Toundjour

groupe ethnique
Toundjour

Populations importantes par région
Drapeau du Soudan Soudan -
Drapeau du Tchad Tchad -
Population totale 176 000
Autres
Régions d’origine péninsule arabique
Religions sunnite

Toundjour ou Tundjur est le nom d'un groupe ethnique résidant au Tchad et au Soudan[1]

Histoire modifier

Les racines ethniques du peuple Toundjour sont le Banou Hilal. Selon leurs traditions orales et quelques érudits, ce sont des Arabes qui ont émigré de la péninsule arabique au Soudan central soit par l'Afrique du Nord et Tunis, soit par la Nubie. Comme l'a observé Gustav Nachtigal, ils ressemblent aux caractéristiques et au comportement des Arabes. D'autres chercheurs suggèrent qu'ils ont des racines musulmanes, c'est-à-dire de la région du Nil[2]. Descendants des Beni- Hilal, grands nomades chameliers du Sahara, après des réfé- rences très précises à l'Egypte et à la Tunisie, signale un exode vers le Soudan au XIVe siècle. Des restes de leur installation subsistent dans le Zaghawa. Puis, à partir du Djebel Mara, les Toundjour se taillent un empire très vaste s'étendant du Tama au cours inférieur du Batha, et jusqu'au Sila dans le sud.

Fort bien équipée, l'armée poussait même des razzias dans les régions du Bahr-Azoum, du Fitri et du Kanem. C'était l'apogée. A l'issue du règne de Daoud-el-Mireim (1611), la décadence entraîna la fuite en ordre dispersé des Toundjour, dont le plus gros noyau échoua en pays kanembou, où il ne tarda pas à se sédentariser, après avoir tenté, en un sursaut ultime, de vaincre les tribus guerrières locales, ou de les soulever contre l'autorité de l'Alifa de Mao.

Vers 1735, ils s'installèrent définitivement à Mondo, où ils sont actuel- lement en voie d'assimilation par les Kanembou, bien petite fin à la pro- digieuse aventure qui les conduisit de la Tunisie au Kanem, et au cours de laquelle ils jetèrent les bases de deux des plus grands empires noirs, le Ouaddaï et le Dar-Four ».

Un autre groupe de Toundjour ont exilé vers l'Ennedi, dont Le Gaeda, sont issu d'un petit groupe des Toundjour qui avaient quitté le Ouaddaï pour se réfugier à l'Ennedi, au mont Elisha, chez le clan Elishida. Le petit groupe qui s'échappa du Ouaddai était composé Oumar (Hemmer), de Kaha le maître de la forge et d'un autre (Borbor, l'ancêtre des Borborian). Les fugitifs, dirigés par Oumar firent une halte sur le Rocher de Darba, près de Torboul actuel puis traversèrent la chaine gréseuse de l'Ennedi en abordant la colline d'Elisha, à l'Est de Fada et se loverent dans les anfractuosités de ladite colline.

Une fille bergère, du nom de Tourneh Boyeïdo et son cadet passaient souvent au flanc de la colline pour aller abreuver le troupeau des moutons et des chèvres. Découvrant les maquisards de la colline, la fille décida d'offrir de son chef un bouc ou un mouton à chacun de ses passages. Un jour, comble de maladresse, la fille offrit un bélier tacheté fort bien connu par son père à ses «hôtes » du rocher. Le père ne tarda pas de constater l'absence du bélier promu pour futur mal dominant du troupeau. Il sonda sa fille et le garçon. Ce dernier dévoila les manèges généreux de sa sœur au père. Le père, peu furieux, ordonna d'aller chercher ces gens à qui elle fut si généreuse. Le patriarche reçut ses hôtes insolites et les fit habiter auprès de lui. Ils parlaient l'arabe. A chaque fois, le mot << Gaed» (je suis là en arabe) était entendu et les nouveaux venus furent appelés les Gaeda ou «les gens gaed.»

Oumar se maria à la fille généreuse, Tourneh, fille du patriarche du clan elishila, au nom de Boyel. De Tourney Boyeïdo et d'Oumar naquirent des enfants: Dazi, Bolou, Meheri et leur sœur unique Hidjey.

Ainsi fut né un nouveau clan qui sera une grande tribu qui adoptera la langue dazaga (gorane). Les rescapés Toundjour devinrent des Gaeda, des goranophones.

Ils fondirent la communauté Gaeda chez laquelle la dévolution de la chefferie se fit de la manière suivant durant plus de trois siècles.

En Résumé:

Aujourd'hui si les toundjours sont repartis dans plusieurs régions du pays c'est à cause de l'apogée du royaume de Ouara. Ainsi un arabe Venu du Darfour nommé Abdelkrim ben djamé décimé les toundjours de leur royaume et épousa la fille de sultan daoud el meren(ancêtre commun de tous les toundjours). De ce fait, certains toundjours ce sont dirigés vers le nord plus précisément à l'ennedi qui sont :

des gaedas(toubou),

les habeïdas (borogate de souche toundjour)

les mehérias (mourdia de souche gaeda ou toundjour gaeda); puis d'autres ce sont dirigés vers le batha plus précisément dans le dar zioud et les autres qui ce sont dirigés vers l'ouest s'installèrent dans village fondé par eux-mêmes (Mondo). une fois que les Toundjours ont trouvé de stabilité d'autres ce sont dirigés vers bahr el ghazal qui, aujourd'hui il n'est pas étonnant de voir un toundjour et dire qu'il est de moussoro car à l'heure actuelle il y a un quartier tout entière nommé quartier toundjour,puis certains ce sont dirigés vers ngoura et d'autres vers massakory. Les toundjours compte cinq(5) cantons dont

un (1)à mondo,un(1) à massakory, et les

trois(3) autres dans l'ennedi.

Les toundjours ont pour langue propre l'arabe car ils sont des souches arabes, Mais ils parlent le kanembou,le dazaga parce qu'ils vivent mélanger à eux et quasiment mélanger à eux.

Identification des différentes répartitions de toundjour à pour source LES SAHÉLIENS ET SAHARIENS DE ALBERT LE ROUVREUR

Religion modifier

Ils sont musulmans sunnites.

Actualité modifier

Comme les Fur et les Zaghawa, depuis le début du conflit au Darfour en , de nombreux Toundjour ont été touchés. Un certain nombre de Toundjour ont pris part à la lutte contre le gouvernement soudanais, sous les bannières du Mouvement de Libération du Soudan (MLS). Ils sont estimés à environ 176 000 personnes[3].

Notes et références modifier

  1. (en) Kwame Anthony Appiah et Henry Louis Gates Jr, Africana : The Encyclopedia of the African and African American Experience, Oxford University Press, , 3960 p. (ISBN 978-0-19-517055-9, lire en ligne)
  2. (en) James Minahan, Encyclopedia of the Stateless Nations : L-R, Greenwood Publishing Group, , 2241 p. (ISBN 978-0-313-32111-5, lire en ligne)
  3. (en) « Tunjur - Oxford Reference », Oxford,‎ (DOI 10.1093/acref/9780195337709.001.0001/acref-9780195337709-e-3898, lire en ligne, consulté le )

Articles connexes modifier

externes modifier

  • [1]
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