Togoontomor

empereur de la dynastie Yuan
Togoontömör
Fonctions
Khagan
Dynastie Yuan du Nord
-
Empereur de Chine
Dynastie Yuan (d)
-
Khagan
Empire mongol
-
Titre de noblesse
Prince impérial (d)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 49 ans)
YingchangVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
ᠲᠤᠭᠤᠨᠲᠡᠮᠤᠷ ou ТогоонтөмөрVoir et modifier les données sur Wikidata
Noms posthumes
ᠤᠬᠠᠭᠠᠲᠤ ᠬᠠᠭᠠᠨ, Ухаант хаан, 宣仁普孝皇帝, 昭聖衍孝皇帝Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de temple
惠宗Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Famille
Père
Mère
Mailaiti (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Ningzong
Budashini (d)
Yuelu (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Danashri (en)
Impératrice Qi
Bayan Khutugh (en)
Munashili (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants

Togoontomor (mongol : ᠲᠤᠭᠤᠨ
ᠲᠡᠮᠦᠷ
, VPMC : toγan temür, cyrillique : Тогоонтөмөр, MNS : Togoontömör, également retranscrit en Toghan Temour, Toghan Témür, Toghan Tèmur, Toghon Temur, ou Toghan Timour, également appelé de son titre d'empereur chinois de la dynastie Yuan, Shundi, ou Yuan Shundi (chinois traditionnel : 元順帝 ; chinois simplifié : 元顺帝 ; pinyin : yuán shùndì), né le et décédé le à Yingchang, est le neuvième et dernier empereur de Chine de la dynastie Yuan et le 14e khagan de l'Empire mongol. Décrit comme emprunt de débauche, il ne vit pas venir la gronde nationale chinoise venant Sud et qui entraîne sa chute[1].

Biographie modifier

Il remplace le 19 juillet 1333, à l'âge de 13 ans, son frère cadet, Richinbal (mongol : ᠷᠢᠨᠴᠢᠨᠪᠠᠯ, cyrillique : Ринчинбал, MNS : Rinchinbal ; 元宁宗, yuán níngzōng), fils cadet de Kousala, car il meurt après un court règne de deux mois, du 23 octobre 1332 au 14 décembre. Les seigneurs se battent pour l'autorité de la cour en raison de son jeune âge. Elle appartint d’abord à un seigneur d’origine märkit, nommé Bayan des Merkits qui entre en disgrâce et meurt en 1340[1].

Togoontomor monte sur le trône de Pékin (alors appelée Dadu ou Khanbalik) en 1333, à l'âge de 13 ans. Le 3e karmapa, Rangjung Dorje, se rend à Dadu et assiste à l'intronisation de Togoontomor[2]. Par la suite, le 4e Karmapa, Rolpe Dorje (13401383), est également invité par Togoontomor à se rendre en Dadu. Après un long voyage, qu'il effectue à l'âge de 19 ans, il arrive au palais impérial. Durant son séjour dans la région, il enseigne pendant trois ans et fonde de nombreux temples et monastères.

Jean de Marignol, un franciscain florentin, envoyé en légat par le pape Benoît XII, rend visite à l'Empereur et reste à Pékin à partir de 1342 et dans l'Empire chinois jusqu'à 1347.

L'historien René Grousset dit de lui que « Toghan Temür mou, indécis, ne se plaisant que dans la compagnie de mignons et de lamas tibétains, abruti par la débauche, se désintéressait des affaires, Il ne prêta aucune attention à la révolte nationale chinoise qui grondait dans le Sud ». Le spectacle de cette débauche poussa les patriotes chinois à se liguer contre cette domination étrangère. La révolte commence dans la bas Yangtsé et dans la province du Guangdong, comme pour la révolution de 1912, dirigé par de nombreux chefs moitiés bandits, qui se querellent autant entre eux qu'ils font la guerre contre les Mongols. Xu Shouhui (zh) (徐壽煇 / 徐寿辉, xú shòuhuī, Cheou-houei) prend aux Mongols Hanyang et Wuchang, deux villes du Hubei (aujourd'hui réunies au sein de Wuhan) en 1352, puis Siang-yang en 1356 et se rend maître du Huguang (regroupant alors Hubei et Hunan) et du Jiangxi[1].

En 1368, à l'arrivée à Pékin du fondateur de la dynastie Ming, Ming Hongwu, à la tête de la Révolte des Turbans rouges, Togoontomor s'enfuit à Shangdu, dans l'actuelle Mongolie-Intérieure. Ses tentatives de reprendre Dadu, pour restaurer la dynastie Yuan sont infructueuses et les Mongols retournent dans leur patrie, la Mongolie. Karakorum redevient le centre politique de la Mongolie et la capitale des Yuan du Nord, la nouvelle dynastie fondée par Togoontomor.

Famille modifier

Epouses et descendance modifier

Ont lui connait 9 épouses et 3 fils;

  • Danashiri Khatun (答纳失里皇后) (1320 – 1335), fille de El Temür, aristocrate Kipchak (钦察部人);
    • Prince Maha (摩訶王) (12/5/1334 – 23/11/1334)
  • Bayan Khutugh Khatun (伯颜忽都皇后) (1324 – 8/9/1365), fille de Bolad Temür, prince Hongjila, de la maison princière des Onggirat;
  • Gi Khatun (奇皇后) (1315 – 1369), fille de Gi Ja-oh, prince de Goryeo (幸州 奇氏);
  • Epouse de second rang, de la maison princière des Long, (淑妃 龍氏), Ruijjao (瑞嬌)
  • Epouse de second rang, de la maison princière des Cheng, (淑妃 程氏) (1333 – 1368), Yining (一寧)
  • Epouse d'origine roturière, (妃交河盧氏)
  • Epouse de la maison princière des Ge, (淑妃 戈氏), Xiaoge (小娥)
  • Concubine Li (麗嬪), de la maison princière des Zhang, (張氏), Ayuan/Axuan (阿元/阿玄)
  • Une femme (才人), de la maison princière des Ning, (凝氏), Xiang'er (香兒)
  • inconnu

Ascendance modifier

[3]

Notes et références modifier

  1. a b et c Grousset 1965, p. 408.
  2. (en) Alexander Gardner, The Third Karmapa, Rangjung Dorje
  3. Simon Berger, « "Une armée en guise de peuple" : la structure militaire de l'organisation politique et sociale des nomades eurasiatiques à travers l'exemple mongol médiéval », Thèse de doctorat en Histoire, Paris, EHESS,‎ (lire en ligne, consulté le )

Bibliographie modifier

Annexes modifier

Article connexe modifier

Liens externes modifier