], sur Empire, (consulté le )
  41. Hearn 2005, p. 123.
  42. Rinzler 2010, p. 43.
  43. Rinzler 2010, p. 39.
  44. Rinzler 2010, p. 43–44, 46, 59.
  45. a et b Scott Chernoff, « Lawrence Kasdan, scénariste », Lucasfilm Magazine, no 23 « Spécial 20e anniversaire de L'Empire contre-attaque »,‎ .
  46. a b c d e et f Scott Chernoff, « Irvin Kershner, réalisateur », Lucasfilm Magazine, no 23 « Spécial 20e anniversaire de L'Empire contre-attaque »,‎ .
  47. a b c d e f et g Catalogue d'exposition 2012.
  48. a et b Hidalgo, Wallace et Windham 2012, p. 74.
  49. (en) Sean Axmaker, « The Empire Strikes Back », sur WorldOfFroud.com (consulté le ).
  50. Patrick-Pierre Garcia, « TEST / Star Wars : Episode V - L'Empire contre-attaque », sur lesnumeriques.com, (consulté le )
  51. Hidalgo, Wallace et Windham 2012, p. 75.
  52. Djoumi 2020.
  53. Hidalgo, Wallace et Windham 2012, p. 80.
  54. Hidalgo, Wallace et Windham 2012, p. 81.
  55. a et b Patrice Girod, « Envoyés spatiaux sur L'Empire contre-attaque », Lucasfilm Magazine, no 77,‎ .
  56. Daniel Wallace, « Les Vaisseaux », Lucasfilm Magazine, no 23 « Spécial 20e anniversaire de L'Empire contre-attaque »,‎ .
  57. Daniel Wallace, « Jon Berg - L'animation image par image de l'épisode V », Lucasfilm Magazine, no 23 « Spécial 20e anniversaire de L'Empire contre-attaque »,‎ .
  58. (en) Aljean Harmetz, « Disney gives 'Watcher' another chance », Quad-City Times,‎ , p. 54 (lire en ligne, consulté le )
  59. (en) « Star Wars, épisode V : L'Empire contre-attaque », sur l'IMDb (consulté le )
  60. a et b (en) Alan Arnold, « John Williams on The Empire Strikes Back (1980) », sur JWFan.com (consulté le )
  61. a et b Hidalgo, Wallace et Windham 2012, p. 82.
  62. a b et c Hidalgo, Wallace et Windham 2012, p. 85.
  63. a b c et d Hidalgo, Wallace et Windham 2012, p. 86.
  64. a b et c Hidalgo, Wallace et Windham 2012, p. 89.
  65. (en) Michael Matessino, The Original Motion Picture Soundtrack : Star Wars - A New Hope, Hollywood, Lucasfilm, .
  66. (en) Vincent Canby, « The Empire Strikes Back Strikes a Bland Note », sur NYTimes.com, (consulté le ).
  67. (en) Judith Martin, « The Empire Strikes Back », sur WashingtonPost.com, 123 mai 1980 (consulté le ).
  68. « L’Empire contre-attaque – Critique presse », sur AlloCine.fr (consulté le ).
  69. (en) Bob Stephens, « Blue skies, dark knights », sur SFGate.com, (consulté le ).
  70. (en) Roger Ebert, « The Empire Strikes Back », sur RogerEbert.com, (consulté le ).
  71. (en) « The Empire Strikes Back », sur Rotten Tomatoes (consulté le ).
  72. a b et c (en) « The Empire Strikes Back », sur boxofficemojo.com (consulté le ).
  73. « Box-Office France », sur CBO-BoxOffice.com (consulté le ).
  74. Hidalgo, Wallace et Windham 2012, p. 97.
  75. Hidalgo, Wallace et Windham 2012, p. 105.
  76. a et b Hidalgo, Wallace et Windham 2012, p. 182.
  77. a b c et d Star Wars - Édition spéciale ((en) Star Wars Special Edition Documentary) documentaire, 1997.
  78. a b c et d Daniel Wallace, « L'édition spéciale, un empire restauré », Lucasfilm Magazine, no 23 « Spécial 20e anniversaire de L'Empire contre-attaque »,‎ .
  79. a et b « Les évolutions de la Saga », sur Starwars-Universe.com (consulté le ).
  80. (en) « Distinctions de Star Wars, épisode V : L'Empire contre-attaque », sur l'IMDb (consulté le ).
  81. (en) « Academy Awards Search », sur The Official Academy Awards Database (consulté le ).
  82. (en) « The Saturn Awards Past-Winners », sur Saturn Awards (consulté le ).
  83. (en) « Hugo Awards 1981 », sur SFADB.com (consulté le ).
  84. (en) « Explore the BAFTA », sur BAFTA.org (consulté le ).
  85. a b et c Star Wars - Les Origines d'une saga ((en) Star Wars: The Legacy Revealed) documentaire de Kevin Burns, 2007.
  86. a et b Ronny Chester, « L'Empire contre-attaque », sur DVDClassik.com, (consulté le ).
  87. (en) Michael Kaminski, « The Influence and Imagery of Akira Kurosawa - Part III », sur FD.Noneinc.com, (consulté le ).
  88. Daniel Wallace, « 6 faits que vous ignoriez probablement sur L'Empire contre-attaque », Lucasfilm Magazine, no 23 « Spécial 20e anniversaire de L'Empire contre-attaque »,‎ .
  89. Pierre Christin, Jean-Claude Mézières, Stan Barets, « Comment tout a commencé » dans Valérian et Laureline, l'intégrale volume 1, Dargaud, Paris, 2007.
  90. Daniel Wallace, « 5 raisons qui font de L'Empire contre-attaque un favori auprès des fans », Lucasfilm Magazine, no 23 « Spécial 20e anniversaire de L'Empire contre-attaque »,‎ .
  91. Hidalgo, Wallace et Windham 2012, p. 120.
  92. Hidalgo, Wallace et Windham 2012, p. 189
  93. Hidalgo, Wallace et Windham 2012, p. 219
  94. Hidalgo, Wallace et Windham 2012, p. 251.
  95. Hidalgo, Wallace et Windham 2012, p. 270.
  96. (en) « The Star Wars Saga on Blu-Ray », sur StarWars.com (consulté le ).
  97. (en) « The Best on Blu-ray: Restoring the Star Wars Saga for the HD Generation », sur StarWars.com (consulté le ).
  98. « Star Wars - La Trilogie (Édition Simple) - DVD », sur DVDFr.com (consulté le ).
  99. « Les Blu-ray de la saga ressortiront en steelbooks éditions limitées », sur StarWarsUniverse.com (consulté le )
  100. Hidalgo, Wallace et Windham 2012, p. 93.
  101. Fantasia-Team 2005.
  102. Hidalgo, Wallace et Windham 2012, p. 88.
  103. Hidalgo, Wallace et Windham 2012, p. 101.
  104. (en) « Luke, I am Your Father », sur Know Your Meme (consulté le ).
  105. a b et c « « Je suis ton père » la vanne pourrie. », sur SensCritique.com, (consulté le ).
  106. « Les références cinéma dans Le Règne du feu », sur CineClap.Free.fr (consulté le ).
  107. Marine Glinel, « Cowboys et envahisseurs…et déceptions », sur BrainDamaged.fr, (consulté le ) :

    « Seul Harrison Ford se démarque un peu en ancien colonel bourru. Il est le seul à apporter un peu d'humour au film. En effet, son « je suis ton père », arrachera un sourire aux fans de Star Wars. »

  108. « Kev Adams se prend les pieds dans son tapis volant », sur Le Monde, (consulté le ).
  109. (en) « Father's brother's nephew's cousin's former roommate », sur Urban Dictionnary, (consulté le ).
  110. (en) « Complete National Film Registry Listing », sur Bibliothèque du Congrès (consulté le ).
  111. Mathilde Bergon, « Star Wars, épisode V : L'Empire contre-attaque élu plus grand film de tous les temps », Le Figaro, (consulté le ).

Annexes

modifier

Bibliographie

modifier

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Catalogue d'exposition, Star Wars Identités, Lucasfilm, , 132 p.. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Lucasfilm Magazine, vol. 23 : Spécial 20e anniversaire de L'Empire contre-attaque, Paris, Courleciel, . Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Darren Allanson et al., Dossiers Officiels Star Wars, Évreux, Éditions Atlas, 2002-2004 (OCLC 474494070, BNF 40010550) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Alan Arnold, A Journal of the The Making of The Empire Strikes Back, New York, Del Rey Books, , 277 p. (ISBN 978-0-345-29075-5)
  • (en) Deborah Call, The Art of Star Wars Episode V : The Empire Strikes Back, New York, Del Rey, (ISBN 0-345-28833-5)
  • Rafik Djoumi, « En toute indépendance », Rockyrama, no 29,‎ , p. 26. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Marcus Hearn, The Cinema of George Lucas, New York, Abrams Books, , 264 p. (ISBN 978-0-8109-4968-3)
  • (en + de) Fantasia-Team, Star Heroes Collector 2006 : Internationale Version, Dreieich, Fantasia Verlag GmbH, (ISBN 978-3-935976-32-9). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Pablo Hidalgo, Daniel Wallace et Ryder Windham, Générations Star Wars : La Chronique illustrée de 30 ans d’aventures - Nouvelle édition, Hors Collection, , 328 p. (ISBN 978-2-258-09895-4 et 2-258-09895-5). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Michael Kaminski, The Secret History of Star Wars, Kingston, Legacy Books Press, , 611 p. (ISBN 978-0-9784652-3-0). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • James Luceno, Star Wars la Trilogie : Les Lieux de L'Action, Paris, Nathan, , 48 p. (ISBN 978-2-09-240483-6)
  • David West Reynold, Star Wars : Tout sur la Trilogie, Paris, Nathan, , 64 p. (ISBN 978-2-09-240417-1)
  • David West Reynold, Star Wars : Vaisseaux et engins, les plans secrets, Paris, Nathan, (ISBN 978-2-09-240418-8)
  • (en) Jonathan W. Rinzler, The Making of Star Wars: The Empire Strikes Back, Londres, Aurum Press, , 372 p. (ISBN 978-1-84513-555-3)

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier