Thomas Randolph (1er comte de Moray)

Thomas Randolph († , Musselburgh), 1er comte de Moray (1312-1332), est un aristocrate et soldat écossais qui est régent d'Écosse de 1329 à 1332.

Thomas Randolph
Fonctions
Ambassadeur
Ambassadeur du Royaume d'Écosse près le Saint-Siège (d)
Comte de Moray
Ambassadeur d'Ecosse en France (d)
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
Allégeance
Activité
Période d'activité
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Famille
House of Randolph (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Thomas Randolph (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Isabella Stewart (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Autres informations
Conflit
Plaque commémorative

Biographie

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Parenté

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Thomas Randolf ainsi que jules et,que le roi Robert Ier d'Écosse désignait comme « Thoma Randulp comte Moraviae nepote nostro », est considéré comme le fils de Thomas Randolph de Stichill dans le Roxburghshire, chambellan d'Écosse, et de Martha une fille de Margaret de Carrick et de son premier époux Adam de Kilconquhar, un arrière-arrière-petit-fils de Donnchad I de Fife[1],[2],[3].

Une ancienne hypothèse en faisait le fils du même Thomas Randolph et d'Isabelle Bruce une fille de Robert VI Bruce et d'une seconde épouse inconnue[4]. Toutefois une naissance aussi tardive, après 1292, n'est guère cohérente avec son activité ultérieure.

Guerre d'indépendance

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Thomas Randolph est un des fidèles de la première heure de Robert Ier Bruce. Présent à son couronnement à Scone, le , il devient seigneur de Nithsdale (1306-1312). Le roi lui délègue ses pouvoirs dans le nord de l'Écosse d'abord comme lieutenant avant de l'établir comme grand baron régional en le nommant entre le 12 avril et le comte de Moray. Ce nouveau fief intègre les seigneuries de Badenoch et de Lochaber confisquées à la famille Comyn[5]. L'année suivante Thomas Randolph reçoit également le titre de seigneur de l'île de Man[6]. Le il prend d'assaut la citadelle d'Édimbourg[7].

Lors de la bataille de Bannockburn, il commande l'aile gauche de l'armée de Robert Ier. Son action pendant le combat à la tête des piquiers est décisive[8] Les deux années suivantes en 1315/1317 il participe à l'expédition d'Édouard Bruce en Irlande[9] et revenu en Écosse il capture Berwick par surprise le [10].

Le il est le témoin de la donation du roi des revenus d'une ferme du Perthshire aux franciscains de Perth. En juin 1318, Thomas Randolph est avec le roi Robert Ier et James Douglas excommunié lorsque le royaume d'Écosse est mis en Interdit par le pape[11].

Après la mort de l'héritier présomptif de la couronne Édouard Bruce tué en Irlande, Thomas Randolph comme James Douglas deviennent les principaux lieutenants du roi dans les opérations militaires. Le il est désigné comme futur Régent pour le compte du jeune Robert Stuart le petit-fils du roi par sa fille Marjorie, en cas d'extinction en ligne masculine de la Maison de Bruce[7].

Le toujours associé à James Douglas il ravage le Northumberland et met en fuite les troupes de l'archevêque d'York[12].

Comme James Douglas, il fait partie du premier cercle des fidèles du roi qui bénéficie de ses largesses et on le retrouve parmi les signataires de la Déclaration d'Arbroath du [13]. Le , il participe à la bataille d'Old Byland qui chasse définitivement les forces anglaises d'Écosse[14].

Pendant l'été 1325, il est à Paris pour négocier les termes du traité de Corbeil qui sera approuvé par le roi Charles IV de France en mai 1326 et par Robert Ier en juillet suivant[15]. Fort de cet appui de la cour capétienne, il se rend également auprès du pape Jean XXII à Avignon pour négocier la réhabilitation de Robert Ier.

Pendant l'ultime campagne de Robert Ier Bruce en Northumberland à Pâques 1327, Thomas Randolph, James Douglas et Donald, comte de Mar, pénètrent dans le nord de l'Angleterre. Le gouvernement d'Édouard III d'Angleterre, humilié par cette action, accepte de composer et le , le traité d'Édimbourg-Northampton reconnaît enfin la souveraineté de l'Écosse et la légitimité de Robert Ier[16].

Régent d'Écosse

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Avant de mourir en 1329, Robert Ier le désigne comme régent de son jeune fils David II Bruce avec comme successeur éventuel James Douglas. Malheureusement ce dernier est tué en Espagne à Tena de Ardales en 1330 pendant qu'il était en route pour transporter selon son vœu le cœur du défunt roi Robert Bruce en Terre sainte[17].

Thomas Randolph meurt le à Musselburgh alors qu'il établissait les plans de défense du royaume contre l'invasion d'Édouard Balliol[18] et des héritiers des seigneurs dépossédés[19].

Union et postérité

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Thomas Randolph avait épousé Isabelle Stuart, dame de Gailies, fille de John Stuart de Bonkyl, dont[1] :

Voir aussi

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Notes et références

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  1. a et b Barrow 2005, p. 495.
  2. A. A. M. Duncan, « Randolph, Thomas, first earl of Moray (d. 1332) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004.
  3. A.A.M. Duncan n'utilise pas de conditionnel
  4. T. F. Henderson, « Randolph, Sir Thomas, first Earl of Moray (d 1332), companion of Robert Bruce and regent of Scotland », Dictionary of National Biography, (Londres 1896), vol. XLVII, p. 275.
  5. Brown 2004.
  6. L'Île de Man est en fait aux mains des anglais depuis son occupation par Édouard Ier d'Angleterre en 1290.
  7. a et b Barrow 2005, p. 501.
  8. John L. Robert, Lost Kingdom Celtic Scotland and the Middle Ages E.U.P (Edinburg 1997) p. 146-147
  9. Barrow 2005, p. 410.
  10. Brown 2004, p. 349.
  11. Brown 2004, p. 216.
  12. Brown 2004, p. 217.
  13. Brown 2004, p. 216-218.
  14. Brown 2004, p. 221.
  15. Brown 2004, p. 282.
  16. Brown 2004, p. 229.
  17. Brown 2004, p. 288.
  18. Brown 2004, p. 234.
  19. Les « Disinherited » étaient les nobles privés de leurs domaines par Robert Bruce à la tête desquels se trouvaient Henri de Beaumont (époux d'Alice Comyn, l'ainée des nièces et héritière de John Comyn, 7e comte de Buchan), David III Strathbogie, prétendant au comte d'Atholl et Gilbert de Umfraville, prétendant au comte d'Angus

Sources

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  • (en) G.W.S. Barrow, Robert Bruce and the Community of the Realm of Scotland, Edinburgh, E.U.P 4e édition, , 531 p. (ISBN 9-780748-620227).
  • (en) Michael Brown, The Wars of Scotland 1214~1371, Edinburgh, Edinburgh University Press, coll. « The New Edinburgh History of Scotland » (no 4), , 379 p. (ISBN 0748612386).
  • (en) John L. Roberts, Lost Kingdoms Celtic scotland and the Middle Ages, Edinburgh, Edinburgh University Press, , 230 p. (ISBN 0748609105).

Liens externes

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