Touvois

commune française du département de la Loire-Atlantique

Touvois
Touvois
L'église de Touvois.
Blason de Touvois
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Loire-Atlantique
Arrondissement Nantes
Intercommunalité Communauté de communes Sud Retz Atlantique
Maire
Mandat
Claude Le Calvez
2020-2026
Code postal 44650
Code commune 44206
Démographie
Gentilé Touvoisiens
Population
municipale
1 913 hab. (2021 en augmentation de 8,08 % par rapport à 2015)
Densité 49 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 54′ 12″ nord, 1° 40′ 55″ ouest
Altitude Min. 18 m
Max. 61 m
Superficie 39,21 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
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Touvois
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Touvois

Touvois est une commune de l'Ouest de la France située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.

La commune fait partie de la Bretagne historique, dans le pays traditionnel du pays de Retz et dans le pays historique du Pays Nantais. La commune a aussi fait partie des Marches communes de Bretagne-Poitou, entre pays de Retz et Vendée historique.

Touvois comptait 1 746 habitants au recensement de 2014.

Géographie modifier

Situation de la commune de Touvois dans le département de la Loire-Atlantique.

La commune de Touvois est située au sud du département de la Loire-Atlantique, à la limite du département voisin de la Vendée. Au XIXe siècle, le territoire communal s'est étendu sur le département voisin de la Vendée au détriment de la commune vendéenne de Grand'Landes.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 841 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Palluau à 12 km à vol d'oiseau[3], est de 12,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 928,6 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Touvois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,5 %), zones agricoles hétérogènes (19,2 %), prairies (14,4 %), forêts (11,6 %), zones urbanisées (2,3 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous les formes Tolvei en 1119, Tolveia en 1140[13].

Le nom de Touvois viendrait d’une forme gauloise Talavia ou du latin tollere, signifiant (enlever) et via (chemin). On peut voir dans ce nom une signification, à savoir que Touvois vient de « Toutes voies », ce qui est renforcé par le fait qu'il existe une route reliant Touvois à de nombreuses communes alentour, faisant de la commune une sorte de carrefour entre chacune d'entre elles. On pense que les pèlerins passaient à Touvois lors de leur pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle, car on a retrouvé une coquille Saint-Jacques gravée sur une cheminée d'une très ancienne maison[14].

La commune se trouve dans le domaine linguistique du poitevin, au sud de la limite avec le gallo. En gallo elle porte le nom de Tovoéz. Cela a été traduit par Tolvez en breton[13].

Histoire modifier

En 1150, un prieuré de femmes est fondé sous le nom de « Bademorière » ou « Bademoreria » par l'abbaye de Fontevrault en Anjou[15]. L'abbaye est dirigée par Pétronille de Chemillé (1115-1150), puis par Mathilde d'Anjou, fille du comte Foulque V d'Anjou. Le couvent a disparu depuis la Révolution. À partir des années 1850, il a été construit un ensemble de bâtiments et un logis, le tout de style italisant, s'inspirant du domaine de la Garenne Lemot près de Clisson. Le logis est d'ailleurs visible depuis la D 65 et depuis la D 72, qui traverse le village (le domaine est une propriété privée).

Au Moyen Âge, la châtellenie appartient à Raoul de Retz, puis elle passe entre les mains de la famille Leclerc de Juigné, seigneur de Juigné[16].

Sous l'Ancien Régime, la châtellenie de Touvois appartient au pays de Retz.

Héraldique modifier

Blason Blasonnement :
De sinople au chef pal d'or chargé en abîme d'une coquille Saint-Jacques peinte au naturel.
Commentaires : Blason conçu par l'héraldiste Michel Pressensé.

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
v.  1885   Charles de la Brunière    
v.  1914   Victor Blanchard    
Les données manquantes sont à compléter.
1945 mars 1971 Pierre Gauvard    
mars 1971 mars 1977 Albert Tulleau    
mars 1977 avril 1981
(démission)
Pierre Chauvin    
avril 1981 juin 1995 Marcel Barteau RPR app. Garagiste
Conseiller général de Legé (1987 → 1994)
juin 1995 mars 2001 Juliette Tessier    
mars 2001 mai 2020 Alain Charles[Note 2] DVG Conseiller en formation continue
mai 2020[17] En cours Claude Le Calvez   Cadre bancaire retraité, ancien adjoint

Population et société modifier

Démographie modifier

Évolution démographique modifier

Les données concernant 1793 sont perdues.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].

En 2021, la commune comptait 1 913 habitants[Note 3], en augmentation de 8,08 % par rapport à 2015 (Loire-Atlantique : +6,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
5715379261 2691 2561 3181 3501 4201 478
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
1 7381 7591 7871 8381 8621 9732 1162 1472 089
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
2 0831 9351 6761 6361 6231 5631 5831 6181 542
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021
1 4971 4091 3621 3401 3021 4251 6951 7941 913
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges modifier

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 23,0 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 899 hommes pour 952 femmes, soit un taux de 51,43 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,42 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[22]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,2 
90 ou +
4,2 
7,3 
75-89 ans
10,2 
11,6 
60-74 ans
11,5 
17,1 
45-59 ans
16,2 
25,1 
30-44 ans
20,3 
13,3 
15-29 ans
13,6 
24,4 
0-14 ans
24,0 
Pyramide des âges du département de la Loire-Atlantique en 2020 en pourcentage[23]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6 
90 ou +
1,7 
5,9 
75-89 ans
8,5 
15 
60-74 ans
16,3 
19,5 
45-59 ans
18,9 
20,1 
30-44 ans
19,3 
19,2 
15-29 ans
17,5 
19,8 
0-14 ans
17,8 

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

  • L'ancienne demeure de la Grande-Thibaudières, disparue vers le XVIIIe siècle. Il ne subsiste que le porche daté du XVe siècle. Propriété de la famille Maistre en 1470, puis du Vendéen Henri d'Asnières, marquis d'Aizenay et baron de Palluau en Poitou.
  • L'ancienne « préfecture » des Chauffetières, comportant jadis granges pour les chevaux et bâtiments pavés. Aujourd'hui, il ne subsiste qu'un seul mur de cette « préfecture » que l'on peut apercevoir dans le virage du village, le reste ayant été rasé au cours du XXe siècle pour y construire des bâtiments agricoles.
  • La chapelle de Fréligné, visible de la D 65 en direction de Falleron en Vendée et datant des XIIe et XIIIe siècles, se situe à 2 km de Touvois. Cette route était très fréquentée à l'époque car elle était empruntée par les pèlerins qui partaient en direction des plages de Saint-Jean-de-Monts, ceux-ci pouvaient apercevoir Fréligné. La légende dit que la chapelle a été construite par deux capitaines anglais. Ils se seraient échoués au retour des Croisades et auraient fait vœu d'élever une chapelle dédiée à Notre-Dame[24]. La chapelle est bâtie en 1185 près du Falleron, cours d'eau qui marquait la frontière entre la Bretagne et le royaume de France[25]. Sa charpente est incendiée en 1793 et seuls les murs épais restent debout[24]. Elle est restaurée en 1821[25],[26]. La chapelle est un vaste rectangle de 24 × 8 m et dont les murs ont une épaisseur de 1,05 m et une hauteur de 5,50 m. Sa façade ouest est flanquée de deux contreforts plats sur les côtés ; au centre, une porte en arc brisé à trois voussures est percée dans un massif surmonté de deux contreforts qui encadrent une étroite fenêtre en meurtrière. L'intérieur est couvert d'une voûte en bois[24]. La nef unique s'achève par un chevet plat où sont percées deux petites fenêtres de plein cintre très ébrasées. Les vitraux, réalisés par F. Gérard, datent de 1885. La crédence trilobée et les fonts baptismaux datent du XIIIe siècle[27]. Ces derniers proviennent de l'ancien prieuré du Val de Morière[24]. Les pèlerins viennent à Fréligné surtout en septembre et les dimanches. Mais le grand pèlerinage est le dimanche le plus près du , qui est la fête de la nativité de la Vierge.

Personnalités liées à la commune modifier

Compléments modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Réélu en 2008 et 2014.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Touvois et Palluau », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Palluau », sur la commune de Palluau - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Palluau », sur la commune de Palluau - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. a et b Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
  14. infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Touvois ».
  15. Historique de Touvois
  16. Origine de la seigneurie Leclerc de Juigné
  17. « Touvois. Claude Le Calvez est le nouveau maire », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Touvois (44206) », (consulté le ).
  23. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département de la Loire-Atlantique (44) », (consulté le ).
  24. a b c et d « Touvois (44650) », sur lafrancedesclochers.clicforum.com (consulté le ).
  25. a et b « Patrimoine à Falleron. L'histoire de la chapelle de Fréligné. », sur ouest-france.fr (consulté le ).
  26. En 1820 selon la monographie de l'abbé Brunellière : Notre-Dame de Fréligné et son pèlerinage. Nantes, Imprim. de l'Echo de la Loire, 1929, p16
  27. « Touvois », sur infobretagne.com (consulté le ).
  28. « Vieillevigne », Canton d'Aigrefeuille-sur-Maine, sur infobretagne.com (consulté le ).