Théorie de l'information intégrée

La théorie de l'information intégrée (TII), ou en anglais Integrated information theory (IIT), cherche à fournir un cadre théorique expliquant pourquoi certains systèmes physiques (comme le cerveau humain) sont conscients, pourquoi ils ressentent des choses particulières quand ils sont dans certains états, ou encore ce qu'il faudrait pour que d'autres systèmes physiques soient eux aussi conscients. En principe, une fois la théorie mature et bien testée, elle pourrait être capable de déterminer si un système physique est conscient, à quel point, et quelles expériences subjectives il a. Dans la théorie de l'information intégrée, la conscience d'un système (ce qu'il ressent subjectivement) est supposée correspondre aux propriétés causales (ce qu'il est objectivement). Analyser l'ensemble des rôles causaux permettrait donc de connaître l'état de conscience d'un système[1].

Elle a été proposée par Giulio Tononi en 2004[2]. La dernière version (la « 3.0 ») est sortie en 2014[3]. Cela dit, la théorie continue d'être développée.

Malgré un intérêt significatif, la théorie de l'information intégrée reste controversée, avec une partie de la communauté scientifique la traitant de pseudo-science infalsifiable[4].

Notes et références

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  1. (en) Giulio Tononi, « Integrated information theory », Scholarpedia, vol. 10, no 1,‎ , p. 4164 (ISSN 1941-6016, DOI 10.4249/scholarpedia.4164, lire en ligne, consulté le )
  2. (en) Giulio Tononi, « An information integration theory of consciousness », BMC Neuroscience, vol. 5, no 1,‎ , p. 42 (ISSN 1471-2202, PMID 15522121, PMCID 543470, DOI 10.1186/1471-2202-5-42, lire en ligne)
  3. (en) Masafumi Oizumi, Larissa Albantakis et Giulio Tononi, « From the phenomenology to the mechanisms of consciousness: Integrated Information Theory 3.0 », PLoS computational biology, vol. 10, no 5,‎ , e1003588 (ISSN 1553-7358, PMID 24811198, PMCID 4014402, DOI 10.1371/journal.pcbi.1003588, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Mariana Lenharo, « Consciousness theory slammed as ‘pseudoscience’ — sparking uproar », Nature,‎ (DOI 10.1038/d41586-023-02971-1, lire en ligne, consulté le )