Thierry Meignen

personnalité politique française

Thierry Meignen, né le à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) est un homme politique français et ancien administrateur civil au ministère de la défense et expert en renseignement.

Thierry Meignen
Illustration.
Fonctions
Sénateur français
En fonction depuis le
(3 ans, 3 mois et 5 jours)
Réélection 24 septembre 2023
Circonscription Seine-Saint-Denis
Groupe politique LR
Prédécesseur Philippe Dallier
Conseiller régional d'Île-de-France

(5 ans, 6 mois et 14 jours)
Élection 13 décembre 2015
Circonscription Seine-Saint-Denis
Président Valérie Pécresse
Groupe politique LR
Maire du Blanc-Mesnil

(7 ans, 4 mois et 30 jours)
Élection 30 mars 2014
Réélection 15 mars 2020
Prédécesseur Didier Mignot
Successeur Jean-Philippe Ranquet
Conseiller départemental
de la Seine-Saint-Denis

(9 mois et 5 jours)
Avec Christine Cerrigone
Élection 29 mars 2015
Circonscription Canton du Blanc-Mesnil
Président Stéphane Troussel
Groupe politique UMP
Prédécesseur Hervé Bramy
Successeur Vijay Monany
Biographie
Date de naissance (67 ans)
Lieu de naissance Ivry-sur-Seine (France)
Nationalité Française
Parti politique UMP (2008-2015)
LR (depuis 2015)
SL (depuis 2017)
Profession Administrateur civil

Membre de Soyons libres, il est sénateur de la Seine-Saint-Denis depuis 2021, en remplacement de Philippe Dallier, ce dernier ayant démissionné après avoir été élu conseiller départemental dans ce même département la même année, conformément à la législation sur le non cumul des mandats.

Il est conseiller régional d'Île-de-France de 2015 à 2021 et maire du Blanc-Mesnil de 2014 à 2021.

Biographie

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De 2000 à 2020, il dirige le cabinet d'intelligence économique Destrémont & Associés[1] "spécialisé dans les techniques dites d’acquisition douces d’informations[2]". En 2006, il est décrit dans L'Expansion comme l'"un des grands connaisseurs du monde du renseignement". Il intervient, à ce titre, comme professeur à l'École européenne d'intelligence économique[1].

Après avoir échoué aux élections municipales en 2008 face à Didier Mignot (Daniel Feurtet, maire sortant PCF s'étant présenté avant de lui confier le poste de maire) puis aux législatives de 2012 face à Marie-George Buffet (contre laquelle il s'était déjà incliné en 2007), il remporte la mairie du Blanc-Mesnil en 2014 sur un score de 50,75% contre 49,25 pour le maire PCF sortant Didier Mignot[3]. Cette victoire de 2014 met un terme à 80 ans de gestion communiste de la ville[4].

En , l'auteur de bande dessinée Remedium lance Titi Gnangnan, une bande dessinée publiée sous forme de daily strip sur Tumblr. Le personnage principal, maire nouvellement élu de la commune fictive d'Alba-Villa, est inspiré Thierry Meignen, qui menace de porter plainte contre l'auteur[5] puis résilie son bail dans un logement conventionné de la commune, mais en octobre 2016 le tribunal administratif de Montreuil annule cette décision pour « détournement de pouvoir » de l'édile et condamne la municipalité à verser 1 000 € au dessinateur[6].

En décembre 2015, il devient conseiller régional d'Île-de-France, ce qui le conduit à démissionner de son mandat de conseiller départemental, qui est repris par son suppléant Vijay Monany[7]. Il est réélu conseiller régional en juin 2021[8]. Membre des Républicains, il quitte ce parti alors conduit par Laurent Wauquiez en juin 2019 pour rejoindre Soyons libres créé par la présidente du conseil régional Valérie Pécresse[9].

Il est réélu maire du Blanc-Mesnil en 2020[10]. Il devient sénateur de la Seine-Saint-Denis le en remplacement de Philippe Dallier, démissionnaire de son mandat après son élection comme conseiller départemental de la Seine-Saint-Denis[11],[12]. À la suite de cela, il démissionne de son mandat de maire au profit de son premier adjoint, Jean-Philippe Ranquet [13]. Thierry Meignen reste toutefois au conseil municipal et conserve le titre de président du groupe majoritaire.

Maire officieux du Blanc-Mesnil

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En 2024, le Canard Enchaîné dévoile son rôle de maire effectif du Blanc-Mesnil, en dépit de la loi sur le cumul des mandats. "Le LR Thierry Meignen n’est plus le maire du Blanc-Mesnil depuis 2021. Pourtant, il ne se prive pas d’occuper la fonction", explique l'hebdomadaire satirique après avoir constaté que l'ancien maire fait la couverture et l'objet de dix articles avec photos dans la revue municipale "Le Blanc-Melisnois" du 6/9/24, tandis que le maire officiel, Jean-Philippe Ranquet, ne rédige même pas l’édito du bulletin municipal. "Lors des conseils municipaux, le maire ouvre la séance, mais après il laisse la parole à Meignen, assis à côté de lui, qui tient le conseil", rapporte l’ex-maire communiste Didier Mignot. L’ex adjoint Alain Ramos aurait saisi la Chambre régionale des comptes et la préfecture sans obtenir de réponse[14]. Thierry Meignen est aussi désigné comme "maire officieux" du Blanc-Mesnil dans le Bondy Blog[15]. Tandis que, dès 2021, les opposants voient en Philippe Ranquet un "maire fantoche[16]".

Controverses

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En 2023, après les violences urbaines qui ont suivi la mort de Nahel Merzouk, le sénateur (LR) annonce le 3 juillet à l’hôtel de ville du Blanc-Mesnil la suppression de « Beach-Mesnil », la plage provisoire. Il prononce cette phrase « J’en ai marre de cette poignée de petits connards ! » et parle de « gamins sans cervelle ». Les réactions ne se font pas attendre comme celle du sénateur de Seine-Saint-Denis, Fabien Gay et de la députée de la circonscription respective Soumya Bourouaha, tous deux du PCF. Cette dernière « ne cautionne pas les propos […] lors de ce qui devait être un moment d’unité nationale sans insulte, ni provocation outrancière ». Les habitants, eux, sont nombreux à déplorer cette décision « injuste » car beaucoup n’ont pas les moyens de partir en vacances[17],[18],[19].

En 2021, il est critiqué pour avoir commandé 10.000 livres pour la bibliothèque municipale, sur suggestion d’une association proche d’Éric Zemmour et dirigée par Sarah Knafo, sans concertation de l’équipe de bibliothécaires[20],[21],[22],[23].

Notes et références

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  1. a et b Charles Haquet, « ESPIONNAGE ÉCONOMIQUE : LA FRANCE PILLÉE : On peut ferrer de gros poissons par téléphone », L’Expansion, no 0713,‎ , p. 54.
  2. Marc Jacob, « L'Ecole Européenne d'Intelligence Economique », sur Global Security Mag Online, (consulté le )
  3. Résultats officiels pour la commune Le Blanc-Mesnil
  4. « Au Blanc-Mesnil, résistance face à une droite pure et dure », sur humanite.fr, (consulté le )
  5. Le Parisien, « Le Blanc-Mesnil : la caricature du maire ne le fait pas rire du tout », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Le caricaturiste gagne sa bataille judiciaire contre le maire », leparisien.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Jean-Gabriel Bontinck, « Le maire (LR) du Blanc-Mesnil savoure son entrée au conseil régional », sur leparisien.fr, (consulté le )
  8. « Thierry Meignen », sur lri-idf.fr (consulté le )
  9. Sébastien Thomas, « Seine-Saint-Denis : des maires déboussolés après le départ de Pécresse de LR », sur leparisien.fr, (consulté le )
  10. « Résultats de l'élection municipale et communautaire de 2020 au Blanc-Mesnil », sur Ministère de l'intérieur, (consulté le )
  11. Composition du Sénat.
  12. Thomas Lapointe, « Seine-Saint-Denis. Philippe Dallier lâche le Sénat pour se consacrer au local », sur actu.fr, (consulté le )
  13. « Le Blanc-Mesnil : Jean-Philippe Ranquet devient le nouveau maire », sur France Bleu, (consulté le )
  14. Christophe Nobili, « Le sénateur cumulard squatte en toute impunité », Le Canard enchaîné, no 5421,‎ , p. 4 (lire en ligne Accès limité)
  15. « Au Blanc-Mesnil, le maire « officieux » se paye un coup de com’ sur le dos des quartiers pauvres », sur Bondy Blog, (consulté le )
  16. Par Alexandre Arlot Le 21 septembre 2021 à 15h18, « Le Blanc-Mesnil : Jean-Philippe Ranquet, maire «par intérim» avant le retour de Thierry Meignen ? », sur leparisien.fr, (consulté le )
  17. « Le Blanc-Mesnil : le sénateur qualifie les émeutiers de «petits connards» et supprime Beach-Mesnil », (consulté le )
  18. « "On punit les parents et les enfants" : en Seine-Saint-Denis, les habitants du Blanc-Mesnil privés de plage urbaine cet été », (consulté le )
  19. « Le Blanc-Mesnil: les sanctions contre les émeutiers et leurs familles approuvées, l'annulation de «Beach Mesnil» critiquée », (consulté le )
  20. « L’ombre d’Eric Zemmour plane sur la médiathèque du Blanc-Mesnil », sur leparisien.fr, (consulté le )
  21. « Politique culturelle au Blanc-Mesnil. Le maire qui s’était fait berner par Alexandre et Aristote », sur L'Humanité, (consulté le )
  22. « Révélation. La fachosphère s'infiltre dans les bibliothèques », sur L'Humanité, (consulté le )
  23. « Au Blanc-Mesnil, le partenariat avec Sarah Knafo, la conseillère d’Éric Zemmour, fait beaucoup parler... », sur leparisien.fr, (consulté le )

Liens externes

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