Susville
Susville est une commune française située dans le sud de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Susville | |||||
Vue générale. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Isère | ||||
Arrondissement | Grenoble | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Matheysine (siège) |
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Maire Mandat |
Émile Buch 2020-2026 |
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Code commune | 38499 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Sussy | ||||
Population municipale |
1 162 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 116 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 55′ 00″ nord, 5° 46′ 52″ est | ||||
Altitude | 910 m Min. 874 m Max. 1 600 m |
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Superficie | 10 km2 | ||||
Type | Petite ville | ||||
Unité urbaine | La Mure (banlieue) |
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Aire d'attraction | Grenoble (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Matheysine-Trièves | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Isère
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | susvilleinfo.canalblog.com | ||||
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Rattachée à la communauté de communes de la Matheysine, ses habitants sont appelés les Susvillois.
Géographie
modifierSituation et description
modifierSusville est une commune située à 1,5 km au nord de La Mure et à 35 km au sud de Grenoble, dans la région naturelle de la Matheysine, une des parties les plus méridionales du département de l'Isère. Cette microrégion marque le début de la transition climatique entre Alpes du Nord et Alpes du Sud.
Géologie
modifierComme tout le plateau matheysin, Susville a fait l'objet d'une exploitation minière du charbon dans la deuxième moitié du XXe siècle. De ce fait, le terroir est à risque d'effondrements karstiques[1].
La discordance des Chuzins, ou ravin des Chuzins, se trouve au lieu-dit homonyme. Elle est incluse dans l'inventaire des sites remarquables du Rhône Alpes. Cette discordance Permo-Triasique (hercynienne) est entaillée dans les schistes du Houiller[2].
Communes limitrophes
modifierPierre-Châtel | Saint-Honoré | |||
La Motte-d'Aveillans | N | La Mure | ||
O Susville E | ||||
S | ||||
Prunières |
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 041 mm, avec 9,2 jours de précipitations en janvier et 6,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La Mure-radome », sur la commune de La Mure à 2 km à vol d'oiseau[5], est de 8,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 948,6 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Hydrographie
modifierSusville est traversé par la Jonche, ruisseau fortement canalisé, qui va se jeter dans le Drac à Cognet et qui prend naissance dans le versant ouest du Tabor[9].
Voies de communication
modifierLa route nationale 85 (RN 85) qui relie Gap à Grenoble, connue également sous l'appellation de Route Napoléon longe les limites orientales de la commune
Lieux-dits et écarts
modifier- Le Peychagnard
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Susville est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de La Mure[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[12]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[13],[14].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (66,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (62,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (17,5 %), zones agricoles hétérogènes (16,8 %), prairies (7,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6 %), zones urbanisées (2,9 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques naturels et technologiques
modifierRisques sismiques
modifierL'ensemble du territoire de la commune de Susville est situé en zone de sismicité n° 3, comme la plupart des communes de son secteur géographique. Ce territoire se situe cependant au sud de la limite d'une zone sismique classifiée de « moyenne »[16].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Autres risques
modifierToponymie
modifierSusville est situé au pied d'une montagne (Mons super villam au XIVe siècle) , alors que le village de Sousville est situé de l'autre côté de la même montagne (subtus villam Mure)[18].
Histoire
modifierAu Moyen Âge, Susville est le siège d'une seigneurie. L'enquête de 1339, signale au lieu-dit la Roche Paviotte la présence d'une maison forte : « Domus fortis de rupe paviota - Redditus dicte domus sequitur… - Propriatates dicte domus sunt hee… » (ADI B 3120, f° 185 v°) et « Castrum ruppis paviote » décrite comme : « Dictum autem castrum situatum est in loco satis eminentie » (ADI B 4443, f° 2)[19]. Elle possédait une tour carrée et deux salles superposées, le tout clos dans un mur d’enceinte.
C'est une ville minière. Géologiquement, la commune est caractérisée par un terrain houiller. Cette couche de grès à anthracite, ayant un épaisseur de 8–10 m, a été exploitée de façon industrielle au lieu-dit Peychagnard, tandis que les calcaires compacts ont été exploités pour produire pierres de taille et marbre gris[20].
Politique et administration
modifierAdministration municipale
modifierListe des maires
modifierJumelages
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].
En 2021, la commune comptait 1 162 habitants[Note 4], en évolution de −11,57 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
modifierLa commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Équipement culturel et sportif
modifierManifestations culturelles et festivités
modifier- Circus Rock Festival
- marché de susville (parking de casino)
Médias
modifierHistoriquement, le quotidien régional Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition de Romanche et Oisans, un ou plusieurs articles à l'actualité de la commune, de son canton, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales.
Cultes
modifierÉconomie
modifierDans la deuxième moitié du XXe siècle, une importante exploitation minière d'anthracite se développe au site minier de Villaret.
À partir du 2004, un débat public a eu lieu pour ou contre le projet d'un parc éolien au col du Sénépy, au lieu-dit Pierre Plantée.
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifierPatrimoine religieux
modifier- La chapelle de Notre Dame des Neiges.
- La chapelle Saint-Jean-Baptiste-et-Sainte-Catherine de Versenat.
Patrimoine civil
modifier- Puits du Villaret : Foré en 1948 jusqu'à 270 m, son chevalement date de 1953. Sa fermeture en 1997 met un terme à l'exploitation du charbon dans le bassin du Dauphiné. Il est le dernier vestige du carreau du Villaret non loin de l'imposant magasin en pierre. Le site minier du Villaret a été labellisé Patrimoine en Isère. Une façade aveugle est décorée avec une nouvelle peinture réalisée en 2016 qui donne un coup de nouveau et qui illustre tout à fait la fonction de ce bâtiment auparavant.
- Le monument aux morts porte l'épitaphe à l'honneur des soldats de la Première Guerre mondiale.
- Vestiges de la maison forte de Roche Paviotte, du XIIe siècle, à l'emplacement d'une motte castrale[26].
- Vestiges de la maison forte de Breydent, du XIIIe siècle à la place d'une fortification en bois précédente. Elle fut propriété du Dauphin[26].
Patrimoine naturel
modifier- l'étang du Crey.
Personnalités liées à la commune
modifierHubert Mingarelli (1956-2020), écrivain installé une quarantaine d'années à Susville.
Héraldique
modifierSusville possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles. |
Notes et références
modifierNotes et cartes
modifier- Notes
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de La Mure, il y a une ville-centre et deux communes de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Commission « information » de l’équipe municipale, « Rapport de monsieur le Maire de Susville », sur susvilleinfo.canalblog.com (consulté le ).
- La discordance des Chuzins, Géologie et Patrimoine. Matheysine et alentours (consulté le 20 décembre 2015)
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Susville et La Mure », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « La Mure-radome », sur la commune de La Mure - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « La Mure-radome », sur la commune de La Mure - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
- « La jonche [W2400500] - Cours d'eau », sur id.eaufrance.fr (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de La Mure », sur insee.fr (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Susville ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Grenoble », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
- Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
- Site henrysuter.ch, page sur le nom des communes, lettre "S".
- Élisabeth Sirot 2007, p. 32.
- M. Berthelot, Hartwig Derenbourg, F.-Camille Dreyfus et al., La grande encyclopédie : inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, t. 20, H. Lamirault (Paris), 1885-1902 (lire en ligne), p. 990.
- « Les obsèques du Maire Jean lozier », L'Humanité, 24 juin 1998.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), p. 706.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Élisabeth Sirot, Noble et forte maison : L'habitat seigneurial dans les campagnes médiévales du milieu du XIIe au début du XVIe, Paris, Editions Picard, , 207 p. (ISBN 978-2-7084-0770-1).