To be, or not to be

phrase de Hamlet, de Shakespeare

To be, or not to be (traduit en français par : « Être ou ne pas être » ou parfois « Être ou n'être pas ») est la première phrase du monologue du prince Hamlet dans l'acte 3, scène 1 de la pièce qui porte son nom écrite par William Shakespeare.

Extrait du monologue.

Le monologue d'Hamlet est peut-être le passage le plus célèbre de toute la littérature anglaise.

Dans le monologue, Hamlet envisage son propre suicide, tente de peser le pour et le contre entre l'injustice et la douleur de la vie, et le fait de se suicider et de renoncer à ses responsabilités quant à la vengeance de son père.

Hamlet, acte 3 scène 1[1]
Anglais Français
To be, or not to be, that is the question:

Whether 'tis nobler in the mind to suffer

The slings and arrows of outrageous fortune,

Or to take arms against a sea of troubles,

And, by opposing, end them. To die, to sleep,

No more, and by a sleep to say we end

The heartache, and the thousand natural shocks

That flesh is heir to; 'tis a consummation

Devoutly to be wish'd. To die, to sleep,

To sleep, perchance to dream, ay, there's the rub;

For in that sleep of death what dreams may come

When we have shuffled off this mortal coil,

Must give us pause. There's the respect

That makes calamity of so long life,

For who would bear the whips and scorns of time,

The oppressor's wrong, the proud man's contumely,

The pangs of despis'd love, the law's delay,

The insolence of office and the spurns

That patient merit of th'unworthy takes,

When he himself might his quietus make

With a bare bodkin? Who would fardels bear,

To grunt and sweat under a weary life,

But that the dread of something after death,

The undiscover'd country from whose bourn

No traveller returns, puzzles the will,

And makes us rather bear those ills we have

Than fly to others that we know not of?

Thus conscience does make cowards of us all,

And thus the native hue of resolution

Is sicklied o'er with the pale cast of thought,

And enterprises of great pitch and moment

With this regard their currents turn awry,

And lose the name of action. - Soft you, now!

The fair Ophelia! Nymph, in thy orisons

Be all my sins remember'd.

Être ou ne pas être, la question est là :


L'esprit est-il plus noble quand il souffre

Le fouet d'une fortune avilissante

Ou quand il s'arme contre un flot de troubles,

Se dresse et leur met fin ? Mourir, dormir ;

Pas plus ; et dire que par ce sommeil

Nous mettons fin aux mille crève-cœurs,

À tous ces chocs qui sont à notre chair

Un héritage de nature. Certes,

Cela serait se fondre en un néant

Pieusement voulu. Mourir, dormir,

Dormir ; rêver peut-être - eh, c'est l'écueil !

Car ce sommeil de mort peut apporter

Des rêves dont, lorsque nous rejetons

Notre chaos charnel, la perspective

Nous retient en suspens. C'est cette idée

Qui donne longue vie à nos détresses.

Car qui supporterait l'affront du temps,

Ses gifles, les tyrans toujours vainqueurs,

L'orgueil qui nous méprise, les souffrances

D'un amour dédaigné, la loi trop lente,

L'insolence des clercs, les rebuffades

Qu'un homme indigne inflige au méritant

Si celui-ci pouvait gagner sa paix

D'un simple coup de lame ? Qui voudra

Supporter ces fardeaux, geindre et suer

Sous une vie de peine sans la crainte

Qu'il y ait quelque chose après la mort,

Cette terre inconnue dont les frontières

Se referment sur tous les voyageurs,

Qui paralyse notre volonté

Et nous fait préférer nos maux présents

À d'autres qui nous sont inconnaissables ?

Ainsi notre conscience nous rend lâches ;

Le feu natif de la résolution

Blêmit ainsi devant cette ombre pâle

Qu'est la pensée, et nos projets sublimes,

Nos élans de haut vol, devant cette ombre,

Inversent leur courant et perdent même

Le nom d'action... Mais voilà Ophélie...

Tout doux... N'oublie aucun de mes péchés,

Nymphe, dans tes prières...

Références dans la culture

modifier

Une phrase clef du Manifeste anthropophage (1928) du poète brésilien Oswald de Andrade est « Tupi or not Tupi, that is the question ».

En 1942, Ernst Lubitsch sort le film To Be or Not to Be dans lequel cette phrase joue un rôle déterminant[2].

Dans son film Stan the flasher (1990), Serge Gainsbourg fait une apparition dans laquelle il dit : « Être ou ne pas être, question, réponse ».

Dans le film Last Action Hero (1993), Arnold Schwarzenegger apparait dans une scène dans laquelle il dit : « être ou ne pas être ? Ne pas être. »

Articles connexes

modifier

Notes et références

modifier
  1. Hamlet, III. 1, traduction de André Markowicz.
  2. « interview gainsbourg montreal part 2 » (consulté le ).