Tadamoto Ōkubo
Tadamoto Ōkubo (大久保忠素, Ōkubo Tadamoto ), né le à Tokyo, est un réalisateur et scénariste japonais actif dans les années 1920. La date de sa mort est inconnue.
Naissance |
Tokyo (Japon) |
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Nationalité | Japonais |
Décès | date inconnue |
Profession |
Réalisateur Scénariste |
Biographie
modifierTadamoto Ōkubo a réalisé 85 films et écrit une dizaine de scénarios pour le compte de la Shōchiku entre 1922 et 1930[1]. Sa spécialité est le nonsense-mono qui consiste en un enchainement de gags soutenu par une faible intrigue, un genre destiné avant tout à faire passer le temps[2], il se définissait lui-même comme un « metteur en scène véritablement vulgaire »[2]. Tadamoto Ōkubo n'était pas particulièrement tenu en haute estime de son vivant[2], pourtant c'est vers lui que se tourne Yasujirō Ozu, alors assistant-caméraman, pour devenir son assistant à la fin de 1926 afin de devenir réalisateur[2].
Ishirō Honda raconte que jeune homme, il a été témoin d'un tournage des studios Kamata de la Shochiku, c'était Tadamoto Ōkubo qui dirigeait l'acteur de films d'action Gorō Morino (ja)[3]. Il en retire la conviction que le véritable auteur d'un film est son réalisateur et se découvre la vocation de devenir cinéaste[3].
Au générique de Le Galopin de Yasujirō Ozu, le scénario est signé « Chuji Nozu ». Il s'agit en réalité d'un pseudonyme derrière lequel se cachent quatre personnes : Tadao Ikeda, Tadamoto Ōkubo, Kōgo Noda et Yasujirō Ozu[4].
Après la Seconde Guerre mondiale, nombreux sont les enfants orphelins qui vivent de la mendicité dans les grandes villes[5]. Hiroshi Shimizu recueille chez lui certains d'entre eux et confie à Tadamoto Ōkubo alors au chômage, le rôle de les élever[5]. Hiroshi Shimizu décide de tourner Les Enfants du nid d'abeilles (蜂の巣の子供たち, Hachi no su no kodomotachi ) avec ces enfants et fonde La Production de la ruche (蜂の巣映画, Hachi no su eiga ) en 1948[5], il produit le film lui-même en dehors du système des grands studios par l'intermédiaire de cette société de production indépendante, et le film est distribué par la Tōhō[6]. En dehors de Shimizu, de Tadamoto Ōkubo, du chef opérateur Saburō Furuyama et de l'assistant réalisateur Shin'ichi Sekizawa, toute l'équipe et les acteurs sont des non-professionnels, le tournage se fait entièrement en extérieur[5]. Deux suites sont tournées : Ce que sont devenus les enfants de la ruche (その後の蜂の巣の子供達, Sono go no hachi no su no kodomotachi , 1951) et Les Enfants du Grand Bouddha (大仏さまと子供たち, Daibutsu-sama to kodomotachi , 1952)[5].
Filmographie
modifierLa filmographie de Tadamoto Ōkubo est établie à partir de la base de données JMDb[1].
Comme réalisateur
modifier- 1922 : Seishun no tsumi (閃く刃 )
- 1922 : Takako Keisuke (孝子啓助 )
- 1922 : Jizō monogatari (地蔵物語 )
- 1922 : Sayoarashi (小夜嵐 )
- 1922 : Biwauta (琵琶唄 )
- 1922 : Ohatsu jizō (お初地獄 )
- 1923 : Jigoku no mon (地獄の門 )
- 1923 : Miyagino no kōjo (宮城野の孝女 )
- 1923 : Kaeranu ningyō (帰らぬ人形 )
- 1923 : Ā Mori kundō no shi (噫森訓導の死 )
- 1923 : Ten o aoide (天を仰いで )
- 1923 : Ienaki onna (家なき女 )
- 1923 : Futari no koji (二人の孤児 )
- 1923 : Shi ni menshite (死に面して )
- 1923 : Osoroshiki yoru (恐ろしき夜 )
- 1924 : Ai no chikara (愛の力 )
- 1924 : Ai ni yomigaeru (愛に甦る(享楽者) )
- 1924 : Senpū (旋風 )
- 1924 : Unagi (うなぎ )
- 1924 : Akogare no kokyō (憧れの故郷 )
- 1924 : Kaichō on (海潮音 )
- 1924 : Imōto (妹 )
- 1924 : Shakunetsu no koi (灼熱の恋 )
- 1924 : Chiyoryū (千代竜 )
- 1924 : Nanba no fuku (難波の福 )
- 1924 : Sakamoto Ryōma (坂本竜馬 )
- 1924 : Shinmon Tatsugorō (新門辰五郎 )
- 1925 : Abekawa no chikemuri (阿部川の血煙 )
- 1925 : Hirate Miki (平手造酒 )
- 1925 : Onshū no yaiba (恩讐の刃 )
- 1925 : Aru kyōdai (或る兄弟 )
- 1925 : Tsubame (燕 )
- 1925 : Mahjong (麻雀, Mājan )
- 1925 : Oranda hebi o taki (和蘭蛇お滝 )
- 1925 : Mitsui-ji shinjū (三井寺心中 )
- 1925 : Shina-gai no yoru I (支那街の夜 第一篇 )
- 1925 : Shina-gai no yoru II (支那街の夜 第二篇 )
- 1925 : Shina-gai no yoru III (支那街の夜 第三篇 )
- 1925 : Korera seibatsu (コレラ征伐 )
- 1925 : Ensetsu ari jigoku (艶説蟻地獄 )
- 1925 : Saruke Tsuji no ansatsu (猿ケ辻の暗殺 )
- 1926 : Don kyūnoshin (鈍急之進 ), co-réalisé avec Torajirō Saitō
- 1926 : Shina-gai no yoru IV (支那街の夜 最終篇 )
- 1926 : Uzumaku chijin no jōka (渦巻く血刃の情火 )
- 1926 : Shura hakkō I (修羅八荒 第一篇 )
- 1926 : Ai no chikara wa yuki demo tokasu (愛の力は雪でも溶す )
- 1926 : Shura hakkō II - III (修羅八荒 第二、三篇 )
- 1926 : Yume no ukihashi (夢の浮橋 )
- 1926 : Aien hyaku mensō (愛怨百面相 )
- 1926 : Benisu no funauta (ヴェニスの船唄 )
- 1926 : Yume no koban musume shiranami (夢の小判娘白ま浪 )
- 1926 : Chinpira tantei (チンピラ探偵 )
- 1926 : Shura hakkō: IV (修羅八荒 終篇 )
- 1926 : Shinkon jidai (新婚時代 )
- 1926 : Kurokami yasha I - II (黒髪夜叉 第一・二篇 )
- 1926 : Kurokami yasha III (黒髪夜叉 第三篇 )
- 1926 : Kurokami yasha IV (黒髪夜叉 第四篇 )
- 1926 : Hiramekuha (閃く刃 )
- 1927 : Rakutenka no koji (楽天家の孤児 )
- 1927 : Fubuki no ato (吹雪の後 )
- 1927 : Yakimochi (やきもち )
- 1927 : Oyakōkō (親孝行 )
- 1927 : Kafei no joō (カフェーの女王 )
- 1927 : Dokuro no odori (髑髏の踊り )
- 1927 : Koji (孤児 )
- 1927 : Tsuki wa mujō (月は無情 )
- 1927 : Mura no isha to modan gāru (村の医者とモダンガール )
- 1927 : Tenshi no tsumi (天使の罪 )
- 1928 : Teishu sōjū (亭主操縦 )
- 1928 : Kokyō no sora (故郷の空 )
- 1928 : Hiroshi-sen hisshō toranomaki (普戦必勝虎の巻 )
- 1928 : En wa ina mono (縁は異なもの )
- 1928 : Okabore gomuyō (岡惚れ御無用 )
- 1928 : Tetsu no shojo (鉄の処女 )
- 1928 : Saikun haigyō (妻君廃業 )
- 1928 : Saikun haigyō (妻君廃業 )
- 1928 : Otome kokoro (をとめ心 )
- 1928 : Gokurō-sama (御苦労様 )
- 1928 : Fukunokami katte chigai (福の神勝手違ひ )
- 1928 : Mikkame no onna (三日目の女 )
- 1929 : Ōatari enman (大当り円満 )
- 1929 : Entaku bōcchan (円タク坊ちゃん )
- 1929 : Les Parents (親, Oya ) co-réalisé avec Hiroshi Shimizu
- 1929 : Ryū Sakuko jū hachi ban buyō-shū (柳さく子十八番舞踊集 )
- 1930 : Enrei haru no yosoi (艶麗春の粧い )
Comme scénariste
modifier- 1929 : Le Galopin (突貫小僧, Tokkan kozo ) de Yasujirō Ozu[4]
Équipe de tournage
modifier- 1948 : Les Enfants du nid d'abeilles (蜂の巣の子供たち, Hachi no su no kodomotachi ) de Hiroshi Shimizu
- 1952 : Les Enfants du Grand Bouddha (大仏さまと子供たち, Daibutsu-sama to kodomotachi ) de Hiroshi Shimizu
Notes et références
modifier- (ja) « Filmographie », sur JMDb (consulté le )
- Donald Richie (trad. Pierre Maillard), Ozu, Lettre du blanc, , 287 p. (OCLC 417413792), p. 212-213
- (en) Steve Ryfle et Ed Godziszewski, Ishiro Honda : a life in film, from Godzilla to Kurosawa, Middletown, Connecticut, Wesleyan University Press, , 336 p. (ISBN 978-0-8195-7741-2, lire en ligne), p. 9
- (en) « Tokkan kozō », sur www.cinetecadelfriuli.org (consulté le )
- Tadao Satō (trad. du japonais), Le Cinéma japonais (tome II), Paris, Éditions du Centre Pompidou, , 324 p. (ISBN 2-85850-930-1), p. 32-33
- (en) Jasper Sharp, Historical Dictionary of Japanese Cinema, Scarecrow Press, , 564 p. (ISBN 978-0-8108-7541-8, lire en ligne), p98 et p215
Liens externes
modifier- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- (ja) Tadamoto Ōkubo sur la Japanese Movie Database