Tamariani
Les Tamariani (en géorgien : თამარიანი) sont un recueil poétique géorgien de la fin du XIIe siècle et du début du XIIIe siècle composé par le poète Tchakhroukhadzé. Il est constitué de vingt-deux odes célébrant la reine Tamar de Géorgie, son mari le roi consort David Soslan et leur fils Georges Lacha[1]. Une élégie déplorant le destin cruel d'un « collègue et ami » y est adjointe[2]. L'œuvre témoigne d'un nationalisme qui justifie un pouvoir central fort.
L'ensemble est composé de vers de vingt syllabes[3] groupés en quatrains où la rime revient seize fois[4]. Toutes les odes ne sont formées que d'une suite de noms et d'adjectifs où s'expriment l'inventivité, la virtuosité et l'érudition du poète[5]. En voici les deux premiers vers, en géorgien et en traduction[6] :
თამარ წყნარი, შესაწყნარი,
ჴმა ნარნარი, პირ მცინარი,
მზე მცინარი, საჩინარი,
წყალი მქნარი, მომდინარი.
Tamar tzknari, schesatzknari,
hma narnari, pir mtsinari,
Mze mtsinari, satchinari,
tzkali mqnari, momdinari.
Tamar la gracieuse, l'agréable,
Aux douces paroles, au doux sourire,
Brillante comme le soleil, pleine de majesté,
Ayant la démarche coulante, semblable à un beau fleuve.
Notes et références
modifier- Article « Tchaxruxadze », in Dictionnaire mondial des littératures, Larousse, (lire en ligne)
- (en) M. Kveselava, Anthology of Georgian Poetry, The Minerva Group, (lire en ligne), p. 14
- (en) A. G. Baramidze et D. M. Gamezardashvili, Georgian literature, University Press of the Pacific, (lire en ligne)
- L-F. Jéhan, Dictionnaire de linguistique et de philologie comparée, Migne, (lire en ligne)
- Marie Félicité Brosset, « Recherches sur la poésie géorgienne », dans Nouveau journal asiatique, t. 5, Paris, (lire en ligne)
- Malte-Brun, « Tableau général des pays et des peuples caucasiens », dans Annales des voyages, de la géographie et de l'histoire, Paris, F. Buisson, (lire en ligne), p. 94