Tokyo Skytree

gratte-ciel de Sumida à Tokyo, au Japon

La Tokyo Skytree (東京スカイツリー, Tōkyō Sukaitsurī?) est une tour de radiodiffusion du Japon, située dans l'arrondissement Sumida de Tokyo. Haute de 634 mètres, elle devient, le jour de son inauguration en 2012, la deuxième plus haute structure autoportante du monde après Burj Khalifa.

Tokyo Skytree
東京スカイツリー
Histoire
Ancien(s) nom(s)
New Tokyo Tower
Architecte
Construction
 - 
Ouverture
Coût
65 milliards de yens (550 millions d'euros)
Statut
Achevée
Usage
Communication, restaurant, observation, diffusion
Architecture
Style
Matériau
structure en acierVoir et modifier les données sur Wikidata
Hauteur
Flèche : 634 m
Toit : 495,0 m
Dernier étage : 451,2 m
Surface
31 832,6 m2 ou 229 410,3 m2Voir et modifier les données sur Wikidata
Étages
32 au-dessus du sol
3 au-dessous du sol
Nombre dʼascenseurs
13Voir et modifier les données sur Wikidata
Administration
Contracteur
Propriétaire
Tobu Tower Sky Tree Co., Ltd. (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Localisation
Pays
Préfecture
Arrondissement spécial
Coordonnées
Carte

Structure

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Un échafaudage de métal qui porte haut dans le ciel une petite soucoupe volante, du moins quelque chose qui y ressemble.
Vue en contre-plongée de la Tokyo Skytree, avec impression de symétrie verticale, lors d'une journée ensoleillée à 8 h du matin en 2019.
Sumidagawa Hanabi Taikai.

Initialement prévue pour mesurer 610 mètres, la Tokyo Skytree culmine finalement à 634 mètres, soit près du double de la Tour de Tokyo[2]. L'association des trois chiffres 6, 3 et 4 peut être restituée à l'aide de trois syllabes formant l'ancien nom de la province dans laquelle se dresse la tour : Musashi. Il s'agit d'un jeu de mots à base de chiffres (goroawase) : « six » peut se prononcer mu en japonais, « trois » sa et « quatre » shi, pour former « Mu-sa-shi »[3],[4]. La tour possède trois pieds pour une stabilité maximale et une meilleure résistance aux séismes[3]. Sa forme à partir de la mi-hauteur est cylindrique pour une meilleure résistance aux vents. Deux plates-formes d'observation à 350 et 450 mètres offrent un large panorama sur la ville[5],[6].

Couleurs

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L'extérieur du treillis est peint dans une couleur officiellement nommée « Skytree White (« Blanc Skytree ») ». Il s'agit d'une couleur traditionnelle japonaise (en) blanc bleuté appelée aijiro (藍白?)[7].

Illuminations

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La tour peut s'illuminer dans une grande variété de couleurs. Trois motifs de couleurs alternent quotidiennement : Iki (« chic »), Miyabi (« élégance ») et Nobori (« vivacité »)[8]. Il existe même un programme de la couleur des lumières sur le site officiel[9]. Ces lumières sont possibles grâce aux LED, diminuant ainsi la consommation d'électricité par rapport à des projecteurs traditionnels.

Financement et fonctionnement

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Le coût de sa construction est estimé à 65 milliards de yens (plus de 550 millions d'euros, auquel s'ajoute près d'un milliard d'euros consacré au développement commercial et immobilier du quartier), financé par Tōbu, le groupe audiovisuel public NHK et six chaînes de télévision privées[10],[11]. Elle permet de diffuser des émissions télé et radio en numérique sur une surface plus grande que la Tour de Tokyo, dont les émissions sont gênées par les très hauts immeubles qui ont été construits à proximité depuis 1958[3].

Tōbu prévoit environ 5,4 millions de visiteurs de la tour la première année, puis 25 millions chaque année suivante[11]. La première année, elle accueille 6,9 millions de visiteurs[12]. Malgré ce bon lancement, la tour n'accueillera, en moyenne, « que » 4,4 millions de visiteurs par an, loin des 25 millions par an espérés[13].

La structure réalisée est le point culminant d'un futur développement commercial massif autour de la station d'Oshiage.

La Sky Tree est au cœur du complexe commercial Tokyo Skytree Town qui comprend le centre commercial Tokyo Solamachi, un planétarium, l'aquarium de Sumida, des restaurants et des boutiques, soit quelque 300 magasins répartis sur une surface de 230 000 m2[5],[3].

Dénomination

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Du au , les suggestions des Tokyoïtes sont rassemblées afin de donner un nom à la tour, alors simplement intitulée « Nouvelle tour de Tokyo » (新東京タワー, Shin Tokyo tawā?). Le , les six noms finaux possibles votés par les résidents de Tokyo sont choisis :

  • Tokyo Edo Tower (東京EDOタワー, Tokyo Edo Tawā?) ;
  • Tokyo Skytree (東京スカイツリー, Tokyo Sukaitsurī?) ;
  • Mirai Tower (みらいタワー, Mirai Tawā?) ;
  • Yumemi Yagura (ゆめみやぐら?) ;
  • Rising East Tower (ライジングイーストタワー, Raijingu Īsuto Tawā?) ;
  • Rising Tower (ライジングタワー, Raijingu Tawā?).

Le choix final est soumis au vote national des citoyens du au [14]. 110 419 personnes ont voté et environ 30 % d'entre elles ont sélectionné la Tokyo Skytree, la deuxième place, est la Tokyo Edo Tower, avec 28 % des suffrages exprimés[14]. Le nom est officiellement annoncé le [14].

Évolution du projet

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En , six chaînes de l'audiovisuel japonais s'associent autour d'un projet de construction d'une tour de radiodiffusion[15]. En , la société Tōbu rejoint le projet sur demande des autorités municipales de l'arrondissement Sumida. Le chantier de construction de la tour, géré par la société Tobu Tower Skytree, débute le sur le site d'Oshiage. Les travaux se terminent en [15]. L'inauguration de l'ouvrage architectural et son ouverture au public ont lieu le [5],[6].

Plusieurs lignes de trains et métros déservent les gares de Tokyo Skytree ou Oshiage (lignes Tobu Skytree, Hanzōmon, Keisei, Toei Asakusa)[16], ainsi que des lignes de bus (Skytree Shuttle, Sumida City Loop Bus, Toei Bus)[17]. Deux parkings à vélo sont à disposition[18] ainsi que deux parkings à voiture[19].

Notes et références

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  1. (ja) Tokyo Sky Tree, Nikken Sekkei
  2. (en) « Tokyo Sky Tree ups the ante » [« La Tokyo Sky Tree monte en puissance »], The Independent,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  3. a b c et d (en) Hiroko Nakata, « Tokyo Skytree opener looms large » [archive du ], sur The Japan Times, (consulté le ).
  4. (en) Tokyo Skytree, « Tokyo Skytree Spec », sur Tokyo Skytree (consulté le ).
  5. a b et c Languillon-Ausse 2012, p. 26.
  6. a et b « La Tokyo Sky Tree en construction dans la capitale japonaise », sur Le Point, (consulté le ).
  7. (en) « Color Design », sur www.tokyo-skytree.jp (consulté le )
  8. (en) « Lighting design », sur www.tokyo-skytree.jp (consulté le )
  9. (en) « Lighting information », sur www.tokyo-skytree.jp (consulté le )
  10. Languillon-Ausse 2012, p. 28.
  11. a et b Léo West, « Le quartier de la Sky Tree Tower à Tokyo doit passer la vitesse supérieure » [archive du ], sur Aujourd'hui le Japon, (consulté le )
  12. (en) « Tokyo Skytree welcomes surge of inbound tourists 7 years after opening », Mainichi Daily News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. « La Tokyo Skytree fête ses 10 ans : le quartier continue d’évoluer avec la tour », sur nippon.com, (consulté le )
  14. a b et c (ja) « 新タワーの名称が決定しました。 » [« La nouvelle tour a reçu un nom. »],‎ (consulté le )
  15. a et b Languillon-Ausse 2012, p. 29.
  16. (en)« Those Coming By Train | Access | TOKYO Solamachi », sur tokyo-solamachi.jp (consulté le )
  17. (en)« Those Coming By Bus | Access | TOKYO Solamachi », sur tokyo-solamachi.jp (consulté le )
  18. (en)« Those Coming By Bicycle or Motorbike | Access | TOKYO Solamachi », sur tokyo-solamachi.jp (consulté le )
  19. (en)« Those Coming By Car | Access | TOKYO Solamachi », sur tokyo-solamachi.jp (consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • Raphaël Languillon-Aussel et al., « Mujô (無常?), Nagare (流れ?), Fukkô (復興?) : entre tradition et modernité, le Tokyo Sky Tree et la culture de l'impermanence, du flux et de la renaissance au Japon », dans Florent Villard, Zhanchun Geng, Yujun Wu, Raphaël Languillon-Aussel, Transtext(e)s Transcultures 跨文本跨文化 : Transcultural Identity and Circulation of Imaginaries, vol. 7, Lyon, Institute of Transtextual and Transcultural Studies,‎ (ISSN 2105-2549, DOI 10.4000/transtexts.463, présentation en ligne, lire en ligne [PDF]).

Liens externes

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