Tchintabaraden
Tchintabaraden (variantes : Tchin-Tabaraden, Tchin Tabaradine) est une ville du Niger qui se trouve dans le département de Tchintabaraden entre Tahoua et Abalak, au bout d'une piste qui débute peu après Tabalak.
Tchintabaraden Tchin-Tabaraden | ||
Vue de Tchintabaraden en 2016 | ||
Administration | ||
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Pays | Niger | |
Région | Tahoua | |
Département | Tchintabaraden | |
Code postal | 5007 | |
Démographie | ||
Population | 30 878 hab. (2011) | |
Géographie | ||
Coordonnées | 15° 53′ 53″ nord, 5° 48′ 11″ est | |
Altitude | 430 m |
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Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : Niger
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TchinTabaraden signifie « la vallée des jeunes filles » en Tamajeq (ou selon une autre source « la cité des belles filles »[1]).
Lieu d'implantation des Touaregs Ouelleminden et les arabes,elle est aussi un lieu chargé d'histoire récente : la rébellion touarègue.
Géographie
modifierAdministration
modifierTchintabaraden est le chef-lieu du département de Tchintabaraden, dans la région de Tahoua au Niger.
Situation
modifierTchintabaraden est située à environ 125 km au nord-nord-est de Tahoua et 480 km au nord-est de Niamey, la capitale du pays[2].
Population
modifierLa population de la commune urbaine était estimée à 30 878 habitants en 2011[3].
Économie
modifierHistoire récente
modifierDes années de tension entre Touaregs et les autres communautés aboutissent, les 29 et , en plein sécheresse, à de violents heurts entre les premiers et les forces de l'ordre, avec des morts des deux côtés.
En , en vue d'une démocratisation, pour faire revenir ceux qui avaient trouvé refuge en Libye à la suite des premiers événements et des grandes sécheresses, le colonel Ali Saïbou leur promet l'amnistie et des aides. Mais une fois rentrés au Niger et parqués dans des camps (18000 réfugiés), l'État a eu peur de ces jeunes ishumars (chômeurs) et les a soupçonné d'avoir été formés par Mouammar Kadhafi. L'armée procéda donc à des vagues d'arrestations pour « atteinte à la sûreté de l'État ».
La nuit du 6-, des jeunes tentent d'occuper la gendarmerie de Tchintabaraden pour protester contre ces arrestations arbitraires. Les ishumars s'emparent de l'arsenal, emportant kalachnikovs et munitions; un gendarme et son frère sont tués. En représailles, la ville est bombardée et l'armée procède à des arrestations massives dans toute la région. Bilan : des centaines de civils trouvent la mort. Les campements nomades sont anéantis et les hommes reprennent la route pour la Libye. C'est à Tillia, près de la frontière avec le Mali, que la répression a été la plus forte.
Dès lors, la rébellion devient inévitable, malgré les efforts de négociation de certains (Mano Dayak). Elle durera jusqu'en 1995.
Culture et patrimoine
modifierArticles connexes
modifierNotes et références
modifier- François de Labarre, « Le président Issoufou condamné à la transparence », Paris Match, (lire en ligne, consulté le ).
- Distances, coordonnées et altitude sont mesurées à l'aide de Google Earth.
- « Le Niger en chiffres 2011 », Institut national de la statistique du Niger, p. 24
Bibliographie
modifier- Sylvie Ramir, Les pistes de l'oubli, Touaregs au Niger, Paris, Félin, 1991.
- Mano Dayak, Touareg, la tragédie, Lattès, 1992.