Stephen Stills

auteur-compositeur-interprète américain
(Redirigé depuis Steve Stills)

Stephen Arthur Stills, est un chanteur, auteur-compositeur-interprète, multi-instrumentiste américain (il joue aussi bien la guitare, la basse et les claviers que les percussions), né le (79 ans) à Dallas (États-Unis). Il est surtout connu pour avoir fait partie des groupes Buffalo Springfield, Crosby, Stills & Nash, Crosby, Stills, Nash & Young et Manassas. Parmi ses chansons les plus connues : For What It's Worth, Suite: Judy Blue Eyes, Love the One You’re With, Black Queen, Change Partners, Southern Cross, Treetop Flyer et 4+20.

Stephen Stills
Description de cette image, également commentée ci-après
Stephen Stills à Los Angeles en 2011.
Informations générales
Nom de naissance Stephen Arthur Stills
Naissance (79 ans)
Dallas (États-Unis)
Genre musical Rock, folk rock, blues rock, country alternative
Années actives depuis 1962
Labels Columbia, Atlantic, Reprise, Vision, Raven, Titan/Pyramid
Site officiel stephenstills.com

Biographie

modifier

Ses débuts

modifier

Stephen Stills est né à Dallas en 1945[1], fils de William Arthur Stills (1915-1986) et de Talitha Quintilla Collard (1919-1996). Son père, ingénieur, spécialisé dans la construction de charpentes, parcourt les États-Unis et l'Amérique centrale dans cette période d'après-guerre, de baby boom et de construction. Il voyage donc beaucoup pendant sa jeunesse, notamment au Costa Rica et au canal de Panama, il en retire de l’intérêt pour la musique latine, le blues et le folk.

Il abandonne très tôt ses études pour faire de la musique. Le premier groupe dont il fait partie s'appele «  The Au Go Go Singers » car il se produit au café « Au Go Go » de New York, compte neuf membres dont Richie Furay que Stills retrouvera plus tard dans le groupe Buffalo Springfield. Un album, They Call Us The Au Go-Go Singers, sort en 1964, ce sera leur unique disque.

Ce groupe dévie vers le folk/rock « The Company » qui part en tournée au Canada, où Stills rencontre un jeune guitariste canadien, Neil Young.

Buffalo Springfield et Crosby, Stills, Nash and Young

modifier

En 1966, Stills convainc Furay de partir avec lui en Californie pour fonder un groupe de rock. Ce projet est à la base de la formation du groupe Buffalo Springfield, toujours en 1966 à Los Angeles[1],[2]. Le succès du groupe se fait sur 3 albums : Buffalo Springfield (1966), Buffalo Springfield Again (1967), et Last Time Around (1968) mais avant même la sortie du troisième disque, ils se séparent. Stills enregistre alors l'album Super Session avec Al Kooper et Mike Bloomfield. Puis, il fait la connaissance de David Crosby, éjecté en automne 1967 des Byrds, qui lui présente Graham Nash, en partance du groupe britannique The Hollies. Une association naît de ces nouvelles amitiés, Crosby, Stills & Nash et un premier album éponyme sort en 1969, puis apres que l'ex-Buffalo Springfield Neil Young les ait rejoint, le trio devient quatuor et s'appele désormais Crosby, Stills, Nash and Young. C'est sous cette forme qu'ils participent au festival de Woodstock, qui eut lieu du 15 au 18 Août 1969. Leur album verra le jour en 1970, Déjà Vu, et sera un franc succès dès sa sortie.

Stephen joue aussi avec Jimi Hendrix sur des titres qui paraitront sur des albums posthume, d'abord le 30 Septembre 1969, il joue l'orgue et fait les chœurs sur une de ses propres compositions,20$ Fine qui se retrouvera en 2018 sur la compilation Both Sides of the Sky. Aussi en 1970, il est au piano sur My Friend de l'album sorti en 1971, The Cry of Love. Par la suite, on le retrouve à la basse sur Somewhere qui est parue sur le disque People, Hell and Angels, sorti en 2013. Ensuite, sur la compilation de 2018, Both Sides of the Sky, outre la chanson précitée , $20 Fine, il apparait aussi sur une interprétation de Hendrix du morceau de Joni Mitchell, Woodstock.

Carrière solo

modifier
Stephen Stills (1972)

Forts du succès des deux premiers albums de CSN, Crosby, Stills & Nash et Déjà vu, Stephen Stills et ses compères éprouvent le besoin de réaliser des albums en solo.

Son premier album solo, Stephen Stills, produit en 1970, regroupe des titres comme Love the One You’re With, Black Queen, Sit Yourself Down et We Are Not Helpless[3]. Pour cette œuvre, il bénéficie de l'aide d'Eric Clapton, Ringo Starr, John Sebastian, et bien sûr David Crosby et Graham Nash ainsi que celle de son ami Jimi Hendrix (qui a joué la guitare solo sur Old Times Good Times), ce dernier est décédé le , Stephen lui a dédié l'album[3]. Toujours en 1970, Stephen joue sur le premier album solo éponyme de Eric Clapton, il joue la basse sur Let It Rain.

L’album suivant Stephen Stills 2 contient les tubes Change Partners et Marianne. Il bénéficie à nouveau de l'aide d'Eric Clapton, mais aussi de Nils Lofgren[3] à la guitare, Billy Preston et Dr. John aux claviers, etc, .

En 1972, Stills fonde le groupe Manassas[3] avec Chris Hillman, ex Byrds, et six autres musiciens (dont Al Perkins à la pedal steel) incluant une section rythmique composé de Joe Lala (percussions), Dallas Taylor (batterie) et Calvin Samuels (basse), ainsi que Bill Wyman des Rolling Stones sur la chanson Love Gangster.

Le résultat de leur collaboration donne un double album qui a beaucoup de succès (disque d'or en un mois après sa diffusion) et constitue un chef-d'œuvre de la musique West Coast mettant en valeur tous les styles musicaux que Stills apprécie : le rock n'roll sophistiqué (Rock n'roll crazy, Love gangster), le folk (So begin the task, Colorado), la country (Jet set sight), le rock latino et le blues. Il comprend les titres : It Doesn’t Matter, Johnny’s Garden, The Love Gangster et Blues Man (en hommage à Jimi Hendrix, Al Wilson et Duane Allman du Allman Brothers Band). Durant un des concerts de Manassas, Stephen Stills a rencontré la chanteuse française Véronique Sanson, et ils se sont mariés peu de temps après[3].

Stills traverse ensuite une période difficile due à ses addictions à l'alcool et aux drogues, au délitement de son couple avec Véronique Sanson, qu'un long et douloureux divorce solde. Neil Young lui vient en aide et lui propose d’enregistrer à nouveau ensemble.

En 1976, Stills et Young enregistrent en duo Long May You Run mais se disputent une fois de plus en tournée, Young (par obligation contractuelle) ne veut être accompagné que par son propre groupe Crazy Horse alors que Stills préfère avoir des musiciens de studio.

Par la suite, Steven continue d'enregistrer des disques en solo et collabore régulièrement avec David Crosby et Graham Nash, parfois aidés par Neil Young comme dans American Dream et Looking Forward.

Toujours dépendant de la cocaïne, de l'héroïne et de l'alcool, et fortement perturbé par son divorce d'avec Véronique Sanson, Stills vit une véritable déchéance à partir de 1976 et son album Illegal Stills. Il ne publie que l'album Right By You en 1984 puis en 1991 le discret Stills Alone.

En , il effectue une tournée européenne qui passe le à l'Olympia de Paris. Son fils Christopher Stills, devenu musicien (Jules César dans la comédie musicale Cléopâtre), ainsi que son ex-épouse Véronique Sanson le rejoignent sur scène à la fin du concert[4]. La tournée se poursuit en Belgique, en Italie, en Angleterre et s'achève le à Dublin (Irlande).

Vie privée

modifier

En 1967, Stills se lie à Judy Collins[5]. Leur relation houleuse lui inspire plusieurs chansons dont Suite: Judy Blue Eyes[5].

Au cours d'une tournée de Manassas en France, il rencontre la chanteuse française Véronique Sanson. Il l'épouse en 1973 et l'emmène aux États-Unis[6]. Ils ont un fils, Christopher Stills, en 1974, mais divorcent en 1979[6]. Il épouse ensuite le mannequin Pamela Anne Jordan en 1987, puis Kristen Hathaway en 1996[7].

Discographie

modifier

Albums studio :

Albums live :

Album Démo :

  • 2007 : Just Roll Tape - April 26th, 1968

Compilations :

Comme membre d'un groupe

modifier

The Au Go Go Singers

modifier

Groupe formé entre autres de Stephen Stills et Richie Furay, 2 ans avant qu'ils ne forment Buffalo Springfield.

  • 1964 : They Call Us The Au Go Go Singers

Buffalo Springfield

modifier

Albums studio :

Compilations :

  • 1969 : Retrospective - Best of Buffalo Springfield
  • 2001 : Box Set - Coffret 5 CD

Crosby, Stills & Nash

modifier

Albums studio :

Album live :

Compilations :

Coffret :

  • 1991 : CSN - Coffret de 4 CD couvrant la carrière du trio de leurs débuts jusqu'à la fin des années 1980. Avec des démos, des inédits et des chansons live. Vient avec un livret.

Crosby, Stills, Nash & Young

modifier

Albums studio :

Albums live :

Compilations :

Woodstock :

Manassas

modifier

Albums studio:

Compilation :

The Stills-Young Band

modifier

The Rides

modifier

The Rides consiste en un groupe formé de Stehen Stills, Kenny Wayne Shepherd et Barry Goldberg.

  • 2013 : Can't Get Enough
  • 2016 : Pierced Arrow

Stills Collins

modifier

Participations

modifier

Filmographie

modifier

Références

modifier
  1. a et b (en) John Bassett Mccleary, Hippie Dictionary. A Cultural Encyclopedia of the 1960s and 1970s, Clarkson Potter/Ten Speed, (lire en ligne), « Buffalo Springfield », p. 75
  2. Stéphane Davet, « Stills sans Crosby & Nash », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. a b c d et e (en) David Roberts et David Gedge, Stephen Stills: Change Partners, This Day In Music Books, (ISBN 978-1-78759-101-1)
  4. François Bourboulon, « Véronique Sanson et Stephen Stills réunis (sur scène) », Paris Match,‎ (lire en ligne)
  5. a et b (en) Jim Farber, « Judy Collins on Stephen Stills: ‘I said, it's such a beautiful song, but it's not winning me back’ », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  6. a et b Jacques Pessis, « Sanson, Véronique [Boulogne-Billancourt 1949] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 3846
  7. Jérôme Vermelin, « Quand Véronique Sanson voulait engager un tueur à gages pour éliminer son mari », TF1,‎ (lire en ligne)

Liens externes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :