Toki Yoritoshi (土岐 頼稔?, -) est un daimyo de l'époque d'Edo. Il exerce différentes fonctions au sein de l'administration du shogunat Tokugawa, dont Kyoto shoshidai (1734-1732)[1] et rōjū[2].

Toki Yoritoshi
Fonction
Daimyo
Titre de noblesse
Daimyo
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 49 ans)
Nom dans la langue maternelle
土岐頼稔Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité

À un certain moment, un incendie dévaste Heian-kyō, alors capitale du Japon, tandis que Toki Tango-no-kami occupe le poste de Kyoto shoshidai. Peu de temps après, un astucieux poème qui comprend un jeu de mots sur le nom de Shoshidai est largement diffusé :

Toki mo toki
Tango no gogatsuban ni
kaji dashite
Edo e shiretariya
Mi-shoshi senban[3].

La traduction habituelle en anglais est celle de Frederic Shoberl (en), 1822 : « Telle est l'heure à présent : un incendie a éclaté dans la cinquième nuit du cinquième mois. Quand la nouvelle aura atteint Edo, il y aura d'innombrables candidats qui vous harcèleront sans cesse »[2].

Une traduction plus littérale de Timon Screech, 2006, donne :

En ce moment même
Un soir de Tango
Un incendie a éclaté
Edo a été informé
Pour le noble gouverneur
Beaucoup d'[ennuis][4].

C'est Kazehaya Yoshizane, le poète du XVIIIe siècle, qui fait rimer « Tango » (Tango no sekku), l'un des cinq principaux festivals (matsuri) de l'année (tombant le 5e jour du 5e mois), avec le toponyme, « Tango » (province de Tango) du daimyo[4]. Les poèmes de ce genre constituent un élément de la culture populaire de cette période. Les jeux de mot spirituels et opportuns qui associent d'une certaine façon des calembours sur un nom de personne avec un événement d'actualité deviennent à la mode. Ils peuvent susciter une large approbation du public, et de temps en temps de tels poèmes reçoivent même l'approbation de l'empereur[2].

Source de la traduction

modifier

Notes et références

modifier
  1. Timon Screech, Secret Memoirs of the Shoguns: Isaac Titsingh and Japan, 1779-1822, 2006, p. 241, note 77.
  2. a b et c Screech, p. 114.
  3. Screech, p. 113-114.
  4. a et b Screech, p. 242, note 78.

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier