Taphrina

genre de champignons

Taphrina est un genre de champignons ascomycètes de la famille des Taphrinaceae. Les espèces du genre Taphrina présentent deux phases distinctes, une phase pathogène de végétaux qui produit des malformations galligènes et une phase saprophile sous forme de levure.

Description

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Cycle de vie de Taphrina. A - stade haploïde (levure) ; B - stade Dicaryote (mycélium) ; C - stade diploïde (proasci) ; D - développement des asques et sporogenèse. 1 - bourgeonnement des ascospores et des blastospores (conidies) ; 2 - dicaryotisation ; 3 - mycelium dicaryotique sur les cellules végétales, formation de la couche asquogène ; 4 - caryogamie ; 5 - mitose du noyau diploïde, formation du proasci et de la cellule basale ; 6 - asque en développement après la méiose ; 7 - noyaux haploïdes, formation des ascospores ; 8 - formation de la couche sporogène sur les cellules végétales.

L'état filamenteux est parasitaire sur de plantes vasculaires appartenant à différentes familles, où il provoque diverses malformations des tissus infectés telles que l'enroulement des feuilles, des cloques ou des taches sur les feuilles, des galles sur les tiges ou les inflorescences et des balais de sorcière. Les hôtes économiquement importants comprennent certains arbres fruitiers, notamment Prunus (pêcher, prunier, cerisier). L'espèce la plus connue est Taphrina deformans, l'agent de la cloque du pêcher, une maladie qui affecte les vergers dans toutes les régions tempérées du monde[1].

Le mycélium et les asques nus caractéristiques des espèces Taphrina se forment exclusivement dans leur phase parasitaire. Le bourgeonnement des ascospores et des blastospores est saprophile, c'est-à-dire qu'elles se développent sur de la matière organique en décomposition. Il en résulte la deuxième phase du genre Taphrina qui se présente sous forme de levure. Cette dernière montre une combinaison unique de caractéristiques physiologiques et biochimiques : une réaction négative au bleu de Diazonium B, des résultats positifs aux tests de présence d'uréase et de composés amyloïdes extracellulaires, et la composition des glucides de la paroi cellulaire[1].

Les espèces de Taphrina ont été principalement différenciées sur la base de la gamme d'hôtes, de la distribution géographique, du type et du site d'infection, de la localisation du mycélium et de la morphologie des structures microscopiques de la phase sexuée dans les tissus infectés. Cependant, la validité de cette méthode est débattue. La classification moderne des espèces se base préférentiellement sur des analyses phylogénétique moléculaire[1].


Synonymie

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Taphrina a pour synonymes[2] :

Ensemble des espèces

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Liste des espèces selon MycoBank (6 juin 2022)[3] :

Notes et références

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  1. a b et c (en) Manuel G. Rodrigues & Alvaro Fonseca, « Molecular systematics of the dimorphic ascomycete genus Taphrina », International journal of systematic and evolutionary microbiology, vol. 53, no 2,‎ , p. 607-616 (DOI 10.1099/ijs.0.02437-0, lire en ligne)
  2. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 6 juin 2022
  3. V. Robert, G. Stegehuis and J. Stalpers. 2005. The MycoBank engine and related databases. https://www.mycobank.org/, consulté le 6 juin 2022

Bibliographie

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  • Arthur Jackson Mix et al., « A monograph of the genus Taphrina », University of Kansas Science Bulletin, vol. 33,‎ , p. 1 (lire en ligne)

Liens externes

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