Trédaniel

commune française du département des Côtes-d'Armor

Trédaniel [tʁedanjɛl] est une commune française rurale, située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne.

Trédaniel
Trédaniel
L'église Saint-Pierre.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Saint-Brieuc
Intercommunalité Lamballe Terre et Mer
Maire
Mandat
Christophe Robin
2020-2026
Code postal 22510
Code commune 22346
Démographie
Gentilé Trédanielais, Trédanielaise
Population
municipale
886 hab. (2021 en évolution de −7,8 % par rapport à 2015)
Densité 56 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 21′ 31″ nord, 2° 37′ 04″ ouest
Altitude Min. 86 m
Max. 331 m
Superficie 15,92 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Le Mené
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Plaintel
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Trédaniel
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Trédaniel
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Trédaniel

Ses habitants portent le nom de Trédanielaises et Trédanielais[1].

Géographie

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Trédaniel se situe à une altitude comprise entre 86 et 331 mètres. Les communes à proximité sont Moncontour (1,2 km), Trébry (4,7 km), Plémy (5,4 km), Hénon (5,6 km) et Bréhand (5,8 km). Elle se trouve au sud-est de Saint-Brieuc, la préfecture départementale et à 76 km au nord-ouest de Rennes, la préfecture régionale.

Le climat est océanique avec des étés tempérés.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap.
Carte topographique.
Carte de la commune (avant la fusion des communes de Plessala et de Saint-Gouéno dans Le Mené du 1er janvier 2016).

Le cours d'eau l'Evron, long de 25,9 km, traverse le village[2].

Communes limitrophes de Trédaniel
Moncontour Bréhand
Plémy Trédaniel Trébry
Le Mené

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (°C), fraîches en été et des vents forts[4]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 824 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Plœuc-L'Hermitage à 10 km à vol d'oiseau[6], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 954,7 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Trédaniel est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Mené, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[11]. Cette aire, qui regroupe 6 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (90,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54,6 %), prairies (25,2 %), zones agricoles hétérogènes (10,5 %), forêts (6,4 %), zones urbanisées (3,2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

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On trouve la trace de Trédaniel en 1152[15], 1275 et en 1516[16].
En 1801, la commune portait le nom de Trenadiel[réf. nécessaire].

Étymologiquement, Trédaniel vient du breton trev qui signifie village auquel on a ajouté Daniel[17].

Le nom breton du village est Trezeniel[réf. nécessaire].

Histoire

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Trédaniel a fait partie de la paroisse primitive de Bréhand. On trouve la trace de Trédaniel en 1152 dans une charte de Rivallon en rapport avec l'abbaye de Saint-Melaine de Rennes. La paroisse est connue en 1275. Sous l'Ancien Régime, elle faisait partie du diocèse de Saint-Brieuc. La justice était rendue par le premier président du parlement de Bretagne, qui était propriétaire des terres. Sous la Révolution, la paroisse de Trédaniel relevait de Moncontour.

Le XXe siècle

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Les guerres du XXe siècle

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Le monument aux morts porte les noms des 43 soldats morts pour la Patrie[18] :

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
  1973 Louis Vallo    
1973 2001 Armand Le Mounier    
2001 2003 Robert Mercier    
2003 2014 Jean-Jacques Andrieux    
2014 en cours Christophe Robin   Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].

En 2021, la commune comptait 886 habitants[Note 2], en évolution de −7,8 % par rapport à 2015 (Côtes-d'Armor : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
8978568939979779789901 0291 041
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 0551 0521 0451 0281 0551 0161 063960934
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
893864855759738724725666615
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
564592636719747856948974968
2018 2021 - - - - - - -
909886-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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Façade de l’église.

L'église paroissiale Saint-Pierre de Trédaniel[23] comprend une nef avec bas-côtés à sept travées, dont l'irrégularité retrace l'évolution de l'édifice du XIVe au XIXe siècle. Les plans sont de Guépin. La nef est d'origine. Les deux allées adjacentes et le chevet avec remplage sont du début du XIVe siècle. Les quatre travées suivantes, la sacristie hexagonale et le porche, dont le toit, autrefois porté par quatre colonnettes, comporte une poutre aux ornements zoomorphiques, sont bâtis au XVIe siècle. Une aile est ajoutée au nord, face à la chaire, en 1719, le balustre et le pavage en terre cuite sont réalisés en 1743. Vers 1750, la famille Catuellan offrit un tabernacle. Cette famille avait autrefois en sa possession le banc du Plessix-Aulnoir et le banc de Villemeno. Elle avait également une lisière armoriée à l'intérieur de l'église. Un nouveau bénitier est apposé en 1755, alors qu'une poutre ornée est enlevée pour permettre la mise en place du retable l'année suivante. L'aile nord est prolongée en 1784 afin de constituer un véritable bas-côté. En 1792, l'église est profanée et son mobilier est saisi. En 1856 est élevée une tour dessinée par Alphonse Guépin, dont le raccord à l'ancien édifice se fait par l'ajout d'une travée avec architrave. Le , la première pierre de l'église est bénite. Huit degrés sont nécessaires pour compenser l'énorme différence de niveau entre la tour et la nef.

La façade sud de l'église Saint-Pierre a été inscrite aux Monuments Historiques le , ainsi que sa croix du XVIe siècle.

Intérieur de la chapelle.
Statue des saints Houarniaul, Mamert et Méen en la chapelle Notre-Dame-du-Haut à Trédaniel.

La chapelle Notre-Dame-du-Haut dont la construction date du XIVe siècle, à laquelle a été ajoutée au XVIe siècle une chapelle privative. Cette chapelle été fermée pendant la Révolution et ouverte le . Elle a fait l'objet d'une restauration en 1747 puis en 1884. Elle comprend une verrière qui a été édifiée au XVIe siècle et restaurée en 1801. Les statues représentent la Vierge, saint Ujane ou Eugénie et sept saints guérisseurs : saint Avertin ou Ivertin (invoqué pour les maux de tête), Mamert ou Mamère (invoqué pour les maux de ventre et les coliques), saint Hervé ou Houarné ou Houarniaule (invoqué pour les maladies de la peau), saint Lubin (invoqué pour toutes les affections), saint Méen (invoqué pour la folie), saint Hubert (invoqué pour les morsures des chiens et contre la rage) et sainte Eugénie pour les accouchements et contre les maux de tête[24]. Les statues de saint Hubert[25], saint Ivertin et saint Hervé, du XVIIe siècle, étaient avant dans l'ancienne chapelle de la Magdeleine qui fut un refuge pour les lépreux avant d'être démolie pendant la Révolution.

Indications Géographiques Protégées (IGP)

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Trédaniel appartient à la zone géographique bénéficiant des Indications Géographiques Protégées pour les produits suivants :

  • les Volailles de Bretagne ;
  • la Farine de blé noir de Bretagne ;
  • le cidre breton.

Personnalités liées à la commune

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Voir aussi

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Liens externes

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Notes et références

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  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. « TREDANIEL - Carte plan hotel village de Trédaniel 22510 - Cartes France.fr », sur cartesfrance.fr (consulté le ).
  2. « Mairie Trédaniel informations commune de Trédaniel 22 », sur Gralon (consulté le ).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Trédaniel et Plœuc-L'Hermitage », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Ploeuc-sur-Lie » (commune de Plœuc-L'Hermitage) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Ploeuc-sur-Lie » (commune de Plœuc-L'Hermitage) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  11. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Le Mené », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Dans une charte de Rivallon en rapport avec l'abbaye de Saint-Melaine de Rennes
  16. Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
  17. infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Trédaniel ».
  18. « MémorialGenWeb Relevé », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. « Église Saint-Pierre », sur topic-topos.com via Wikiwix (consulté le ).
  24. Edmond Rébillé et Albert Pennec, "Quand les Saints guérissent", éditions Le Télégramme, 2002, (ISBN 2-914552-78-5).
  25. Cette statue possède son propre autel, comme celle de saint (ou Livertin, Yvertin, Evertin), jusqu'en 1747, date à laquelle la chapelle fut agrandie. On ne sait pas précisément dans quelles conditions, ces deux statues sont rejointes par d'autres statues de saints "guérisseurs" : saint Clair, saint Mamert (ou Mamor), saint Lubin, saint Hubert et saint Méen ; des transferts sont en effet réalisés depuis une autre chapelle (chapelle de la Magdeleine, détruite au début du XIXe siècle) de la même paroisse dans des conditions inconnues à la période révolutionnaire (la statue de saint Clair disparait au XIXe siècle). Augmentées de la statue de sainte Eugénie (ou Tujan, Tujane, Tujen), ces statues constitueront alors le groupe des célèbres Sept Saints Guérisseurs de Notre-Dame du Haut, volé dans la nuit du 19 au . Les statues, probablement volées sur commande, n'ont jamais été retrouvées depuis.