Thiberge de Forez
Thiberge de Forez (? - † après /13[1]), ou Théodeberge, est une comtesse de Forez[2].
Deux hypothèses existent quant à son origine familiale :
- Elle aurait pu être la fille de Géraud de Limoges[3] ;
- Elle pourrait être la fille ou la nièce de Charles-Constantin de Vienne[4],[5],[6].
Premier mariage
modifierElle épousa avant 988 Artaud II de Forez[7],[8] et lui donna apparemment trois enfants :
- Artaud III qui assassina Pons de Gévaudan vers 1015[9],[10] ;
- Géraud Ier qui devint comte de Forez et de Lyon après la mort de Pons de Gévaudan[11] ;
- Rothilde[12].
Deuxième mariage
modifierAprès la mort d'Artaud, elle épousa Pons de Gévaudan (v. 1010) qui apparaît alors dans les sources paré du titre de "gardien de la patrie de Forez"[13]. Partie prenante pour les Angevins dans le conflit les opposant aux comtes de Poitiers, il la répudia afin contracter un mariage stratégique avec Légarde de Rodez (v. 1012)[14],[15].
Artaud vengera sa mère en assassinant Pons (vers 1016-1018), qui était alors à double titre son beau-père, avant d'être vraisemblablement victime à son tour de représailles[16].
Son deuxième fils Géraud se retrouva alors seul titulaire du titre de comte de Lyon et de Forez.
Références
modifier- "V Id Jun' (...) Tyeburga comitissa que dedit Sancto Stephano duos anaphos argenteos et unam fibulam auream cum preciosissimis gemmis". Obituaires de Lyon I, Église primatiale de Lyon. Lire en ligne.
- Carta Theudeberge Comitisse, Cart. d'Ainay, no 147, p. 663. Lire en ligne.
- "STASSER, 1997, sqq. a parfaitement démontré que l'onomastique invite à l'identifier plutôt à Thiberge, dernière fille de Géraud et de Rothilde. La contesse de Forez apparait en 1000 avec une fille appelée Rothilde (Cart. de Savigny, t. II, no 147 "S. Teutberge comitisse. S. Rothildis filie sue"). Christian Settipani, La Noblesse du Midi Carolingien, Oxford, Linacre College, Unit for Prosopographical Research, coll. « Occasional Publications / 5 », , 388 p. (ISBN 1-900934-04-3).
- "la comtesse Thiberge, veuve d'Artaud de Forez (11 février 1000), et sans doute sœur du comte Hubert de Vienne", Christian Lauranson-Rosaz, L'Auvergne et ses marges (Velay, Gévaudan) du VIIIe au XIe siècle. La fin du monde antique ? Les Cahiers de la Haute-Loire - Le Puy-en-Velay, 1987, p.255, n°104.
- "Une autre hypothèse semble donc plus simple et plus probable : le comte Humbert pourrait bien être le fils de Charles-Constantin, ce qui permettrait de résoudre le vieux problème de la mystérieuse disparition de la descendance de la lignée de Louis l'Aveugle". L. RIPART, Les fondements idéologiques du pouvoir des comtes de la maison de Savoie (de la fin du Xe au début du XIIIe siècle), Thèse, Université de Nice, 1999 (dir. Henri Bresc), p. 179. Lire en ligne.
- G. DE MANTEYER, Les origines de la Maison de Savoie en Bourgogne (910-1060), Genève, 1904, p. 441-2.
- Dans la charte de fondation de Saint-Irénée il est dit "domni Artaldi…comitis…cum…conjuge…Tetbergiæ…domni Ugonis abbatis fratris eius, Adcelinæ abbatissæ…" La Mure (1675/1860), Tome III, Preuves, 6 bis, p. 7. En ligne.
- Donation de la comtesse Thiberge à l'abbaye d'Ainay "pro remedio... anime senioris mei Arthaldi" que Fournial de la Pâques 1013, Cart. de savigny, t. II, p. 663, no 147.
- Charte de donation à l'abbaye de Savigny faite par le comte Giraud, son fils "Girardus comes (...) patris mei Artaldi et matris meæ Theotbergiæ et fratris mei Artaldi" Cart. de Savigny, p. 296. Lire en ligne.
- Cart. d'Ainay, n°191, p. 697, "S. Thedberge comitisse. S. Artaldi, filii sui. S. Geraldi filii sui" Lire en ligne.
- Idem.
- "Theuterga…comitissa...senioris mei Artbaldi...Rothildis filie sue" (13 avril 1012), Ainay 147, p. 663. Lire en ligne.
- "Poncius…comes…Gabalitanensis telluris necnon et Forensis patriæ (...) ecclesiam Langat…in comitatu Gabalitensi, aliam ecclesiam…Favairolas… (...) genitorum suorum Stephani et Alais et uxoris eius Theotbergæ et filiorum eius Stephani et Poncii vel fratrum eius Bertrandi et Willelmus et nepotum eius Stephani, Rotberti et Willelmi". Doniol, H. (ed.) (1863) Cartulaire de Saint-Julien de Brioude (Clermont Ferrand/Paris), 331, p. 335.
- Settipani (2004), p. 313.
- Christian Lauranson-Rosaz, L'Auvergne et ses marges (Velay, Gévaudan) du VIIIe au XIe siècle. La fin du monde antique ? Les Cahiers de la Haute-Loire - Le Puy-en-Velay, 1987, p. 438.
- Christian Lauranson-Rosaz, L'Auvergne et ses marges (Velay, Gévaudan) du VIIIe au XIe siècle. La fin du monde antique ? Les Cahiers de la Haute-Loire - Le Puy-en-Velay, 1987, p. 439.