Termonde

ville de Flandre-Orientale, en Belgique

Termonde
(nl) Dendermonde
Termonde
La Grand Place avec l'hôtel de ville et le palais de justice.
Blason de Termonde
Héraldique
Drapeau de Termonde
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région flamande Région flamande
Communauté Drapeau de la Flandre Communauté flamande
Province Drapeau de la province de Flandre-Orientale Province de Flandre-Orientale
Arrondissement Termonde
Bourgmestre Leen Dierick CD&V (2007-24)
Majorité CD&V, N-VA (2019-24)
Sièges
CD&V
N-VA
SP.A-Groen
Vlaams Belang
open VLD
35 (2019-24)
12
8
6
5
4
Section Code postal
Termonde
Appels
Baesrode
Grembergen
Mespelare
Audeghem
Schoonaarde
Saint-Gilles-lez-Termonde
9200
9200
9200
9200
9200
9200
9200
9200
Code INS 42006
Zone téléphonique 052
Démographie
Gentilé Termondois
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
46 325 ()
48,82 %
51,18 %
819,4 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
18,86 %
63,09 %
18,05 %
Étrangers 5,59 % ()
Taux de chômage 5,36 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 21 842 €/hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 51° 01′ 52″ nord, 4° 05′ 53″ est
Superficie
– Terr. non-bâtis
– Terrains bâtis
– Divers
56,52 km2 (2021)
59,6 %
16,74 %
23,66 %
Localisation
Localisation de Termonde
Situation de la ville dans son arrondissement et la province de Flandre-Orientale
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Termonde
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Termonde
Liens
Site officiel www.dendermonde.be

Termonde (en néerlandais : Dendermonde) est une ville néerlandophone de Belgique, chef-lieu d'arrondissement situé dans la province de Flandre-Orientale en Région flamande, dans le Denderstreek.

Centre administratif et de services intermédiaires doté de tous les équipements d'une ville régionale, Termonde rassemblait 46 916 habitants en . Le palais de justice de Termonde est situé près de la Grande Place.

Vue aérienne du centre de Termonde bombardé et incendié en 1914.
Abbaye Saints-Pierre-et-Paul.

La ville se situe au confluent de l'Escaut et de la Dendre, d'où son nom en néerlandais Dendermonde qui signifie « embouchure de la Dendre ». Elle est située au centre du triangle BruxellesAnversGand (la zone la plus densément peuplée de Belgique), et est le centre d'une conurbation (avec les communes de Buggenhout, Hamme, Lebbeke, Lokeren, Waasmunster et Zele) comptant environ 170 000 habitants.

Leen Dierick (CD&V) est le bourgmestre de Termonde depuis janvier 2024.

Histoire modifier

La seigneurie de Termonde a été acquise au XIe siècle, peut-être à la suite d'un mariage, par la famille gantoise qui exerçait l'avouerie de Saint-Bavon[1].

Reingot de Termonde, fils de Reingot le Chauve de Gand, mourut le . On suppose qu'il laissa une fille qui fut mariée à Daniel, petit-fils de Baudouin Ier d'Alost. Tout comme son cousin Iwan, seigneur d'Alost, Daniel joua un grand rôle dans les événements qui assurèrent à Thierry d'Alsace l'héritage de la Flandre[2].

C'est probablement Thierry d'Alsace ou peut-être avant lui Charles le Bon qui accepta l'inféodation de Termonde en y ajoutant certaines terres de son propre domaine. La seigneurie devint donc un fief flamand[2].

La famille de Reingot s'est maintenue en possession pendant le XIIe siècle et la première moitié du XIIIe. Daniel eut pour successeur Gautier Ier, Gautier II, Mathilde, fille de Gautier II, qui épousa Guillaume II, seigneur de Béthune ; enfin, Robert, leur fils, qui mourut en 1248[3].

Mathilde, fille de Robert, épousa, probablement en 1245, Gui de Dampierre, et, comme elle n'avait qu'une sœur, Élisabeth, qui obtint une autre part de l'héritage, Termonde passa au comte en même temps que Béthune[3].

Par ce mariage, Gui s'était substitué aux seigneurs de cette terre et se trouvait propriétaire d'un alleu qui n'avait, dans sa partie essentielle, jamais été relevé de la puissance impériale[3].

Gui de Dampierre remit Termonde en apanage à son fils Robert et celui-ci le transmit, avec Richebourg, à son frère Guillaume (1286). Guillaume soutint que Termonde étant un alleu, il n'en devait point l'hommage à Robert ; le débat n'était pas terminé quand Guillaume mourut, mais son fils Guillaume (II de Termonde) fut amené à reconnaître, en 1313, que son grand-père Gui n'avait pas entendu se dessaisir du domaine direct de la seigneurie et que, par conséquent, son père Guillaume n'avait pu le recevoir de Robert qu'à titre de fief flamand[4].

Des trois fils de Guillaume et d'Alix de Clermont-Nesle, Gui obtint la seigneurie de Richebourg, Guillaume II mourut sans postérité, avant 1321, et Jean, héritier de Termonde et de Nesle, fut tué en 1325, lors de l'incendie de Courtrai. Il laissa pour lui succéder sa fille Marie, qui épouse Ingelger d'Amboise. Philippe VI, à l'occasion du mariage de Louis de Male avec Marguerite de Brabant, promit de s'employer pour obtenir d'eux la rétrocession de Termonde. C'est ce qui se réalisa en 1355, le 3 juillet[5].

Marguerite de Male et les ducs de Bourgogne, ses descendants, conservèrent Termonde comme un alleu rattaché à la Flandre[5].

combat de Termonde entre les troupes Françaises et Autrichiennes.

Pendant la Première Guerre mondiale, du 4 au , presque toutes les maisons et les bâtiments publics du centre-ville ont été détruits par le bombardement de l'armée allemande. Le panache de fumée de l'incendie pouvait être vu dans le pays de Waes et à Heusden, près de Gand. La population vivait dans les sous-sols et les casernes. L'hôtel de ville et le beffroi ont été brûlés, de sorte que les archives de la ville ont été perdues. Des habitants de Termonde et du village voisin de Saint-Gilles, pris comme otages, ont été déportés en Allemagne.

Patrimoine modifier

L'hôtel de ville et beffroi.
Le palais de justice.
L'église Notre-Dame de Termonde.
Les fonts baptismaux de Termonde.
L'église Saint-Gilles de Termonde.
La Halle aux viandes de Termonde.
La Maison de la Tête d'Or.
La Porte de Bruxelles.
Le reliquaire de Notre-Dame de Termonde, chef-d'œuvre d'orfèvrerie du XIIIe siècle (vers 1220-1230), est fait d'argent doré, de nielle et pierres précieuses (rubis et saphirs).

Sections de la commune modifier

Les anciennes communes de Appels et Saint-Gilles-lez-Termonde ont fusionné avec Termonde en 1971, Baesrode, Grembergen, Mespelare, Audeghem et Schoonaarde en 1977.

# Section Superf.
(km²)[6]
Habitants
(2020)[6]
Habitants
par km²
Code INS
1. Dendermonde (I) 8,20 9.527 1.162 42006A
2. Appels (II) 3,87 2.843 735 42006B
3. Baesrode (III) 8,23 6.387 776 42006E
4. Grembergen (IV) 9,92 7.216 727 42006D
5. Mespelare (V) 1,98 544 275 42006G
6. Audeghem (VI) 7,25 4.109 567 42006F
7. Schoonaarde (VII) 5,64 2.441 433 42006H
8. Saint-Gilles-lez-Termonde (VIII) 10,59 12.882 1.216 42006C

Héraldique modifier

La ville possède des armoiries qui lui ont été octroyées le 7 octobre 1818 et confirmées le 31 juillet 1838 ainsi que le 31 juillet 1974 et à nouveau le . Elles proviennent des armoiries des seigneurs de Béthune, devenus seigneurs de Termonde en 1227. La famille Béthune utilisait différentes armoiries avant 1227 et il a été supposé que celles-ci provenaient des armoiries de la ville. Malheureusement, rien n'indique que les anciens seigneurs de Termonde ni la ville aient utilisé ces armoiries.

La plus ancienne utilisation connue des armoiries date de 1229. Les armoiries apparaissent également sur les petits sceaux de la ville au XIIIe siècle. Le grand sceau a montré une ville derrière un mur. La plupart des autres sceaux montraient les armoiries comme unique élément, parfois comme un petit écu sur les tours. Les armoiries apparaissent sur les grands sceaux depuis 1412. Les armoiries n’ont donc pas changé depuis le XVe siècle.

Les armoiries furent accordées pour la première fois par le Collège néerlandais des armoiries en 1818 et confirmées par le roi Léopold Ier après l'indépendance de la Belgique en 1838. En 1974 et 1989, les armoiries ont de nouveau été confirmées en raison de la fusion des communes intervenus en 1970 et 1977.
Blasonnement : D’argent à la fasce de gueules. L'écu timbré d'une couronne murale à cinq tours d'or et tenus par deux lions du même.
Source du blasonnement : Heraldy of the World[7].



Démographie modifier

Évolution démographique: Avant la fusion des communes modifier

  • Sources : INS, Rem. : 1831 jusqu'en 1970 = recensements[8].

Évolution démographique de la commune fusionnée modifier

Elle comptait, au , 45 853 habitants (22 396 hommes et 23 457 femmes), soit une densité de 823,66 habitants/km²[9] pour une superficie de 55,67 km².

Graphe de l'évolution de la population de la commune. Les données ci-après intègrent les anciennes communes dans les données avant la fusion en 1977.

  • Source : DGS - Remarque : 1831 jusqu'à 1981 = recensement ; depuis 1990 = nombre d'habitants chaque 1er janvier[10].

Transport modifier

Affaires criminelles modifier

Disparition de sœur Gabrielle modifier

Le chanoine Gaston Mornie, impliqué en 1982 dans la disparition de sœur Gabrielle du couvent des Saints-Vincent et Paul à Termonde et accusé d'agressions sexuelles n'a pas été jugé mais a terminé sa vie dans un institut psychiatrique en 2011[12].

Tuerie de Termonde modifier

Le , armé d'un couteau, Kim De Gelder s'introduit dans une crèche du centre-ville et y tue deux bébés de moins d'un an et une puéricultrice de 54 ans[13],[14]. Il blesse également une dizaine d'autres enfants. Ce triple meurtre fait suite à l'assassinat d'une septuagénaire par le même individu quelques jours plus tôt, le [15]. Interpellé le jour des faits[16], son procès débute le devant la cour d'assises de Gand[17] pour se prolonger jusqu'au suivant[18], date à laquelle il est reconnu coupable et condamné à la réclusion à perpétuité[19],[20].

Personnalités nées à Termonde modifier

Folklore modifier

Termonde est le cadre d'un grand cortège carnavalesque le dimanche 42 jours avant Pâques. Musique : principalement du folk. Tous les dix ans a lieu l'ommegang, reconnue par l'Unesco comme patrimoine culturel immatériel de l'humanité.

Sport modifier

Rugby à XV

Handball

Cyclo-cross

Notes et références modifier

  1. Léon Vanderkindere, La Formation territoriale des principautés belges au Moyen Âge, vol. I, Bruxelles, H. Lamertin, (réimpr. 1981) (lire en ligne), p. 228
  2. a et b Léon Vanderkindere, op. cit., p. 229.
  3. a b et c Léon Vanderkindere, op. cit., p. 231.
  4. Léon Vanderkindere, op. cit., p. 231-232, 254.
  5. a et b Léon Vanderkindere, op. cit., p. 254.
  6. a et b https://statbel.fgov.be/fr/open-data/population-par-secteur-statistique-10
  7. (en) « Dendermonde : Wapen - Armoiries - coat of arms - crest », sur heraldry-wiki.com, Heraldry of the World, (consulté le ).
  8. https://bib.kuleuven.be/ebib/project-belgische-historische-tellingen
  9. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/stat-1-1_f.pdf
  10. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/population-bevolking-20190101.pdf
  11. https://view.officeapps.live.com/op/view.aspx?src=https%3A%2F%2Fstatbel.fgov.be%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2Ffiles%2Fdocuments%2Fbevolking%2F5.1%2520Structuur%2520van%2520de%2520bevolking%2FPopulation_par_commune.xlsx&wdOrigin=BROWSELINK
  12. Jean-Pierre Stroobants, « Sœur Gabrielle, un « cold case » belge étouffé depuis quarante ans », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. Kim De Gelder évoque son périple meurtrier
  14. Kim De Gelder sera jugé pour 4 assassinats et 25 tentatives
  15. Kim De Gelder reconnaît l'assassinat de la septuagénaire
  16. Kim De Gelder s'excuse et estime qu'il n'est "pas malade"
  17. Procès Kim De Gelder
  18. Agenda du procès Kim De Gelder
  19. Kim De Gelder condamné à la réclusion à perpétuité
  20. Kim De Gelder condamné à la réclusion à perpétuité

Voir aussi modifier

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Lien externe modifier