Theobald de Dillon
Theobald Hyacinthe, comte de Dillon (count of Dillon), né le à Dublin (Irlande), mort le à Lille, est un général de brigade de la Révolution française.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalités | |
Activité |
Militaire |
Arme | |
---|---|
Grade militaire |
Maréchal de camp (à partir de ) |
Distinction | |
Archives conservées par |
Service historique de la Défense (GR 4 YD 3816)[1] |
Biographie
modifierIssu d'une famille noble irlandaise, il est le fils de Thomas Dillon Hussey (Château de Chevaux à La Ferté-Saint-Aubin) et Marie Hussey de comté Meath. Theobald était un cousin éloigné de l'évêque Arthur Richard Dillon et du général Arthur Dillon (qui avait aussi un frère nommé Theobald). Le père de Theobald de Dillon s'établit dans la Sologne aux environs d'Orléans alors que son oncle, Robert Dillon, s'installa à Bordeaux[2].
Avant la Révolution
modifierCadet au régiment de Dillon à partir de 1762, puis lieutenant et capitaine au régiment de Dillon-Infanterie, il participe à la guerre d'Indépendance des États-Unis. Il est notamment à l'attaque de la Grenade le et au siège de Savannah en septembre. Colonel commandant du régiment Dillon en 1788[2].
Sous la Révolution
modifierMaréchal de camp le , il est affecté à l'armée du Nord en 1792 sur la frontière de Flandre, sous les ordres de Rochambeau.
Il est victime de la défiance et de l'indiscipline de ses troupes. Ayant, d'après ses instructions, évité le combat que lui offrait une division ennemie à Marquain, ses soldats croient qu'il trahit et le massacrent[3],[4], le , lui ainsi que son aide de camp et le directeur des fortifications, Pierre-François Berthois, qui est pendu aux créneaux de la ville de Lille[2].
La Convention punit de mort ses assassins et lui décerne les honneurs du Panthéon de Paris[5].
Theobald de Dillon vécut maritalement avec sa maîtresse Joséphine Viefville, pendant neuf ans. La veille de sa mort le , il rédige son testament, où figurent les lignes suivantes : « Je n'ai pas eu le temps d'épouser Joséphine […]. Elle est mère de mes trois enfants et de celui qui vient de naître aujourd'hui. Je leur laisse tout ce que je possède […]. J'espère que ma famille voudra bien les reconnaître. » L'Assemblée nationale accorde une pension à sa maîtresse. La décision de pensionner une concubine fait scandale[6].
Sources
modifier- Jules Michelet, Révolution française
- Jacques Godechot, Chronique de la Révolution française
- Paul Marmottan, Le général Fromentin et l'Armée du Nord 1792-1794, 1891,En ligne
Notes et références
modifier- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- « DUBLIN - LILLE (59) - 1792 - THÉOBALD-HYACINTHE DILLON, MARÉCHAL DE CAMP, MASSACRÉ PAR SES HOMMES - La Maraîchine Normande », sur shenandoahdavis.canalblog.com, (consulté le )
- Blessé à la tête d'un coup de pistolet tiré à bout portant, Dillon monte en voiture, mais il en est sorti et achevé à coups de sabre et de baïonnette. Les émeutiers jettent ensuite son cadavre dans un feu.
- L'épisode ici évoqué est rapporté dans des termes différents par le récit de Victor de Chaudelot livré par l'historien belge Charles Terlinden.
- Réimpression de l'ancien Moniteur: seule histoire authentique et inaltérée de la Révolution française , éditions Henri Plon, 1862, p.621.
- Jean-Clément Martin, Nouvelle histoire de la Révolution française, Perrin 2012 p. 314.
Liens externes
modifier
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :