The Sun

journal britannique de type tabloïd

The Sun /ðə sʌn/[1] (« Le Soleil » en anglais) est un journal britannique de type tabloïd, l'un des quotidiens de langue anglaise les plus vendus au Royaume-Uni.

The Sun
Image illustrative de l’article The Sun

Pays Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Langue Anglais
Périodicité Quotidien
Genre Tabloïd
Diffusion 1 206 595 ex. (2020)
Date de fondation 1964
Éditeur News Corporation UK
Ville d’édition London

Propriétaire Rupert Murdoch
Directeur de la rédaction Victoria Newton
Site web https://www.thesun.co.uk/

Fin 2019, il distribue environ 1 240 000 exemplaires par jour[2]. Il est publié par News Group Newspapers de News International, un élément de l'empire médiatique de Rupert Murdoch. En dépit de son succès de masse, le journal attire de nombreuses critiques portant sur son traitement sensationnaliste et peu déontologique de l'information. The Sun a deux fois plus de lecteurs que The Times, le quotidien de référence au Royaume-Uni.

Depuis sa création en 1964, The Sun était publié du lundi au samedi à l'exception du jour de Noël. Cependant en juillet 2011, à la suite de l'annonce de la fermeture de News of the World, autre titre du groupe Rupert Murdoch qui paraissait chaque dimanche, The Sun annonce qu'il paraîtra désormais 7 jours sur 7 pour compenser cette disparition. Le , une édition dominicale est lancée, sous le titre de The Sun on Sunday.

Sur le plan politique, The Sun est proche du Parti conservateur[3]. Il se comporte régulièrement comme son organe de propagande, en particulier pendant les périodes d'élection[4]. Son propriétaire, le milliardaire australo-américain Rupert Murdoch, explique que le journal reflète sa pensée[5].

Histoire

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The Sun avant Rupert Murdoch

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The Sun est publié pour la première fois le [6]. Il est alors distribué par IPC Media pour remplacer le Daily Herald. Il adopte d'emblée les dimensions du grand format (broadsheet en anglais).

Lors d'un match de football opposant en 1989 Liverpool et Nottingham Forest, 96 supporters de Liverpool décèdent, drame connu sous le nom de tragédie de Hillsborough. The Sun publie un article intitulé « The truth » dans lequel il affirme que les supporters de Liverpool ont fait les poches des morts, leur ont uriné dessus et ont attaqué les policiers[7]. Par la suite, des enquêtes prouvent que ces allégations sont fausses. La ville de Liverpool boycotte le journal depuis cet évènement[8],[9].

Au début de la Guerre des Malouines, lorsqu'un sous marin atomique britannique coule le croiseur argentin ARA General Belgrano en dehors de la zone de conflit délimitée au début des hostilités, provoquant la noyade de plusieurs centaines d'élèves-officiers argentins, le Sun, très belliciste contrairement au Daily Mirror, titre en une sur cinq colonnes « GOTCHA! », une expression argotique utilisée dans les matchs sportifs signifiant à peu près « Je t'ai eu ! ». Ce titre ainsi que d'autres, comme une image de missile titrée « STICK IT UP YOUR JUNTA! » (détournement de l'expression vulgaire « Stick it up your ass », à peu près équivalente à « Tu peux te le foutre au cul », junta signifiant junte) ont valu au journal l'opprobre de la presse classique, à l'époque regroupée dans le quartier londonien de Fleet Street, qui lui attribuèrent le surnom insultant de « The harlot of Fleet Street » (« la putain de Fleet Street »)[10].

Le quotidien semble beaucoup influencer la population britannique sur le plan politique. En effet il a appelé à voter pour les travaillistes de Tony Blair en 1997, 2001 et 2005. Il se montre en revanche particulièrement virulent contre le Labour lorsque celui-ci adopte un programme socialiste et qu'il semble en voie de conquête du pouvoir, n'hésitant pas à émettre des unes tout à fait explicites.

Le journal appelait ouvertement à soutenir le Brexit pour le référendum du 23 juin 2016[11].

Le , le journal The Sun titrait "Save Brexit, Save Britain", le jour même des élections législatives anticipées laissant apparaître favoris les conservateurs de Boris Johnson face aux travaillistes de Jeremy Corbyn. Le photomontage accompagnant cette une, grossièrement propagandiste, fait écho à la campagne de 1992 où il s'était pareillement opposé au dirigeant du Labour, Neil Kinnock[4].

Comme le reste du groupe de presse de Rupert Murdoch (News Corp), le Sun, comme le New York Post, s'est illustré dans la campagne en faveur de la guerre en Irak. Il s'est montré particulièrement virulent et diffamatoire contre le président français Jacques Chirac, allant jusqu'à distribuer gratuitement un exemplaire en français intitulé « Chirac le ver ». il a également fondé sa réputation en lançant des rumeurs sur Michael Jackson telles que le caisson à oxygène et les restes d'Elephant Man, rumeurs qui ont été contestés par le chanteur.[réf. nécessaire]

Le , dans la foulée de l'enquête sur le scandale du piratage téléphonique par News International, The Sun est frappé de plein fouet par l'arrestation de cinq employés dont le rédacteur en chef adjoint Geoff Webster, le chef du reportage John Kay, le correspondant à l'étranger principal Nick Parker et le reporter John Sturgis[12].

La « page 3 »

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La page 3 est l'une des « célébrités » du journal, affichant l'image du buste dénudé d'une ou de plusieurs jeunes femmes différentes à chaque numéro. Parmi les plus célèbres à ce jour, citons Samantha Fox et Jordan.

La première apparition date du , les mannequins étant alors vêtus d'un tee-shirt moulant. Le est publiée la première photo dénudée. Près de 9 000 femmes ont posé pour cette page depuis 35 ans, de manière presque ininterrompue (sauf lors de rares événements comme durant les quatre jours suivant les attentats de Londres du ).

Bandes dessinées

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Ce quotidien britannique publie plusieurs bandes dessinées. La série Scarth (de Roca et Adams) y paraît à partir de 1969[13], et Amanda (de Richardson) à partir de 1976[14].

Autres éditions

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Deux éditions existent en plus de l'édition principale : The Scottish Sun pour l'Écosse et The Irish Sun pour l'Irlande. The Scottish Sun sponsorise depuis 2013 le championnat de football Lowland Football League, dont le nom officiel est Scottish Sun Lowland Football League.

Directeurs

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Voir aussi

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Notes et références

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  1. Prononciation en anglais britannique retranscrite selon la norme API.
  2. (en) Charlotte Tobitt, « National newspaper ABCs: Daily Mail closes on Sun's position as top-selling title », Press Gazette, 17 octobre 2019.
  3. Agnès Alexandre-Collier, « Le Brexit révèle les fractures des conservateurs britanniques », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a et b (en-GB) « We have a bright future with Boris as PM but lights go out if Jez gets in No10 », sur The Sun, (consulté le )
  5. Aaron Bastani, « Les médias britanniques sont-ils tous de droite ? », sur Le Monde diplomatique, .
  6. http://news.bbc.co.uk/onthisday/hi/dates/stories/september/15/newsid_3068000/3068749.stm (en) 1964: The Sun newspaper is born]
  7. Quentin Guillon, « À Liverpool, le football comme creuset de l’identité », sur Le Monde diplomatique,
  8. (en) Ian Burrell, « An own goal? Rooney caught in crossfire between 'The Sun' and an unforgiving city », The Independent, (consulté le ).
  9. (en) David Smith, « The city that eclipsed the Sun », The Guardian, (consulté le ).
  10. (en) « The sun and the Falklands: A new Britain , a new kind of newspaper », sur The guardian, .
  11. Charles-Henri Gallois, Les illusions économiques de l'Union européenne : rejoignons les Britanniques et reprenons en main notre démocratie et notre liberté, Fauves éditions, , 256 p. (ISBN 979-10-302-0308-0)
  12. « Senior Sun journalists arrested in police payments probe », The Guardian, .
  13. « Scarth », dans Henri Filippini, Dictionnaire de la bande dessinée, Paris, Bordas, (ISBN 2-04-018455-4), p. 471-472.
  14. Claude Moliterni, Histoire mondiale de la bande dessinée, P. Horay, , p. 149.

Bibliographie

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