Tiébissou

localité ivoirienne

Tiébissou est une commune ivoirienne située au centre du pays, dans la région du Bélier.

Tiébissou
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Géographie
Pays
Région
Département
Coordonnées
Démographie
Population
65 251 hab. ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Carte

Cette région du Bélier comprend quatre départements que sont : Toumodi, Djekanou, Didievi et Tiébissou. Le président de cette région (président du conseil régional du bélier) est, depuis Septembre 2023, KONAN Kouakou Raymond; il succède au désormais sénateur de Tiébissou, le vénérable Yeboué Kouamé Kouassi Pascal.

Le département de Tiébissou comptes

  • 4 sous-préfectures : Tiébissou, Molonou, Lomokankro et Yakpabo-Sakassou
  • 1 commune : Tiébissou

Le département, peuplé en majorité par des Baoulés, est limité :

Entrée de l'hôpital général.

Histoire

modifier

C'est la seconde grande cité ivoirienne à être tombée aux mains des Forces républicaines, ex-Forces nouvelles, le pendant la crise post-électorale.

Le nom Tiébissou est une déformation que le colon français a apportée au mot Baoulé « Tchewyssou » qui signifie l'endroit où se trouvent les pierres qui servaient de balles ou munitions pour la chasse, trouvées à l'emplacement du quartier Baoulékro et qui a donné son nom au chef-lieu de département qu'est aujourd'hui Tiébissou. Le quartier situé a l'Ouest de la ville s'appelle désormais quartier Bel Horizon. Comme tous les Akan de Côte d'Ivoire, les Baoulés de Tiébissou sont arrivés du Ghana. Mais, les Gbomi de Gbomizambo disent faire partie des premiers habitants de la Côte d'Ivoire[2].

Le canton Nanafouè, était dirigé par feu nanan Boua Yao Kouamé,un instituteur à la retraite et chef du village de Taki-Salékro, chef-lieu du canton N'VLAN, décédé en 2022. Mais le deuxième canton qui est celui des Aïtou n'a plus de chef depuis le décès de Nanan Brou Gnamien, en 1954. Il y a des querelles de succession opposant la tribu Angbavia à la tribu Lomo. À ce jour, un chef de canton n’a pas encore désigné. Les Ayétou et les Nanafoué pratiquent le système matrilinéaire. L'existence de Tiébissou en tant qu'entité administrative date d'avant 1900[2].

Après avoir longtemps été chef-lieu de subdivision, la ville a été érigée en chef-lieu de sous-préfecture par la loi no 61-4 du , rattachée au département de Bouaké et plus tard à celui de Yamoussoukro jusqu'en 1996. Tiébissou a été érigée en chef-lieu de département par le décret no 96-664 du et fait partie de la région administrative du Bélier ouverte en par le décret no 97-482 du . Ce département a fonctionné avec une seule sous-préfecture jusqu'en 2005, date à laquelle ont été créées les sous-préfectures de Molonou, Yakpabo- Sakassou et de Lomokankro par le décret no 2005-315 du [3].

Tiébissou a, à ce jour, deux postes de députés, occupés par Eugène N'Guessan et Victor Kouamé, du PDCI-RDA, un parti fortement implanté dans le département de Tiébissou et même dans la région du Bélier.

Créée en 1985, la commune de Tiébissou, la seule du département, a été dirigée respectivement par feux Germain Coffi Gadeau (de 1985 à 1990), Feu Haccandy Aka (de 1990 à 1996), par Koffi Kouassi Luc (de 1996 à ), N'Dri Koffi Germain (de 2013 à 2023) et depuis septembre 2023 par Brou N’Gauran Vincent. [4].

Administration

modifier
  • Une loi de 1978[5] a institué 27 communes de plein exercice sur le territoire du pays.
Liste des maires successifs
Date d'élection Identité Parti Qualité Statut
1980 PDCI-RDA Homme politique élu
1983 PDCI-RDA Homme politique élu
1985 Coffi Gadeau PDCI-RDA Homme politique élu
1990 Haccandy Acka PDCI-RDA Homme politique élu
1995 PDCI-RDA Homme politique élu
2001 Luc Koffi PDCI-RDA Homme politique élu
2018 N'dri Koffi Germain[6] RHDP Homme politique élu
2023 BROU N'GAURAN VINCENT[7] PDCI-RDA Homme politique élu

Société

modifier

Démographie

modifier

Selon le recensement général de la population et de l'habitat (RGPH) réalisé par l'INS en 1998, le département de Tiébissou comptait environ 71.337 habitants dont 54.427 dans le canton Aïtou et 12.910 dans le canton Nanafouè. Il est composé de 92,4% d'Ivoiriens et 07,6% d'étrangers. Mais aujourd'hui, cette population est estimée à au moins 100 000 habitants. La ville de Tiébissou compte approximativement 15.501 habitants dont 8.425 hommes et 7.086 femmes. Elle est composée de 10 quartiers, à savoir Bel Horizon, Centre, Château d'eau, Lycée, Faboukro, Municipal, Lac, Résidentiel, Sokoura et Sangankro[8].

La commune comprend 12 villages et abrite 22 260 habitants y compris ceux de la ville. Outre quelques allogènes et étrangers, surtout ceux de la Communauté Economique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDAO), la population de Tiébissou, répartie dans cent dix (110) villages et campements, est composée d'autochtones Baoulé originaires de deux cantons : le canton Aïtou et le canton Nanafoué. Le canton Aïtou, plus vaste avec huit tribus, occupe la moitié Est du département et le canton Nanafouè moins vaste avec cinq (5) tribus, occupe la moitié Ouest[9].

  1. Les cantons
  • Le canton Aïtou/Ahitou.

Le canton Ahitou est composé de huit tribus:

Tribu Maounzi, tribu Kpodjou, tribu Yakpabo, Tribu Lomo, tribu Kétéklé, tribu Gbonan, tribu Blowé et tribu Angbavia

  • Le canton Nanafouè.
Le canton Nanafouè est composé de cinq tribus :

Tribu N'Vlan, tribu Souafouè, tribu Djran-Issi et tribu Yadidibikro-Molonou

2. Les tribus et les villages[2].

TRIBUS NOMBRE DE VILLAGES CHEF-LIEU
CANTON AHITOU
Maounzi 12 MINABO
KPODJOU 17 BAKRO-SAKASSOU
YAKPABO 13 GALÉBO
LOMA 11 LOMOKANKRO
KETEKLE 07 AHOUGNASSOU-ALLAHOU
GBONAN 12 ASSE-M'BO
BLOWÊ 05 ASSABONOU
AGBAVIA 03 N'GATTADOLIKRO
CANTON NANAFOUE
N'VLAN 06 TAKISALEKRO
SOUAFOUE 06 KOMLOSSOU
DJRAN-ISSI 05 GROGRODILA
YADIBIKRO-MOLONOU 01 MOLONOU

Économie

modifier

Le département de Tiébissou ne possède aucune industrie. Les principales activités sont essentiellement des secteurs primaire et tertiaire[2].

Au niveau du secteur primaire, il y a l'agriculture (cultures vivrières de céréales et de tubercules et cultures de rente: café, anacarde), l'activité halieutique sur le barrage de Kossou dont la construction a entrainé le déguerpissement de certaines populations comme celles de Sakassou-N'Dènou, Amanzi Abrica et Huakré, toutes du canton Nanafouè. Ces villages regroupés connaissent quelques problèmes au niveau de la cohésion sociale[2].

Des déguerpis de N'Dènou ont dû être réinstallés dans la région de San-Pédro. Ils y ont créé le village de Boignykro. Il existe une harmonie entre les deux cantons Nanafouè et Aïtou, qui sont unis par le « Toukpê » qui est une alliance à plaisanterie. Des danses traditionnelles dont l'Adreba, le Bédouho, le Goli font partie du riche patrimoine culturel local. Il y a des interdits comme les jours sacrés, principalement le mercredi où l'on ne va pas au champ[2].

Administration

modifier

Créé en 1996, le département de Tiébissou comprend aujourd'hui quatre sous-préfectures. Depuis sa création, ce département est à son cinquième préfet, Pascal Kifory Ouattara, depuis le . Il y a été précédé par les préfets Yao Bi N'Dri ( à ), Kouakou Assouman ( à ), Gombadji Gueu Georges ( au ), Bernadette Akasson ( à )[2].

Quant aux trois nouvelles sous-préfectures, elles gardent toujours leurs premiers sous-préfets, arrivés en . Il s'agit de Mme. Daniel Gnala, sous-préfet de Molonou, dans le canton Nanafoué, Gooré Bi Tibé, sous-préfet de Yakpabo-Sakassou et de Mme IDA, épouse Camara, sous-préfet de Lomokankro. Tous deux dans le canton Aïtou. L'actuel sous-préfet de Tiébissou est M. Anderson Abo Kouadio Kouman[2].

Il existe également des services extérieurs publics, parapublics et privés. Le département de Tiébissou comprend trois établissements secondaires publics dont le lycée Coffi Gadeau et les deux nouveaux collèges ouverts à la rentrée 2013/2014[2].

Environnement

modifier

Climat et végétation

modifier

Le climat est de type baouléen ou tropical humide avec quatre saisons, dont deux pluvieuses (de mars à juillet et de septembre à octobre) et deux saisons sèches (d'août à septembre et de novembre à février), avec la présence plus ou moins prononcée de l'harmattan et l'influence de l'alizé boréal ou continental qui amène du Nord-est, un air sec et chaud, chargé de fines poussières. La végétation est composée de la savane arborée et de la savane pré-forestière avec des forêts galeries[2].

Elle est composée essentiellement de ruminants, rongeurs et autres reptiles. Les principales espèces animales sont, entre autres, l'aulacode (Agouti), la gazelle, le rat, le rat palmiste, le lièvre, la biche et l'écureuil[2].

Relief et sols

modifier

Le relief est essentiellement composé de bas plateaux avec une altitude moyenne d'environ 300 mètres. C'est donc un relief dans l'ensemble plat. L'on rencontre des sols ferralitiques moyennement dénaturés et des sols hydro-morphes (dans les bas-fonds).

Il est marqué par le fleuve Bandama, à l'Ouest et les rivières Kan et Pra, au Centre et à l'Est[2].

Évolution démographique
1920 1946 1970 1975 1998 Estimation 2010
5 588 9 985 18 683
Nombre retenu à partir de 1920 : Population sans doubles comptes

Éducation

modifier

Enseignement primaire
Public

  • École primaire publique

Enseignement secondaire
Lycée Public

Collège public

  • Collège moderne

La localité dispose d'un club de football, le Kanbonou FC, qui évolue en Championnat de Division Régionale, équivalent d'une « 4e division » [10].

Infrastructures

modifier
  • Centre Culturel

Personnalités liées à la commune

modifier

Il est né en 1913 à Gbomizambo, dans la sous-préfecture de Tiébissou et mort le 18 août 2000. Grand chancelier de l’ordre national de la Côte d’Ivoire jusqu’à son décès.

  • Lambert Kouassi Konan, ministre de l'Agriculture dans plusieurs gouvernements ivoiriens.

Notes et références

modifier
  1. « vie des Régions », sur ardci-rd.org.
  2. a b c d e f g h i j k et l « Le département de Tiébissou », sur rezoivoire.net.
  3. Agence Ivoirienne de Presse (AIP)[source insuffisante], octobre 2005.
  4. Agence ivoirienne de presse (AIP)[source insuffisante], avril 2013, N’Goran Edmond Balou (fils de Tiébissou, du canton Ayetou et précisément de la tribu Angbavia), novembre 2023.
  5. Loi no 78-07 du 9 janvier 1978.
  6. Commission Electorale Indépendante, « Résultats des élections municipales 2018 », Décembre 2018,‎ , p. 23 (lire en ligne [PDF])
  7. Commission Electorale Indépendante, « Résultats des élections municipales 2023 », Septembre 2023,‎ , p. 18 (lire en ligne [PDF])
  8. Agence Ivoirienne de Presse (AIP)[source insuffisante].
  9. Agence ivoirienne de presse (AIP)[source insuffisante]...
  10. Championnat de Football de Côte d'Ivoire.

Liens externes

modifier