Bonjour @Village de l'an mil de MELRAND
L'exemple du point d'exclamation se voulait être un indicateur d'une phrase à changer et non juste d'un ponctuation à retirer. :)
Retirer le point d'exclamation ne cache pas le reste de la phrase qui reste problématique.
Un exemple concret :
« Deux portes sont lisibles dans ces maisons, au milieu des murs gouttereaux. L'une d'elles est systématiquement rebouchée et doit correspondre à ce que l'on appelle la "porte des morts". Des récits récents rapportent en effet l'existence de tels dispositifs encore assez récemment. Les vivants ne devant jamais emprunter la même porte qu'un mort, cette fameuse porte n'était démontée qu'à l'occasion d'un décès pour sortir le malheureux sans que les vivants n'aient à en souffrir »
Ce paragraphe présente les problèmes suivants :
- le ton est affirmatif, mais sans sources. La porte des morts est une hypothèse, or le ton donne l'impression qu'il s'agit d'une affirmation avec une pointe de doutes. Que disent les sources à ce propos ?
- Des termes forts, voire exagérés, sont employés, tels que « fameuse », « malheureux »... renforçant le romanesque du propos.
- Les récits récents, associés à des vestiges du XIe siècle, sont ce que nous appelons un Travail inédits : les extrapolations sur les sources, ou les conclusions faites sans sources sont interdites.
L'absence de sources pose aussi problème pour savoir si des éléments factuels sont bien réels : la porte rebouchée est-elle attestée par les fouilles ?
La phrase serait donc mieux tournée ainsi :
« Deux portes sont lisibles dans ces maisons, au milieu des murs gouttereaux. L'une d'elles est systématiquement rebouchée [comme en attestent les fouilles[réf. nécessaire]] . Elle peut correspondre à ce que l'on appelle la "porte des morts" [tel qu'interprété par X [réf. nécessaire]]. X explique qu'elle permet de sortir un défunt par une autre issue que celle empruntée par les vivants, une pratique attestée dans la région[réf. nécessaire]. »
Comme vous le voyez, il est extrêmement important d'indiquer les sources pour présenter les faits. Si les portes n'ont pas été trouvées bouchées, il faudra retirer presque tout ce paragraphe, car le laisser revient à raconter des craques.
En archéologie, tout est interprétation, et qui plus est l'interprétation de quelqu'un (« X » peut être une personne, une équipe...). Il faut dire d'où viennent les informations !
L'attestation d'une pratique est elle aussi sujette à la production d'une source, autre que « Témoignages oraux d'habitants de Lanvaudan ». Le lecteur doit-il aller les interroger à nouveau à chaque fois, ou y a-t-il une publication ethnographique à ce sujet, liant la pratique actuelle à celle potentiellement découverte avec ces portes qui nous tracassent tant ?
Merci par avance pour vos lumières ! :)