Theodore Sturgeon

écrivain américain de fantastique, de science-fiction ou d'horreur

Theodore Sturgeon, né sous le nom d'Edward Hamilton Waldo le et mort le (à 67 ans), est un écrivain américain de fantaisie, de science-fiction et d'horreur, auteur de nombreuses nouvelles et plusieurs romans.

Theodore Sturgeon
Nom de naissance Edward Hamilton Waldo
Alias
Edward Waldo
Theodore H. Sturgeon
Naissance
Staten Island, New York, États-Unis
Décès (à 67 ans)
Eugene, Oregon, États-Unis
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture Anglais américain
Mouvement Sturgeon's Law (loi Sturgeon)
Genres

Œuvres principales

Au-delà de son style, l'ambiance et les thèmes abordés dans ses écrits font de cet auteur un cas particulier dans l'univers de la science-fiction et du fantastique. Ses écrits présentent des éléments se référant à des évènements de sa vie qu'il a explorés d'une manière presque thérapeutique. Certains parlent, pour décrire son œuvre, d'univers « sturgeonien ».

Biographie

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Theodore Sturgeon est né Edward Hamilton Waldo à Staten Island, New York.

A l'âge de 9 ans, en 1927, Theodore Sturgeon est confronté au divorce de ses parents. En 1929, sa mère se remarie avec un professeur émigré écossais, William Dicky Sturgeon, qui se montre d'une extrême dureté avec lui. Son beau-père adopte Edward ainsi que son frère, et procède à un changement légal du prénom d'Edward Hamilton Waldo, qui deviendra donc Theodore Hamilton Sturgeon. Il utilise cependant son ancien nom pour signer quelques œuvres. Il est, par exemple connu sous les pseudonymes de « E. Hunter Waldo », « E. Waldo Hunter » (à la suite d'une erreur du rédacteur en chef) et « Frederick R. Ewing ».

Theodore Sturgeon se marie cinq fois. Ses épouses successives sont : Dorothy Fillingame (1940-1945), Mary Mair (1949-1951), Marion McGahan (1951-1965), Wina Bonnie Golden (1969-1976) et Jayne Tannahill (1976). Il a sept enfants.

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Il vend les droits de son premier récit en 1938 au journal McClure's Syndicate qui lui achète la majeure partie de ses premiers écrits. Il fait ses débuts dans le genre fantastique une année plus tard. Il commence par écrire de nombreuses nouvelles destinées à des magazines de science-fiction comme Astounding et Unknown. Il écrit, comme nègre littéraire, un épisode des aventures du détective Ellery Queen, The Player on the Other Side (Random House, 1963).

La plupart des œuvres de Theodore Sturgeon ont une dimension poétique, voire élégiaque. Il est réputé pour utiliser la technique de la prose rythmique, assurant à son écriture une certaine régularité métrique, ce qui lui permet de procéder à de subtils changements d'atmosphère, qui échappent, quelques fois, à la conscience du lecteur.

En 1958, il décrit pour la première fois, dans le magazine Venture Science-Fiction, ce qui lui sera attribué comme la loi de Sturgeon.

Theodore Sturgeon écrit des scénarios pour quelques épisodes de Star Trek, la série originale : Une partie de campagne (Shore Leave, 1966) et Le Mal du pays (Amok Time, 1967, publié plus tard sous la forme de roman en 1978). Ce dernier épisode est connu pour son invention du Pon farr. Sturgeon écrit également plusieurs scénarios pour des épisodes de Star Trek qui n'ont jamais été produits. C'est dans l'un de ces projets de scénario qu'apparaît pour la première fois la célèbre Directive Première de Starfleet. En 1975, il écrit également l'épisode intitulé The Pylon Express, pour l'émission du samedi matin, Land of the Lost.

Bien que Theodore Sturgeon soit connu des lecteurs d'anthologies classiques de science-fiction (il compte parmi les auteurs du genre les plus populaires aux États-Unis dans les années 1950) et qu'il bénéficie d'une reconnaissance critique (John Clute écrit dans son Encyclopédie de la Science-Fiction : « Il influencera durablement des auteurs comme Harlan Ellison et Samuel R. Delany et libérera par sa vie et son œuvre la science-fiction de l'après Seconde Guerre mondiale »), il demeure peu connu du grand public, et remporte relativement peu de prix littéraires. Il a fortement influencé de grands auteurs beaucoup plus connus que lui tels que Ray Bradbury et Kurt Vonnegut, dont le personnage dénommé Kilgore Trout renvoie directement à Theodore Sturgeon.

Récompenses

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Œuvres

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Une catégorie est consacrée à ce sujet : Œuvre de Theodore Sturgeon.

Texte autobiographique

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  • Argyll, 2005 ((en) Argyll: A Memoir, 1993)
    in Romans et Nouvelles, éditions Omnibus

Recueils de nouvelles

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Quelques-unes de ses nouvelles

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  • Cargo, 1940 ; Une Cargaison, in Fantômes et Sortilèges, Le Masque Fantastique, n° 4, 2e série, 1978.
  • It, 1940 ; Ça, in L'Homme qui a perdu la mer, Le Livre de poche SF, n° 7033, 1978.
  • Microcosmic God, in Astounding Science Fiction, 1941 ; Dieu microcosmique, trad. Frank Straschitz, Fiction spécial, n° 11,  ; in L'Homme qui a perdu la mer, Le Livre de poche SF, n° 7033, 1978.
  • The Ultimate Egoist, 1941 ; Un égocentriste absolu, in Les Songes superbes de Theodore Sturgeon, Casterman, 1978.
  • Yesterday was Monday, 1941 ; Hier c'était lundi, in Romans et Nouvelles, Omnibus, 2005.
  • Nightmare Island, 1941 ; L'Ile des cauchemars, in Romans et Nouvelles, Omnibus, 2005.
  • The golden egg, 1941 ; L’Œuf d’or, Fiction, n°210,  ;
  • The Hag Seleen, (avec James H. Beard) 1942 ; La Sorcière du marais, in Romans et Nouvelles, Omnibus, 2005.
  • Mewhu's Jet, 1946 ; Le Bâton de Miouhou, in Les Enfants de Sturgeon, Le Masque Science fiction, n° 58, 1977.
  • Thunder and Roses, in Astounding Science Fiction,  ; Et la foudre et les roses, trad. Pierre Billion, Fiction spécial, n° 9, .
  • Bianca's Hands, in Argosy, 1947 ; Les Mains de Bianca, in Les Chefs-d'œuvre de l'épouvante, Éditions Planète, 1965 ; in Fantômes et Sortilèges, Le Masque Fantastique, n° 4, 2e série, 1978.
  • One Foot and the Grave, 1949 ; Un pied dans la tombe, in Romans et Nouvelles, Omnibus, 2005.
  • The Hurkle is a Happy Beast, in The Magazine of Fantasy & Science Fiction, automne 1949 ; La Merveilleuse Aventure du bébé Hurkle, Fiction, no 7,  ; in Les chefs-d'œuvre de la science-fiction, Encyclopédie Planète, 1970, p. 165-171; in L'Homme qui a perdu la mer, Le Livre de poche SF, n° 7033, 1978.
  • Make Room for Me, in Fantastic Adventures, 1951 ; Faites-moi de la place, in Le Cœur désintégré, Denoël, 1977 ; J'ai Lu, n° 3074.
  • Never Underestimate…, in If, 1952 ; Ne sous-estimez jamais…, in Histoires de médecins, Le Livre de poche, 1983
  • Saucer of Loneliness, in Galaxy Science-Fiction, n°27 () ; Le Disque de solitude, in Galaxie no 34, , P. 137 à 144 ; La Soucoupe de solitude, in Histoires d'extraterrestres, Le Livre de poche, 1974
  • The Touch of Your Hand, 1953; Le contact de ta main, in L'homme qui a perdu la mer, collection Le Cabinet noir n°24, Les Belles Lettres, 1999.
  • The Education of Drusilla Strange, in Galaxy Science Fiction, 1954 ; L'Éveil de Drusilla Strange, trad. Michel Boissier, Galaxie, no 10,  ; in L'Homme qui a perdu la mer, Le Livre de poche SF, 7033, 1978.
  • Affair with a green monkey, 1957 ; Le Singe vert, Fiction, n°78,  ;
  • The girl had guts, 1957 ; Une fille qui en a, Fiction spécial, 1962
  • The Man who lost the Sea, in Fantasy and Science Fiction,  ; L'Homme qui a perdu la mer, trad. P.-J. Izabelle, Fiction, no 74,  ; in recueil L'Homme qui a perdu la mer, Le Livre de poche SF, n° 7033, 1978.
  • Like Young, 1960; Épitaphe, in L'homme qui a perdu la mer, collection Le Cabinet noir n°24, Les Belles Lettres, 1999.
  • If All Men Were Brothers, Would You Let One Marry Your Sister ?, 1967 ; Si tous les hommes étaient frères, me permettrais-tu d'épouser ta sœur ?, in Dangereuses Visions - tome 2, J'ai Lu, n° 627, 1976.
  • Slow Sculpture, 1971 ; Sculpture lente, in Un soupçon d'étrange, Presse Pocket, n° 5013.

Autres médias

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Films et séries télévisées

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Notes et références

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  1. « Marcel Battin » [livre], sur Goodreads.com (consulté le ).

Liens externes

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