Tchétchénie
La Tchétchénie (en russe : Чечня́, Tchetchnia ; en tchétchène : Нохчийчоь, Noxçiyçö), en forme longue République tchétchène (en russe : Чече́нская Респу́блика, Tchetchenskaïa Respoublika ; en tchétchène : Нохчийн Республика, Noxçiyn Respublika) ou république de Tchétchénie, est une république constitutive de la fédération de Russie, tirant son nom du peuple tchétchène. Les langues officielles sont le tchétchène et le russe.
République tchétchène (ru) Чеченская республика (ce) Нохчийн Республик | |
Armoiries de la Tchétchénie |
Drapeau de la Tchétchénie |
Les monts Zums-Lam dans le Caucase. | |
Administration | |
---|---|
Pays | Russie |
Région économique | Caucase du Nord |
District fédéral | Caucase du Nord |
Statut politique | République |
Création | 10 décembre 1992[1] (de jure) (de facto) (rétablissement) |
Capitale | Grozny |
Chef de la République | Ramzan Kadyrov |
Premier ministre | Magomed Daudov |
Démographie | |
Population | 1 506 700 hab. (2021) |
Densité | 93 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 24′ 00″ nord, 45° 43′ 00″ est |
Superficie | 16 172 km2 |
Autres informations | |
Langue(s) officielle(s) | Tchétchène et russe |
Fuseau horaire | UTC+4 |
Code OKATO | 95 |
Code ISO 3166 | RU-CE |
Hymne | Hymne national de la république de Tchétchénie |
Immatriculation | 95 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://chechnya.gov.ru |
modifier |
Située sur le versant nord des montagnes du Caucase et autour de la vallée de Tchétchénie, dans le district fédéral du Caucase du Nord, elle est limitrophe du kraï de Stavropol au nord-ouest, de la république du Daghestan au nord-est et à l'est, et des républiques d'Ingouchie et d'Ossétie du Nord-Alanie à l'ouest, toutes trois des républiques de la fédération de Russie. Elle a pour limite sud la crête du Caucase, qui forme une frontière internationale avec la Géorgie. Après l'effondrement de l'Union soviétique en 1991, la RSSA tchétchéno-ingouche s'est divisée en deux parties : la république d'Ingouchie et la République tchétchène. Cette dernière a proclamé la République tchétchène d'Itchkérie, qui a déclaré son indépendance, tandis que le premier s'est rangé du côté de la Russie. À la suite de la première guerre de Tchétchénie de 1994 à 1996 avec la Russie, la Tchétchénie a acquis de facto son indépendance sous le nom de République tchétchène d'Itchkérie, même si elle est restée de jure une partie de la Russie. Le contrôle fédéral russe a été rétabli lors de la Seconde guerre de Tchétchénie de 1999 à 2009, la politique tchétchène étant dominée par l'ancien mufti itchkérien Akhmad Kadyrov, puis par son fils Ramzan Kadyrov, considéré comme un dictateur.
Peuplée de 1 552 866 habitants en 2024, c'est l'une des régions avec les plus fortes croissances démographiques du pays. Les Tchétchènes, qui forment la quasi totalité de la population, sont de confession sunnite. L'économie tchétchène est centrée sur le commerce, les services publics, la construction et l'agriculture, mais elle reste l'une des moins développées du pays. Le PIB par habitant est l'un des plus faibles de Russie, tandis que les taux de pauvreté et de chômage sont parmi les plus élevés.
Géographie
modifierSituation
modifierCouvrant une superficie de 15 647 km2[2], la République tchétchène occupe une superficie comparable à l'Île-de-France. La Tchétchénie est un des 89 sujets de la fédération de Russie[a], dans la partie centrale de Ciscaucasie (partie nord du Caucase) russe, ainsi que dans le district fédéral et la région économique homonyme. La République est limitrophe à l'ouest de la république d'Ingouchie, au nord-ouest de la république d'Ossétie-du-Nord-Alanie et du kraï de Stavropol et à l'est de la république du Daghestan. Elle est frontalière au sud de la Géorgie, dont au sud-ouest de la république sécessionniste d'Ossétie du Sud-Alanie, non reconnue internationalement[3].
Environ 35 % du territoire est constitué de hautes montagnes escarpées appartenant au Grand Caucase, qui ne sont pas habitables, ce qui favorise la biodiversité. Les 65 % restants sont constitués eux de plaines, de steppes et de semi-déserts, avec notamment la plaine tchétchène et celle du Terek-Kouma. Par les montagnes, les ressources hydriques sont importantes, avec comme principales rivières le Terek, la Sounja et son affluent l'Argoun. Le territoire tchétchène s'étend du nord au sud sur 170 kilomètres, et d'ouest en est sur près de 100 km[3].
-
Les montagnes du Caucase près du Q̇özana Jam.
-
Village de Devkar-Evla dans la plaine tchétchène.
-
Village d'Ilsxan-Yurt.
-
Village de Xoraça.
Topographie et hydrographie
modifierLa partie nord de la Tchétchénie - de la frontière nord de la république à la vallée de la rivière Terek - est une plaine qui est la composante sud de la plaine de Terek-Koum (en). Dans la partie sud de la plaine de Terek-Koum, se trouve le désert de Pritersky. Son relief est dominé par des crêtes de sable, s'étendant dans une direction latitudinale qui coïncide avec les vents dominants[4].
Au sud de la vallée de Terek, la majeure partie des hautes terres de Terek-Sunzhensky traverse le territoire de la Tchétchénie, constituée de deux plis anticlinaux de chaines basses, s'étendant dans une direction latitudinale - Tersky et Sunzhensky (séparés par l'étroite vallée d'Alkhanchurt). La partie orientale de la chaîne Tersky se distingue en une chaîne Bragunsky distincte et, plus à l'est, dans la chaîne Gudermes ; la partie orientale de la chaine Sunzhensky se sépare en la chaine Groznensky. Tous ces massifs ont un relief doux[4].
Entre les hautes terres de Terek-Sunzhensky et le massif du Grand Caucase se trouve la plaine tchétchène fertile - le territoire le plus densément peuplé et le plus développé de la république tchétchène (il fait partie de la plaine de Terek-Sunzhensky, à l'ouest de laquelle, en dehors de la Tchétchénie, la plaine ossète/ingouche se distingue). La plaine diminue progressivement vers le nord-est de 350 m à 100 m, sa surface est divisée par les vallées de nombreuses rivières la traversant dans le sens méridional ; dans les dépressions et les vallées fluviales, des parcelles mineures de forêt ont été préservées[4].
La partie sud de la République tchétchène, la Tchétchénie montagneuse, se trouve sur une partie du versant nord du Grand Caucase[4].
Le mont Teboulo est le pic le plus haut de la Tchétchénie et culmine à 4 493 m[5].
Les rivières principales sont :
Les principaux lacs de la république sont : Galantchoj, Guékhi-Am, Kezenoïam, Tchentiï-Am et Vezik-Om. Le lac Kezenoïam est le lac le plus profond (72 m) et le plus vaste (2 km2) en Ciscaucasie[6].
Géologie et risques naturels
modifierLe sol tchétchène recèle d'importantes réserves de pétrole (plus de 30 gisements dont les plus importants sont proches de Grozny et de Goudermes), de gaz naturel, de calcaire et de marne.
La Tchétchénie se trouve dans une zone de sismicité élevée (magnitude potentielle de 7) avec une profondeur inférieure à 40 km[7].
Météorologie et climat
modifierLe climat de la Tchétchénie est continental, avec des hivers tempérés dans les vallées (la température moyenne du mois de janvier est de −3 °C) et froids dans les montagnes (−12 °C). La température moyenne du mois de juillet varie de 25 °C dans les vallées à 21 °C dans les montagnes.[réf. nécessaire] Même si le territoire est assez montagneux au sud et comprend des plaines au nord, les étés peuvent être très chauds, et les températures peuvent souvent dépasser les 35 °C.
Flore et faune
modifierDans la vallée sèche de Terek-Koum, la végétation dominante est composée essentiellement d'armoises et de salsolas, tandis que dans la Vallée tchétchène la végétation est celle des steppes ou des steppes boisées — on y trouve entre autres des fétuques et des stipes à feuilles pennées. Les montagnes (jusqu'à 2 200 m d'altitude) sont couvertes de forêts tempérées caducifoliées. Plus haut, s'ouvrent ensuite les étages subalpins.[réf. nécessaire]
La faune de la Tchétchénie est relativement variée : on y trouve de nombreux rongeurs et reptiles, des oiseaux de la région (grande outarde, canard et oie sauvages, faisan du Caucase, etc.). Dans les montagnes on croise la fouine, la martre des pins, l'ours brun, le sanglier, le chevreuil. le chat sauvage et le loup, dans les prés — les vautours à tête noire et les tétras du Caucase. L'ours brun a beaucoup été victime des conséquences des nombreuses guerres de Tchétchénie.
Réseaux de communication et de transport
modifierRoutes
modifierLes guerres ont eu un impact considérable sur l'état des routes tchétchènes. Par la suite, les routes les plus empruntées ont été renouvelées, en majorité celles de Grozny[réf. nécessaire]. La route fédérale R217, qui va de la M4 à la frontière avec l'Azerbaïdjan en desservant les villes de Ciscaucasie, traverse d'ouest en est la république.
Voies aériennes et aéroport
modifierLe l'aéroport de Grozny (code AITA : GRV) a ouvert ses portes après sa reconstruction à la suite des destructions quasi totales causées par les conflits armés[8]. Actuellement, l'aéroport dessert Moscou, Tioumen, Istanbul et Saint-Pétersbourg[9].
Histoire
modifierAncienne république socialiste soviétique autonome, la Tchétchénie-Ingouchie s'est proclamée république socialiste soviétique le . Après le renversement de son Soviet suprême (ru) par des membres du Congrès national du peuple tchétchène (en) le , elle est divisée entre la république tchétchène d'Itchkérie et la république d'Ingouchie le . Le président tchétchène Djokhar Doudaïev, élu en octobre, déclare l'indépendance de la république tchétchène d'Itchkérie le tandis que l'Ingouchie choisit de rester dans le giron de la RSFS de Russie le .
En 1994, la première guerre de Tchétchénie est menée par le président russe Boris Eltsine contre la république tchétchène d'Itchkérie, en réponse à son refus d'intégrer la fédération de Russie. Elle se solde par un échec des Russes à prendre le contrôle de la république et un cessez-le-feu est signé en . Les troupes russes quittent alors le territoire[10],[11].
En 1997, l'indépendantiste modéré tchétchène Aslan Maskhadov est élu, mais ne parvient pas à maintenir l'ordre, mis à mal par le développement de mouvements fondamentalistes islamistes dans le pays. Plusieurs attentats non revendiqués se succèdent à Moscou. Président par intérim après la démission d'Eltsine en 1999, Vladimir Poutine accuse la Tchétchénie et déclare vouloir « buter les terroristes tchétchènes jusque dans les chiottes »[10]. Il lance alors une « opération antiterroriste », plus tard connue sous le nom de seconde guerre de Tchétchénie. Les Russes s'emparent de Grozny en 2000 et reprennent le contrôle de la Tchétchénie[11]. Le mufti pro-russe Akhmad Kadyrov (qui avait été auparavant chef des indépendantistes tchétchènes avant de changer de camp) est ensuite élu aux élections présidentielles tchétchènes le 5 octobre 2003 à 80% après un scrutin qualifié de mascarade par les observateurs[11],[12]. Des actes de guérilla de la part des indépendantistes continueront jusqu'en 2009[13].
Akhmad Kadyrov est assassiné en 2004. Son fils Ramzan devient alors Premier ministre à 27 ans, mais est de facto leader du pays. Puis, ayant atteint l'âge minimal légal requis, il devient à 30 ans président de la Tchétchénie en 2007 sur proposition de Vladimir Poutine, ratifiée par la quasi-unanimité du parlement tchétchène[14],[15].
La Russie reconstruit la Tchétchénie en bâtissant mosquées et diverses infrastructures[16].
Ramzan Kadyrov renforce alors le caractère conservateur de la République Tchétchène en ce qui concerne la religion, l'islam étant pratiqué par la majorité des Tchétchènes[14]. Selon le géographe Jean Radvanyi, il s'inspire notamment de la charia sans toutefois tomber dans l'islamisme radical : la république bénéficie en effet d'une certaine autonomie à l'égard des lois de la fédération de Russie[17]. L'histoire des massacres commis lors des deux guerres de Tchétchénie est effacée au profit d'un récit en faveur du Kremlin et de Ramzan Kadyrov[18].
Politique et administration
modifierL'organisation des pouvoirs
modifierLa Tchétchénie est une république présidentielle dirigée par un régime autoritaire, voire dictatorial imposé depuis 2007 par le président Ramzan Kadyrov[19],[20],[21].
- Le gouvernement est constitué de 8 membres et 14 ministres sectoriels. Le Président dispose du Cabinet (Apparat) composé de plusieurs départements spécialisés ou sectoriels.
- Le parlement, à nouveau monocaméral depuis [22], se compose de 41 députés. Le Parti pro-Kremlin Russie unie avait obtenu 61 % des voix lors du scrutin de 2005. Depuis l'élection de 2016, ce parti domine l'assemblée avec 37 sièges sur 41. Russie juste et le Parti communiste de la fédération de Russie ne disposent chacun que de deux sièges.
- Le Conseil d'État (Gossoviet), composé de 34 membres, est un organe représentatif des raïons administratifs de la république. Il joue un rôle consultatif auprès du Parlement.
Après des années de conflit, le Kremlin a mis l’accent sur la mise en place d'organes législatifs et exécutifs démocratiques tchétchènes qui doivent fonctionner selon la Constitution de la fédération de Russie. La restauration d’un État de droit est avancée par Vladimir Poutine comme gage ultime de normalisation et de non-retour au régime de la junte militaire.[réf. nécessaire]
À la suite de l’adoption, à une grande majorité et au suffrage universel, d'une Constitution pro-fédérale en et après les deux élections présidentielles d' et d', la république a élu son parlement, le . Ainsi, avec ces dernières élections, le processus de mise en place d'un nouveau pouvoir en Tchétchénie a été achevé[réf. nécessaire]. « Les élections ont officiellement clos le rétablissement du système constitutionnel de la République », a déclaré M. Poutine cité par l'agence de presse Interfax.
Dirigeants
modifierListe des chefs et présidents de la République :
- Dokou Zavgaïev, 1995-1996.
- Akhmad Kadyrov, 2000-2004 : ancien mufti de la république tchétchène d'Itchkérie (1995-1999), assassiné lors de l'attentat du stade de Grozny le (Jour de la Victoire).
- Sergueï Abramov, 2004 : par intérim.
- Alou Alkhanov, 2004-2007.
- Ramzan Kadyrov, depuis 2007.
Tendances politiques, partis et élections
modifierLa dernière élection en Tchétchénie date de 1997 et est remportée par Aslan Maskhadov, après la première guerre de 1994-1996, remportée par les Tchétchènes.
Cependant depuis la série d'attentats terroristes en Russie, dont les rebelles tchétchènes furent accusés, la Russie ne tolère plus aucune élection libre, contrairement aux autres républiques de la fédération de Russie, où subsiste l'opposition systémique. Seul le gouvernement russe décide du président de la république de Tchétchénie qu'il nomme lui-même, et dont il décide de la durée du mandat, et la Tchétchénie est l'une des seules républiques de Russie où il n'existe aucun droit d'opposition politique : les rares personnes qui manifestent une opposition au président de la république de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov sont généralement chassées, persécutées, ou bien arrêtées afin d'être torturées, emprisonnées, voire assassinées.
Résultats électoraux
modifierScrutin | 1er tour | 2d tour | ||||||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1er | % | 2e | % | 3e | % | 4e | % | 1er | % | 2e | % | 3e | % | 4e | % | |||||
Présidentielle 2012[23] | ER | 99.76 | KPRF | 0.03 | SRZP | 0.03 | LDPR | 0.02 | Victoire au premier tour | |||||||||||
Législative 2016[24] | ER | 96.29 | SRZP | 1,12 | KR | 0.96 | Les Verts | 0.53 | Tour unique | |||||||||||
Gouvernorale 2016[25] | ER | 97,94 | PR | 0,84 | KPRF | 0,63 | SRZP | 0,53 | Tour unique | |||||||||||
Législative régionale 2016[26] | ER | 87,66 | SRZP | 5,63 | KPRF | 5,31 | Patriotes | 1,34 | Tour unique | |||||||||||
Présidentielle 2018[27] | ER | 91.44 | KPRF | 4.62 | ROS | 1.18 | Iabloko | 0.75 | Victoire au premier tour | |||||||||||
Législative 2021[28] | ER | 96.13 | SRZP | 0,93 | KPRF | 0,75 | RPSS | 0,33 | Tour unique | |||||||||||
Gouvernorale 2021[29] | ER | 99,70 | SRZP | 0,15 | KPRF | 0,12 | Victoire au premier tour | |||||||||||||
Législative régionale 2021[30] | ER | 89,20 | SRZP | 5,59 | KPRF | 5,16 | Victoire au premier tour | |||||||||||||
Présidentielle 2024[31] | ER | 98.99 | LDPR | 0.50 | KPRF | 0.29 | NL | 0.15 | Victoire au premier tour | |||||||||||
Ces chiffres de la Commission électorale centrale sont donnés à titre indicatif. Les élections ne sont pas considérées comme libres, pluralistes et justes en Russie[32],[33],[34]. |
Représentation fédérale
modifierLa république de Tchétchénie est l'un des sujets de la fédération de Russie, et elle est soumise aux mêmes règles que les autres sujets et doit respecter la Constitution russe de 1993[35]. La république forme pour les élections législatives russes la circonscription électorale de Tchétchénie (no 36, at-large). La circonscription élit un député à la douma d'État, qui est pour la VIIIe législature élue en 2021 Adam Soultanovitch Delimkhanov (Russie unie)[36].
La république, comme chaque sujet, est représentée au Conseil de la fédération par deux sénateurs. Le premier est élu par le pouvoir législatif (le conseil) de la république et le représente, tandis que le second est nommé par le pouvoir exécutif (gouvernement) de la république et le représente. Le conseil et le gouvernement élisent leurs représentants lorsqu'ils prennent leurs fonctions respectives[37]. Le représentant du gouvernement est Souleïman Gueremeïev (Russie unie) de septembre 2021 à septembre 2026[38], tandis que le représentant du conseil est Mokhmad Akhmadov (Russie unie) de septembre 2021 à septembre 2026[39].
Mouvements séparatistes actuels
modifierCertains[Lesquels ?] représentants tchétchènes indépendantistes se trouvent toujours en activité à l'étranger, où ils reçoivent un soutien politique et financier ou une couverture médiatique, grâce, notamment, au travail de relations publiques qu'ils mènent[réf. nécessaire].
Deux gouvernements en exil, celui de Dokou Oumarov (depuis 2006) et celui de Akhmed Zakaïev (depuis 2007) maintiennent cette opposition indépendantiste[réf. nécessaire].
Akhmed Zakaïev, représentant du gouvernement déchu d'Aslan Maskhadov, est réfugié à Londres[40],[41]. La Russie tente d'obtenir son extradition des pays européens, où il fait sporadiquement des apparitions comme au Danemark ou en Pologne[42],[43]. Bien que considéré comme un modéré, la Russie l'accuse de liens avec le terroriste Chamil Bassaïev, chef de guerre et organisateur déclaré de plusieurs attentats meurtriers dont celui de Beslan en 2004[42],[44].
Découpage administratif
modifierSubdivision actuelle
modifierLes raïons :
- Naourski (Наурский район)
- Chelkovskoï (en) (Шелковской район)
- Nadtéretchny (en) (Надтеречный район)
- Groznenski (en) (Грозненский район)
- Goudermesski (en) (Гудермесский район)
- Atchkhoï-Martanovski (Ачхой-Мартановский район)
- Ourouss-Martanovski (en) (Урус-Мартановский район)
- Sernovodsky (en) (Серноводский район)
- Chalinski (en) (Шалинский район)
- Kourtchaloevski (en) (Курчалоевский район)
- Itoum-Kalinski (en) (Итум-Калинский район)
- Chatoïski (en) (Шатойский район)
- Védenski (en) (Веденский район)
- Nojaï-Iourtovski (en) (Ножай-Юртовский район)
- Charoïski (en) (Шаройский район)
Les chefs-lieux des raions – (population à la date du )[45] :
- Znamenskoïé
- Naourskaïa
- Atchkhoï-Martan
- Ourous-Martan (48 700 hab.)
- Grozny (capitale) (226 100 hab.)
- Chali (44 200 hab.)
- Goudermes (41 200 hab.)
- Chelkovskaïa
- Itoum-Kalé
- Chatoï
- Vedeno
- Nojaï-Io
Symboles
modifierLe symbole tchétchène est le loup (en). Pour les Tchétchènes, il personnifie le courage, l'habileté et l'intelligence[46].
Justice
modifierOrdre public et défense
modifierÉducation et santé
modifierLe système éducatif est le même qu'en Russie. Chaque enfant entre en première classe (le CP), jusqu'à la onzième classe (la Terminale), mais il restera dans le même groupe durant toute sa scolarité. Cela veut dire qu'il sera pendant onze ans avec le même enseignant et les mêmes élèves[réf. nécessaire]. Lorsqu'il arrive en onzième classe, il doit passer l'Examen pour entrer à l'université.
Fiscalité et budget de la République
modifierDroits humains
modifierDes journalistes et défenseurs des droits de l'homme accusent Ramzan Kadyrov d'avoir instauré une sévère dictature en Tchétchénie, de semer la terreur dans la population, d'enlever, torturer et exécuter divers suspects et innocents sans inculpation ni jugement[47],[48],[49],[50],[51], d'emprisonner de rares voix dissidentes en les faisant condamner sur la base d'accusations truquées[52], d'intimider, contraindre de s'excuser et humilier devant les caméras des internautes critiquant son pouvoir[53],[54],[55], de forcer les employés du secteur public et les étudiants à prendre part aux rassemblements de masse (meetings, soubbotniks, matchs de football, flashmobs) en menaçant de licencier les uns et d'exclure les autres[56],[57],[58],[59],[60], d'avoir bâclé les travaux de reconstruction dans la République en détournant une partie de l'argent destiné à cette fin, et de ponctionner les salaires des fonctionnaires au profit de sa mystérieuse « fondation Kadyrov »[61].
Droits LGBT
modifierDepuis 2017, il y a une persécution des homosexuels en Tchétchénie. En , Novaya Gazeta, un journal d’opposition russe affirme que les autorités tchétchènes ont mené un projet de répression des homosexuels, les arrêtant et parfois les battant à mort[62],[63],[64]. Selon plusieurs témoignages, les autorités tchétchènes encouragent les familles à tuer leurs enfants homosexuels[65]. À la suite de ces révélations, fondées sur les témoignages de survivants, les journalistes ont été menacés par des responsables tchétchènes et des dirigeants religieux[66]. En , la situation est telle que certains pays de l'Union européenne décident d'accorder des visas aux homosexuels tchétchènes persécutés[67]. En 2017, le chanteur Zelimkhan Bakaev disparaît après avoir été arrêté sur des soupçons d'homosexualité.
Population et société
modifierDémographie
modifierLa Tchétchénie possède le taux de fécondité le plus élevé de tous les sujets fédéraux de Russie (2,74 enfants par femme en 2022).
Composition ethnique
modifierLa composition ethnique d'après le recensement de 2021 est la suivante :
Ethnie | Nombre | Pourcentage |
---|---|---|
Tchétchènes | 1 456 792 | 96,4 % |
Russes | 18 225 | 1,2 % |
Koumyks | 12 184 | 0,8 % |
Avars | 4 079 | 0,3 % |
Autres | 19 544 | 1,3 % |
Selon les ONG, entre 100 000 à 300 000 civils ont péri lors des conflits entre 1994 et 2000[68]. D'après les recensements officiels russes de 1989 et de 2002, la population tchétchène est actuellement plus nombreuse qu'avant le début des hostilités. Le nombre total des citoyens de nationalité tchétchène en fédération de Russie en 2002 était de 1 360 253 personnes, dont 1 031 647 résident en Tchétchénie même, contre 899 000 en 1989 dans toute la Russie dont 734 000 en Tchétchénie.
Les Tchétchènes sont le peuple du Caucase du Nord le plus nombreux[69]. La population du groupe ethnique russe a beaucoup baissé : en 1985, il y avait environ 150 000 Russes, et ils ne sont que 24 382 en 2010. Mais avant 1992, et la chute de l'URSS, de nombreux Russes étaient présents en Tchétchénie, dans un cadre professionnel, avec des contrats qui dépassaient rarement les 2 ans de présence sur le territoire.
Il existe aussi un groupe minoritaire issu d'unions entre Tchétchènes et Russes, et qui souvent éprouvent des difficultés à se définir comme appartenant à un groupe ethnique en particulier[réf. nécessaire]. Les autres groupes minoritaires sont les Coumykes, les Ingouches, les Ukrainiens, les Kazakhs, les Azerbaïdjanais, les Arméniens, etc.[réf. nécessaire]
En 1940, il y avait un petit groupe d'Allemands en Tchétchénie, estimé entre 500 et 1000 personnes, souvent issus de la communauté des Allemands de la Volga. Entre 1944 et 1947, ils sont tous déportés en représailles à la guerre contre l'invasion allemande, entre 1941 et 1945 sur l'ordre de Staline.
Religions
modifierL'islam sunnite, apparu au VIIe siècle, est la principale religion de la république. En 2002, 94% des Tchétchènes étaient musulmans, contre 69% en 1989[70]. Une minorité russe de Tchétchénie est orthodoxe russe.
Islam
modifierD'anciens cultes subsistent dans des régions reculées du Caucase, comme la vénération de sommets montagneux ou d'autres, plus répandus comme la vénération des arbres ou des vergers. Le christianisme arrive en Tchétchénie vers le Haut Moyen Âge, mais ne se développe que dans quelques régions montagneuses (où il en subsiste quelques traces dans des églises) et ne s'impose jamais, étant associé à des rites païens traditionnels. Il n'en reste quasiment que le calendrier, que les Tchétchènes gardent même après l'avènement de l'islam au XVIIe siècle[72].
Le Mekhk-Khel (« Conseil du pays »)[73] ordonne au XVIIe siècle que toutes les communautés tchétchènes embrassent l'Islam. La charia est alors imposée, mais se heurte aux traditions tchétchènes qui accordent notamment une place importante au respect de la sphère privée. Le renforcement de l'Islam s'effectue ensuite à la fin du XVIIIe siècle avec la résistance menée par cheikh Mansour face au colonialisme russe[74].
L'islam pratiqué est modéré, se rattachant au soufisme, dont une des caractéristiques est le dhikr[75],[76]. Une des confréries soufies présentes en Tchétchénie est la Qadiriyya[77].
Pendant l'ère soviétique, bien que le soufisme soit un courant pacifique, il est interdit de le pratiquer[75]. L'islam est absent de la sphère publique, les différents rituels comme le pèlerinage ou le jeûne sont réalisés souvent dans la sphère familiale, clandestinement et ne peuvent pas s'effectuer dans leur entièreté. Entre la fin des années 1980 et le début des années 1990, les acteurs islamiques de l'URSS profitent de la politique de la perestroïka menée par Gorbatchev pour s'émanciper. De nombreuses mosquées sont alors rouvertes ou construites en Tchétchénie. Cette émancipation apporte un renouvellement de l'élite religieuse avec des étudiants qui peuvent se former à l'étranger, affranchis de l'influence du KGB. Mais elle mène également à l'introduction de mouvements islamistes (notamment le salafisme venu d'Arabie Saoudite) qui seront un facteur de déstabilisation de la république. Pendant la première guerre russo-tchétchène en 1994, avec l'arrivée de moudjahidine venus du Moyen-Orient, des courants extrémistes comme le wahabisme et le salafisme djihadiste se développent au sein d'une partie de la population. Les adeptes de ces mouvances considèrent que le soufisme est un islam dénaturé[78].
Après la guerre et son élection à la présidence en 1996 face au chef commando Chamil Bassaïev, le modéré Aslan Maskhadov fait entrer quelques leaders salafistes au gouvernement dans un objectif d'apaisement. Maskhadov perd alors la confiance de ses électeurs et de Moscou. Les salafistes en profitent pour s'imposer politiquement, notamment dans la sphère judiciaire. Ils créent des tribunaux chariatiques. Cependant, l'incompétence, la corruption des juges ainsi que les châtiments et les exécutions en public rendent impopulaires ces tribunaux auprès de la population tchétchène[78]. En 1998, de violentes discordes apparaissent au sein du pouvoir entre salafistes et soufis. Le 15 juin, des combats éclatent à Goudermes entre ces deux groupes. Maskhadov exige que les salafistes quittent la ville. Ces derniers sont évacués après des négociations menées par Bassaïev, qui prend ensuite la tête des radicaux et s'installe au Daghestan voisin. Maskhadov révoque les salafistes du pouvoir. En 1999, les radicaux menés par Bassaïev reviennent à Grozny. Malgré la pression, un procès et l'exigence des radicaux d'imposer une république islamique, Maskhadov résiste et impose la loi chariatique qui ne sera jamais appliquée[78].
Malgré leur forte minorité, la capacité des salafistes à continuer d'exercer une influence s'explique par la faiblesse des théologiens soufis (comme le mufti Akhmad Kadyrov, futur président tchétchène). Ces derniers, ayant eu peu accès aux connaissances soufies depuis des dizaines d'années, peinent à faire face aux arguments de salafistes formés, qui prônent un Islam pur, reposant sur la Sunna et le Coran[78].
Depuis 2004, pour lutter contre l'islamisme radical, Ramzan Kadyrov, revient à une forme de soufisme, tendance Qadiriyya (avec Dhikr au moins en hommage hebdomadaire à son père assassiné Akhmad Kadyrov)[réf. nécessaire]. Cependant, de nombreux soldats islamistes tchétchènes partent combattre au sein de l'État islamique à partir de 2012[79].
À partir de 2007, Ramzan Kadyrov fait appliquer plusieurs règles de la charia, avec restreinte de certaines libertés individuelles et fondamentales. Ainsi, l'alcool se vend dans les villes moyennes, dans les mêmes proportions que certaines villes du reste de la fédération de Russie. Le port du voile est quasi-obligatoire pour les femmes dans l'espace public et le hidjab est obligatoire pour les fonctionnaires et étudiantes[80],[81]. Bien qu'imposant un discours religieux rigoriste, Kadyrov réprime les mouvements djihadistes et, plus globalement, tout mouvement rigoriste s'opposant au régime[82].
Christianisme
modifierAu haut Moyen Âge, les communautés des montagnes de Tchétchénie sont fortement influencées par le christianisme venu de Géorgie[83],[84].
Les chrétiens orthodoxes représentent environ 2 % de la population, et sont surtout constitués de minorités ethniques essentiellement géorgiennes et ossètes. Les protestants évangéliques sont environ 2 000, et d'implantation récente. Il y aurait environ une centaine de catholiques. Des animistes, peu nombreux, peuvent se rencontrer dans les zones de haute montagne, où des rites chamaniques sont pratiqués avec les rites musulmans, dans le cadre de traditions orales.
Globalement, il est difficile de se dire agnostique ou athée en Tchétchénie, et ceux qui le sont sont très discrets ou se cachent. Avant 1992, la population est plutôt tolérante, ou indifférente à la religion, et ressemble à de nombreuses autres contrées de l'ex-URSS. Le regain religieux est plutôt la conséquence des guerres de Tchétchénie, ce qui fait renaître un sentiment identitaire, religieux, nationaliste, et communautaire, chez le peuple tchétchène.
Entre 1941 et 1944 les Tchétchènes (et les Ingouches) sont accusés de collaboration avec les Allemands. Les Tchétchènes qui collaborent alors le font plutôt pour échapper au joug stalinien et à la politique de collectivisation, sans aucune caractérisation religieuse. Lors de l'Opération Tchétchévitsa en février 1944, de nombreux Tchétchènes (500 000) sont déportés. Tout ce long passé violent entre Russie et Tchétchénie est désormais nié, avec la montée en puissance des forces spéciales tchétchènes, utilisées par la Russie dans les différents conflits.
Langues
modifierLe tchétchène est parlé par 85 à 90 % de la population. Dans les grands espaces urbains, comme Grozny, au moins 90 % de la population parle parfaitement le russe. Le russe est obligatoire à l'école, dès la maternelle. La langue russe est moins importante dans les zones rurales, mais y est parlée par au moins 75 % de la population. Il existe à Grozny une minorité de Tchétchènes qui ne parlent que le russe et qui représentent environ 10 % de la population. De petits groupes parlent des langues présentes dans le reste du Caucase comme l'ingouche, le laze, l'azéri, le géorgien ou encore l'arménien.
Les langues étrangères sont peu pratiquées, et il est difficile pour un étranger qui ne parle pas le russe de se faire comprendre. Toutefois, l'anglais, l'allemand, le farsi (persan), et le turc, sont des langues étrangères enseignées à Grozny à l'université. L'allemand et l'anglais sont des langues proposées dans les collèges et lycées, et il est possible d'apprendre le farsi ou le turc dans certains lycées de la république, surtout à Grozny.
Sports
modifierLe sport est très présent dans l'éducation tchétchène. Cette culture du sport remonte au Moyen Âge pendant lequel la force physique et la santé étaient perçues comme une richesse. Les Tchétchènes sont de très bons cavaliers et mêlent équitation et art des armes. Des compétitions de courses de chevaux, de lutte, d'art martiaux ou encore de lancers de pierre sont organisées régulièrement, y compris lors d'évènements traditionnels comme les mariages[71].
En Tchétchénie, les sports de combat tels que la lutte, la boxe, le MMA sont très pratiqués et prédominants[réf. nécessaire]. Plusieurs champions de lutte ou MMA sont issus de la Tchétchénie ou du Daghestan à l'image de Khabib Nurmagomedov[85], Zubaira Tukhugov[86] ou encore Abdulrashid Sadulaev[87]. Bien que de nombreux imams tchétchènes affirment que le Coran interdit certains sports de combats comme la boxe, ceux-ci sont tout de même pratiqués par de nombreux musulmans tchétchènes, souvent par attrait économique. En 2014, Ramzan Kadyrov nomme lui-même Salah-Haji Mezhiev mufti suprême de la région, lequel conseille à la jeunesse tchétchène de pratiquer un sport de combat. Cependant, pour les femmes, depuis l'arrivée au pouvoir de Ramzan Kadyrov, il est difficile de pratiquer un sport (considéré par certains comme contraire aux valeurs de l'islam) : elles doivent s'exiler à l'étranger pour en faire[71].
Le président Ramzan Kadyrov utilise le sport à des fins politiques, notamment en se mettant en scène dans une activité sportive ou en s'affichant régulièrement avec des personnalités comme le Daghestanais Khabib Nurmagomedov[85]. Les portraits de Ramzan Kadyrov et de Vladimir Poutine, souvent accompagnés de slogans, sont omniprésents dans les lieux sportifs. Le sport permet également de maintenir la population jeune éloignée du tabac, de l'alcool, de la drogue ou de la délinquance[71].
La pratique intensive des sport de combats en Tchétchénie est inculquée dès l'enfance. Ceci est dû aux siècles de guerres, et d'invasions militaires auquel le peuple tchétchène a du se défendre contres des armées de pays étrangers sur leurs propres terre, ce qui à forgé dans la mentalité tchétchène un esprit guerrier et combattant, ce qui donne de nos jours une image du Tchétchène qui sont vus comme étant des hommes guerriers, virils, agressifs et violent physiquement, avec une réputation comme étant très fort en bagarre[88],[89],[90].
Économie et développement
modifierPendant la période soviétique, la Tchétchénie est en proie à des difficultés économiques, accentuées par la déportation massive de ses habitants par Staline en 1944[91].
Le pays poursuit activement un programme de reconstruction résidentielle et industrielle, dont le but principal est de donner des logements convenables à la population, d'augmenter le PIB et de diminuer le chômage. À titre d'exemple, le combinat géant « Krasny Molot » — la plus grande entreprise de la république fondée en 1886, qui livrait de l'équipement pétrochimique dans 56 pays avant la guerre, a été entièrement détruit dans les années 1990. Sa reconstruction est terminée et le combinat est à nouveau opérationnel depuis le début 2006. L'aéroport de Grozny, le plus grand dans le Caucase du Nord, a rouvert en , entièrement rénové, avec une autoroute qui y mène depuis la capitale.
Depuis le début 2006, la reconstruction civile et résidentielle, effectuée sous la tutelle directe de Ramzan Kadyrov et financée en grande partie par sa fondation dont les fonds proviennent des prélèvements obligatoires auprès des hommes d'affaires tchétchènes, a fortement augmenté. Kadyrov, qui se rend régulièrement dans les chantiers, exige en que le centre-ville de Grozny soit entièrement nettoyé des traces de guerre. Fin 2007, la ville est complètement reconstruite.
La compagnie publique pétrolière « Grozneftegaz » a extrait en 2005 2,2 millions de tonnes du pétrole et 500 000 m3 de gaz naturel (700 000 tonnes de pétrole en 2001, 1,5 million en 2002, 1,8 million en 2003 et 2 millions en 2004). Les analystes estimaient que les gisements tchétchènes devraient diminuer et s'attendent à ce que le volume d'extraction s'établisse à 1,8 million de tonnes vers 2008 et qu'il continue à descendre par la suite.
Emploi, revenus de la population et développement humain
modifierParmi les problèmes importants qu'affronte la société tchétchène actuelle, il y a le niveau record de chômage (impossible à déterminer en raison de la prépondérance du travail non déclaré), le nombre de chômeurs officiels étant de 340 000 personnes en 2006. Le chômage de masse induit un important niveau de pauvreté. Le budget de la Tchétchénie est d'environ de 250 milliards de roubles (environ 6 milliards d’euros) en 2011[réf. nécessaire].
Principaux secteurs de l'activité économique
modifierAgriculture et agro-alimentaire
modifierLe volume de la production agricole est de 11 milliards de roubles (2010). La branche principale de l'agriculture est l'élevage (70 % de la production agricole) ; la production végétale représente 30 %.
Des céréales, des vignobles et des légumes sont cultivés en Tchétchénie. La superficie ensemencée des cultures agricoles en 2010 s'élevait à 189 000 hectares, dont les céréales pour 54 %, les cultures fourragères - 33 %, les cultures industrielles - 8 %, les pommes de terre et les cultures de légumes et de melons - 5 %. La production céréalière est de 126 000 tonnes, la betterave à sucre - 40 000 tonnes, les pommes de terre - 22 000 tonnes, les légumes - 26 000 tonnes.
L'élevage avicole et ovin est bien développé. L'élevage de bovins est en cours de développement. En 2010, le cheptel bovin s'élevait à 211 000, ovins et caprins - 195 000. Production de viande en poids carcasse : 21 000 tonnes, de lait : 263 000 tonnes (2010).
Ces dernières années, il y a eu une croissance régulière de la production agricole en Tchétchénie. De 2004 à 2010, l'indice de la production agricole a augmenté de 41 %.
Industrie et construction
modifierEn 2011, le volume de production de l'industrie tchétchène s'élevait à 13,6 milliards de roubles, dont l'industrie extractive représentait 32 %, l'industrie de transformation - 8 %, la production et la distribution d'électricité, de gaz et d'eau - 60 %.
Depuis 2008, l'industrie de la ville de Grozny est représentée par les grandes entreprises suivantes : Grozneftegas, Transmash, Usine électromécanique de Grozny, Electropult-Grozny, Usine de meubles expérimentaux de Grozny, Usine de confection Berkat, Conserverie Grozny. À Gudermes, il y a une usine chimique et à Argun, Pishchemash (production de voitures « VAZ »), CHP, ZhBZ.
Commerce
modifierChiffre d'affaires du commerce de détail + 55,5 milliards de roubles (2009).
Le plus grand centre commercial de Tchétchénie est la ville de Grozny, qui représente plus de 50 % du commerce de détail de la république. Il y a beaucoup de magasins à Gudermes, les plus grands sont Detsky Mir, le centre commercial de Kosmos, le salon de meubles de l'Arizona, la maison de commerce de Zhemchuzhina et le marché central.
Place de la Tchétchénie dans l'économie russe
modifierLa Tchétchénie occupe une place relativement importante dans l'économie russe en raison de ses importantes ressources en pétrole et de gaz naturel, ainsi que des investissements immobiliers[92],[93]. Elle est cependant très dépendante de Moscou et de ses investissements évalués à 125,6 milliards de roubles (1,6 milliard USD) en 2020[94].
Culture locale et patrimoine
modifierLa culture tchétchène a une histoire millénaire ; son originalité ethnique a été influencée à la fois par sa situation géographique et son environnement ethnoculturel[95]. Le folklore tchétchène est représenté par les genres suivants : mythologie (dont seuls des fragments ont été préservés[95]), épopée héroïque, contes de fées, légendes, chansons (rituel, travail, berceuses, etc.), proverbes, folklore pour enfants, folklore religieux (hadis, nazms), œuvres de zhukhurgs et tyulliks.
Architecture
modifierAprès la guerre, le patrimoine architectural existant jusqu'alors, notamment dans la capitale Grozny, a complètement été détruit[96]. Il reste cependant dans les zones montagneuses, là où les bombardements russes ont été moins intensifs, des maisons habitées par la majorité des Tchétchènes avant leur déportation en 1944 dans l'URSS. Cette architecture spécifique, est un des seuls patrimoines encore existants en Tchétchénie[réf. nécessaire].
Il existe également quelques tours datant du haut Moyen Âge dans les montagnes[réf. nécessaire].
Depuis la reconstruction de la capitale, quelques édifices modernes s'élèvent dans la ville. L'ancienne bibliothèque Tchekhov (ru) avait été rasée et pillée pendant la première guerre en 1995. Le fonds bibliothécaire est alors peu à peu reconstitué par des dons et des bénévoles[96]. La Bibliothèque nationale de la République tchétchène (ru) est inaugurée le 23 mars 2013[18].
À Grozny, l'avenue Poutine reconstruite en 2008 (anciennement avenue Pobeda) a une architecture inspirée des Champs-Élysées[71].
La résidence de Ramzan Kadyrov, construite en 2012, est un édifice qui se remarque dans Grozny. Elle a coûté cent cinquante-neuf millions de dollars et comporte un important dispositif de sécurité couvrant ses quelque deux cent soixante mille mètres carrés. Elle comporte un parc, une mosquée privée, des tours en pierre traditionnelle, un zoo, une piscine, des salles d’entraînement, plusieurs maisons attribuées à ses proches et un manoir dans lequel il vit[71].
Littérature
modifierL'émergence de la littérature tchétchène est associée à l'utilisation de l'écriture. Les alphabets géorgien et grec d'origine byzantine étaient alors employés. Ainsi, les plus anciens ouvrages écrits en langue tchétchène sont les teptars (chroniques familiales) qui utilisent ces deux alphabets. En 1866, le militaire et écrivain russe Ivan Bartolomei (en) traduit les premiers éléments de folklore tchétchène en russe dans un abécédaire[97].
La littérature moderne tchétchène émerge dans les années 1920. Le recueil Chansons et histoires d'Ahmat Nazhayev est publié en 1923. Le journal Serlo, fondé à Grozny en 1925, publie des histoires, des essais et des vers en langue tchétchène d'Abdi Dudayev, Shirvani Sagaipov, Mahmad Salmurzayev et Issa Eldarkhanov. Le genre littéraire dominant dans les années 1930 et 1940 est la poésie. Le thème dominant de la littérature tchétchène à partir des années 1920 est l'émancipation de la culture ancienne tchétchène au profit du modèle soviétique et des idées révolutionnaires[97].
À partir de la fin des années 1950 jusque 1980, une nouvelle génération d'écrivains comme Said-Bei Arsanov, Magomet Mamakaev et Khalid Oshaev arrive aux côtés des anciens. Dans un de ses romans, Mamakaev dépeint le destin d'Aslanbek Sheripov, le principal dirigeant révolutionnaire tchétchène et commandant en chef de l'Armée rouge tchétchène[97].
La littérature tchétchène moderne est représentée par une grande variété d'écrivains et de genres[97].
Arts, musique et événements culturels
modifierCinéma
modifier- 2007 : Itchkéri Kenti, documentaire français tourné en 1996 par Florent Marcie
Musique
modifier- Ali Dimayev (en) chanteur
- Imam Alimsultanov (en) chanteur
Médias
modifierLa Tchétchénie possède une chaine de télévision locale appelée Grozny TV, [98] et un site de presse en ligne. Pour beaucoup d'observateurs, elle s'apparente à un média de propagande du régime de Kadyrov.
Gastronomie
modifierLittérature
modifier- Raïssa Akhmatova, poétesse russe de Tchétchénie
- Kanta Ibraguimov, romancier tchétchène de langue russe
Philatélie
modifierEntre 1991 et 2003, la Tchétchénie a émis de nombreux timbres. Certains sujets représentés sur ces timbres ne concernent pas la Tchétchénie, d'autres montrent des héros tchétchènes des temps passés ou le patrimoine tchétchène. La Tchétchénie faisant partie intégrante de la fédération de Russie, les autorités russes ne reconnaissent pas l'émission de ces timbres, et les seuls timbres en vigueur et utilisés en Tchétchénie sont ceux de la fédération de Russie. L'usage de ces timbres « fantaisistes » est interdit en Tchétchénie. Les catalogues de philatélie reconnus, comme Yvert et Tellier et Michel, ne reconnaissent pas ces timbres, surtout émis à l'étranger, et introuvables en Tchétchénie. On ignore à qui va la recette de la vente de ces timbres. Les experts philatélistes signalent l'émission de plus de 200 timbres différents entre 1991 et 2003. La vente de ces timbres, même dans un cadre de philatélie, est rigoureusement interdite en fédération de Russie, qui s'oppose à l'indépendantisme tchétchène sous toutes ses formes.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Le nombre de 89 est basé sur les revendications russes. Il comprend l'annexion de la Crimée à la Russie à la suite du référendum de 2014, non reconnu par la majeure partie de la communauté internationale, ainsi que le rattachement à la Russie à la suite des référendums de 2022, eux aussi non reconnus par la majeure partie de la communauté internationale.
Références
modifier- (en) « Закон РФ от 10 декабря 1992 г. N 4071-I "О внесении изменений в статью 71 Конституции (Основного Закона) Российской Федерации - России" » (consulté le ).
- « Сельское хозяйство Чеченской Республики », sur www.agrien.ru (consulté le )
- Кавказский Узел, « Географическое положение и природные ресурсы Чеченской Республики », sur Кавказский Узел (consulté le )
- (ru) Анчабадзе Г. З., Вайнахи : моногр, Ред. Н. В. Гелашвили., , p. 16
- (ru) Сулейманов А., Топонимия Чечни, Грозный: ГУП «Книжное издательство»,
- (ru) Озеро Кезеной-Ам Site Ichkeria Online.
- (fr) [PDF] D'après l'Institut de physique du globe de Paris ([1]).
- (ru) В Грозном открыли аэропорт.
- [2].
- « Tchétchénie - Russie, l'histoire d'une guerre interminable », sur TV5MONDE, (consulté le ).
- « Chronologie de la Tchétchénie (1991-2010) », L'Express, (lire en ligne, consulté le )
- Anne Le Huérou, Aude Merlin, Amandine Regamey et Silvia Serrano, « La Tchétchénie sans Maskhadov », Le Courrier des pays de l'Est, vol. 2, no 1048, , p. 91 (lire en ligne, consulté le ).
- « Avant la guerre en Ukraine : Tchétchénie, Géorgie, Crimée, Donbass, Syrie… 30 ans de guerres menées par la Russie », sur Sud-Ouest, (consulté le ).
- « Bagarreur, bling-bling et fan de lions : Ramzan Kadyrov, l'ami du Kremlin qui persécute les homosexuels de Tchétchénie », sur Franceinfo, (consulté le ).
- « Ramzan Kadyrov a été officiellement désigné président de la République de Tchétchénie », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Les combattants tchétchènes, armée islamiste de Poutine », sur lorientlejour.com, (consulté le ).
- « Qui est Ramzan Kadyrov, le tyran tchétchène qui vient d’être promu général par Vladimir Poutine ? », sur Ouest France, (consulté le ).
- Aude Merlin, « Tchétchénie : silence, ordre et violence », sur Cairn, (consulté le ).
- « En France, la double peine de la diaspora tchétchène », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « La Tchétchénie se rebelle: quelles sont les menaces du séparatismes en Russie? », sur Le HuffPost, (consulté le ).
- Claude Bruillot, « Tchétchénie : vingt ans après la guerre, un Etat dans l’Etat », sur France Culture, (consulté le ).
- Office français de protection des réfugiés et apatrides, Tchétchénie : le régime de Ramzan Kadyrov, (lire en ligne), p. 5
- (ru) Commission électorale centrale de la fédération de Russie, « Сведения о проводящихся выборах и референдумах », sur web.archive.org, (consulté le )
- (ru) « Выборы депутатов Госдумы VII созыва - РИА Новости, 18.09.2016 », sur РИА Новости, 20160918t2137z (consulté le )
- « Сведения о проводящихся выборах и референдумах », sur web.archive.org, (consulté le )
- « Сведения о проводящихся выборах и референдумах », sur web.archive.org, (consulté le )
- (ru) Commission électorale centrale de la fédération de Russie, « Сведения о проводящихся выборах и референдумах », sur web.archive.org, (consulté le )
- (ru) Commission électorale centrale de la fédération de Russie, « Сведения о проводящихся выборах и референдумах », sur web.archive.org, (consulté le )
- (it) « Ñâåäåíèÿ î ïðîâîäÿùèõñÿ âûáîðàõ è ðåôåðåíäóìàõ », sur www.chechen.vybory.izbirkom.ru (consulté le ).
- « Избирательная комиссия ЧР подвела предварительные итоги голосования на выборах депутатов Парламента ЧР пятого созыва », sur web.archive.org, (consulté le )
- (ru) « Résultats des élections présidentielles russes » [« Итоги выборов президента России »], RIA Novosti, (lire en ligne)
- Barbara Geddes, Joseph Wright et Erica Frantz, How Dictatorships Work: Power, Personalization, and Collapse, Cambridge University Press, (ISBN 978-1-107-11582-8, lire en ligne)
- (en) « Where democracy is most at risk », The Economist, (ISSN 0013-0613, lire en ligne, consulté le )
- « Vladimir Poutine réélu en Russie : « les conditions d’une élection libre, pluraliste et démocratique » n’ont pas été réunies, selon le Quai d’Orsay », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « La Constitution de la Fédération de Russie », sur www.constitution.ru (consulté le )
- (en) « Delimkhanov Adam Sultanovich », sur The State Duma, (consulté le )
- (en) « Federation Council of the Federal Assembly of the Russian Federation », sur Federation Council of the Federal Assembly of the Russian Federation (consulté le )
- (en) « Structure », sur Federation Council of the Federal Assembly of the Russian Federation (consulté le )
- (en) « Structure », sur Federation Council of the Federal Assembly of the Russian Federation, (consulté le )
- La rédaction, « Guerre en Ukraine: les Tchétchènes d’Europe prêts à se battre », Nice-Matin, (lire en ligne, consulté le )
- « Akhmed Zakaïev accuse Moscou de "pressions politiques" sur la Pologne », Le Point, (lire en ligne, consulté le )
- « RUSSIE Extradition d’Akhmed Zakaïev : Moscou présente les preuves aux Danois », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le ).
- « Le leader indépendantiste tchétchène interpellé à Varsovie a été relâché », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Sur la prise d'otages de Beslan.
- [3].
- (en) Amjad M. Jaimoukha, The Chechens: A Handbook, Psychology Press, (ISBN 978-0-415-32328-4, lire en ligne)
- Natalie Nougayrède, « La république caucasienne quadrillée par les milices tchétchènes de Kadyrov vit sous le règne de la terreur », sur Le Monde, (consulté le ).
- Joséphine Dedet, « Ramzan le Terrible », sur Jeune Afrique, (consulté le ).
- (en) Conor Sweeney, « Ex-rebel nominated as Chechen president despite torture claims », sur The Irish Times, (consulté le ).
- Vincent Prado (réalisé par), Tchétchénie : le jouet macabre de Poutine, France : Ligne de mire production, 2008.
- (ru) « Чеченские власти тайно расстреляли десятки людей » [« Les autorités tchétchènes ont secrètement fusillé des dizaines d'hommes »], sur Кавказ.Реалии, (consulté le ).
- Ce serait le cas de l'homme politique Rouslan Koutaev, du journaliste du site indépendant Kavkazski Ouzel Jalaoudi Gueriev, et du responsable du centre des droits de l'homme Memorial Oyub Titiev ((ru) Елена Милашина, « МВД Чечни: в машине 60-летнего главы местного "Мемориала" Оюба Титиева обнаружили наркотики » [« Le ministère de l'Intérieur tchétchène : de la drogue a été trouvée dans la voiture du chef de la section locale de Memorial, Oyub Titiev, âgé de 60 ans »](Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Новая газета, (consulté le )).
- (ru) Олег Краснов, « Кавказоведы заявили об игнорировании Кремлем унижений жителей Чечни » [« Les caucasologues constatent le laisser-faire du Kremlin face aux humiliations des habitants de Tchétchénie »], sur Кавказский узел, (consulté le ).
- (ru) Александра Гармажапова, « Кадыров листает Инстаграм, да бургеры ест » [« Kadyrov surfe sur Instagram et mange des burgers »], sur Кавказ.Реалии, (consulté le ).
- (ru) « Чеченка извинилась в эфире телеканала "Грозный" за критику полицейских, напавших на ее односельчан » [« Une Tchétchène s'est excusée sur la chaîne Grozny TV d'avoir critiqué les policiers qui s'en étaient pris à ses co-villageois »], sur NEWSru.com, (consulté le ).
- (ru) « Власти собрали участников праздничного митинга в Грозном по разнарядке » [« Les autorités ont réuni les participants d'un meeting festif à Grozny sur la base de quotas »], sur Кавказский узел, (consulté le ).
- (ru) Софья Романова, « Есть такая работа – на митинги ходить » [« Aller aux meetings, un boulot comme un autre »], sur Кавказ.Реалии, (consulté le ).
- (ru) « Грозненцев заставили посетить игру "Ахмата" вопреки профилактике коронавируса » [« Des Grozniens forcés d'assister au match du FC Akhmat malgré les mesures de prévention du coronavirus »], sur Кавказский узел, (consulté le ).
- (ru) « СМИ: жителей Грозного заставили посетить матч "Ахмата" вопреки профилактике коронавируса » [« Médias : des habitants de Grozny forcés d'assister au match du FC Akhmat malgré les mesures de prévention du coronavirus »], sur Кавказ.Реалии, (consulté le ).
- (ru) « Чеченские педагоги сообщили о принуждении к флешмобу в поддержку Кадырова » [« Les pédagogues tchétchènes se disent contraints de faire une flashmob en soutien de Kadyrov »], sur Кавказский узел, (consulté le ).
- Bernard de la Villardière (présentée par), Enquête exclusive. Tchétchénie : les coulisses d'une incroyable dictature, France : Piments Pourpres Productions, 2014.
- Fanny Marlier, « Arrestations, tortures… La Tchétchénie accusée de tuer des homosexuels », lesinrocks.com, 11 avril 2017.
- « VIDÉO. Oui, en Tchétchénie, il existe bel et bien des prisons secrètes pour homosexuels », 20minutes.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- « Meurtres d’homosexuels en Russie : « Être gay en Tchétchénie, c’est déjà être en danger de mort » », sur telerama.fr, (consulté le ).
- « La police demande aux parents de tuer leurs enfants gay », sur ledauphine.com, (consulté le ).
- « Russie : Des responsables tchétchènes et dirigeants religieux menacent des journalistes », sur hrw.org, (consulté le ).
- BFMTV, « Tchétchénie : des pays commencent à accorder des visas aux homosexuels persécutés », sur BFMTV (consulté le ).
- LDH-Toulon] Tchétchénie, briser le silence.
- (ru) Tableur НАСЕЛЕНИЕ ПО НАЦИОНАЛЬНОСТИ И ВЛАДЕНИЮ РУССКИМ ЯЗЫКОМ ПО СУБЪЕКТАМ РОССИЙСКОЙ ФЕДЕРАЦИИ
Tableur НАЦИОНАЛЬНЫЙ СОСТАВ НАСЕЛЕНИЯ
Recensements russes de 1989 et 2002. - (en) Judyth Twigg, « Russia’s Muslim and Slavic Populations », Differential Demographics, , p. 138 (lire en ligne)
- Lukas Aubin, « Être fort comme un tchétchène », sur Cairn.info, (consulté le ).
- (en) Lecha Ilyasov, The Diversity of the Chechen culture: from historical roots to the present, UNESCO Office Moscow, , 263 p. (ISBN 978-5-904549-02-2, lire en ligne), p.52-55
- Boris Kharsiev, « 9. Les cultures du nord du Caucase et leurs mutations au tournant du XXe siècle : Le cas du peuple ingouche », dans La Montagne des langues et des peuples : Imbrications et transferts culturels dans l’espace Caucase, Demopolis, coll. « Quaero », (ISBN 978-2-35457-171-9, lire en ligne), p. 241–252
- (en) Lecha Ilyasov, The Diversity of the Chechen culture: from historical roots to the present, UNESCO Office Moscow, , 263 p. (ISBN 978-5-904549-02-2, lire en ligne), p.65
- Amandine Dusoulier (Russie, Caucase du Nord Géorgie), « Revendications nationales et islamisme en Tchétchénie », sur Observatoire Pharos, (consulté le ).
- (en) Lecha Ilyasov, The Diversity of the Chechen culture: from historical roots to the present, UNESCO Office Moscow, , 263 p. (ISBN 978-5-904549-02-2, lire en ligne), p.66
- Maïrbek Vatchagaev, « 12. L’islam en Tchétchénie : sur fond d’aggravation de la situation politique, analyse et témoignage (1990-2005) », dans Religion et politique dans le Caucase post-soviétique : Les traditions réinventées à l’épreuve des influences extérieures, Institut français d’études anatoliennes, coll. « Rencontres d’Istanbul », (ISBN 978-2-36245-050-1, lire en ligne), p. 203–223
- Maïrbek Vatchagaev, « 12. L’islam en Tchétchénie : sur fond d’aggravation de la situation politique, analyse et témoignage (1990-2005) », dans Religion et politique dans le Caucase post-soviétique : Les traditions réinventées à l’épreuve des influences extérieures, Institut français d’études anatoliennes, coll. « Rencontres d’Istanbul », (ISBN 978-2-36245-050-1, lire en ligne), p. 203–223
- (en) Julie Wilhelmsen et Mark Youngman, « Violent Mobilization and Non-Mobilization in the North Caucasus », sur jstor.org, (consulté le ).
- Lorraine Millot, « La Tchétchénie soumise à la charia de Kadyrov », sur Libération (consulté le ).
- « Qui est Ramzan Kadyrov, le tyran tchétchène qui vient d’être promu général par Vladimir Poutine ? », sur Ouest-France, (consulté le ).
- « En Tchétchénie : « Un mélange de puritanisme musulman et de patriotisme russe » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Michael Kemper, « Chechnya », dans Encyclopaedia of Islam, THREE, Brill, (lire en ligne)
- (en) Lecha Ilyasov, The Diversity of the Chechen culture: from historical roots to the present, UNESCO Office Moscow, , 263 p. (ISBN 978-5-904549-02-2, lire en ligne), p.54-55
- « Planète Sport. En Tchétchénie, l’étrange amitié entre le dictateur Kadyrov et le champion de MMA Nurmagomedov », sur Franceinfo, (consulté le ).
- « UFC: Tukhugov vole la vedette à Hooker avec un terrible TKO », sur RMC SPORT (consulté le ).
- « SADULAEV Abdulrashid profile page », sur uww.org (consulté le ).
- « Violences à Dijon : "Les Tchétchènes restent marqués par l'imaginaire du combattant" », Sud Ouest, (ISSN 1760-6454, lire en ligne , consulté le )
- « Les Tchétchènes de Belgique ont le culte du muscle et de l’honneur », sur Le Soir, (consulté le ).
- Xavier Raufer, « Le crime organisé tchétchène, nouvelle menace pour l’Europe » [PDF], sur xavier-raufer.com, .
- Aurélie Campana, « Les Tchétchènes et Ingouches, entre résilience et résistances passives », dans Les déportations en héritage : Les peuples réprimés du Caucase et de Crimée hier et aujourd'hui, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », (ISBN 978-2-7535-6705-4, lire en ligne), p. 97–115
- « Chechnya’s economic recovery tested by slowdown », Financial Times, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Chechnya | History, Location, Religion, & Facts | Britannica », sur britannica.com (consulté le ).
- (en) The Moscow Times, « Chechnya ‘Won’t Survive’ Without Moscow’s Money, Kadyrov Says », sur The Moscow Times, (consulté le ).
- (en) Lecha Ilyasov, The Diversity of the Chechen culture: from historical roots to the present, UNESCO Office Moscow, , 263 p. (ISBN 978-5-904549-02-2, lire en ligne)
- Jean-Pierre THIBAUDAT, « Les livres se raniment dans Grozny en ruine. », sur Libération (consulté le ).
- (en) Lecha Ilyasov, The Diversity of the Chechen culture: from historical roots to the present, UNESCO Office Moscow, , 263 p. (ISBN 978-5-904549-02-2, lire en ligne), p.86-95
- (en) « ЧГТРК Грозный | новости, последние новости, новости Росcии, новости дня, новости чечни, Чечня », sur ЧГТРК ГРОЗНЫЙ (consulté le ).
- (ru) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en russe intitulé « Чечня » (voir la liste des auteurs).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Histoire du Caucase, Caucase
- République tchétchène d'Itchkérie (1991-2000)
- Première guerre de Tchétchénie (1994-1996)
- Seconde guerre de Tchétchénie (1999-2009)
- Crise de la vallée de Pankissi (2002-2003)
- Anna Politkovskaïa et Natalia Estemirova, journalistes russes, militantes des droits de l'homme en Tchétchénie ayant été assassinées dans des circonstances non encore élucidées
- Moudjahidines en Tchétchénie
Bibliographie
modifier- Article La seconde guerre de Tchétchénie : les aspects politico-militaires, sur le site du Centre Thucydide – Analyse et recherche en relations internationales (Université de Paris II – Panthéon-Assas).
- (ru) A.L. Oustaïev (dir.), S.-Kh.M. Nounouïev, L.A. Moukaïeva et R.A Gakaïev, туристско-рекреационные ресурсы чеченской республики [« Ressources touristiques et récréatives de la République tchétchène »], Grozny, Maison d'édition de l'Université d'État tchétchène, , 208 p. (lire en ligne).
Liens externes
modifier
- (ru) Site officiel
- Ressource relative à la bande dessinée :
- Ressource relative à la musique :
- Ressource relative à la géographie :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :