Congrès de Constantinople de 1923
Le congrès de Constantinople de 1923 ou congrès panorthodoxe est une réunion solennelle des Églises orthodoxes ayant pour objet de statuer sur la révision du calendrier, qui s'est tenue à Constantinople du au [1]. Les Églises orthodoxes continuaient d'utiliser le calendrier julien pour les fêtes fixes et le mode julien de calcul de la date de Pâques pour les fêtes mobiles. Le patriarche de Constantinople, Mélèce Métaxakis, avait convoqué le congrès. Ce congrès adopta le calendrier julien révisé.
Peu d'Églises orthodoxes furent présentes à cette assemblée : seuls le patriarcat de Constantinople et le patriarcat de Serbie étaient représentés. Les autres membres de la Pentarchie orthodoxe, les Patriarche de Jérusalem, d'Antioche et d'Alexandrie, ainsi que le représentant de l'Église orthodoxe la plus démographiquement importante à l'époque, le Patriarche de Moscou et de toute la Russie, étaient absents[2].
Dénomination de l'assemblée
modifierLa dénomination de cette assemblée est sujette à de multiples variantes.
On utilise souvent le terme « synode » au lieu de « congrès ».
Enfin on parle parfois du congrès ou du synode d'« Istanbul » alors que le nom turque de Constantinople n'a été promus par la révolution kémaliste qu'à partir de 1928 et n'est devenu officiel que le .
Conclusions du Congrès
modifierDevant la réticence des Églises à adopter le calendrier grégorien, le représentant scientifique de la délégation serbe, Milutin Milanković, présente un Calendrier julien révisé qui adopte le calendrier grégorien pour le calendrier civil (calendrier des dates religieuses fixes), mais propose pour les dates des fêtes mobiles une définition complètement nouvelle de la date de Pâques, fondée sur l'observation de la nouvelle lune à Jérusalem.
La quasi-totalité des Églises orthodoxes refusa ce nouveau calendrier et continua d'utiliser le calendrier julien traditionnel. Aujourd'hui, les Églises orthodoxes de Jérusalem, Russie, Macédoine, Serbie, et de Géorgie continuent d'employer le calendrier julien pour l'ensemble de leur calendrier liturgique. L'équation solaire du calendrier julien révisé (c'est-à-dire le calendrier grégorien) fut acceptée par quelques Églises orthodoxes : le patriarcat œcuménique de Constantinople, les patriarcats d'Alexandrie et d'Antioche, les Églises orthodoxes de Grèce, Chypre, Roumanie et Pologne ainsi que celle de Bulgarie depuis 1963[Note 1]. Elles fêtent donc Noël le selon le calendrier grégorien, ainsi que les fêtes fixes du calendrier liturgique, tandis que les fêtes mobiles, dont Pâques, restent calculées selon le calendrier julien. Cette réforme provoqua des schismes au sein de ces Églises : les orthodoxes vieux-calendaristes la rejetèrent et s'en tiennent au calendrier julien, instituant de nouvelles communautés avec leur propres structures hiérarchiques.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Certaines paroisses occidentales de l'Église orthodoxe russe célèbrent également la Nativité le 25 décembre grégorien, ainsi que celles des diocèses orthodoxes bulgares d'Amérique, avant et après le transfert en 1976 de ce diocèse de l'Église orthodoxe russe hors frontières à l'Église orthodoxe en Amérique.
Références
modifier- Voir ici
- (en) Cassian (Hiéromoine), A Scientific Examination of the Orthodox Church Calendar, Center for Traditionalist Orthodox Studies, (ISBN 0-911165-31-2), p. 51-52