Tontelange
Tontelange (prononcé /tɔ̃t.lɑ̃ʒ/, en allemand Tontelingen, en luxembourgeois Tonteléng[1] et Tontel, en wallon Tontlindje) est une section et un village de la commune belge d'Attert située en province de Luxembourg et Région wallonne.
Tontelange | |||||
Le quartier de l'église Saint-Hubert | |||||
Héraldique |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Luxembourg | ||||
Arrondissement | Arlon | ||||
Commune | Attert | ||||
Code postal | 6717 | ||||
Zone téléphonique | 063 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Tontelangeois(e) | ||||
Population | 441 hab. () | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 43′ 30″ nord, 5° 48′ 35″ est | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : province de Luxembourg
| |||||
modifier |
Géographie
modifierLe village se situe au nord de la ville d'Arlon. Il est délimité à l'ouest par la route nationale N4 (Arlon-Bastogne) et à l'est par la frontière luxembourgeoise.
Le ruisseau Peilz, affluent de la Pall, prend ses sources à l'est du village. La Pall, affluent de l'Attert, prend ses sources un peu plus au sud près de Bonnert.
La borne frontière no 121
modifierLa borne frontière no 121 est située entre Tontelange (Belgique) et Oberpallen (Luxembourg).
Le tracé de la frontière belgo-luxembourgeoise a été défini lors de la conférence de Londres du 19 avril 1839. Seules furent laissées à la Belgique la partie francophone du Luxembourg et la région d'Arlon (l'Arelerland). Le furent installées 507 bornes, dont 287 en fonte (deux bornes portent le numéro 1), le long de la frontière à la suite du traité de Maastricht.
De chaque côté des bornes se trouvent les armoiries respectives. De nombreuses bornes portent des marques d'impacts causés lors des guerres mondiales. À la suite de l’annexion de la Prusse en 1919, la frontière belgo-luxembourgeoise est représentée par des bornes en pierre qui sont numérotées de 52 à 75 dans les cantons de l'Est.
-
Le numéro 121 -
Un trou de cartouche
Tontelange se disait Tondelange et voici un Extrait du
MÉMORIAL
LÉGISLATIF ET ADMINISTRATIF DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
En date du 23 janvier 1844
PROCÈS-VERBAL DESCRIPTIF
ARTICLE VINGT-UNIÈME.
Limite entre le territoire d'Oberpallen ( Grand-Duché de Luxembourg ), et celui de Tondelange ( Belgique ).
§ 1er Du dernier point fixé ( N° 121 ), se dirigeant vers le nord, la limite est formée par l'ancienne délimitation de Tondelange et d'Oberpallen, indiquée par cinq bornes brutes; elle laisse, sur Tondelange, le pâturage communal susmentionné et le champ des héritiers Nepper, Jean, et s'écarte de l'ancienne limite communale à l'extrémité de la séparation entre ce dernier champ et celui de Janty, Jacques, sur Oberpallen, pour en suivre, en ligne droite, le prolongement à travers la parcelle de Schneider, Nicolas, jusqu'à un orle ( berge ) garni d'une haie vive qui se trouve entre ce dernier champ et le pré de Kupgen, Pierre, sur Tondelange. Il y sera planté une borne ( N° 122 ), et une petite au point où la nouvelle limite se sépare de l'ancienne.
§ 2. De ce point, suivant vers l'Est l'orle ( berge ) précité, garni d'une haie vive, la limite reprend l'ancienne délimitation communale au bout de ladite parcelle de Schneider, Nicolas, et sépare plusieurs prairies, sur Tondelange, des terres labourables, sur Oberpallen, jusqu'à l'angle du pré de Paulus, Nicolas, rentrant dans celui de Weinand, Jacques. À cet angle, il sera planté une borne ( N° 123 ), et une petite au point où la nouvelle limite retrouve l'ancienne. Par la émarcation déterminée dans les deux derniers paragraphes, la parcelle de Wagener, Georges, et la majeure partie de celle de Schneider, Nicolas, qui faisaient partie du territoire de Tondelange ( Belgique ), sont réunies à celui d'Oberpallen ( Grand-Duché de Luxembourg ).
§ 3. De cet angle, la limite se dirige vers le nord, entre lesdits prés de Paulus, Nicolas, sur Tondelange, et de Weinand, Jacques, sur Oberpallen, et suit la même direction à travers vers celui de la veuve Moës, Henri, jusqu'au terrain labourable de celle-ci, d'où, laissant l'ancienne délimitation à l'ouest, elle se dirige, à travers champs, en ligne droite, sur le point de séparation du bois de Kupgen, Jean, qui sera à la Belgique, d'avec celui de Walzing, Thomas, et consors, qui reste au Grand-Duché de Luxembourg. À ce point il sera planté une borne ( N° 124 ), et une petite au point où la nouvelle limite se détache de l'ancienne délimitation communale.
§ 4. De là, continuant à se diriger vers le nord, la limite est formée par la ligne de séparation des deux bois cités en dernier lieu, laquelle est indiquée par deux bornes brutes, et traverse, diagonalement, un chemin venant de Tondelange, pour aboutir, de l'autre côté, au coin d'un bois communal de Tondelange, dit Jungenbusch, où elle retrouve l'ancienne délimitation communale ; il y sera planté une borne ( N° 125 ). Par la démarcation tracée dans les deux derniers paragraphes, les parties des terrains de la veuve Moës, Henri, et de Kupgen, Jean, qui se trouvent à l'ouest de la nouvelle limite, et qui faisaient partie du territoire d'OberpalIen ( Grand-Duché de Luxembourg ), en sont détachées pour être réunies à celui de Tondelange ( Belgique ).
§ 5. Du point fixé au coin du bois de Jungenbusch, la limite, confondue avec l'ancienne, monte par une ligne anguleuse marquée par onze bornes brutes, dans la direction du nord, en séparant ledit bois de Jungenbusch, sur Tondelange, de celui appelé Dickenbusch, sur Oberpallen; à la onzième borne elle fait, sur Tondelange, un angle saillant, et il y sera planté une borne ( N° 126 ).
§ 6. De cet angle, se dirigeant vers le nord-est, puis vers le nord, la limite continue à être formée par une ligne anguleuse qui sépare ledit bois de Jungenbusch, sur Tondelange, de ceux sur Oberpallen, appelés im Dickenbusch, in Steinnert et hinter der Steinkaul, jusqu'à la rencontre d'un pré communal, sur Tondelange, où il sera planté une borne ( N° 127 ) , à la lisière du bois. La ligne anguleuse formant la limite est indiquée par quatorze bornes brutes.
§ 7. De là, faisant un angle rentrant sur Tondelange, la limite suit, sur une distance de cinquante mètres ( aunes ), la lisière du bois d'André, Jean, sur Oberpallen, fait un angle saillant sur ce dernier territoire, et se dirige par une ligne anguleuse indiquée par quatorze bornes brutes, d'abord, vers le nord, ensuite vers le nord-est, en laissant sur Tondelange, le pré communal et les bois dits: Langenbusch, Faascht-beim-Langenbusch et Weissheck, et sur Oberpallen, le pré et le bois de Claisse, Jean-Pierre, et ceux dits Unterheidburchen ; arrivée au bout de cette ligne, à un fossé qui sépare le susdit bois de Weissheck, sur Tondelange, de celui de Weicker, Michel, sur Oberpallen, elle le suit jusqu'à un autre fossé qui forme la lisière des bois. Il sera planté une borne ( N° 128 ), à l'embranchement de ces deux fossés, qui se trouve au point de contact des deux bois cités en dernier lieu, avec le pâturage appartenant à Fax, Pierre, sur Oberpallen.
§ 8. De là, suivant vers l'ouest, le fossé précité, qui longe la lisière dudit bois de Weisheck, la limite rencontre, à la distance de seize mètres (aunes), une rigole garnie d'une haie vire qu'elle suit vers le nord, en laissant l'ancienne délimitation communale à l'ouest, jusqu'aux bois qui se trouvent au-delà du ruisseau dit Roedgenbach, au point où ceux d'André, Jean, et de Molitor, Gaspard, touchent au pré de Deneff, Michel. À ce point, il sera planté une borne ( N° 129 ), et une petite à l'autre extrémité de la rigole.
§ 9. De ce point, la limite est formée, vers le nord-ouest, par la ligne de séparation dudit bois de Molitor, Gaspard, qui reste sur Oberpallen, et de celui d'André, Jean, qui sera à la Belgique, et atteint la clairière faisant partie du bois de Peckels, Jean-Pierre, sur Grendel. À ce point de contact des trois bois susdits, il sera planté une borne ( N° 130 ) qui indiquera, en même tems, celui de trois territoires : d'Oberpallen ( Grand-Duché de Luxembourg ), de Tondelange et de Grendel ( Belgique ). Par là démarcation fixée dans ces deux derniers paragraphes, la portion du territoire d'Oberpallen ( Grand-Duché de Luxembourg ), appelée in Graubour, qui en est détachée par le nouveau tracé, cesse d'en faire partie pour être réunie au territoire de Tondelange ( Belgique ).Étymologie
modifierTontelange a la terminaison en ange qui renvoie à l'allemand ingen, qui signifie « les gens de ». Donc Tontelingen signifie « les gens de Tontel ».
-
Plan du village en 1876[3] -
Les différentes orthographes de Tontelange
Histoire
modifierTontelange était une commune à part entière depuis sa fusion avec Metzert en 1865 jusqu'à la fusion des communes de 1977. Elle avait déjà été rattachée à Attert sous le régime français jusqu'en 1865.
Les noms de rue
modifierAvant 1998, il n'y avait pas de noms de rue mais des lieux-dits. La commune d'Attert a réalisé le travail de nommage en collaboration avec les diverses associations de l'Arelerland.
Par exemple, on a le « Petit Val » au lieu de « rue du vallon ». Mais autre part, on disait « Am Foburg » et c'est resté « Le Faubourg », mais en deux langues (français et luxembourgeois).
-
Plaque bilingue -
Nom en luxembourgeois
Patrimoine
modifier- Parmi les activités sportives et culturelles il faut signaler l'équipe de football qui joue en deuxième provinciale belge.
- La bière, dite « Tontelinette », est brassée à Bouillon.
- Le monument aux morts commémore les hommes fusillés par la Gestapo le .
Galerie
modifier-
Monument de la guerre 1914–1918
-
Monument aux morts de la guerre 1940–1945
-
Porte typique, ici deux flèches à la salle des fêtes Saint-Hubert
Notes et références
modifier- Luxemburger Wörterbuch
- « Mémorial A no 10 », sur legilux.public.lu, , p. 50, article 21.
- Atlas disponible à la commune d'Attert.