Chi Ursae Majoris
Chi Ursae Majoris (χ UMa, χ Ursae Majoris), également nommée Taiyangshou, est une étoile géante de la constellation de la Grande Ourse. Sa magnitude apparente est de +3,72[2]. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Hipparcos, l'étoile est située à environ 184 années-lumière de la Terre[1]. Elle se rapproche du Système solaire à une vitesse radiale de −9 km/s[6].
Taiyangshou
Ascension droite | 11h 46m 03,014s[1] |
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Déclinaison | +47° 46′ 45,86″[1] |
Constellation | Grande Ourse |
Magnitude apparente | +3,72[2] |
Localisation dans la constellation : Grande Ourse | |
Stade évolutif | red clump[3] |
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Type spectral | K0,5IIIb[4] |
Indice U-B | +1,16[5] |
Indice B-V | +1,18[5] |
Indice R-I | +0,60[5] |
Vitesse radiale | −9,02 ± 0,20 km/s[6] |
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Mouvement propre |
μα = −138,29 mas/a[1] μδ = +28,57 mas/a[1] |
Parallaxe | 17,76 ± 0,16 mas[1] |
Distance |
184 ± 2 al (56,3 ± 0,5 pc) |
Magnitude absolue | −0,06[7] |
Masse | 1,49 M☉[2] |
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Rayon | 21 R☉[6] |
Gravité de surface (log g) | 1,95[2] |
Luminosité | 151 L☉[2] |
Température | 4 392 ± 22 K[2] |
Métallicité | [Fe/H] = −0,44[6] |
Rotation | 2,3 km/s[6] |
Désignations
Propriétés
modifierChi Ursae Majoris est une étoile géante rouge de type spectral K0,5IIIb[4]. C'est une géante du red clump, c'est-à-dire qu'elle génère son énergie par la fusion de l'hélium dans son noyau[3]. Elle est 1,49 fois plus massive que le Soleil[2] et son rayon est 21 fois plus grand que le rayon solaire[6]. L'étoile est environ 151 fois plus lumineuse que le Soleil et sa température de surface est de 4 392 K[2]. Elle apparaît appauvrie en métaux, avec une abondance en fer qui ne vaut que 36 % celle du Soleil[6].
La galaxie spirale NGC 3877, de type Sc, peut être trouvée aisément à partir de Chi Ursae Majoris, cette dernière étant située à 15 minutes d'arc presque exactement au nord de la galaxie.
Nomenclature, histoire et étymologie
modifierχ Ursae Majoris, latinisé Chi Ursae Majoris, est la désignation de Bayer de l'étoile. Elle porte également la désignation de Flamsteed de 63 Ursae Majoris[8].
Taiyangshou est aujourd’hui le nom approuvé pour χ UMa par l’Union astronomique internationale (UAI)[9]. C’est en Chine, le nom traditionnel de cette étoile, soit 太陽守, en pinyin Tài yáng shǒu, qui pourrait signifier « le Garde du Soleil »[10], déjà relevé par sous la forme Tae Yang Show par Richard Hinckley Allen (1899)[11].
El Kophrah était le nom traditionnel qu’elle portait dans les catalogues depuis le XIXe siècle. Reprenant El Kaphzah, donné par Johann Elert Bode dans son Uranographia (1801)[12], Elijah Hinsdale Burritt (de) commettait une erreur en substituant la lettre /r/ au /z/, ce qui donnait El Kaphrah (voir, pour comprendre ce nom, l’étoile Kappa Ursae Majoris)[13]. On trouve ensuite ce nom avec la substituant de la lettre /o/ au /a/ dans le nom de l’étoile, et surtout une confusion entre la lettre grecque /χ/ et /κ/, ce qui donne El Kophrah dans le New Standard Dictionary de Funck & Wagenalls en 1947, et dans le Webster, International Dictionary de 1949, ce qui est noté par Richard Hinckley Allen (1899)[11] et par Paul Kunitzsch (1959)[14], ce qui lui permet de circuler encore dans les catalogues[15].
Notes et références
modifier- (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2, , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
- (en) R. Earle Luck, « Abundances in the Local Region. I. G and K Giants », The Astronomical Journal, vol. 150, no 3, , p. 88 (DOI 10.1088/0004-6256/150/3/88, Bibcode 2015AJ....150...88L, arXiv 1507.01466)
- (en) David R. Alves, « K-Band Calibration of the Red Clump Luminosity », The Astrophysical Journal, vol. 539, no 2, , p. 732–741 (DOI 10.1086/309278, Bibcode 2000ApJ...539..732A, arXiv astro-ph/0003329)
- (en) Philip C. Keenan et Raymond C. McNeil, « The Perkins catalog of revised MK types for the cooler stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 71, , p. 245 (DOI 10.1086/191373, Bibcode 1989ApJS...71..245K)
- (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050, (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
- (en) Alessandro Massarotti et al., « Rotational and radial velocities for a sample of 761 HIPPARCOS giants and the role of binarity », The Astronomical Journal, vol. 135, no 1, , p. 209–231 (DOI 10.1088/0004-6256/135/1/209 , Bibcode 2008AJ....135..209M)
- (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5, , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
- (en) * chi UMa -- High proper-motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) IAU, « Star Names », 2021. »
- Sun Xiachun Sun & Jacob Kistemarker, The Chinese Sky During the Han, Leiden / Köln : Brill, p. 70
- (en) Richard Hinckley Allen, « ''Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning, New-York: Dover Publications, 1963, p. 445. »
- (la) Johann Elert Bode, Uranographia, sive astrorum descriptio viginti tabulis aeneis incisa ex recentissimis et absolutissimis astronomorum observationibus, Berlin : apud autorem, 1801, pl. VI.
- Elijah Hinsdale Burritt (de), Set of 6 Celestial Charts from Atlas of the Heavens, Hartfpord (Connecticut) : F.J. Huntington, ca. 1835.
- (de) Paul Kunitzszch, Arabische Sternnamen in Europa, Wiesbaden : Otto Harrassowitz, 1959, pp. 24-125.
- Roland Laffitte, Héritages arabes. Des noms arabes pour les étoiles, Paris : Geuthner, 2005, p. 149.
Liens externes
modifier- (en) Chi Ursae Majoris sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) Bright Star Catalogue, « HR 4518 », sur Alcyone
- (en) Chi Ursae Majoris sur WikiSky: DSS2, SDSS, GALEX, IRAS, Hydrogène α, Rayon-X, Photo, Sky Map, Articles et images