Sylphe (créature)

esprits de l'air fictifs
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Les sylphes (« sylphides » au féminin) sont, dans certaines mythologies, des esprits de l'air[1]. Ils sont décrits comme des élémentaires de l'air par Paracelse. Le terme vient du latin sylphus qui signifie « génie ».

Sylphe
Description de cette image, également commentée ci-après
Sylphide par Eugène Faure
Origines

Dans le monde anglophone, les sylphes évoquent le poème héroï-comique d'Alexander Pope, La Boucle de cheveux enlevée (The Rape of the Lock), où ils constituent des sortes d'anges gardiens chargés de protéger les jeunes filles.

Étymologie

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Les sylphes doivent leur nom au mot latin sylphus, « génie ».

Les sylphes proviendraient des mythologies gauloise, celte et germanique. Ils ont également été incorporés au folklore arabe pré-islamique (سلف [silf]), et assimilés à des djinns.

Description

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Les sylphes et sylphides sont un symbole de beauté, de subtilité et d'aspiration spirituelle. Esprits élémentaires de l'air, ils se situent à mi-chemin entre les anges et les elfes.

Paracelse compte sept races de créatures sans âme : les génies à forme humaine mais sans âme ni esprit (inanimata) des Éléments, les géants et les nains, les nains sur la Terre. Il croit aux génies des quatre Éléments. La Terre, par génération spontanée, produit des nains qui gardent les trésors sous la montagne ; l'Eau produit les ondines ; le Feu, les salamandres ; l'Air, les elfes. Ensuite viennent les géants et les nains issus de l'air, mais qui vivent sur la Terre[2].

Nicolas-Pierre-Henri de Montfaucon de Villars, dit l'abbé de Villars, dans un roman célèbre, le Comte de Gabalis ou Entretiens sur les sciences secrètes (1670) simplifie Paracelse dans sa théorie des « esprits élémentaires » :

« L'air est plein d'une innombrable multitude de peuples [les Sylphes] de figure humaine, un peu fiers en apparence, mais dociles en effet : grands amateurs des sciences, subtils, officieux aux sages, et ennemis des sots et des ignorants. Leurs femmes et leurs filles sont des beautés mâles, telles qu'on dépeint les Amazones[3]. »

Les sylphes ont pour compagnes et filles, les sylphides. D'apparence diaphane, ils sont grands, minces et dotés d'une merveilleuse beauté.

Bienveillants aux êtres humains et dociles, ils inspirent les artistes et les êtres versés dans la spiritualité. Pour passer le temps, ils sculptent les nuages pour leur donner des formes familières.

Les sylphes et surtout les sylphides prennent souvent forme humaine pour approcher les hommes et se faire aimer d'eux. Mais les gracieuses sylphides ne supportent pas les grossièretés, ni les mauvaises manières : si l'être humain avec qui elles vivent devient grossier, elles le quittent aussitôt.

Dans la fiction

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  • En 1730, Crébillon fils publie son premier roman, Le Sylphe ou Songe de Madame de R***, qui raconte le songe d'une femme visitée par un sylphe durant son sommeil.
  • En 1747, une sylphide est le personnage principal du roman de Jean Galli de Bibiena, La Poupée.
  • En 1834, Dans le roman de La Duchesse de Langeais d'Honoré de Balzac le personnage principal qualifia la duchesse de sylphide : « Il trouva sa vaporeuse sylphide enveloppée d'un peignoir de cachemire brun habilement bouillonné, languissamment couchée sur le divan d'un obscur boudoir ».
  • En 1861, dans le recueil de Charles Baudelaire Les Fleurs du mal, le poème L'Horloge : « Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse ».
  • En 1868, Charles Dovalle publie, dans un recueil de poésies[4] préfacé par Victor Hugo, une poésie "Le Sylphe".
  • En 1892, les sylphes sont décrits dans un roman d'Anatole France : La Rôtisserie de la reine Pédauque.
  • Un court poème du recueil Charmes (1922) de Paul Valéry s'intitule « Le Sylphe ».
  • Vers 2003, les sylphes sont les créatures ayant capturé Arthur Spiderwick dans Les Chroniques de Spiderwick.
  • En 2004, les sylphes sont des créatures mi-humaines, mi-arbres dans Ysambre de Mickaël Ivorra et Séverine Pineaux.
  • De 2009 à 2013, deux personnages du webcomic Homestuck sont des sylphes, Kanaya Maryam la « sylphe de l'espace » et Aranea Serket la « sylphe de la lumière ».
  • En 2013 est sorti le roman Let the Sky Fall de Shannon Messenger, dont les héros sont des sylphes.
  • Secret of Mana : la magie de Sylphide peut être invoquée dans le jeu vidéo
  • Final Fantasy IV : les Sylphes peuvent être invoqués
  • Final Fantasy XIV : les Sylphes sont une tribu de petits êtres de la forêt de Sombrelinceuil, dont une partie est amicale envers le joueur qui pourra améliorer ses relations avec la tribu par le biais de quêtes journalières et d'une réputation, l'autre partie étant hostile, corrompue par le primordial Ramuh
  • Tales of : Sylphe est l'esprit originel du Vent, composé généralement de trois fées
  • Pokémon : la Sylphe SARL est la multinationale qui produit de nombreux objets comme les Poké Balls
  • Flyff : le Sylphide est l'évolution de la classe Jester
  • Summoners War: Sky Arena : Sylphe et Sylphide sont deux monstres 4 étoiles dont les versions éveillées vent sont les boss de la zone « Ruine de Kabir »
  • Eldarya : A New Era : le joueur rencontre le personnage d'Adalric : un sylphe ayant rejoint la garde d'Eel au cours de ses 7 années de coma
  • Drakengard : le personnage Leonard passe un pacte avec un sylphe ; les Sylphes sont également les gardiens d'un des quatre sceaux protégeant le monde
  • Référence culte, Albator et les Sylvidres, société 'alien' matriarcale invasive d'êtres 'atmophiles', épisode du manga animé et dessiné éponyme (de l'Anglais Captain Harlock).
  • Les Sylphes sont des élémentaires du vent manipulés par Serpico dans le manga Berserk de Kentaro Miura.
  • La race sylphe est l'une des 9 races du jeu ALfheim Online dans le manga Sword Art Online de Reki Kawahara.
  • En 2016, Yuno Grinberryall, l'un des personnages principaux du manga Black Clover de Yuki Tabata [archive], a acquis le pouvoir d'une sylphe, esprit de vent, nommée Bell

Bibliographie

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Notes et références

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  1. (en) « sylph », Oxford Dictionaries, Oxford Dictionary (consulté le )
  2. Le livre des nymphes, des sylphes, des pygmées, des salamandres et de tous les autres esprits (Liber de nymphis, sylphis, pygmaeis et salamandris et de caeteris spiritibus), trad. de l'all., Nîmes, Lacour, 1998, 308 p.
  3. Nicolas-Pierre-Henri de Montfaucon de Villars, Le comte de Gabalis ou Entretiens sur les sciences secrètes (réimpr. 1788) (lire en ligne), p. 19
  4. Charles (1807-1829) Auteur du texte Dovalle et Victor (1802-1885) Auteur du texte Hugo, Poésies de Charles Dovalle (Nouvelle édition, augmentée de morceaux inédits) / précédées d'une Lettre de Victor Hugo ; et d'une notice par M. Louvet, (lire en ligne)

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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