Proto-tétrapodes
Tétrapodes-souches
Les proto-tétrapodes, parfois désigné sous le nom de tétrapodes-souches, désigne un groupe paraphylétique de sarcoptérygiens, composé de tous les animaux plus étroitement liés aux vertébrés à quatre pattes existants qu'à leurs plus proches parents existants, mais à l'exclusion du groupe-couronne Tetrapoda. Le groupe est défini par référence stricte à la phylogénie plutôt qu'aux traits comme dans la systématique traditionnelle. Ainsi, certains sarcoptérygiens à nageoires sont considérés comme des tétrapodes souches.
Contenu du groupe
modifierLes tétrapodes souches sont membres du clade Tetrapodomorpha, le groupe total et le taxon qui comprend également leurs descendants, le groupe-couronne des tétrapodes[1].
Les tétrapodes englobe trois grades distincts successivement plus proches du groupe-couronne Tetrapoda[2] :
- les Osteolepiformes, un groupe paraphylétique de poissons à nageoires lobées qui comprend les familles Canowindridae, Tristichopteridae, Megalichthyidae et les Osteolepidae ;
- les Elpistostegalia, les poissons à nageoires lobées les plus avancés (Tristichopteridae) et les "ichthyopodes" (tels que Panderichthys et Tiktaalik) ;
- les Ichthyostegalia, les labyrinthodontes primitifs principalement aquatiques tels que Acanthostega, Ichthyostega, Tulerpeton, et probablement les loxommatidés[1].
Ichthyostegalia et Labyrinthodontia constituent des grades évolutifs paraphylétiques plutôt que des clades, les amniotes et les amphibiens modernes se ramifiant à un moment donné de ces derniers. Les tétrapodes souches peuvent également inclure Temnospondyli et Lepospondyli, selon les auteurs. Cela est dû à l'origine incertaine des amphibiens modernes, dont la position dans l'arbre phylogénétique dicte quelles lignées vont dans le groupe-couronne Tetrapoda[3],[4]. Il n'y a pas non plus pour le moment de consensus sur la phylogénie des tétrapodes souches, ni sur la façon dont les tétrapodes eux-mêmes devraient être définis (c'est-à-dire comme un groupe-couronne, ou comme un groupe basé sur l'apomorphie, en utilisant le membre avec des doigts)[5], contenu du groupe incertain[6],[7],[8].
Notes et références
modifierNotes
modifierRéférences
modifier- (en) Coates, Ruta, M. et Friedman, M., « Ever Since Owen: Changing Perspectives on the Early Evolution of Tetrapods », Annual Review of Ecology, Evolution, and Systematics, vol. 39, , p. 571–92 (DOI 10.1146/annurev.ecolsys.38.091206.095546, lire en ligne [archive du ])
- (en) Ahlberg et Johanson, Z., « Osteolepiforms and the ancestry of tetrapods », Nature, vol. 395, no 6704, , p. 792–794 (DOI 10.1038/27421, Bibcode 1998Natur.395..792A, lire en ligne [archive du ])
- (en) Sigurdsen et Green, « The origin of modern amphibians: a re-evaluation », Zoological Journal of the Linnean Society, vol. 162, no 2, , p. 457–469 (DOI 10.1111/j.1096-3642.2010.00683.x)
- (en) Marjanović et Laurin, « The origin(s) of extant amphibians: a review with emphasis on the "lepospondyl hypothesis" », Geodiversitas, vol. 35, , p. 207–272 (DOI 10.5252/g2013n1a8, lire en ligne)
- (en) Laurin et Anderson, « Meaning of the name Tetrapoda in the scientific literature: an exchange », Systematic Biology, vol. 53, no 1, , p. 68–80 (PMID 14965901, DOI 10.1080/10635150490264716)
- (en) Carroll, « The origin and early radiation of terrestrial vertebrates », Journal of Paleontology, vol. 75, no 6, , p. 1202–1213 (DOI 10.1666/0022-3360(2001)075<1202:toaero>2.0.co;2, lire en ligne [archive du ])
- (en) Laurin, M. (1996): Phylogeny of Stegocephalians, from the Tree of Life Web Project
- (en) Laurin, « The importance of global parsimony and historical bias in understanding tetrapod evolution. Part I. Systematics, middle ear evolution, and jaw suspension », Annales des Sciences Naturelles, Zoologie, Paris, 13e Série, vol. 19, , p. 1–42 (DOI 10.1016/S0003-4339(98)80132-9, lire en ligne)