Tech

fleuve côtier des Pyrénées-Orientales, France

Le Tech [tɛk] Écouter est un fleuve côtier du Roussillon dont le cours de 84,5 kilomètres[1] s'inscrit dans le département des Pyrénées-Orientales. Il présente la particularité de disposer du bassin versant le plus méridional de la France continentale.

Tech
Illustration
Le pont du Diable, à Céret.
Carte.
Communes adhérant au Syndicat Intercommunal de Gestion et d'Aménagement du Tech.
Caractéristiques
Longueur 84,5 km [1]
Bassin 721 km2 [1]
Bassin collecteur le Tech
Débit moyen 8,54 m3/s (Argelès-sur-Mer) [2]
Nombre de Strahler 5
Organisme gestionnaire Syndicat Intercommunal de Gestion et d'Aménagement du Tech[3]
Régime pluvial méridional
à forte composante nivale
Cours
Source Roc Colom (2 507 m)
· Localisation Prats-de-Mollo-la-Preste
· Altitude 2 345 m
· Coordonnées 42° 25′ 23″ N, 2° 19′ 20″ E
Embouchure la mer Méditerranée
· Localisation au nord d'Argelès-sur-Mer
· Altitude m
· Coordonnées 42° 35′ 26″ N, 3° 02′ 42″ E
Géographie
Principaux affluents
· Rive gauche 14 dont l'Ample, le Riuferrer et la Coumelade
· Rive droite 8 dont le Lamanère, le Maureillas, le Tanyari et le Mondony
Pays traversés Drapeau de la France France
Département Pyrénées-Orientales
Arrondissements Céret et Perpignan
Cantons Prats-de-Mollo-la-Preste, Arles-sur-Tech, Céret, Thuir, Elne Argelès-sur-Mer
Régions traversées Occitanie
Principales localités Prats-de-Mollo-la-Preste, Arles-sur-Tech, Amélie-les-Bains-Palalda, Céret, le Boulou

Sources : SANDRE:« Y02-0400 », Géoportail, Banque Hydro

Géographie

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Hydrographie

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Le Tech prend sa source au roc Colom (2 507 m), dans les Pyrénées (massif du Costabonne), au sud du département des Pyrénées-Orientales, à l'altitude de 2 345 m, sur la commune de Prats-de-Mollo-la-Preste[4].

La source du Tech, vue depuis le pic de Costabonne (2 467 m). Le roc Colom (2 507 m) se situe un peu à droite de la tête de la vallée, où il y a un affleurement de quartz blanc.

Il coule globalement de l'ouest-sud-ouest vers l'est-nord-est[5]. Le cours du Tech, en amont, a formé la vallée du Vallespir, jusqu'à Céret. Il serpente ensuite dans la plaine du Roussillon.

La vallée du Tech en Haut Vallespir, vue depuis les contreforts orientaux du pic de Costabonne. Au fond : le roc de France et les Albères.
Le Tech rencontre la mer.

Le Tech se jette dans la mer Méditerranée au niveau de la réserve naturelle du Mas Larrieu, encore appelée bocal du Tech, au nord de la commune d'Argelès-sur-Mer[6].

Dans ses sections moyenne et inférieure, le Tech suit grosso modo la même ligne que la faille du Tech. Cette faille a commencé à se développer il y a environ 30 millions d'années. Elle est une manifestation du processus d'extension et de subsidence tectonique qui a conduit à la formation du bassin du Roussillon et du golfe du Lion[7].

Carte topographique du Tech et de la faille du Tech (Néogène).

Géographie humaine

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Communes traversées par le Tech.
Communes traversées par le Tech.

Le Tech est entièrement situé dans le département des Pyrénées-Orientales Il traverse vingt-cinq communes[1] et six cantons :

Soit en termes de cantons, le Tech prend source dans le canton de Prats-de-Mollo-la-Preste, traverse les canton d'Arles-sur-Tech, canton de Céret, canton de Thuir, canton d'Elne et conflue dans le canton d'Argelès-sur-Mer. C'est-à-dire en termes d'arrondissements le Tech traverse les deux arrondissement de Céret et arrondissement de Perpignan.

Sur la première moitié de son parcours, il traverse les villages de Prats-de-Mollo-la-Preste, Arles-sur-Tech, Amélie-les-Bains-Palalda, Reynès, Céret, Saint-Jean-Pla-de-Corts et le Boulou. Ensuite, il ne traverse plus de village. Il serpente entre les villages :

Embouchure du Tech dans la mer Méditerranée à la réserve naturelle du Mas Larrieu sur la commune d'Argelès-sur-Mer.
Embouchure du Tech dans la Méditerranée à la réserve naturelle du Mas Larrieu, Argelès-sur-Mer
Vue générale d'Amélie-les-Bains depuis les thermes au-dessus de l'affluent du Tech le Mondony
Le Mondony à Amélie-les-Bains, vue depuis les thermes

Affluents

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Gorges de la Fou.
Gorges de la Fou

Le Tech a vingt-deux tronçons affluents référencés[1] et quantité d'autres non référencés :

Le rang de Strahler est de cinq.

Hydrologie

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La cascade Salt de Maria Valenta à Arles-sur-Tech.
La cascade Salt de Maria Valenta à Arles-sur-Tech
Le Tech en aval des trois ponts de Céret en novembre.

Bien qu'ayant un débit très faible en été, le Tech n'en est pas moins un petit fleuve abondant. Né dans une région de hautes montagnes, le Tech peut devenir un gros fleuve dévastateur, en cas de dégel rapide ou de pluies d'automne torrentielles par exemple.

Le Tech à Argelès-sur-Mer

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Le débit du Tech a été observé sur une période de 38 ans (1979-2013), à Argelès-sur-Mer, localité touristique où se situe son embouchure[2]. Le bassin versant du fleuve y est de 729 km2 à 10 mètres d'altitude.

Le module du fleuve à Argelès est de 8,54 m3/s[2].

Le Tech présente des fluctuations saisonnières de débit assez importantes qui combinent les variations typiques des cours d'eau méditerranéens (crues d'automne-hiver dues aux pluies) et des cours d'eau de haute montagne (crues de printemps). Il a donc un régime soutenu d'octobre à juin (entre 8,6 et 15,5 m3/s de débit mensuel moyen), avec deux pics : décembre-janvier comme bien des cours d'eau méditerranéens, et avril-mai (maximum en mai) lié à la fonte des neiges pyrénéennes. Ses basses eaux se produisent en été, de juillet à septembre, avec une baisse du débit moyen mensuel jusqu'au niveau de 2,8 m3/s au mois de septembre.

Débit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : Y0284060 : Argelès-sur-Mer pour 729 km2 de bassin versant et à 10 mètres d'altitude au Pont d'Elbe
(2013 - données calculées sur 38 ans de 1976 à 2013)
Source : Banque Hydro - Ministère de l'écologie et du développement durable

Étiage ou basses eaux

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En cas de période quinquennale sèche, le VCN3 peut chuter jusque 0,120 m3/s soit 120 litres par seconde[2].

Le Tech en crue à Céret

D'autre part, les crues peuvent être très importantes et dévastatrices. En effet, la plus haute valeur du débit instantané maximal enregistré a été de 1 680 m3/s le 1er octobre 1986, tandis que la valeur journalière maximale était de 625 m3/s le 9 décembre 1996. En octobre 1940, une crue majeure a dévasté les bas quartiers des agglomérations riveraines sur Arles-sur-Tech, Amélie-les-Bains ou Prats-de-Mollo. Le Tech à Céret aurait dépassé 3 000 m3/s mais les échelles et jauges ont été emportées[9].

Le QIX 10 est de 1 100 m3/s. Quant au QIX 50, il vaut 1 700 m3/s, soit près de deux fois celui de l'Yonne par exemple.

À titre de comparaison, le QIX 10 de la Marne à l'entrée de Paris vaut 510 m3/s, tandis que son QIX 50 est de 650 m3/s. Ainsi le QIX 50 du petit fleuve côtier d'à peine 82 kilomètres de long, et doté d'un tout petit bassin qu'est le Tech, vaut presque le triple de celui de la Marne à Paris.

Lame d'eau et débit spécifique

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La lame d'eau écoulée dans le bassin du Tech est de 417 millimètres annuellement, ce qui est relativement élevé et supérieur à la moyenne d'ensemble de la France, tous bassins confondus. Le débit spécifique (ou Qsp) se monte à 13,2 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

Écologie

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Le Tech à St-Jean-Pla-de-Corts, au printemps.

La gestion et l'aménagement du Tech est géré depuis 1994 par le Syndicat Intercommunal de Gestion et d'Aménagement du Tech, une structure EPCI regroupant trente-cinq communes du bassin versant[3]. La vallée du Tech et son embouchure sont deux sites classés Natura 2000[10],[11]

Histoire

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Toponymie

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Étymologie

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Hydronymes

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Le Tech a donné son hydronyme à deux communes : Le Tech et Arles-sur-Tech.

Les crues parfois torrentielles du Tech l'ont fait surnommer jadis dans la région de Prats-de-Mollo le batlle de Prats, qui signifie le maire ou le justicier de Prats[12].

Culture populaire

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Poésie
  • Ode au Tech (1912) de l'écrivain Marc Anfossi[13].

Bibliographie

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Voir aussi

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Fleuves côtiers voisins

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Affluents

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Massifs montagneux et régions historiques

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Annexes

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Bibliographie

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Lluís Basseda, Toponymie historique de Catalunya Nord, t. 1, Prades, Revista Terra Nostra, , 796 p.

Références

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  1. a b c d et e Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Tech (Y02-0400) » (consulté le )
  2. a b c et d Banque Hydro - Ministère de l'Écologie, « Synthèse de la Banque Hydro - Le Tech à Argelès-sur-Mer (Pont d'Elne) (Y0284060) » (consulté le )
  3. a et b « vallée du Tech -EPCI », sur vallee-du-tech.com, Syndicat Intercommunal de Gestion et d'Aménagement du Tech (consulté le ).
  4. « Source du Tech » sur Géoportail (consulté le 23 mars 2013).
  5. Géoportail - IGN, « Géoportail » (consulté le ).
  6. « Embouchure du Tech en mer Méditerranée » sur Géoportail (consulté le 23 mars 2013).
  7. Notice explicative de la feuille Céret (1096) à 1/50 000, BRGM Éditions, Orléans, 2015, page 112, ficheinfoterre.brgm.fr, consulté le 30 novembre 2021.
  8. Site Internet de la ville d'Arles sur Tech
  9. Guy Blanchet, « L'Aiguat d'octobre 1940 dans les Pyrénées-Orientales », SMF infos,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  10. Site NATURA 2000 « FR 910 1478 - Les rives du Tech » - Document d'objectifs. Sur languedoc-Roussillon.developpement-durable.gouv.fr.
  11. FR9101478 - Le Tech. Fiche et cartographie Natura 2000.
  12. Alphonse-Pierre-Josep Blanc, Le Vallespir et Notre-Dame du Coral, Perpignan, impr. de J.-B. Alzine, 1862
  13. Fabricio Cardenas, Vieux papiers des Pyrénées-Orientales, Ode au Tech en 1912, 29 mai 2015