Teresa Berganza
Teresa Berganza est une cantatrice (mezzo-soprano) espagnole née le à Madrid et morte le à San Lorenzo de El Escorial.
Nom de naissance | María Teresa Berganza Vargas |
---|---|
Naissance |
Madrid (Espagne) |
Décès |
(à 89 ans) Madrid (Espagne) |
Nationalité | Espagne |
Activité principale | Mezzo-soprano |
Style | Opéra |
Années d'activité | 1955-2022 |
Formation | Conservatoire de Madrid |
Maîtres | Lola Rodríguez Aragón |
Récompenses | prix Prince des Asturies (1991) |
Distinctions honorifiques |
Médaille d'or du mérite des beaux-arts (1982) |
Site internet | teresaberganza.com |
Répertoire
Biographie
modifierTeresa Berganza naît le à Madrid. Elle étudie le piano et le chant avec Lola Rodríguez Aragón au Conservatoire de Madrid, où elle obtient le premier prix de chant en 1954[1].
Remarquée par Gabriel Dussurget, alors directeur du Festival d'Aix-en-Provence, elle y débute en 1957 dans le rôle de Dorabella de Cosi fan tutte de Mozart[2].
Elle s'impose rapidement comme une interprète de référence des rôles de Cherubino (Les Noces de Figaro), Rosina (Le Barbier de Séville), Cenerentola et Carmen qu'elle incarne pour la première fois en 1977 au Festival international d'Édimbourg.
En 1979, elle incarne Zerlina dans le Don Giovanni filmé par Joseph Losey.
En 1982, elle reçoit la médaille d'or du mérite des beaux-arts par le ministère de l'Éducation, de la Culture et des Sports espagnol[3].
En 1983, elle se produit au Deutsche Oper Berlin. Devant le succès, elle est invitée à donner deux autres concerts l'année suivante puis, en 1985, quatre représentations de Carmen, dans le rôle-titre, et un récital. Elle y reviendra régulièrement notamment en et en 1999.
Elle a donné de nombreux récitals en compagnie du pianiste Juan-Antonio Parejo à Londres, New York, Paris, Buenos Aires et Milan.
Récitaliste hors pair, pédagogue confirmée, Teresa Berganza poursuit sa carrière avec succès, tout en donnant des master classes et en formant une nouvelle génération de chanteurs. Parmi ses élèves de renom, on peut citer María Bayo et Jorge Chaminé.
Le , elle reçoit la médaille d'or du cercle des Beaux-Arts d'Espagne pour l'ensemble de sa carrière[4].
Teresa Berganza meurt le à l'âge de 89 ans, à San Lorenzo de El Escorial, près de Madrid[4],[5],[6]. Elle est incinérée[7].
Répertoire
modifierDistinctions
modifier- 1982 : médaille d'or du mérite des beaux-arts du ministère de l'Éducation, de la Culture et des Sports
- 1991 : prix Prince des Asturies
- 1996 : Prix national de musique
- 2005 : chevalière dans l'ordre national de la Légion d'honneur[8]
Discographie sélective
modifier- Georges Bizet : Carmen, Teresa Berganza (Carmen), Ileana Cotrubaș (Micaela), Plácido Domingo (don José), Sherrill Milnes (Escamillo), Ambrosian Singers, London Symphony Orchestra, Claudio Abbado (dir.) - Deutsche Grammophon, 1978
- Jacques Offenbach : La Périchole, Teresa Berganza (la Périchole), José Carreras (Piquillo), Gabriel Bacquier (don Andrès), chœur et orchestre du Capitole de Toulouse, Michel Plasson (dir.) - EMI Music, 1981
- Giovanni Pergolesi : Stabat Mater, Mirella Freni (soprano), Teresa Berganza (alto), solistes de l'orchestre Scarlatti de Naples, Ettore Gracis (dir.) - Archiv Produktion, 1972[9]
- Gioachino Rossini :
- Il barbiere di Siviglia : Teresa Berganza (Rosina), Luigi Alva (Almaviva), Hermann Prey (Figaro), London Symphony Orchestra, Claudio Abbado (dir.) - Deutsche Grammophon, 1972
- Cenerentola, Teresa Berganza (Cenerentola), Luigi Alva (don Ramiro), Renato Capecchi (Dandini), Paolo Montarsolo (don Magnifico), Scottish Opera Chorus, London Symphony Orchestra, Claudio Abbado (dir.) - Deutsche Grammophon, 1972
- L'italiana in Algeri, Teresa Berganza (Isabella), Luigi Alva (Lindoro), Rolando Panerai (Taddeo), Fernando Corena (Mustafa), chœur et orchestre du Mai musical florentin, Silvio Varviso (dir.) - Decca, 1964
Hommages
modifierHerbert von Karajan l'aurait surnommée « la Carmen du siècle[10] ».
Le , à l'occasion du 90e anniversaire de sa naissance, est inaugurée à Madrid devant le Théâtre de la Zarzuela la « Plazuela de Teresa Berganza »[11].
Notes et références
modifier- (es) « Crítica : El arte inteligente », El País, (ISSN 1134-6582, lire en ligne).
- (es) « Teresa Berganza: “El día que dejé de cantar me liberé” », abc.es, (lire en ligne).
- (es) « Real Decreto 397/1982, de 26 de febrero, por el que se concede la Medalla al Mérito en las Bellas Artes, en su categoría de oro, a don Luis García Berlanga », Boletin Oficial del Estado, Madrid, no 55, , p. 5883 (lire en ligne).
- (es) « Muere Teresa Berganza a los 89 años », sur El Mundo, (consulté le ).
- Marie-Aude Roux, « La cantatrice espagnole Teresa Berganza, inoubliable “Carmen”, est morte », sur Le Monde, .
- (es) « Muere Teresa Berganza: la mezzosoprano ha fallecido este viernes a los 89 años », sur La Vanguardia, (consulté le )
- Find a grave
- « Allocution de Renaud Donnedieu de Vabres », sur culture.gouv.fr (consulté le )
- « Stabat Mater », sur discogs.com (consulté le )
- « Un monde habité par le chant : Teresa Berganza », sur buchetchastel.fr
- La Rédaction, « Madrid a inauguré la Place Teresa Berganza », sur Diapason,
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Olivier Bellamy, Un monde habité par le chant : Teresa Berganza, Buchet Chastel, 2013 (ISBN 978-2-283-02646-5).
Liens externes
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- (es + en) Site officiel
- Ressources relatives à la musique :
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressources relatives au spectacle :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- « Teresa Berganza : "Les compositeurs sont mes dieux, Mozart est mon messie !" »