La théorie Rice-Ramsperger-Kassel-Marcus (RRKM) a pour ambition de modéliser la réactivité chimique[1],[2],[3]. Elle a été développée par O. Rice et H. Ramsperger en 1927[4] avec L. Kassel en 1928[5] (théorie RRK (de)[6], selon laquelle la constante de vitesse est une fonction de l'énergie de la molécule en réaction) et généralisée en 1952 par R. Marcus[7] pour donner la théorie RRKM prenant notamment en compte la théorie de l'état de transition développée en 1935 par Henry Eyring. Ces méthodes permettent de calculer des estimations simples de la vitesse de réaction unimoléculaire en phase gazeuse à partir de quelques caractéristiques de la surface d'énergie potentielle. On fait l'hypothèse que :

Dans ces conditions, si est une molécule excitée, on a :

P est le produit de réaction et A est la configuration atomique critique d'énergie maximum E0 le long de la coordonnée de réaction. La constante de vitesse unimoléculaire vaut alors[8] :

est la constante de vitesse de la théorie de l'état de transition microcanonique, est la somme des états pour les degrés de liberté actifs de l'état de transition, est le nombre quantique du moment angulaire total, est la fréquence de collision (en) entre les molécules et celles du bain, et sont les fonctions de partition externe rotationnelle pour la première et moléculaire vibrationnelle pour la seconde.

Notes et références

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  1. (en) « Rice–Ramsperger–Kassel–Marcus (RRKM) theory », IUPAC, Compendium of Chemical Terminology [« Gold Book »], Oxford, Blackwell Scientific Publications, 1997, version corrigée en ligne :  (2019-), 2e éd. (ISBN 0-9678550-9-8).
  2. (en) Francesco Di Giacomo, « A Short Account of RRKM Theory of Unimolecular Reactions and of Marcus Theory of Electron Transfer in a Historical Perspective », Journal of Chemical Education, vol. 92, no 3,‎ , p. 476-481 (DOI 10.1021/ed5001312, Bibcode 2015JChEd..92..476D, lire en ligne).
  3. (en) F. A. Lindemann, Svante Arrhenius, Irving Langmuir, N. R. Dhar, J. Perrin et W. C. McC. Lewis, « Discussion on “the radiation theory of chemical action” », Transactions of the Faraday Society, vol. 17,‎ , p. 598-606 (DOI 10.1039/TF9221700598, lire en ligne).
  4. (en) Oscar Knefler Rice et Herman C. Ramsperger, « Theories of Unimolecular Gas Reactions at Low Pressures », Journal of the American Chemical Society, vol. 49, no 7,‎ , p. 1617-1629 (DOI 10.1021/ja01406a001, lire en ligne).
  5. (en) Louis Stevenson Kassel, « Studies in Homogeneous Gas Reactions. I », The Journal of Physical Chemistry, vol. 32, no 2,‎ , p. 225-242 (DOI 10.1021/j150284a007, lire en ligne).
  6. (en) « Rice–Ramsperger–Kassel (RRK) theory », IUPAC, Compendium of Chemical Terminology [« Gold Book »], Oxford, Blackwell Scientific Publications, 1997, version corrigée en ligne :  (2019-), 2e éd. (ISBN 0-9678550-9-8).
  7. (en) R. A. Marcus, « Unimolecular Dissociations and Free Radical Recombination Reactions », The Journal of Chemical Physics, vol. 20, no 3,‎ , p. 359-364 (DOI 10.1063/1.1700424, Bibcode 1952JChPh..20..359M, lire en ligne).
  8. (en) J. I. Steinfeld, J. S. Francisco et W. L. Hase, Chemical Kinetics and Dynamics, 2e  éd., Prentice Hall, 1998 (ISBN 978-0-13737123-5).