Famille Taittinger

famille française du monde des affaires et de la politique
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La famille Taittinger, olim Tettinger[1], est une famille française du monde des affaires et de la politique.

Famille Taittinger
Période XVIIe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Lorraine
Demeures Château de la Marquetterie
Château du Brossay
Charges Garde des sceaux
Secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères
Sénateur
Députés
Maire du 16e arrondissement de Paris
Conseillers généraux de la Marne et de la Charente
Récompenses civiles Ordre national de la Légion d'honneur

Elle est active dans le secteur du luxe, ayant donné son nom à une marque de champagne, Champagne Taittinger, détenue par la société du même nom qu'elle contrôle, et a été propriétaire de l'Hôtel de Crillon et de la Cristallerie de Baccarat, entre autres.

Certains de ses membres ont occupé des fonctions politiques depuis les premières décennies du XXe siècle et jusqu'au début du XXIe siècle.

Origine

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Histoire

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Selon la famille Taittinger, ses lointaines origines se situent en Autriche, avant qu'elle ne s'installe en 1640 en Lorraine[2].

Un Taittinger se fixe au milieu du XVIIIe siècle à Momerstroff en Moselle, où ses descendants sont cultivateurs et tisserands[3].

C'est Nicolas Tettinger, né en 1722 à Narbéfontaine et marié à Joanette André, qui est l'ancêtre de la dynastie Taittinger. Cultivateur à Momerstroff, il y meurt le 15 mars 1809, laissant quatre fils : Mathias (né en 1749) qui suit, Nicolas (né en 1753), Jacques (né 1757) et Jean (né en 1763)[3].

Mathias Tettinger, l’aîné (1749-1809), cultivateur à Momerstroff, épouse Françoise Gilles dont il a pour fils Michel Tettinger qui suit[1].

Michel Tettinger ou Taitinger[1] (né en 1794), cultivateur et tisserand à Momerstroff, épouse en 1823 Barbe Schmitt, née Obervisse (1801-1854) dont il a quatre fils : Simon-Pierre (1824) qui suit, Pierre (1826), François (1829) et Jean (1831)[3].

Simon-Pierre Taittinger (1824-1874), cultivateur, journalier et briquetier, épouse Élisabeth Haudot (1824-1902), journalière et concierge[4] dont il a trois filles et un fils Pierre-Alexandre qui suit[3]. Ce dernier opte officiellement pour la France, devant le maire d'Issy-les-Moulineaux, le 19 septembre 1872.

Pierre-Alexandre Taittinger, né en 1852 à Silly-sur-Nied en Moselle et ingénieur de formation, refuse de devenir allemand et quitte la Lorraine en 1872 pour s'installer à Paris, où il devient professeur. Il quitte l’enseignement et devient administrateur des forges et ateliers de Saint-Denis, puis est élu adjoint au maire de Saint-Denis[5], sous l'étiquette des républicains de gauche, à la fin du XIXe siècle. Par son mariage en 1878 avec Caroline Testut (1855-1953), la riche héritière des machines à peser du même nom, il fait entrer la famille Taittinger dans l'histoire de la grande industrie française[6],[2].

Étymologie du nom

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Il s'agit d'un nom germanique désignant une origine géographique. Soit pour ce cas-ci, une localité ayant un nom avec terminaison -ing ou -ingen. Le -er final du patronyme signifie originaire de / habitant de[7],[8]. Taittinger peut désigner celui qui habite ou provient de Teting (Tetingeois en français), sachant que le nom de la commune de Teting a évolué de Tatingen à Tettingen en passant par Taitange[9],[10]. Par ailleurs, les villages de Momerstroff et de Narbéfontaine, dans lesquels ont habité des Taittinger au XVIIIe siècle[3], sont relativement proches de Teting, fait qui rend cette hypothèse probable. D’autant plus que le nom Tettinger est une variante de Taittinger[1].

Le groupe Taittinger

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La Maison Taittinger est fondée en 1932 à Reims par Pierre Taittinger[11], fils de Pierre-Alexandre Taittinger et de Caroline Testut.

Au début du siècle suivant, le groupe Taittinger comprend de nombreux biens dont le champagne Taittinger, une marque de parfum, de nombreux hôtels réunis au sein du Groupe du Louvre acquis dans les années 1950 et contrôlant des hôtels de luxe (Crillon, Lutetia et l'Hôtel du Louvre, Concorde à Paris, le Martinez à Cannes, le Palais de la Méditerranée à Nice, La Mamounia au Maroc) et trois chaines d'hôtels (Kyriad, Première Classe, Campanile), la cristallerie Baccarat[12], etc.

En juillet 2005, la majorité des membres de la famille, soit 45 actionnaires, s'accorde pour vendre le groupe Taittinger à un fonds américain pour 2,4 milliards d'euros[13]. Mais celui-ci ne souhaite pas conserver les champagnes.

Une cinquantaine d'acquéreurs, dont les grands groupes du luxe ou de la finance comme Rothschild, JP Morgan, Albert Frère, LVMH, sont intéressés[12],[11]. Pierre-Emmanuel Taittinger, fils de Jean, convoite lui aussi la branche familiale historique. Il se fait financer par le Crédit agricole pour plusieurs centaines de millions d'euros, soutenu par la puissante CGT locale, et monte son plan d'affaires discrètement[11].

Plusieurs mois après la cession au fonds Starwood, Pierre-Emmanuel Taittinger rachète l'activité champagne[14],[15],[11]. Quelques années plus tard, ses enfants Clovis et Vitalie gèrent avec lui l'entreprise[13].

Le 2 janvier 2020, Vitalie Taittinger devient présidente de la maison de champagne familiale[16].

Généalogie

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Les caves Taittinger

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Voir aussi

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Notes et références

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  1. a b c et d Joseph Valynseele, Nicole Dreneau, La Parentèle de Charles et Yvonne de Gaulle, ICC, 1990, page 172, extrait 1.
  2. a et b L'express du 19.09.2002.
  3. a b c d et e Histoire familiale des hommes politiques français, Histoire et culture, 1997, page 209.
  4. Joseph Valynseele, Nicole Dreneau, La Parentèle de Charles et Yvonne de Gaulle, ICC, 1990, page 172.
  5. a et b Patrick Roger, « Pierre-Christian Taittinger, ancien sénateur de Paris, ancien maire du 16e arrondissement », sur Le Monde, (consulté le )
  6. Le Point, 2005.
  7. Jean-Louis Kieffer, Le Platt lorrain de poche, assimil, 2006 (ISBN 2-7005-0374-0), page?
  8. Voir pour exemple un autre cas en -inger ici (à "Herkunft").
  9. Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien Département de la Moselle : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, rédigé en 1868 sous les auspices de la société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, Paris, Imprimerie nationale, page?
  10. -ange étant une francisation de -ing. (Cf. Le Platt lorrain Pour les Nuls, 2012).
  11. a b c et d Christian Seguin, « Le jour où Pierre-Emmanuel Taittinger résiste et sauve l’honneur », sur Sud Ouest, (consulté le )
  12. a et b Isabelle Chaperon, « Taittinger : la fin d'un empire familial », sur Les Échos, (consulté le )
  13. a et b Jean-François Chaigneau, « Mon champagne, ma bataille », Paris Match, no 3421,‎ , p. 122 à 124 (ISSN 0397-1635)
  14. Julie Carceller, « Champagne Taittinger : la famille fait son retour au capital », sur Les Échos, (consulté le )
  15. « Taittinger disperse hôtels, cristal et champagne », sur Libération, (consulté le )
  16. a et b Michel Guerrin, « Taittinger, une folle histoire de champagne et de famille », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. a et b Jean-Marie Mayeur et Arlette Schweitz, Les parlementaires de la Seine sous la Troisième République, Volume 1, Publications de la Sorbonne, (ISBN 9782859444327, ISSN 1243-0269, lire en ligne), p. 553-556
  18. « "...et Paris ne fut pas détruit " », Le Monde, (consulté le )
  19. « Demeure d'industriel dite Château Rouyer-Guillet », sur pop.culture.gouv.fr, (consulté le )
  20. Dominique Paries, « Une maison de cognac réinvestira les quais », sur Sud Ouest, (consulté le )
  21. a et b Loïc Sellin et Denis Taranto, « Dans l'album photos retrouvé de Françoise Sagan », sur Vanity Fair, (consulté le )
  22. (en) « Salm-Salm », sur Heirs of Europe, (consulté le )
  23. a et b « Biographie Humbert Frerejean de chavagneux », sur Who's Who in France, (consulté le )
  24. a b et c Arielle Dufour, « Guillaume Frerejean TAITTINGER : La passion des bulles », sur Le site des Sociétaires de la Caisse d'Epargne Ile-de-France (consulté le )
  25. « "Refuge de l'horreur" dans le Tarn : la vie solitaire de Patricia Taittinger, la "Brigitte Bardot locale" », sur La Dépêche du Midi, (consulté le )
  26. « Invitation à la réception donnée en l’honneur du baptême de Monsieur et Madame Foujita le 14 octobre 1959 dans les Salons de l’Hôtel Taittinger, Reims », sur musees-reims.fr, (consulté le )
  27. « Foujita, Léonard (1886-1968) », sur Dictionnaire de biographies rémoises (consulté le )
  28. a et b Lucile Quillet, « Inès Taittinger, une femme pilote aux portes des 24 Heures du Mans », sur Madame Figaro, (consulté le )
  29. a et b (sv) Annakaisa Suni, « 4-åriga Liv och 2-åriga Finn pratar svenska, franska och finska », sur Hufvudstadsbladet, (consulté le )
  30. « Un atelier multi-centenaire », sur Atelier de vitraux Simon-Marq (consulté le )
  31. Sophie Constanzer, « L'emblématique atelier de maîtres verriers Simon Marq sauvé à Reims », sur France Bleu, (consulté le )
  32. a et b (en) « Miss Taittinger Wed to Peter Gardner », sur The New York Times, (consulté le )
  33. (en) « Miss Taittinger to Wed Peter Gardner », sur The New York Times, (consulté le )
  34. Carrière de Taittinger, Pierre-Christian – site du Sénat.
  35. « Biographie Pierre-Christian Taittinger – Industriel, Homme politique. », sur Who's Who in France (consulté le )
  36. Bruna Basini, « Brigitte Taittinger, l’ange gardien d’Annick Goutal », Le JDD, (consulté le )
  37. Philippe Chevilley, « Le Club Med et le groupe Taittinger s'associent dans Forum Voyages », sur Les Échos, (consulté le )
  38. « Biographie Pierre-Alain de Margerie », sur Who's Who in France, (consulté le )
  39. a et b « Biographie Patrice de Margerie », sur Who's Who in France, (consulté le )
  40. (en) « Christophe de Margerie », sur The Times, (consulté le )
  41. Pascale Braun, « Victoire de Margerie trouve matière à innover », sur Les Echos, (consulté le )
  42. Cyrille Jouanno, « Le château de la Marquetterie : l’âme de la Maison Taittinger », sur The Instant When (consulté le )

Liens externes

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