TF!

bloc de programmes français pour la jeunesse, diffusée du 1er septembre 1997 au 31 décembre 2006 sur TF1, en remplacement du Club Dorothée
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TF! Jeunesse est un bloc de programmes français pour la jeunesse, diffusée du au sur TF1, en remplacement du Club Dorothée[1].

TF! Jeunesse
Image illustrative de l’article TF!
Logo de TF!

Autre titre francophone TF! Jeunesse
Genre Jeunesse
Création Dominique Poussier
Présentation Bruno Choël (voix-off)
Thème du générique Instrumental
Générique de fin Instrumental
Pays Drapeau de la France France
Langue Français
Nombre de saisons 8
Production
Lieu de tournage Boulogne-Billancourt
Durée 90 minutes
Format d’image PAL (4:3)
Format audio Dolby Surround
Production TF1 avec "Protécréa" (Proté-création Production)
Diffusion
Diffusion TF1
Date de première diffusion
Date de dernière diffusion
Statut Arrêté
Public conseillé Jeunesse
Site web TFOU
Chronologie

TF! Jeunesse marque le grand renouvellement des programmes jeunesse de TF1 avec le recentrage des dessins animés français et européens.

Histoire

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Les débuts : de Salut les Toons ! à la succession du Club Dorothée

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TF! apparaît pour la première fois, le lundi à 7 h 00, sur TF1. L'émission succède au Club Dorothée, dans la case jeunesse, qui avait duré presque 10 ans, du au et supprimée officiellement le par TF1.

TF! Jeunesse est le fruit du travail de la nouvelle directrice de l'unité jeunesse de la chaîne, Dominique Poussier. Celle-ci souhaite se démarquer nettement du travail de sa prédécesseur Dorothée, dont les programmes étaient souvent accusés, à tort, par les associations de famille, le CSA, et certains magazines de télévision, d'être bêtifiants, jugés sans intérêts, idiots, et ultra-violents. C'est Dominique Poussier qui avait mis à l'antenne l'émission matinale Salut les Toons !, présentée par deux souris en images de synthèse, nommées Bob et Scott, lancé le . En , dès la rentrée, le duo Bob et Scott sont rejoints par Zoé. La nouvelle directrice Jeunesse de TF1 Dominique Poussier, a la lourde charge de rajeunir les programmes jeunesses, et de « faire remonter » les audiences très déclinantes depuis plusieurs années du Club Dorothée (mais toujours leader cela dit)[2],[3] , face aux Minikeums sur France 3 notamment.

Sur le modèle de ce qu'elle a déjà présenté sur TF1 et qui se fait en Grande-Bretagne depuis une dizaine d'années (avec Children's ITV sur ITV), Dominique Poussier propose "une émission entièrement sans animateurs"[4]. Seules, des voix enfantines scandent le titre de l'émission: « T. F. Ouais » (le logo du programme étant celui de la chaîne déformé, le 1 devenant un point d'exclamation, pouvant se lire avec toutes sortes de sons selon le contexte, mais le plus souvent un « Ouais »). Le nouvel habillage conçu par l'agence américaine Pittard & Sullivan. Toute une équipe est réunie autour de Dominique Poussier et notamment trois auteurs réalisateurs qui vont dès lors imaginer tous les inter-programmes qui donnent à la "mini chaîne dans la chaîne" qu'est TF! Jeunesse son ton et son esprit.

Outre ce changement important de forme, par rapport au Club Dorothée, les dessins animés présentés sont complètement modifiés. Les séries japonaises, telles que Nicky Larson, Les Chevaliers du Zodiaque, Dragon Ball Z et Sailor Moon, ainsi que les sitcoms signées AB Productions qui ont fait la gloire du Club Do' sont zappées de l'Unité Jeunesse. Les sitcoms AB (signées AB Productions), ne disparaissent pas pour autant de la chaîne, et la série inédite Pour être libre autour des 2Be3, fait partie des événements de la rentrée de TF1 en . Par ailleurs, les matinées de la chaîne proposent des rediffusions des sitcoms à succès d'AB Productions (Les années FAC, Premiers Baisers, La Philo selon Philippe, Hélène et les garçons, Le miracle de l'amour, Les Filles d'à côté…), ils ont été remplacées par des programmes majoritairement européens, à l'image du Docteur Globule, Kangoo, Spirou (déjà diffusé), Les Petites Sorcières ou Papyrus. La production de TF! Jeunesse est laissée à une production interne à TF1 (Protécréa). La régie publicitaire est également gérée par TF1.

Le seul point commun avec le Club Dorothée serait la programmation, tous les jours à la sortie de l'école, avec une programmation étendue le mercredi matin et le mercredi après-midi. Les émissions matinales restent titrées Salut les Toons ! mais arborent le logo de TF!. Néanmoins assez vite, seules les émissions matinales subsistent[5], dans un contexte plus concurrentiel, il est vrai. Dorothée proposait une émission avant l'école, après l'école, et le mercredi toute la matinée et tout l'après-midi. Si TF1 propose à partir de les mêmes cases horaire, avec la diffusion chaque après-midi d'une série inédite, Beetleborgs, dès , cette case de fin de journée disparaît malheureusement pour des raisons publicitaires[6] et TF1 se contente de quatre heures d'émission pour la jeunesse le mercredi matin, et de deux heures le matin en semaine.

Le phénomène Pokémon et le renouveau de TF! Jeunesse

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En plus de programmes européens inédits comme La Grande Chasse de Nanook, Les Petites Sorcières, SOS Croco, Fifi Brindacier ou Tabaluga, la chaîne peut s'appuyer sur les accords avec le groupe Nickelodeon (qui lui permet de diffuser Hé Arnold !) ou les nouvelles saisons des Power Rangers apparus dans le Club Dorothée depuis 1993. Mais c'est seulement avec l'arrivée de Pokémon, la série en 1999 que la chaîne va retrouver des audiences égales à celles du Club Dorothée[réf. nécessaire]. Surfant sur cette vague, les Digimon font rapidement leur apparition[7].

Si nombre de séries se succèdent, sans pour autant marquer les esprits, quelques programmes porteurs d'audience apparaissent également : Franklin, Jimmy Neutron, Totally Spies!, Sonic le Rebelle, Hé Arnold !, et permettent à l'émission de rebondir, alors que le phénomène Pokémon décline dès le printemps 2001, et de résister à Yu-Gi-Oh! ou Sakura (sur M6) notamment. Le , l'émission Salut les Toons ! disparaît définitivement pour laisser toute la place à TF! Jeunesse, et le nouveau duo Pat et Stanley assure une certaine continuité au sein du programme jeunesse de TF1, même s'ils ne présentèrent pas les dessins animés.

Trois ans plus tard, en 2006, TF1 perd la licence Pokémon et Gulli l'obtient. c'est Tfou qui prend la relève. Grand bouleversement, Pokémon devient la série-phare de Gulli et TF1 accuse le coup. Mais Tfou est toujours impliqué dans Pokémon puisqu'en 2007 sort un DVD intitulé Les aventures des Pokémon (où peuvent être visionnés trois films Pokémon inédits). En 2009, Pokémon recommence à être diffusé sur TF1.

La récupération du succès

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Durant l'été 2001, la diffusion quotidienne du titre Le Waka, dès , du duo de souris virtuelles Bob & Vanessa, lui permet d'atteindre — sans aucune autre promotion — la 8e place des ventes de singles en France, faisant même mieux que le « tube de l'été » promu par la chaîne[8]. En 2004, le duo de Pat et Stanley fait une reprise du Lion est mort ce soir et connaît lui aussi un certain succès. En 2006, c'est au tour de Dora l'exploratrice, un des grands succès d'audience de TF! Jeunesse, de sortir un disque avec un certain succès, compte tenu de la crise du marché du disque.

Après avoir créé tfou.fr, 1er site jeunesse de TF1, en 2000, le groupe TF1 lance la chaîne TFOU sur le bouquet satellite TPS en s'inspirant du concept de TF! Jeunesse, mais la chaîne vise un public plus adolescent, là où TF! Jeunesse tentait aussi de séduire les plus jeunes. Le , le logo de TF! Jeunesse est remplacé par celui de Tfou TV (sans le rond à l'arrière du logo).

Voix off

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Le premier logo ressemble fortement au logo de la chaîne TF1. L'habillage et le logo ont été créés par l'agence Pittard Sullivan. L'habillage varie en fonction des saisons et des fêtes comme Halloween ou Noël. L'habillage est conçu par la directrice de création Judy Korin et l'indicatif musical est composé par La Belle Equipe[9].

Durant les 3 premières années d'existences de TF!, TF1 adopte une série de jingles pub mettant en scène les animaux aux couleurs de l'émission.

L'émission bénéficie pendant deux ans des jingles pub de la chaîne, puis obtiendra ses propres jingles pubs à partir de la rentrée de septembre 2001 à sa façon, avec une multitude de sons différents et avec le fond uniquement en blanc jusqu'en fin d'existence à la fin 2006.

Le , le logo est modernisé, variant selon les couleurs, dépendant des dessins animés et l'habillage évolue en plus de l'arrière-plan en deux couleurs. L'émission TF! Jeunesse fait sa dernière émission le dimanche . Le lundi , elle devient TFOU, mais l'habillage est peu modifié et le logo est très similaire à TF!, jusqu'au 27 août 2007.

Programmation

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À ses débuts, du lundi au samedi matin, les dessins animés étaient diffusés dans le bloc de programmes Salut les toons.

De septembre à , l'émission était diffusée le mercredi après-midi, elle reviendra en septembre 1998 au 2 décembre 1998 puis du 27 août 1999 au 15 décembre 1999, puis disparaîtra définitivement

Le Mercredi, TF! Jeunesse s’appelait TF Mercredi.

En fin de semaine, TF! Jeunesse s'appelait TF Week-end.

Le dimanche, TF! Jeunesse était diffusée seulement jusqu'à h car l'émission suivante était le Club Disney, et ce dès le , jusqu'à la fin de la diffusion du programme, le .

Références

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  1. Kahlone, « Planète Jeunesse - TF! Jeunesse », sur Planète Jeunesse, (consulté le )
  2. « Club Dorothée Saison 96/97 la programmation de l'émission », sur www.wikiclubdo.net (version du sur Internet Archive)
  3. « http://albanweb.perso.sfr.fr/clubdohistorique/index.html »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  4. Jean-Pierre Carrier, Pascale Paoli et Isabelle Sébert, « Programmes jeunesse Les dessins animés font la loi », sur Gallica, Téléscope, (consulté le ), p. 6-9
  5. TF! Jeunesse obtient une audience – et surtout une part de marché – bien plus inférieure, à celle du Club Dorothée[réf. nécessaire].
  6. Mickaël Frison, « Dominique Poussier : « TF1 a préparé l’après-Dorothée dès 1994 » », sur uneidole.fr, (version du sur Internet Archive) Quand vous avez lancé TF! Jeunesse, vous disposiez d’une émission le mercredi après-midi. Elle a disparu après Noël 1997. Pourquoi ? - J’en étais très triste ! C’est une question de publicité… Les annonceurs qui financent les programmes jeunesse sont en nombre limité. Il y a les fabricants de jouets, entre octobre et décembre, et l’alimentaire le reste de l’année. La chaîne a fait un calcul rapide : le bloc du mercredi après-midi ne générait pas suffisamment de recettes publicitaires. En mettant des séries pour la ménagère de moins de 50 ans, ça générait plus d’argent. C’est tout simple.
  7. Si le succès de cette seconde série est déjà bien moindre, les autres chaînes s'engouffrent sur le créneau des animés mettant en scène une quête (Sakura sur M6) ou s'appuyant sur des produits dérivés à collectionner (Beyblade sur France 3)
  8. . Il serait hypocrite d'accuser la chaîne de « matraquage », France 3 ayant procédé de même avec le générique des Nouvelles aventures de Lucky Luke par Antoine de Caunes[réf. souhaitée].
  9. (en) Steve Curran, Motion Graphics - Graphic Design for Broadcast and Film, Rockport, , 181 p. (ISBN 9781564966469, lire en ligne), p. 104

Voir aussi

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