Le Svedberg, de symbole S, est une unité de mesure du taux de sédimentation. Elle est nommée ainsi en l'honneur du chimiste et physicien suédois Theodor Svedberg (1884-1971), lauréat du prix Nobel de chimie en 1926 pour ses travaux en chimie des colloïdes et son invention de l'ultracentrifugeuse[1].

Ultracentrifugeuse Beckman-Coulter XL-100K

Le taux ou coefficient de sédimentation d'une particule est calculé en divisant la vitesse terminale de la particule sédimente (en m/s) par l'accélération appliquée (en m/s²). La vitesse est constante, car l'accélération appliquée par l'ultra-centrifugeuse (se mesurant généralement en millions de gravités) est contrebalancée par la résistance visqueuse du médium (normalement de l'eau) au travers duquel la particule se déplace. Le résultat a les dimensions d'une unité de temps et est exprimé en svedbergs : un svedberg vaut exactement 10−13 s.

La constante de Svedberg caractérise une particule dans un milieu donné, elle est notée  : (vitesse limite divisée par l'accélération ). Exprimée en unité Svedberg, son ordre de grandeur pour les macromolécules est de quelques unités à quelques dizaines d'unités Svedberg.

Le svedberg n'est pas additif : une particule formée de deux particules de 5 S n'aura pas un coefficient de sédimentation de 10 S (le ribosome et ses deux sous-unités rassemblées en donnent un exemple classique).

Notes et références modifier

  1. Jean-Paul Auffrey, Le Monde des bactéries, Ed. Quatre à quatre, 2000 p. 146