Tashi Wangdi (tibétain : བཀྲ་ཤིས་དབང་འདུས་, Wylie : bkra shis dbang 'dus, né à Sangag Choling le [1]) est un homme politique tibétain, qui fut ministre de l'administration centrale tibétaine en exil et le représentant du 14e Dalaï Lama en Amérique du à fin 2008[2], puis en France et en Europe de [3] au [4], date à laquelle il a démissionné pour se présenter à l'élection du Premier ministre tibétain de 2011.

Biographie modifier

Tashi Wangdi

Tashi Wangdi est né en 1947 à Sangag Choling, situé au sud du Tibet où il a reçu d’une scolarité traditionnelle. À la suite du soulèvement tibétain de 1959, il s'exile en Inde avec ses parents et ses quatre frères et sœurs. Il poursuit ses études secondaires à l’école pour les enfants tibétains réfugiés à Mussoorie, puis la Wynberg Allen School (en) dans la même ville. En 1966, il commence à travailler au sein du gouvernement tibétain en exil assurant la fonction de traducteur depuis l'anglais vers le tibétain au ministère tibétain de l'Intérieur et de l'Éducation. En 1968, il obtient une bourse et poursuit ses études en Grande-Bretagne où il obtient une licence en sciences politiques et en sociologie à l'université de Durham. En 1974, il retourne en Inde et travaille pour le gouvernement tibétain en exil au sein du ministère de l’Intérieur[1].

Il a travaillé jusqu'en 1975 à McLeod Ganj (Dharamsala). Par la suite, il a été employé de 1976 à 1987 du bureau du dalaï-lama à New Delhi, où il a été secrétaire, puis en 1977, Représentant de ce même Bureau.

En 1985, il devient ministre et aura la charge de plusieurs portefeuille ministériels en exil incluant ministère de l'information et des relations internationales, de l’éducation, de la religion et de la culture, de la sécurité, et de la santé. Essentiellement, il a été ministre des Affaires étrangères jusqu'en 1996, avec une pause de 1990-1991. De 1996 à 2001, il a été ministre de la religion et la culture. Puis il a travaillé de nouveau pour le dalaï-lama à New Delhi.

Dans l'intervalle, en 1988 il est nommé à la tête de la délégation officielle dans l'objectif de négocier avec le Gouvernement de la République populaire de Chine. En 2004, il a été membre du groupe de travail qui a mené un dialogue avec la Chine[5].

En tant que ministre, Tashi Wangdi assista à la cérémonie d'inauguration à Taïwan de la Fondation des échanges Taïwan-Tibet le en présence du président de la République de Chine, Chen Shui-bian[6]. Le gouvernement taiwanais avait décidé de démanteler la commission ministérielle des Affaires mongoles et tibétaines, dont les fonctions ont été transférées à la Fondation des échanges Taïwan-Tibet qui servira de canal de communication semi-officiel entre Taipei et le gouvernement tibétain en exil à Dharamsala, en Inde[7].

En 2005, il était représentant du Tibet à New York pour les pays de l'Amérique et en 2009 il a été transféré à Bruxelles où il est le représentant du dalaï-lama à Paris, pour les relations avec l’Europe occidentale, le Maghreb et les institutions de l’Union européenne.

En 2011, il est un des 6 candidats élus lors de l'élection primaire du Premier ministre tibétain. Ces élections ont été remportées par Lobsang Sangay.

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