Stephan Sinding

sculpteur norvégien

Stephan Sinding, né le à Trondheim et mort le à Paris 14e, est un sculpteur norvégien naturalisé danois en 1890.

Stephan Sinding
Portrait photographique par Marta Wolff en 1914.
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalités
Activités
Maître
Lieux de travail
Mouvement
Mécène
Père
Wilhelm Mathias Sinding (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoint
Anna Elga Augusta Betzonich (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
signature de Stephan Sinding
Signature dans sa biographie par Georges Grappe.
Sépulture au Père-Lachaise.
Valkyrie à cheval, sculpture de 1908 à Copenhague.

Biographie

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Intellectuel, Sinding a d'abord fait ses études de philosophie, puis de droit, et acquis son diplôme de docteur avant de se vouer à l’art qui l'attirait aussi impérieusement que ses frères, Otto Sinding, le peintre des sites et de l'âme norvégiens, poète par surcroit, et Christian Sinding, le compositeur de musique renommé. Aimant la solitude intensément méditative des monts et des fiords de son pays nordique, il affectionnait également les voyages aventureux et la civilisation continentale[1].

Élève d'Albert Wolff à Berlin, Sinding a étudié la sculpture à Paris, Rome, Christiania. Après ces années d'apprentissage, il s’est établi dans une somptueuse demeure artistique, à Copenhague, après avoir épousé, le , à Frederiksberg, l’actrice danoise Anna Elga Augusta Betzonich (d), et adopté la nationalité de sa femme.

Encouragé à Copenhague par le mécène Carl Jacobsen, établi à Paris et à Rome après 1870, Sinding est l’auteur, entre autres œuvres, d’un Groupe barbare exposé à Rome et à Copenhague en 1883, d’une Frise du Walhalla, dont s’orne la glyptothèque de Ny-Carlsberg[2].

Grand prix à l’Exposition de Paris en 1889 pour la Mère captive, et établi, en 1911[3], sa femme s’étant retirée du théâtre[4], à Paris, où il a montré quelques uns de ses meilleurs morceaux, la Mère captive, la Walkyrie et Deux Êtres humains, il a réalisé pour l’église de la Sorbonne le groupe l’Offrande, inspiré de la guerre[2], inauguré en novembre 1920[4].

Ami de la France, il y est resté au cours de la Première Guerre mondiale, travaillant dès 1915, à un hommage en pierre à ce pays. a laissé des mémoires sur ce pays. Il était membre de la Société des artistes français[2]. Sa nomination, lors de son soixante-dixième anniversaire, à la décoration d’officier de la Légion d’honneur lui a causé une très vive joie[a].

Il repose au cimetière du Père-Lachaise[5].

Élèves

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Jugements

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« Depuis la mort de Rodin, le plus grand deuil dont l’art plastique ait sonné le glas. Pour l’idée une perte sensible. »

— Paul Bastier, L’Alsace française

Œuvres

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  • Völund, 1873.
  • L'Esclave (ou Le Révolté ou Vae Victoribus !), 1878.
  • Mère barbare portant le corps de son fils hors du champ de bataille, 1880-1883.
  • Portrait d'une dame, 1884.
  • Emil Hansen, 1861-1935.
  • Frise du Valhalla, 1887.
  • Mère captive, 1887.
  • Deux personnes, 1889.
  • Deux anges porteurs de chandeliers, 1891.
  • L'Ancêtre, 1898.
  • Tête de Méduse, 1901.
  • Terra Mater, 1900-1906.
  • Adoration, 1903.
  • L'Ondin, environ 1901.
  • Valkyrie, 1904.
  • Fantaisie de la création, 1911.
  • La Joie de vivre, 1913.
  • Idylle, 1911-1912.
  • L'Angelus, 1913.
  • La Nuit, 1914.
  • Autoportrait, 1915.
  • Le Printemps, 1918.
  • L'Offrande, 1918.
  • Monument aux morts danois, vers 1921.
  • Electra.

Notes et références

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  1. — Au moins, assurait-il, on ne me prendra pas pour un … Allemand[1].

Références

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  1. a et b Paul Bastier (d), « Lettres et Arts : Stéphan Sinding », L’Alsace française, Strasbourg, vol. 2, no 6,‎ , p. 112 (ISSN 2613-0114, lire en ligne sur Gallica).
  2. a b et c « Nécrologie », La Chronique des arts et de la curiosité : supplément à la Gazette des beaux-arts (d), Paris, Gazette des beaux-arts, no 2,‎ (ISSN 2420-0816, lire en ligne sur Gallica)
  3. Pierre de Quirielle (d), « La Vie de la semaine : Stephan Sinding et “ l’Offrande ” », La Revue de la semaine illustrée, Paris, vol. 3, no 4,‎ , p. 228 (ISSN 2612-9906, lire en ligne sur Gallica).
  4. a et b « Les Disparus », Le Bulletin de la vie artistique, Paris, Bernheim-jeune, no 6,‎ , p. 95 (ISSN 2390-3864, lire en ligne sur Gallica).
  5. « Nécrologie », Le Temps, Paris, no 22089,‎ , p. 3 (ISSN 1150-1073, lire en ligne sur Gallica).

Bibliographie

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  • Georges Grappe (d) (35 dessins sur papier mat de grand luxe, 35 illustrations teintées, 2 gravures et 7 dessins à la main), Stephan Sinding : l’art et le beau, Paris, Librairie artistique internationale, , 71 p., illus., pl. port. 31 cm (OCLC 682333504, lire en ligne).

Liens externes

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