Trémel
Trémel [tʁemɛl] (Tremael en breton) est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne.
Trémel | |||||
L'église Notre-Dame-de-la-Merci. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Côtes-d'Armor | ||||
Arrondissement | Lannion | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Lannion-Trégor Communauté | ||||
Maire Mandat |
Cécile Auriac 2020-2026 |
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Code postal | 22310 | ||||
Code commune | 22366 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Trémelois, Trémeloise | ||||
Population municipale |
404 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 34 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 36′ 14″ nord, 3° 36′ 37″ ouest | ||||
Altitude | Min. 25 m Max. 155 m |
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Superficie | 11,93 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Plestin-les-Grèves | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
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Géographie
modifierLocalisation
modifierLa commune de Trémel est située dans le nord-ouest du département des Côtes-d'Armor, à peu près à mi-distance entre Morlaix et Lannion. Elle est limitrophe avec le Finistère[1].
Trémel est un village-rue, c'est-à-dire qu'il s'est construit le long d'une route.
Communes limitrophes
modifierGéologie, relief et hydrographie
modifierLa commune est classée en zone de sismicité 2, correspondant à une sismicité faible[2].
Le finage de Trémel à une altitude maximale de 140 mètres à Kersenant où se trouve le château d'eau ; le bourg est à 128 mètres d'altitude ; le point le plus bas du territoire communal est situé à son extrême nord-ouest à 34 mètres d'altitude.
Plusieurs cours d'eau traversent le territoire de la commune ou en constituent les frontières[1] :
- le Douron, un fleuve côtier, marque la frontière occidentale de Trémel avec les communes de Plouigneau et Plouégat-Guérand et en même temps avec le Finistère ;
- le Dour Uzel est un affluent de rive droite du Douron. Il marque la frontière méridionale de Trémel avec la commune de Plouégat-Moysan et en même temps avec le Finistère lui aussi ;
- le Yar marque la frontière orientale de Trémel avec la commune de Plufur.
Diverses petites rivières traversent le territoire de Trémel pour confluer avec l'un ou l'autre de ces trois cours d'eau.
C'est une commune boisée avec principalement les bois de Trébriant et de Kernous situés sur la rive droite du Douron, mais aussi les versants des vallées encaissées du Douron, du Dour Uzel et du Yar.
Habitat
modifierL'habitat dispersé est important : 65 écarts, formés de hameaux ou de fermes isolées.
Voies de communication et transports
modifier- Routes
La route départementale D 42 traverse le territoire de la commune depuis le nord, en provenance de Plestin-les-Grèves, vers le sud-est, en direction de Plouégat-Moysan. De la partie sud-est de cette même route naît la route départementale D 32 qui se dirige vers l'est en direction de Plounérin. Enfin, du village même de Trémel naît la route départementale D 56, qui se dirige vers l'est en direction de Plufur[1].
- Train
La gare la plus proche est celle de Plounérin, au sud-est de la commune. Celle-ci est située sur la ligne de Paris-Montparnasse à Brest (tronçon entre Saint-Brieuc et Morlaix)[1].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (6 °C), fraîches en été et des vents forts[4]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 10,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 029 mm, avec 15,3 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lannion à 19 km à vol d'oiseau[6], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 929,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Trémel est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (66 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (47,3 %), forêts (25,8 %), terres arables (20,4 %), zones urbanisées (3,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,7 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifier« Tremel est composé du vieux-breton treb (« village »), le second élément du nom correspond au vieux breton « mael » (« prince, chef ») signifie littéralement le « village du chef », le nom de Trémel rappelle une fondation du haut Moyen age. Attesté comme anthroponyme laïc dans les actes de l'abbaye de Redon au IXe siècle »[15].
Tremael en breton[16].
Histoire
modifierPréhistoire et Antiquité
modifierTrémel possède plusieurs monuments mégalithiques : le menhir de Kerginiou (en granite, il mesure plus de 5 mètres de hauteur)[17]
Moyen Âge
modifierLa famille de Trémel est signalée en 1427 et en 1453 comme seigneur dudit lieu et de Launay, paroisse de Plestin, trève de Trémel.
Des traces de l'existence de sept manoirs ont été trouvées : Kervidonné (au nord de la commune), Coat Tromarc'h, Kerdudavel, Trébriant, Kervingant, Kersénant et Kermerzit.
Temps modernes
modifierPendant les Guerres de la Ligue la paroisse pro-catholique de Plestin est pillée, y compris la trève de Trémel, entre le 3 et le 7 juillet 1590 par les troupes royales fidèles à Henri IV. De nombreux édifices durent être reconstruits pendant le siècle suivant, par exemple le presbytère (1625), le manoir de Kerdudavel et celui de Coat Tromarc'h (tous les deux en 1643), la ferme de Convenant Prat, etc..
Le soldat-brigand Guy Éder de La Fontenelle a habité un temps le manoir de Trébriant. Dans le bourg de Trémel, un puits porte le nom de Marie Le Chevoir, jeune fille enlevée par La Fontenelle et avec qui il se maria par la suite[18].
Trémel était une trève de la paroisse de Plestin. Son territoire était partagé en trois frairies : Trébriant, Trémel et Trédillac.
Les domaines congéables, dits aussi "convenants", étaient nombreux comme l'illustre encore de nos jours la toponymie de plusieurs écarts comme Convenant Quemper, Convenant Goff Du, Convenant Prat, Convenant Jorand, Convenant Gorrec, etc..
Révolution française
modifierLe , Charles Parenthoën, vicaire de Trémel, prêta le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé en l'église de Plestin. Néanmoins contraint d'émigrer le pour une raison inconnue, il fut remplacé par François Kergoat qui prêta à son tour le serment de fidélité le et resta à Trémel jusqu'à sa mort en 1803. Trémel resta une trève de Plestin jusqu'en 1827, date à laquelle l'évêque de Saint-Brieuc donna au prêtre exerçant à Trémel les pouvoirs d'un recteur indépendant de Plestin[19].
Trémel est érigée en commune indépendante le mais est à nouveau rattachée à la commune de Plestin le .
Le XIXe siècle
modifierLa commune de Trémel est créée en 1838 par séparation de la commune de Plestin dont Trémel dépendait jusque-là.
Le pasteur gallois John Jenkins, installé en 1834 à Morlaix, fonda une mission protestante à Trémel dans la décennie 1840 qui fut dirigée par Guillaume Ricou, puis par le petit-fils de celui-ci, Guillaume Le Coat, qui créa au début de la décennie 1870 à Trémel la "Mission évangélique bretonne". Une première chapelle protestante est construite dès 1861 dans le hameau d'Uzel (en Trémel), mais son ouverture fut refusée par le préfet des Côtes-du-Nord[20]. L'important centre baptiste d’Uzel regroupa, autour du dynamique pasteur Guillaume Le Coat, une douzaine de collaborateurs : colporteurs, évangélistes, instituteurs, .. ; ce fut le principal centre de diffusion de la Bible en langue bretonne[21]. L'école évangélique de Trémel est inaugurée en 1888.
Joachim Gaultier du Mottay décrit ainsi Trémel en 1862 : « Territoire accidenté à l'est et à l'ouest, plat et uni dans les autres parties ; il est boisé et renferme des vergers. Terres de bonne qualité, bien cultivées, surtout dans l'est. Quelques-unes des landes qui forment le septième de la contenance sont susceptibles d'être défrichés. (...) Géologie : schiste talqueux modifié au nord et roches amphiboliques ; granite au sud ». L'auteur précise également que l'école de garçons a alors 44 élèves et que « son église, dédiée à la sainte Vierge, entièrement en granite, est du XVIe siècle, mais que son porche est du siècle suivant »[22].
En 1874 une pétition signée par des habitants de Trémel, Plestin et Plufur demande à l'Assemblée nationale de mette fin au régime provisoire des débuts de la Troisième République et de rétablir la monarchie légitime[23].
En 1891 le maire de Trémel, François Le Bivic, refusa pendant plusieurs mois de procéder au mariage d'un ancien prêtre, qui avait abandonné son état ecclésiastique, bien qu'il soit tenu par la loi de le faire, car cela heurtait ses propres convictions religieuses[24]. De guerre lasse, l'administration désigna le juge de paix du canton de Plestin afin de procéder au mariage[25].Il refusa aussi de procéder au mariage civil d'un pasteur protestant, là aussi effectué par le juge de paix du canton.
En 1897 le journal catholique La Croix critique la "Mission évangélique bretonne", l'accusant notamment d'être financée par « l'argent anglais »[26]. Le même journal publie les anées suivantes plusieurs autres articles hostiles à cette Mission protestante[27],[28]. D'autres journaux se livrent à une campagne de presse hostile à cette Mission évangélique, par exemple Le Pays[29], qui titre même l'un de ses articles : "L'invasion Anglo-protestante en Bretagne"[30].
En 1902 l'abbé François Cadic écrit avec quelque exagération que « Trémel servit [aux Anglais] de base d'opération pour la conquête totale de la Bretagne » et que « Trémel devint une petite Albion »[31].
Le XXe siècle
modifierLa Belle Époque
modifierLe , l'école privée de Trémel, qui appartenait au comte de Rosmorduc[Note 1] et était tenue par les Frères de Ploërmel, fit l'objet d'un inventaire par un représentant de l'admistration après avoir été crochetée de force. Pendant l'opération, la foule manifestait, criant : « Vive la liberté ! À bas les crocheteurs ! »[32].
La « Mission évangélique bretonne » de Trémel[33], située dans le hameau d'Uzel, poursuit son activité. Guillaume Le Coat écrit en 1911 qu'« il n'y a pas un coin, un village, une ville des trois départements bretons [comprendre bretonnant] qui n'ait été parcouru par les colporteurs de Trémel (...) les foires, les marchés ont été visités (...) ainsi que les centres de pèlerinage et les pardons ». Il était secondé par Guillaume Somerville[Note 2], un neveu de son épouse[34].
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L'hospice (orphelinat) de la « Mission évangélique bretonne » à Uzel au début du XXe siècle (carte postale ND Photo).
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L'usine à lin de la Mission évangélique de Trémel vers 1900 (carte postale, auteur inconnu).
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Le bief de l'usine à lin de la « Mission évangélique bretonne » d'Uzel au début du XXe siècle (carte postale ND Photo).
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Fileuse de lin de Trémel au début du XXe siècle (carte postale ND Photo)
La Première Guerre mondiale
modifierLe monument aux Morts de Trémel porte les noms des 57 soldats morts pour la Patrie : 39 d'entre eux sont morts pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 5 sont morts en Belgique dont 4 dès 1914 ; Pierre Prigent, second maître canonnier, est mort lors du naufrage du Suffren torpillé par le sous-marin allemand U-52, le ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français, à l'exception d'Édouard Somerville, mort de maladie à Landau (Allemagne) le , donc après l'armistice[35].
L'Entre-deux-guerres
modifier-
Le bourg de Trémel vers 1920 (carte postale Émile Hamonic).
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L'église de Trémel et son enclos paroissial vers 1920 (carte postale).
La Seconde Guerre mondiale
modifierLe monument aux morts de Trémel porte les noms de 16 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[36]. Parmi elles :
- André Guéziec, né en 1922 et installé à Trémel, rejoint le parti communiste clandestin en 1940 dès l'âge de ses 18 ans. Travaillant sur l'aérodrome de Morlaix contrôlé par les Allemands, il fut accusé « d'intelligence avec l'ennemi »[37] et condamné à mort. Il fut fusillé le à Brest. Il avait 19 ans ;
- Son frère, Edouard Guéziec, fut assassiné par les Allemands le 28 juin 1944 à Plouaret[38] ;
- Alexis Cillard, second maître canonnier, est mort lors du naufrage accidentel[Note 3] en Écosse du Maillé Brézé le ;
- Jean Guihenneuc, maître mécanicien à bord du Dunkerque, a été tué lors de l'attaque anglaise de Mers el-Kébir le ;
- Jean Berthou, membre des Forces navales françaises libres, est mort à Corves (Royaume-Uni) le .
Guillaume Le Quéré, ses sœurs et ses enfants, et la Mission protestante baptiste de Trémel permirent à plusieurs juifs d’échapper à la mort en 1943-1944 ; les dossiers de Guillaume Louis Le Quéré, dit « Tonton Tom » et de Marie-Yvonne Le Quéré (née Droniou)[39], ont été déclarés recevables par les services du Mémorial de la Shoah pour l'obtention du titre de « Juste parmi les Nations » pour avoir « aidé à leurs risques et périls, des Juifs pourchassés pendant l’Occupation », en cachant notamment la famille de Robert Lévy[40], originaire d'Istanbul et vivant à Morlaix, mais ayant échappé à une rafle de la police allemande le (sauf Esther Lévy, née en 1911 et gazée à Auschwitz en 1944)[41].
L'après Seconde Guerre mondiale
modifierDeux soldats originaires de Trémel (Jean Jaouen et Jean Louédec) sont morts pour la France pendant la guerre d'Algérie[36].
Le XXIe siècle
modifierLe , un incendie ravage l'église Notre-Dame-de-la-Merci[42],[43]. L'église est restaurée à l'identique, ouvrant pour la première fois ses portes aux visiteurs lors des Journées du patrimoine 2021[44].
Politique et administration
modifierAdministration municipale
modifierListe des maires
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1841. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[47].
En 2021, la commune comptait 404 habitants[Note 12], en évolution de −6,26 % par rapport à 2015 (Côtes-d'Armor : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
modifierTrémel dépend de l'académie de Rennes et dispose sur son territoire d'une école maternelle (19 élèves en 2016)[50].
Manifestations culturelles et festivités
modifierSanté
modifierIl n'y a pas de médecin ou de pharmacie à Trémel. Les plus proches sont à Plestin-les-Grèves ou à Plouigneau. Le centre hospitalier le plus proche est à Lanmeur.
Sports
modifierÉconomie
modifierCulture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- L'église Notre-Dame-de-la-Merci, ancienne chapelle tréviale édifiée au début du XVe siècle[51], dont les vitraux sont d'origine, elle est classée en 1910 au titre des monuments historiques[52]. C'est un des trois seuls édifices (avec Saint-Nicolas de Plufur et Notre-Dame de Trédrez) à garder les deux caractéristiques principales du style Beaumanoir : le clocher-mur et le chevet à pans, à hauts gables et à noues multiples[53]. Elle est détruite par un incendie le . La Vierge à l'Enfant de Trémel a hélas disparue lors de cet incendie, de même que la série des quatorze stations du chemin de croix de Xavier de Langlais, datant de 1935[54]. Seuls quelques trésors, blottis sous le porche extérieur, ont échappé aux flammes : les apôtres en bois polychrome et la Vierge à l'Enfant, appelée aussi Notre-Dame du Portail[55].
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L'église Notre-Dame de la Merci de Trémel détruite par un incendie le .
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Vue extérieure d'ensemble.
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Porche sud, costale est (statues d'apôtres).
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Porche sud, statue de saint Paul.
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Vue intérieure d'ensemble (vers 1920).
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Vierge à l'Enfant (photographie d'avant 1950).
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Autre blochet.
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Le calvaire de l'enclos paroissial (ancien cimetière).
- Le couvent date de 1875.
- La chapelle Saint-Maurice (reconstruite au début du XXe siècle en remplacement d'une ancienne chapelle qui datait vraisemblablement du XVIe siècle)[56].
- Les croix en schiste de Kerdudavel et Croaz Simon dateraient du haut Moyen Âge ; celles de Kersénant (1895) et de Coat Tromarc'h (1901) sont des croix de mission ; un calvaire, datant de 1865, se trouve dans l'ancien cimetière[57].
- Les châteaux et manoirs :
- le château de Kermerzit : il date des XVe et XVIe siècles, fondé par la famille Jourdrain[58] ; il est inscrit en 1927 au titre des monuments historiques[59] ; son colombier est situé à 120 m du manoir[60] ; son moulin à eau est un ancien moulin banal[61]. En 1707, la métairie est loué à deux familles de cultivateurs apparentées, alors que le propriétaire s'attribue l'usage de la quasi-totalité du très vaste logis seigneurial[62]. La chapelle, de nos jours ruinée, se situait à l'étage d'un corps de bâtiments à arcades qui liait la « métairie de la porte » au logis seigneurial[63] ;
- le château de Trébriant (le manoir d'origine datait du Xe ou du XVIe siècle ; reconstruit au XIXe siècle dans le style néogothique[64] ;
- le manoir de Kersénant : brûlé en 1590, reconstruit en 1770, restauré début XXIe siècle[65] ;
- le manoir de Coat Tromarc'h (reconstruit au XVIIe siècle[66].
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Le château de Kermerzit.
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Le château de Kermerzit vers 1910 (carte postale).
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Le château de Trébriant au début du XXe siècle (carte postale).
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Le château de Trébriant vers 1920 (carte postale).
- Des fermes dont plusieurs présentent un intérêt architectural[67] :
Personnalités liées à la commune
modifier- Guillaume Ricou[73] (né le à Trémel (alors dans sa paroisse de Plestin), décédé le ), fabuliste breton ; paysan pauvre mais lettré, il devint protestant après sa rencontre avec le pasteur John Jenkins[74] et traducteur de la Bible[75].
- Son petit-fils, Guillaume Le Coat est né le à Trémel. Il fut instituteur ambulant avec sa mère, parcourant la région avec une « voiture biblique »[76] dans les écoles protestantes créés par le pasteur John Jenkins[77]. Il crée à Trémel une école gratuite pour garçons[78]. Il fonda à Trémel, un hospice en 1875 et deux orphelinats (un de filles en 1888 et un de garçons en 1892) et créa, pour donner du travail aux orphelins, une usine à teiller le lin et le chanvre en 1899. Aussi propagandiste protestant, il ouvrit plus d'une douzaine de salles de culte, notamment à Brest, Huelgoat, etc[79] . Il est décédé le 1er mars 1914 à Trémel.
- Jean-Marie Corre (1864-1915) : coureur cycliste, fabricant de bicyclettes puis constructeur d'automobiles, né à Trémel.
- Denise Le Dantec (1939 - ), poétesse française.
Héraldique
modifierLes armoiries de Trémel se blasonnent ainsi : |
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- Emma Goacolou et Garance Girard, « Notre-Dame-de-la-Merci à Trémel (Côtes-d’Armor) », In Situ. Au regard des sciences sociales [En ligne] 4 (2024), mis en ligne le 19 février 2024. DOI : https://doi.org/10.4000/insituarss.2498
Liens externes
modifier
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Trémel sur le site de l'Institut géographique national
- Trémel sur le site de l'Insee
- Site internet de la commune
Notes et références
modifierNotes
modifier- Georges Le Gentil, comte de Rosmorduc, né le à De Bilt Pays-Bas), décédé le à Logonna-Daoulas (Finistère).
- Guillaume Somerville, né en 1868-, décédé en 1945.
- Détruit par la chute accidentelle d'une torpille le dans le port de Greenock, ; le naufrage fit 28 victimes.
- Toussaint Legars (Le Gars), né le à Lanvellec (Côtes-du-Nord).
- François Kergoat, né le à Trémel (alors en Plestin), décédé le à Trémel.
- François Legars, né le 4 brumaire an V () à Plouaret , décédé le à Trémel.
- Louis Augé de Fleury, né le à Auteuil (Paris), décédé le .
- François Marie Le Bivic, né le à Trémel, décédé le à Trémel.
- René Quiguer, décédé le à Trémel.
- Augustin Person, né le à Trémel, décédé le à Trémel.
- Olivier Le Gall, né le à Trémel.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Notes et références
modifierNotes
modifierCartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Carte IGN sous Geoportail
- « Plan séisme » (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
- « Orthodromie entre Trémel et Lannion », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Lannion_aero » (commune de Lannion) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Lannion_aero » (commune de Lannion) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Bernard TANGUY : Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses des Côtes-d'Armor. 1992.
- Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
- « Menhir de Kerguiniou (Trémel) », sur L'inventaire du patrimoine culturel en Bretagne, (consulté le ).
- « Présentation de la commune de Trémel », sur L'inventaire du patrimoine culturel en Bretagne, (consulté le ).
- Eglise catholique. Diocèse (Saint-Brieuc), Le diocèse de Saint-Brieuc pendant la période révolutionnaire : notes et documents., t. 2, 1894-1899 (lire en ligne), pages 206-208.
- « Présentation de la commune de Trémel », sur L'inventaire du patrimoine culturel en Bretagne, (consulté le ).
- Jean-Yves Carluer, « Les protestants du Douron (1872-1916) Partie 1 », sur Les protestants bretons, (consulté le ).
- Joachim Gaultier du Mottay, Géographie des Côtes-du-Nord, rédigée sur les documents officiels les plus récents, Vivier, (lire en ligne), pages 666-667.
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- François Cadic, Les Bretons. Considérations sur leur passé et leur situation présente, Aurillac, Imprimerie loderne, (lire en ligne).
- « Dans les Côtes-du-Nord. Les crochetages », Journal L'Univers, (lire en ligne, consulté le ).
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- « MémorialGenWeb Relevé », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
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- Prigent Alain et Tilly Serge, "Les fusillés et décapités après jugement d'un tribunal militaire allemand (Côtes-du-Nord, 1940-1944)", Les cahiers de la Résistance populaire, mai 2011, page 57.
- Jean-Yves Carluer, « Les Justes de Trémel -6 », sur Les protestants bretons (consulté le ).
- Jean-Yves Carluer, « Les Justes de Trémel -1 », sur Les protestants bretons (consulté le ).
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